« Augusto Leguía » : différence entre les versions
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{{Infobox Politicien|charte=Chef d'État|nom=Augusto Leguía|image=Augusto B.Leguia 2.JPG|légende=Portrait officiel du président Leguía en 1919.|fonction1=[[Liste des présidents du Pérou|Président de la République péruvienne]]|à partir du fonction1=4 juillet 1919|jusqu'au fonction1=25 août 1930<br /><small>({{durée|4|juillet|1919|25|août|1930}})</small>|élection1=|réélection1=|président 1=|président du conseil 1=[[Manuel María Ponce Brousset]]|gouvernement 1=|législature 1=|coalition 1=|groupe parlementaire 1=|prédécesseur 1=[[José Pardo y Barreda]] <small>(président de la république)</small>|successeur 1=[[Manuel María Ponce Brousset]] <small>(intérim)</small> <br />[[Luis Miguel Sánchez Cerro]] <small>(président de la junte militaire)</small>|fonction2=|à partir du fonction2=24 septembre 1908|jusqu'au fonction2=24 septembre 1912<br /><small>({{durée|24|septembre|1908|24|septembre|1912}})</small>|élection2={{date|15|septembre|1908}}|nom de naissance=Augusto Bernardino Leguía y Salcedo|date de naissance=19 février 1863|lieu de naissance=[[Lambayeque]] ([[Pérou]])|date de décès=7 février 1932 (à 68 ans)|lieu de décès=[[Lima]] ([[Pérou]])|nature du décès=|sépulture=|nationalité=|parti=Parti civil<br />Parti démocratique réformiste|père=|mère=|fratrie=|conjoint=Julia Swayne y Mariátegui|enfants=Juan Leguía y Swayne|entourage=|université=|profession=|religion=|résidence=|signature=|emblème=Escudo nacional del Perú.svg|liste=[[Liste des présidents du Conseil des ministres péruvien|Présidents du Conseil des ministres du Pérou]]<br>[[Liste des présidents du Pérou|Présidents de la République péruvienne]]|depuis le fonction1=|président du conseil 2=[[Rafael Villanueva Cortez]]<br />[[Javier Prado et Ugarteche]]<br />[[Germán Schreiber Waddington]]<br />[[José Salvador Cavero Ovalle]]<br />[[Enrique C. Basadre Stevenson]]<br />[[Agustín Guillermo Ganoza y Cavero]]|vice-président 1=[[Manuel María Ponce Brousset]]|vice-président 2=[[Eugenio Larrabure y Unanue]]|prédécesseur 2=[[José Pardo y Barreda]]|successeur 2=[[Guillermo Billinghurst]]|président 2=|fonction3=[[Liste des présidents du Conseil des ministres péruvien|Président du Conseil des ministres du Pérou]]|à partir du fonction3=24 septembre 1904|jusqu'au fonction3=27 juillet 1907<br /><small>({{durée|24|9|1904|27|7|1907}})</small>|président 3=[[José Pardo y Barreda]]|prédécesseur 3=[[Alberto Elmore Fernández de Córdoba]]|successeur 3=[[Agustín Tovar Aguilar]]|distinctions=[[Ordre de l'Aigle blanc]]|emblème2=}} |
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⚫ | '''Augusto Bernardino Leguía y Salcedo''', né le {{Date de naissance|19 février 1863}} à [[Lambayeque (ville)|Lambayeque]] et mort le {{Date de décès|6 février 1932}} à [[Lima]], était un [[homme d'État]] [[Pérou|péruvien]] qui fut [[Liste des présidents du Pérou|président de la République]] à deux reprises : de [[1908]] à [[1912]] puis de [[1919]] à [[1930]]. |
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Son second mandat est connue sous le nom d'[[Oncenio]]. Ce dernier, qui débuta par un coup d'État, se caractérisa par un style de gouvernement dictatorial et [[Populisme (politique)|populiste]], et par un [[culte de la personnalité]] voué à Leguía. Sur le plan économique, il y avait une politique d'ouverture, considérée par certains auteurs comme excessive. Leguía renforça l'État, initia la modernisation du pays et entreprit un vaste plan de travaux publics, financé par des emprunts et dont le but immédiat était de célébrer de manière propagandiste le Centenaire de l'[[indépendance du Pérou]] en 1921. Sur le plan idéologique, les partis traditionnels s'effondrent à la suite de l’émergence de nouveaux courants politiques, tels que l’[[Alliance populaire révolutionnaire américaine|Alliance populaire révolutionnaire]] et le [[Parti communiste péruvien|Parti communiste]] à gauche, et le [[Parti démocrate-chrétien du Pérou|Parti de la réforme]], parti de droite nationaliste dirigé par Leguía et qui sera à le principal parti du pays jusqu'à la fin de l'[[Oncenio]]. |
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Le 25 août [[1930]], après onze années à la tête de l'État, Leguía est renversé par le général [[Luis Miguel Sánchez Cerro]]. Il meurt en prison deux ans plus tard en [[1932]]. |
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== Biographie == |
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⚫ | Augusto Bernandino |
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=== Carrière === |
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⚫ | Augusto Bernandino Leguía naquit à [[Lambayeque (ville)|Lambayeque]] le 19 février [[1863]]. Fils de Nicanor Leguía y Haro et de Maria del Carmen Salcedo Taforo, il était issu d’une famille descendant de l’aristocratie espagnole arrivée à l’époque de la [[Vice-royauté du Pérou|vice-royauté]]. Pendant sa jeunesse, il combattit à la [[bataille de Miraflores]] pour la défense de [[Lima]] avant l’occupation chilienne. Il se maria en [[1890]] avec Julia Swayne Mariategui avec qui il eut 6 enfants. |
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⚫ | Après la guerre, il s’installa aux [[États-Unis]] pour travailler à la [[New York Life Insurance Company]]. Dans les années 1900, devenu riche, il décida de revenir au [[Pérou]]. Il entra en politique en [[1903]] à la demande de [[Manuel Candamo Iriarte]] (chef du parti civiliste) et de [[José Pardo y Barreda]] (président du Conseil). Il fut avec succès ministre des finances jusqu’en [[1904]]. Lorsque Pardo devint président de la République, il offrit le poste de président du Conseil à Leguía. Il y restera jusqu’en [[1907]], pour ensuite briguer la présidence. En [[1908]], il gagna les présidentielles. |
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[[Fichier:Augusto B Leguia 1.jpg|gauche|vignette|271x271px|Photographie officielle du président Leguia en 1908.]] |
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Il succéda ainsi à [[José Pardo y Barreda]]. Pour son premier mandat il se consacra à faire de multiples reformes économiques dans le but d’[[Industrialisation|industrialiser]] le [[Pérou]] et d’en faire une véritable société moderne. |
Il succéda ainsi à [[José Pardo y Barreda]]. Pour son premier mandat il se consacra à faire de multiples reformes économiques dans le but d’[[Industrialisation|industrialiser]] le [[Pérou]] et d’en faire une véritable société moderne. |
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Le 29 mais [[1909]], un groupe de partisans de [[Nicolás de Piérola|Piérola]] réussissent à forcer les portes du [[Palais du Gouvernement du Pérou|palais |
Le 29 mais [[1909]], un groupe de partisans de [[Nicolás de Piérola|Piérola]] réussissent à forcer les portes du [[Palais du Gouvernement du Pérou|palais présidentiel]] exigeant la démission de Leguia. Dans ce groupe, on nota la présence du père, Carlos et des fils, Isaias et Amadeo, de [[Nicolás de Piérola|Piérola]]. Leguia ne voulant pas démissionner, le groupe l’enleva pour l’emmener devant le monument Bolivar. La police vint alors sauver le président au milieu de combat qui causèrent la mort d’une centaine de personnes. |
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Jusqu’en [[1912]], il eut |
Jusqu’en [[1912]], il eut affaire à de sérieux problèmes frontaliers notamment avec le [[Brésil]] et la [[Bolivie]]. Le problème portant sur la frontière avec le [[Brésil]] fut réglé avec la signature du traité de Velarde-Rio Blanco. Ce traité établissait que les rivières [[Rio Javari|Yaravi]] et Yaverija dessineraient la plupart de la frontière. C’est un autre traité, celui de Polo-Bustamante, qui permit de définir la frontière avec la Bolivie et le partage du [[lac Titicaca]]. |
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En [[1912]], il fut remplacé à la présidence par le millionnaire [[Guillermo Billinghurst]], ancien [[Liste des maires de Lima|maire de Lima]]. Dans les années qui suivirent il voyagea |
En [[1912]], il fut remplacé à la présidence par le millionnaire [[Guillermo Billinghurst]], ancien [[Liste des maires de Lima|maire de Lima]]. Dans les années qui suivirent il voyagea aux [[États-Unis]] et en [[Angleterre]] pour apprendre les méthodes bancaires et financières, qu’il appliquera plus tard. |
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== L'''Oncenio''== |
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⚫ | En 4 juillet [[1919]], il renversa Pardo qui alors exerçait une deuxième présidence. Il assura, dans un premier temps, le pouvoir comme président provisoire, avant de dissoudre le congrès. Puis le nouveau parlement le désigna président constitutionnel le 12 octobre [[1919]]. Il fut |
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=== Retour au pouvoir === |
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⚫ | Pendant ces onze années au pouvoir, il modernisa [[Lima]] au moyen d’importants travaux |
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⚫ | En 4 juillet [[1919]], il renversa Pardo qui alors exerçait une deuxième présidence. Il assura, dans un premier temps, le pouvoir comme président provisoire, avant de dissoudre le congrès. Puis le nouveau parlement le désigna président constitutionnel le 12 octobre [[1919]]. Il fut réélu en [[1924]] et [[1929]]. Leguia abolit la constitution, qui datait de [[1860]] et qui reste encore la plus longue de Pérou pour en promulguer une nouvelle en [[1920]]. |
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=== Autoritarisme === |
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⚫ | Au plan de la politique |
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[[Fichier:LEGUIA.JPG|gauche|vignette|280x280px|Leguia, vers 1928.]] |
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Ces années au pouvoir furent marquées par un système dictatorial en supprimant toute opposition. Plusieurs opposants furent ainsi exilés, tel que [[Victor Raúl Haya de la Torre]] au Mexique (qui fondera en exil l’[[Alliance populaire révolutionnaire américaine|APRA]] en [[1924]]) et [[José Carlos Mariategui]], futur dirigeant du [[Parti communiste péruvien|Parti communiste du Pérou]]. |
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Il favorise les intérêts de l’Église catholique pour bénéficier de son appui et de celui de la droite. En 1923, décide de consacrer le Pérou au « Sacré Cœur de Jésus ». Un important mouvement de protestation se forme, instigué par des ouvriers, des étudiants et des intellectuels dont notamment [[Víctor Raúl Haya de la Torre]]. La répression fait deux morts (un ouvrier et un étudiant) et entraine l'exil de meneurs politiques<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=|auteur1=|prénom1=Leslie|nom1=Manigat|titre=L'Amérique latine au XXe siècle : 1889-1929|passage=|lieu=|éditeur=|date=1991|pages totales=353-356|isbn=|isbn2=|oclc=|lire en ligne=|consulté le=}}</ref>. |
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Il favorise aussi la pénétration au Pérou des entreprises nord-américaines, qui se montrent rassurées par la stabilité de son régime. Par la suite pourtant, il améliore la législation du travail et entreprend certaines réformes sociales. Son projet d’impôt sur le revenu finit par lui aliéner le soutien d'une partie de l'oligarchie. D'après l'historien [[Leslie Manigat]], « si Leguia fait une politique qui fondamentalement rassure l'armée, l’Église et la ''gentry'', il n'entend pas se laisser dominer par elles et c'est la raison d’être de ces aspects qui cherchent à cultiver les classes moyennes et à plaire au peuple »<ref name=":0" />. |
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{{Début dynastie}} |
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{{Insérer Président du Pérou | début=1908 | fin=1912 |nom= [[Liste des présidents du Pérou|Président du Pérou]]| nbav=2| nom1=[[José Pardo y Barreda]] | nom2=[[Guillermo Billinghurst]]}} |
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{{Insérer Président du Pérou | début=1919 | fin=1930 |nom= [[Liste des présidents du Pérou|Président du Pérou]]| nom1=idem | nom2=[[Luis Miguel Sánchez Cerro]]}} |
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{{fin dynastie}} |
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=== Politique de modernisation === |
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[[Fichier:Statue of Augusto B. Leguía, Lambayeque.jpg|thumb|upright 0.7|Statue d'Augusto Leguía à [[Lambayeque (ville)|Lambayeque]]|alt=]] |
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[[Fichier:Augusto B. Leguía 1.JPG|gauche|vignette|Leguia et son gouvernement lors du Centenaire de l'[[indépendance du Pérou]] en 1921.]] |
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⚫ | Pendant ces onze années au pouvoir, il modernisa [[Lima]] au moyen d’importants travaux financés par de lourds emprunts, dans le but de fêter le centenaire de l’indépendance nationale, améliora le système de santé avec la construction d’hôpitaux. Il profita de son second mandat pour rénover le palais du gouvernement, en [[1926]]. Enfin il créa la banque centrale de réserve du Pérou et la banque hypothécaire du Pérou. |
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⚫ | Au plan de la politique extérieure, il signa les traités frontaliers avec la [[Colombie]] et le [[Chili]]. Le désaccord avec la [[Colombie]] fut réglé en [[1922]] avec la signature du traité de Salomon-Lozano. Ce traité prévoyait que le [[Pérou]] devait céder les terres entre les rivières [[Río Putumayo|Putumayo]] et [[Río Caquetá|Caqueta]]. Enfin le [[compromis de Tacna-Arica]] permit de mettre un terme aux discordes frontalières avec le [[Chili]]. |
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=== Chute et fin === |
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== Notes et références == |
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{{Palette|Premiers ministres du Pérou|Présidents du Pérou}} |
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{{Portail|politique|Pérou}} |
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{{DEFAULTSORT:Leguia y Salcedo, Augusto }} |
{{DEFAULTSORT:Leguia y Salcedo, Augusto }} |
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[[Catégorie:Président du Pérou du XXe siècle]] |
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[[Catégorie:Ministre péruvien de l'Économie]] |
[[Catégorie:Ministre péruvien de l'Économie]] |
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[[Catégorie:Naissance en 1863]] |
[[Catégorie:Naissance en février 1863]] |
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[[Catégorie:Décès en 1932]] |
[[Catégorie:Décès en février 1932]] |
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[[Catégorie:Décès à Lima]] |
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[[da:Augusto B. Leguía y Salcedo]] |
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[[it:Augusto Leguía y Salcedo]] |
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[[ka:აუგუსტო ლეგია]] |
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[[la:Augustus B. Leguía y Salcedo]] |
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[[pl:Augusto B. Leguía y Salcedo]] |
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[[pt:Augusto B. Leguía y Salcedo]] |
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[[ru:Легия, Аугусто]] |
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[[sv:Augusto Leguia]] |
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[[yo:Augusto B. Leguía]] |
Dernière version du 19 décembre 2022 à 02:14
Augusto Leguía | |
Portrait officiel du président Leguía en 1919. | |
Fonctions | |
---|---|
Président de la République péruvienne | |
– (11 ans, 1 mois et 21 jours) |
|
Vice-président | Manuel María Ponce Brousset |
Président du Conseil | Manuel María Ponce Brousset |
Prédécesseur | José Pardo y Barreda (président de la république) |
Successeur | Manuel María Ponce Brousset (intérim) Luis Miguel Sánchez Cerro (président de la junte militaire) |
– (4 ans) |
|
Élection | |
Vice-président | Eugenio Larrabure y Unanue |
Président du Conseil | Rafael Villanueva Cortez Javier Prado et Ugarteche Germán Schreiber Waddington José Salvador Cavero Ovalle Enrique C. Basadre Stevenson Agustín Guillermo Ganoza y Cavero |
Prédécesseur | José Pardo y Barreda |
Successeur | Guillermo Billinghurst |
Président du Conseil des ministres du Pérou | |
– (2 ans, 10 mois et 3 jours) |
|
Président | José Pardo y Barreda |
Prédécesseur | Alberto Elmore Fernández de Córdoba |
Successeur | Agustín Tovar Aguilar |
Biographie | |
Nom de naissance | Augusto Bernardino Leguía y Salcedo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lambayeque (Pérou) |
Date de décès | (à 68 ans) |
Lieu de décès | Lima (Pérou) |
Parti politique | Parti civil Parti démocratique réformiste |
Conjoint | Julia Swayne y Mariátegui |
Enfants | Juan Leguía y Swayne |
|
|
Présidents du Conseil des ministres du Pérou Présidents de la République péruvienne |
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Augusto Bernardino Leguía y Salcedo, né le à Lambayeque et mort le à Lima, était un homme d'État péruvien qui fut président de la République à deux reprises : de 1908 à 1912 puis de 1919 à 1930.
Son second mandat est connue sous le nom d'Oncenio. Ce dernier, qui débuta par un coup d'État, se caractérisa par un style de gouvernement dictatorial et populiste, et par un culte de la personnalité voué à Leguía. Sur le plan économique, il y avait une politique d'ouverture, considérée par certains auteurs comme excessive. Leguía renforça l'État, initia la modernisation du pays et entreprit un vaste plan de travaux publics, financé par des emprunts et dont le but immédiat était de célébrer de manière propagandiste le Centenaire de l'indépendance du Pérou en 1921. Sur le plan idéologique, les partis traditionnels s'effondrent à la suite de l’émergence de nouveaux courants politiques, tels que l’Alliance populaire révolutionnaire et le Parti communiste à gauche, et le Parti de la réforme, parti de droite nationaliste dirigé par Leguía et qui sera à le principal parti du pays jusqu'à la fin de l'Oncenio.
Le 25 août 1930, après onze années à la tête de l'État, Leguía est renversé par le général Luis Miguel Sánchez Cerro. Il meurt en prison deux ans plus tard en 1932.
Biographie[modifier | modifier le code]
Carrière[modifier | modifier le code]
Augusto Bernandino Leguía naquit à Lambayeque le 19 février 1863. Fils de Nicanor Leguía y Haro et de Maria del Carmen Salcedo Taforo, il était issu d’une famille descendant de l’aristocratie espagnole arrivée à l’époque de la vice-royauté. Pendant sa jeunesse, il combattit à la bataille de Miraflores pour la défense de Lima avant l’occupation chilienne. Il se maria en 1890 avec Julia Swayne Mariategui avec qui il eut 6 enfants.
Après la guerre, il s’installa aux États-Unis pour travailler à la New York Life Insurance Company. Dans les années 1900, devenu riche, il décida de revenir au Pérou. Il entra en politique en 1903 à la demande de Manuel Candamo Iriarte (chef du parti civiliste) et de José Pardo y Barreda (président du Conseil). Il fut avec succès ministre des finances jusqu’en 1904. Lorsque Pardo devint président de la République, il offrit le poste de président du Conseil à Leguía. Il y restera jusqu’en 1907, pour ensuite briguer la présidence. En 1908, il gagna les présidentielles.
Premier mandat présidentiel[modifier | modifier le code]
Il succéda ainsi à José Pardo y Barreda. Pour son premier mandat il se consacra à faire de multiples reformes économiques dans le but d’industrialiser le Pérou et d’en faire une véritable société moderne.
Le 29 mais 1909, un groupe de partisans de Piérola réussissent à forcer les portes du palais présidentiel exigeant la démission de Leguia. Dans ce groupe, on nota la présence du père, Carlos et des fils, Isaias et Amadeo, de Piérola. Leguia ne voulant pas démissionner, le groupe l’enleva pour l’emmener devant le monument Bolivar. La police vint alors sauver le président au milieu de combat qui causèrent la mort d’une centaine de personnes.
Jusqu’en 1912, il eut affaire à de sérieux problèmes frontaliers notamment avec le Brésil et la Bolivie. Le problème portant sur la frontière avec le Brésil fut réglé avec la signature du traité de Velarde-Rio Blanco. Ce traité établissait que les rivières Yaravi et Yaverija dessineraient la plupart de la frontière. C’est un autre traité, celui de Polo-Bustamante, qui permit de définir la frontière avec la Bolivie et le partage du lac Titicaca.
En 1912, il fut remplacé à la présidence par le millionnaire Guillermo Billinghurst, ancien maire de Lima. Dans les années qui suivirent il voyagea aux États-Unis et en Angleterre pour apprendre les méthodes bancaires et financières, qu’il appliquera plus tard.
L'Oncenio[modifier | modifier le code]
Retour au pouvoir[modifier | modifier le code]
En 4 juillet 1919, il renversa Pardo qui alors exerçait une deuxième présidence. Il assura, dans un premier temps, le pouvoir comme président provisoire, avant de dissoudre le congrès. Puis le nouveau parlement le désigna président constitutionnel le 12 octobre 1919. Il fut réélu en 1924 et 1929. Leguia abolit la constitution, qui datait de 1860 et qui reste encore la plus longue de Pérou pour en promulguer une nouvelle en 1920.
Autoritarisme[modifier | modifier le code]
Ces années au pouvoir furent marquées par un système dictatorial en supprimant toute opposition. Plusieurs opposants furent ainsi exilés, tel que Victor Raúl Haya de la Torre au Mexique (qui fondera en exil l’APRA en 1924) et José Carlos Mariategui, futur dirigeant du Parti communiste du Pérou.
Il favorise les intérêts de l’Église catholique pour bénéficier de son appui et de celui de la droite. En 1923, décide de consacrer le Pérou au « Sacré Cœur de Jésus ». Un important mouvement de protestation se forme, instigué par des ouvriers, des étudiants et des intellectuels dont notamment Víctor Raúl Haya de la Torre. La répression fait deux morts (un ouvrier et un étudiant) et entraine l'exil de meneurs politiques[1].
Il favorise aussi la pénétration au Pérou des entreprises nord-américaines, qui se montrent rassurées par la stabilité de son régime. Par la suite pourtant, il améliore la législation du travail et entreprend certaines réformes sociales. Son projet d’impôt sur le revenu finit par lui aliéner le soutien d'une partie de l'oligarchie. D'après l'historien Leslie Manigat, « si Leguia fait une politique qui fondamentalement rassure l'armée, l’Église et la gentry, il n'entend pas se laisser dominer par elles et c'est la raison d’être de ces aspects qui cherchent à cultiver les classes moyennes et à plaire au peuple »[1].
Politique de modernisation[modifier | modifier le code]
Pendant ces onze années au pouvoir, il modernisa Lima au moyen d’importants travaux financés par de lourds emprunts, dans le but de fêter le centenaire de l’indépendance nationale, améliora le système de santé avec la construction d’hôpitaux. Il profita de son second mandat pour rénover le palais du gouvernement, en 1926. Enfin il créa la banque centrale de réserve du Pérou et la banque hypothécaire du Pérou.
Au plan de la politique extérieure, il signa les traités frontaliers avec la Colombie et le Chili. Le désaccord avec la Colombie fut réglé en 1922 avec la signature du traité de Salomon-Lozano. Ce traité prévoyait que le Pérou devait céder les terres entre les rivières Putumayo et Caqueta. Enfin le compromis de Tacna-Arica permit de mettre un terme aux discordes frontalières avec le Chili.
Chute et fin[modifier | modifier le code]
Après 11 années de gouvernement, il est renversé par Luis Miguel Sánchez Cerro le 25 août 1930, arrêté puis emprisonné au pénitencier de Lima où il meurt en 1932.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Leslie Manigat, L'Amérique latine au XXe siècle : 1889-1929, , 353-356 p.