Fils du Cœur Immaculé de Marie

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Fils du Cœur Immaculé de Marie
Image illustrative de l’article Fils du Cœur Immaculé de Marie
Devise : Surrexerunt filii eius et beatissimam predicaverunt
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale
par Pie IX
Institut congrégation cléricale
Type apostolique
But missions, éducation et apostolat par des publications
Structure et histoire
Fondation
Vic
Fondateur Antoine-Marie Claret
Abréviation C.M.F.
Autres noms clarétains
Patron Vierge Marie et saint Michel archange
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Les Fils du Cœur Immaculé de Marie (en latin Congregatio Missionariorum Filiorum Immacolati Cordis B.M.V. ou C.M.F.) ou missionnaires clarétains forment une congrégation cléricale missionnaire et enseignante de droit pontifical.

Historique[modifier | modifier le code]

Au début du XIXe siècle les gouvernements libéraux qui gouvernent l'Espagne (Juan Álvarez Mendizábal, Baldomero Espartero, Leopoldo O'Donnell) réalisent le désamortissement qui conduit à la sécularisation des biens de l'Église et à la dispersion des communautés religieuses.

Antoine-Marie Claret entouré de ses collaborateurs en 1850.

Antoine-Marie Claret (1807-1870), après une expérience réussie comme missionnaire aux îles Canaries, fonde les Fils du Cœur Immaculé de Marie le au séminaire de Vic, au nord-est de l'Espagne, avec cinq compagnons (Esteban Sala, José Xifré, Jaíme Clotet, Domingo Fábregas, Manuel Vilaró) pour la prédication des missions paroissiales en Catalogne[1]. Le 1er août 1847, le père Claret avait fondé une confrérie du cœur Immaculée de Marie basée sur celle de Paris (basilique Notre-Dame-des-Victoires de Paris)[2], dont les membres portent un scapulaire blanc avec le cœur de Marie[3]. Les clarétins propagent la confrérie et le scapulaire du Cœur Immaculé de Marie.

Un mois après la fondation, il est nommé archevêque de Santiago de Cuba et consacré évêque le dans la cathédrale de Vic. Il quitte la direction de l'institut, qui est consolidé et diffusé sous la direction de José Xifré, élu supérieur général en 1848 et qui gouverne jusqu'en 1899. À Cuba, le père Claret fonde avec la mère Marie Antonia París y Riera les religieuses de Marie Immaculée missionnaires clarétines[4].

Francesc Crusats, premier martyr de l'ordre.

La congrégation reçoit du pape le décret de louange le , leurs constitutions sont approuvées le et définitivement le .

Lors de la révolution de 1868, Claret quitte l'Espagne et Xifré s'installe à Perpignan. Les évènements révolutionnaires causent la mort du premier martyr de l'ordre, Francesc Crusats, tué lors de l'assaut par la foule du couvent de Selva del Campo[5]. En 1869, à l'invitation de Mgr Lavigerie, les premiers clarétains arrivent comme missionnaires en Algérie puis suivent les fondations du Chili et de Cuba en 1880. En 1883, le Saint-Siège leur confie la mission de Guinée équatoriale et en 1884 assume la direction religieuse du collège pontifical espagnol de Rome.

Tombeau des martys clarétains à Séville.

En 1914, dans le 16e arrondissement de Paris, ils créent dans une ancienne chapelle l'église du Cœur-Immaculé-de-Marie, où ils s'occupent de la Mission espagnole[6]. Cette communauté parisienne contribue à sauver 155 personnes d'origine juive de la Shoah pendant l'Occupation en les cachant et en établissant pour eux de faux certificats de baptême[7].

La guerre des Cristeros occasionne le martyre d'autres membres de l'ordre, Andrés Solá y Molist, prêtre fusillé au Mexique le 25 avril 1927, durant la sur l'accusation d'avoir fait dérailler un train militaire[8],[9], et José Trinidad Rangel. Durant la guerre d'Espagne, l'ordre paie un lourd tribu, puisque 109 religieux clarétains trouvent la mort, dont 51 novices et formateurs fusillés sans procès le 2 août 1936 à Barbastro. Ils sont comptés pamis les martyrs de la guerre d'Espagne[10].

Activité et diffusion[modifier | modifier le code]

Les clarétains se consacrent à la prédication, aux missions, à l'éducation de la jeunesse et à l'apostolat par la presse.

Ils sont présents en[11] :

Armoiries de l'ordre à Vic, Espagne.

En 2015, ils sont 3 029 dont 19 évêques, 2 152 prêtres, 169 frères, 544 étudiants et 144 novices répartis en 484 maisons. La maison généralice est située à la basilique du Cœur-Immaculé-de-Marie dans le quartier Parioli de Rome. En 2022, l'ordre compte 2 970 membres dont 2 cardinaux, 25 évêques, 2 252 prêtres, répartis en 540 maisons[12].

Clarétains notables[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Historia », sur claret.org.mx (consulté le ).
  2. (es) « Archicofradía » (consulté le ).
  3. (es) R.P Valentin Simon, « el inmaculado corazon de Maria » (consulté le ).
  4. « Saint-Antoine-Marie Claret » (consulté le ).
  5. « Fecha: 30 de Septembre - SERVITEUR DE DIEU P. FRANÇOIS CRUSATS Protomartyr de la Congrégation | Missionnaires Clarétains », (consulté le )
  6. « Les débuts de la mission », sur claretianos-paris.org, (consulté le ).
  7. Julio Nunez, « Shoah : le secret de missionnaires clarétains qui ont sauvé 150 juifs », sur Le Figaro, (consulté le )
  8. « Fecha: 20 de Novembre - BIENHEUREUX P. ANDRÉ SOLÁ Mártir | Missionnaires Clarétains », (consulté le )
  9. (en) « Andrés Solá y Molist (1895-1927) - biography », sur www.vatican.va (consulté le )
  10. « Bienheureux Martyrs de Barbastro », sur Missionnaires Clarétains, (consulté le )
  11. « Où sommes-nous », sur claret.org (consulté le ).
  12. « Missionary Sons of the Immaculate Heart of Mary (C.M.F.) », sur gcatholic.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Saint Antoine-Marie Claret ; autobiographie. ; Antonio María Claret y Clará, Saint ; Juan María Lozano ; Namur, Editions du Soleil levant, 1961. (OCLC 29485362)
  • Misioneros Claretianos ; Jesús Alvarez Gómez ; Madrid : Publicaciones Claretianas, 1993. (OCLC 43049344)

Liens externes[modifier | modifier le code]