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=== Sa carrière musicale ===
=== Sa carrière musicale ===
[[File:Chabuca Granda monumento.JPG|vignette|upright|Monument en mémoire de Chabuca Granda.]]
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Chabuca Granda commence sa carrière musicale en chantant des [[boléro]]s et [[ranchera]]s mexicains dans les fêtes, clubs, etc. D'abord en duo, 'Luz y Sombra', puis avec les sœurs Gibson, Martha et Charo. C'est à la suite de ce trio, qu'elle a l'idée de composer. Sa première chanson, ''Lima de veras'', est composée en [[1950]], alors qu'elle a 30 ans. D'ailleurs, elle gagne un prix avec cette chanson. Il y eut deux autres compositions avant la création de celle qui deviendra un hymne national, aux côtés d' « ''El Condor Pasa'' » de [[Daniel Alomía Robles]].
Chabuca Granda commence sa carrière musicale en chantant des [[boléro]]s et [[ranchera]]s mexicains dans les fêtes, clubs, etc. D'abord en duo, 'Luz y Sombra', puis avec les sœurs Gibson, Martha et Charo. C'est à la suite de ce trio, qu'elle a l'idée de composer. Sa première chanson, ''Lima de veras'', est composée en [[1950]], alors qu'elle a 30 ans. D'ailleurs, elle gagne un prix avec cette chanson. Il y eut deux autres compositions avant la création de celle qui deviendra presque un hymne national, aux côtés d' « ''El Cóndor Pasa'' » de [[Daniel Alomía Robles]], à savoir « '''''La Flor de la Canela''''' », sa composition la plus célèbre déjà citée<ref>On trouvera les paroles de cette chanson, ainsi que plusieurs interprétations dont une en vidéo par Chabuca, et une présentation en espagnol de la chanson ici ː {{Lien web|langue=es |auteur= |traduction titre= |titre=Chabuca Granda - La flor de la canela |jour= |mois= |année= |url=https://musicaandina2011.blogspot.com/search?q=Chabuca+Granda |site=Música Andina |consulté le=09/08/2019|passage= }}. On trouvera une traduction en français du texte et une autre présentation (toujours en français) de la chanson avec son enregistrement original ici ː {{Lien web|langue=fr |auteur= |traduction titre= |titre=Chabuca Granda – La Flor de la canela |jour=12 |mois=06 |année=2016 |url=http://monperou.fr/chabuca-granda-la-flor-de-la-canela/ |site=Mon Pérou |consulté le=09/08/2019|passage= }}. </ref>.


Celle-ci est une valse péruvienne (on dit ''un vals'', au masculin, en Amérique hispanique), que l'on ne doit pas confondre avec une chanson homonyme ː ''La flor de la canela'' de Domingo Núñez y Mariano Escobedo, un [[Huayno]] péruvien de 1913. Ce titre, —« la Fleur de la Cannelle » en français—, est en espagnol une expression consacrée tombée en désuétude, mais parfois encore employée au Pérou, que l'on utilisait pour dire le caractère exquis ou excellent d'une chose, d'une action ou d'une personne, et que l'on pourrait plutôt traduire comme « le fin du fin » ou « la fine fleur », célébrant ce qui est parfait, le meilleur absolu, selon [[Covarrubias]] dans son ''Tesoro de la Lengua Castellana o Española'' [Trésor de la langue Castillane ou Espagnole] en 1611<ref>Notre traduction de l'{{Lien web|langue=es |auteur= |traduction titre= |titre=Chabuca Granda - La flor de la canela |jour= |mois= |année= |url=https://musicaandina2011.blogspot.com/search?q=Chabuca+Granda |site=Música Andina |consulté le=09/08/2019|passage= }}. </ref>. Dans la chanson l'expression désigne la beauté d'une femme qui lui sert à évoquer « le souvenir de cette Lima bucolique, pleine de verdure et de senteurs, et traversée par le pas de cette belle femme, la Fleur de la Cannelle qu’elle nous invite à suivre sur le chemin du souvenir<ref>{{Lien web|langue=fr |auteur= |traduction titre= |titre=Chabuca Granda – La Flor de la canela |jour=12 |mois=06 |année=2016 |url=http://monperou.fr/chabuca-granda-la-flor-de-la-canela/ |site=Mon Pérou |consulté le=09/08/2019|passage= }}.</ref> » et de la nostalgie pour sa Lima natale aujourd'hui bien transformée.
Elle est introduite dans le cercle très fermé des meilleurs chanteurs et musiciens de Lima, par son amie Maria Isabel Sanchez Concha. Elle la mène chez Victoria Angulo, qui habite une petite ferme sur les bords du [[Río Rímac|Rímac]], centre de toute l'activité musicale, d'origine noire, qui se faisait à l'époque. Victoria était la sœur des Frères Augusto et Elias Ascuez, les principaux chanteurs de [[Marinera]]. C'est ainsi qu'elle eut l'idée de créer une chanson en hommage à Victoria, pour la remercier de son chaleureux accueil. Elle travaille comme conseillère pour ''Helène Rubinstein'', dans la principale pharmacie de Lima, écrivant petit à petit sa chanson.


Chabuca Granda était à l'époque (à trente ans) déjà introduite dans le cercle très fermé des meilleurs chanteurs et musiciens de Lima par son amie María Isábel Sánchez Concha. Celle-ci la mène chez Victoria Angulo, qui habite une petite ferme sur les bords du [[Río Rímac|Rímac]], centre de toute l'activité musicale, d'origine noire, qui se faisait à l'époque. Victoria était la sœur des Frères Augusto et Elias Ascuez, les principaux chanteurs de [[Marinera]]. C'est ainsi qu'elle eut l'idée de créer une chanson en hommage à Victoria, pour la remercier de son chaleureux accueil. Elle travaillait alors comme conseillère pour la marque ''[[Helena Rubinstein (cosmétique)|Helena Rubinstein]]'' dans la principale pharmacie de Lima, écrivant petit à petit sa chanson dans ses moments de liberté.
C'est à l'occasion de l'anniversaire du chanteur Jose Moreno, que Chabuca ouvre les fenêtres et s'exclame, s'adressant aux passants : « ''Dejame que te cuente, limeño'' » ce qui veut dire « Laisse-moi te conter, habitant de Lima ». Elle tenait le début de sa chanson.
C'est à l'occasion de l'anniversaire du chanteur José Moreno, que Chabuca ouvre les fenêtres et s'exclame, s'adressant aux passants : « ''Déjame que te cuente, limeño'' » ce qui veut dire « Laisse-moi te conter, habitant de Lima ». Elle tenait le début de sa chanson.
Elle chante cette chanson devenue fameuse, « ''La Flor de la Canela'' », pour la première fois le {{Date|21|juillet|1950}}, jour des 48 ans de Victoria. Puis elle continue à composer, influencée par les gens qui croisaient sa route. En [[1963]], son père meurt et pour l'occasion elle crée la chanson ''Fina Estampa''. [[Armando Manzanero]] en parle dans son autobiographie ''Con la musica adentro''.


Ses compositions furent transformées par les grands guitaristes de l'époque qui, sans en enlever l'essence, améliorèrent l'harmonie.
Elle la chante la première fois le {{Date|21|juillet|1950}}, jour des 48 ans de Victoria. Elle continue à composer, influencée par les gens qui croisaient sa route. En [[1963]], son père meurt et pour l'occasion elle crée la chanson ''Fina Estampa''. [[Armando Manzanero]] en parle dans son autobiographie ''Con la musica adentro''.
Il faut dire que son style de chansons est d'inspiration [[musique péruvienne|afro-péruvienne]], principalement la valse, mais aussi le [[tondero]], la [[copla]] ou le [[lando]].

Ses compositions furent transformées par les grands guitaristes de l'époque, qui sans en enlever l'essence, améliorèrent l'harmonie.

Il faut dire que son style de chansons est d'inspiration [[musique péruvienne|afro-péruvienne]], principalement la valse, mais aussi le [[tondero]], la [[copla]] ou le [[lando]].


Sa vie personnelle est marquée par son mariage en [[1942]] avec l'aviateur Demetrio Fuller Dacosta, avec qui elle a trois enfants et dont elle se sépare en [[1952]].
Sa vie personnelle est marquée par son mariage en [[1942]] avec l'aviateur Demetrio Fuller Dacosta, avec qui elle a trois enfants et dont elle se sépare en [[1952]].

Version du 9 août 2019 à 15:14

Maria Isabel Granda Larco
Description de cette image, également commentée ci-après
Chabuca Granda chantant
Informations générales
Surnom Chabuca Granda
Naissance
Cotabambas, Drapeau du Pérou Pérou
Décès (à 62 ans)
Miami, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale chanteuse, compositrice
Activités annexes poète
Genre musical musique péruvienne (criolla)

María Isabel Granda Larco (née au Pérou (Cotabambas, Apurímac), le , et morte le à Miami, aux États-Unis), plus connue sous le nom de Chabuca Granda, est une chanteuse, guitariste et compositrice péruvienne.

Biographie

Sa jeunesse

Maria Isabel Granda Larco est née le dans la ville minière de Cotabambas, dans la Région d'Apurímac au Pérou[1].

Son père Eduardo Granda y Esquivel est né à Lima et travaille comme ingénieur à la mine. Sa mère, née à Trujillo, s'appelle Teresa Larco Ferrari.

Elle se fait baptiser à Lima mais passe les trois premières années de sa vie dans les Andes. Entourée d'indiennes, elle fut marquée par leur gentillesse et en garda la chaleur pour les gens. Cela lui donna le courage de lutter contre le racisme très fort de son pays.

Malgré son éducation dans une école catholique et sa participation dans le chœur, puisqu'elle en devint directrice, elle côtoie la musique populaire. D'abord dans la ville balnéaire de Barranco, où elle vécut de 1925 à 1931, à cause de problèmes de santé (elle faisait de l'asthme), ensuite à Lima, quand elle vécut à la Place Dos de Mayo, quartier où les musiques noire et créole fleurissaient. Sa famille se lia avec une autre, où travaillait Victoria Angulo, la femme métis qui inspira La Flor de la Canela, sa plus célèbre chanson[2].

Elle prit des cours de guitare avec le compositeur Pablo Casas Padilla, mais cela dura peu, à cause de sa grande impatience. Elle faisait beaucoup de sport, particulièrement du tennis.

Sa carrière musicale

Monument en mémoire de Chabuca Granda.

Chabuca Granda commence sa carrière musicale en chantant des boléros et rancheras mexicains dans les fêtes, clubs, etc. D'abord en duo, 'Luz y Sombra', puis avec les sœurs Gibson, Martha et Charo. C'est à la suite de ce trio, qu'elle a l'idée de composer. Sa première chanson, Lima de veras, est composée en 1950, alors qu'elle a 30 ans. D'ailleurs, elle gagne un prix avec cette chanson. Il y eut deux autres compositions avant la création de celle qui deviendra presque un hymne national, aux côtés d' « El Cóndor Pasa » de Daniel Alomía Robles, à savoir « La Flor de la Canela », sa composition la plus célèbre déjà citée[3].

Celle-ci est une valse péruvienne (on dit un vals, au masculin, en Amérique hispanique), que l'on ne doit pas confondre avec une chanson homonyme ː La flor de la canela de Domingo Núñez y Mariano Escobedo, un Huayno péruvien de 1913. Ce titre, —« la Fleur de la Cannelle » en français—, est en espagnol une expression consacrée tombée en désuétude, mais parfois encore employée au Pérou, que l'on utilisait pour dire le caractère exquis ou excellent d'une chose, d'une action ou d'une personne, et que l'on pourrait plutôt traduire comme « le fin du fin » ou « la fine fleur », célébrant ce qui est parfait, le meilleur absolu, selon Covarrubias dans son Tesoro de la Lengua Castellana o Española [Trésor de la langue Castillane ou Espagnole] en 1611[4]. Dans la chanson l'expression désigne la beauté d'une femme qui lui sert à évoquer « le souvenir de cette Lima bucolique, pleine de verdure et de senteurs, et traversée par le pas de cette belle femme, la Fleur de la Cannelle qu’elle nous invite à suivre sur le chemin du souvenir[5] » et de la nostalgie pour sa Lima natale aujourd'hui bien transformée.

Chabuca Granda était à l'époque (à trente ans) déjà introduite dans le cercle très fermé des meilleurs chanteurs et musiciens de Lima par son amie María Isábel Sánchez Concha. Celle-ci la mène chez Victoria Angulo, qui habite une petite ferme sur les bords du Rímac, centre de toute l'activité musicale, d'origine noire, qui se faisait à l'époque. Victoria était la sœur des Frères Augusto et Elias Ascuez, les principaux chanteurs de Marinera. C'est ainsi qu'elle eut l'idée de créer une chanson en hommage à Victoria, pour la remercier de son chaleureux accueil. Elle travaillait alors comme conseillère pour la marque Helena Rubinstein dans la principale pharmacie de Lima, écrivant petit à petit sa chanson dans ses moments de liberté. C'est à l'occasion de l'anniversaire du chanteur José Moreno, que Chabuca ouvre les fenêtres et s'exclame, s'adressant aux passants : « Déjame que te cuente, limeño » ce qui veut dire « Laisse-moi te conter, habitant de Lima ». Elle tenait le début de sa chanson. Elle chante cette chanson devenue fameuse, « La Flor de la Canela », pour la première fois le , jour des 48 ans de Victoria. Puis elle continue à composer, influencée par les gens qui croisaient sa route. En 1963, son père meurt et pour l'occasion elle crée la chanson Fina Estampa. Armando Manzanero en parle dans son autobiographie Con la musica adentro.

Ses compositions furent transformées par les grands guitaristes de l'époque qui, sans en enlever l'essence, améliorèrent l'harmonie. Il faut dire que son style de chansons est d'inspiration afro-péruvienne, principalement la valse, mais aussi le tondero, la copla ou le lando.

Sa vie personnelle est marquée par son mariage en 1942 avec l'aviateur Demetrio Fuller Dacosta, avec qui elle a trois enfants et dont elle se sépare en 1952.

Elle meurt le à Miami aux États-Unis d'une ischémie cardiaque

Elle fut décorée en 1994 à titre posthume de l'ordre du mérite de la femme péruvienne car elle fut un exemple de courage devant les attaques de sa famille qu'elle subit en chantant des chansons populaires.

Notes et références

  1. (es) « Chabuca Granda », sur www.estaciontierra.com (consulté le ).
  2. « La Flor de la Canela (Chabuca Granda) », sur www.lostroveroscriollos.com (consulté le ).
  3. On trouvera les paroles de cette chanson, ainsi que plusieurs interprétations dont une en vidéo par Chabuca, et une présentation en espagnol de la chanson ici ː (es) « Chabuca Granda - La flor de la canela », sur Música Andina (consulté le ). On trouvera une traduction en français du texte et une autre présentation (toujours en français) de la chanson avec son enregistrement original ici ː « Chabuca Granda – La Flor de la canela », sur Mon Pérou, (consulté le ).
  4. Notre traduction de l'(es) « Chabuca Granda - La flor de la canela », sur Música Andina (consulté le ).
  5. « Chabuca Granda – La Flor de la canela », sur Mon Pérou, (consulté le ).

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