Boulevard Benoni-Goullin

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Boulevard Benoni-Goullin
Image illustrative de l’article Boulevard Benoni-Goullin
Le boulevard Benoni-Goullin à son extrémité est.
Situation
Coordonnées 47° 12′ 06″ nord, 1° 33′ 02″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Île de Nantes
Début Boulevard Victor-Hugo
Fin Boulevard Gustave-Roch
Morphologie
Type Boulevard
Longueur 570 m
Histoire
Création XXe siècle
Géolocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Boulevard Benoni-Goullin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Boulevard Benoni-Goullin
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Boulevard Benoni-Goullin

Le boulevard Benoni-Goullin est une rue de Nantes, sur l'ile de Nantes, en France.

Situation

Artère rectiligne, longue de 570 mètres, elle relie le boulevard Victor-Hugo au boulevard Gustave-Roch.

Dénomination

Pierre Benoni Goullin.

Cette artère a été baptisée dès sa création dans les années 1900 (elle allait alors du boulevard Gustave-Roch a celui des Antilles) en mémoire Pierre Benoni Goullin (1799-), négociant nantais né et mort dans cette vile, consul de Belgique, président du Tribunal de commerce de Nantes, membre de la Chambre de commerce et du Conseil municipal de Nantes[1].

Historique

Cette voirie fut créée initialement entre boulevard Gustave-Roch à celui des Antilles pour desservir par le nord les nouveaux quartiers de l'île Sainte-Anne. Par la suite, cette artère sera prolongée vers le boulevard Victor-Hugo, s'étendant ainsi sur 1,8 km, l'une des plus longue voirie de la ville.
La construction du marché d'intérêt national (M.I.N) au début des années 1960 et inauguré en 1969, ampute le boulevard de son tracé initial. Les emprises ferroviaires de la gare de l'État déborde également sur l'ex-voirie. Seule, l'extrémité occidentale ainsi isolée, est conservée et intégrée à la rue de Saint-Domingue par décision du Conseil municipal de 18 décembre 1972[2].
Durant la même période, le boulevard est traversé par un double voies ferroviaire par l'intermédiaire d'un pont situé à son extrémité orientale qui permet à la Ligne ferroviaire Nantes - Saint-Gilles-Croix-de-Vie de rejoindre la rive sud du fleuve. Cet aménagement, dont les travaux durèrent deux ans, fut nécessaire afin de supprimer le passage à niveau dans l'ancien tracé de la ligne qui empruntait les boulevards Vincent-Gâche et Babin-Chevaye, et qui constituait un sérieux inconvénient pour la circulation automobile entre les deux rives de la Loire.

Projet

Dans le cadre du projet de rénovation urbaine menée l’équipe de l'architecte Marcel Smets, le transfert du M.I.N dans la banlieue sud de Nantes, à Rezé, permettront de libérer les terrains, afin de prolongé de nouveau le boulevard, lui rendant ainsi une partie de son tracé d'origine[3]. Sur le côté sud sera implanté le nouvel Hôtel-Dieu dont l'emprise s'étendra jusqu'à la Loire[4], tandis que sur son côté nord un immeuble devant accueillir des entreprises dans le domaine des biotechnologies (Bio Ouest) et l'Institut de recherche en santé (IRT2 et IRT Campus) est en cours de construction (livraison prévue au début de l'été 2015)[5]. Son extrémité Ouest débouchera sur une artère paysagère et boisée (ou Parkway) qui reliera le boulevard Léon-Bureau jusqu'au pont des Trois-Continents. L'équipe Smets envisage également d'y faire circuler une future ligne 5 de tramway (ou de busway)[6].

Architecture et bâtiments remarquables

La famille Say, industriels du textile, s'installe à Nantes après une crise du secteur, en 1813. Louis Say rachète une usine de sucre dans le « quartier des Ponts », mais est supplanté et quitte la ville. De retour à Nantes, la famille Say fait édifier une nouvelle usine boulevard Benoni-Goullin en 1936[7], mais les bâtiments sont détruits lors de la Seconde Guerre mondiale. Un nouvel édifice est reconstruit. En 1973, l'entreprise devient Beghin-Say. L'établissement, qui marque le paysage urbain de ses couleurs bleu et blanc, est repris par le groupe Tereos avant de cesser son activité de raffinage de sucre de canne en 2009, dont il s'agissait de la dernière usine en France[8]. Cependant, les activités de conditionnement y sont toujours effectuées, après que Tereos ait menacé de fermer définitivement le site en 2012[9].

Notes et références

  1. Pied 1906, p. 152
  2. « Benoni-Goullin (boulevard) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  3. « Île de Nantes - Phase 2 » - p.43 (fascicule sur le projet de rénovation urbaine mené par Marcel Smets et son équipe)
  4. Le CHU de Nantes, regroupé sur l’île en bord de Loire - article de Ouest-France du 15 juin 2013.
  5. Bio Ouest et IRT Campus sur Nantes Métropole Aménagement
  6. « Un autre centre pour l'agglomération nantaise » - Article Nantes Maville du 21 septembre 2012
  7. L'usine Beghin-Say sur pss-archi.eu
  8. Olart 2009, p. 143.
  9. Tereos maintient son activité de conditionnement à Nantes - article de L'Usine nouvelle du 14 mai 2012.

Voir aussi

Bibliographie

  • Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 143.

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