FTSE 100

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Graphique de l'indice FTSE 100 depuis 1984

L’indice FTSE 100 — que l’on appelle également FTSE, ou, de façon familière, le « footsie » (prononcé /ˈfʊtsiː/) — est un indice boursier des cent entreprises britanniques les mieux capitalisées cotées à la bourse de Londres, leur capitalisation représentant plus de 70% du marché londonien. Les quatre initiales signifient Financial Times Stock Exchange. L’indice a été lancé le sur une base de 1000 points.

Le FTSE 100 est l’indice boursier le plus largement utilisé de tous les indices proposés par le FTSE Group, et est fréquemment utilisé (notamment dans les informations financières) comme une mesure de la bonne santé de l’économie britannique.

Corrélation avec les autres bourses[modifier | modifier le code]

Les performances annuelles du FTSE 100 se sont rapprochées de celles du Dow Jones, du CAC 40 et du DAX, les grands marchés boursiers étant de plus en plus dépendants les uns des autres depuis une quinzaine d'années.

Caractéristiques et mode de calcul[modifier | modifier le code]

Le FTSE 100 est calculé à partir d’une moyenne arithmétique des cours des cent premières valeurs pondérées par leurs capitalisations boursières. Il est calculé en continu chaque jour de bourse de 8h00 à 16h30 et publié toutes les 15 secondes. Une baisse du FTSE 100 signifie que la valeur des plus grandes sociétés cotées du Royaume-Uni diminue. Le FTSE atteignant un nouveau sommet signifie que la valeur totale de toutes les sociétés indexées augmente[1].

La liste des sociétés qui le composent est revue chaque trimestre: mars, juin, septembre, décembre.

Les autres indices principaux du FTSE Group sont le FTSE 250, le FTSE 350 Index (en), le FTSE SmallCap Index (en) et le FTSE All-Share Index (en)

Les patrons d'entreprises du FTSE 100 gagnent en moyenne entre 2,7 millions et 4 millions de livres sterling par an. Il leur faut ainsi entre trois et quatre jours pour percevoir le salaire annuel moyen d’un Britannique[2].

Capitalisation[modifier | modifier le code]

Le tableau ci-dessous liste 41 entreprises (dont la capitalisation est supérieure à 5 milliards de livres sterling (£)) du FTSE 100 au [3].

Rang Compagnie Secteur d'activité Capitalisation (millions de £) le Capitalisation (millions de £) le
1 Royal Dutch Shell Pétrole et Gaz 106 415 134 376
2 BP Pétrole et Gaz 93 177 116 722
3 Vodafone Group Télécommunications 68 260 98 837
4 HSBC Banque 65 427 99 573
5 GlaxoSmithKline Pharmaceutique 63 899 71 305
6 AstraZeneca Pharmaceutique 38 980 32 017
7 British American Tobacco Tabac 37 934 40 264
8 BG Group Pétrole et Gaz 32 024 38 663
9 Tesco Distribution 28 193 37 547
10 BHP Billiton Mine 26 065 35 131
11 Diageo Brasserie 23 777 28 326
12 Unilever Produit de grande consommation 19 655 24 758
13 Imperial Tobacco Group Tabac 19 246 18 381
14 Reckitt Benckiser Produit de grande consommation 18 949 20 852
15 SABMiller Brasserie 16 939 21 188
16 Anglo American Mine 16 787 40 826
17 Standard Chartered Banque 16 543 25 801
18 National Grid Energie 15 861 21 690
19 Rio Tinto Group Mine 15 082 53 249
20 Lloyds TSB Banque 14 825 26 574
21 BAE Systems Armement 14 184 17 468
22 Centrica Energie 13 154 13 165
23 Scottish and Southern Energy Energie 11 407 14 021
24 Barclays Banque 8 881 32 975
25 Royal Bank of Scotland Banque 8 730 44 741
26 British Sky Broadcasting Multimédia 8 712 10 850
27 Prudential Assurance 8 302 17 514
28 Aviva Assurance 8 290 17 463
29 British Energy Energie 8 120
30 BT Group Télécommunication 8 112 22 026
31 Cadbury Agro-alimentaire 7 594 13 052
32 Morrisons Distribution 7 266
33 Compass Group Restauration 6 384
34 Rolls-Royce Armement et Ingénierie lourde 6 083 10 468
35 Sainsbury's Distribution 5 784
36 Reed Elsevier Multimédia 5 722
37 Shire Pharmaceutique 5 655
38 Xstrata Mine 5 534 34 494
39 Tullow Oil Pétrole et Gaz 5 524
40 Pearson Multimedia 5 354
41 Associated British Foods Agro-alimentaire 5 251

Produits dérivés[modifier | modifier le code]

Le FTSE 100 est l'objet de nombreux produits dérivés, notamment de contrats à terme sur indice, pour lesquels l'importance des échanges sur les cent valeurs de l'indice et sa large composition en ont fait très tôt un produit stable et fiable, moins exposés que d'autres indices boursiers plus étroits aux fortes variations. Son marché est par ailleurs suivi de près et régulièrement, depuis des décennies, par les autorités de contrôle, comme par exemple la Securities and Futures Authority, qui n'hésite pas en cas de doute à prononcer des sanctions sévères. Ce fut le cas à la fin des années 1990 lorsque la banque américaine JP Morgan a été réprimandée car considérée comme responsable d'une baisse temporaire de 38 points du FTSE 100 au cours des six dernières secondes de la séance du 28 novembre 1997, en raison de ses opérations habituelles d'arbitrage entre les contrats à terme sur indice et les cent valeurs composant l'indice[4],[5]. JP Morgan avait alors été soupçonnée d'avoir fait baisser l'indice pour ne pas perdre d'argent sur des options sur contrats à terme, dites "binaires" en raison des paris spécifiques effectués avec ce type de produits par les clients intéressés. Protestant contre les biais de la procédure et du jugement, qui avaient été contestés, générant une controverse d'intérêt général, évoquée jusqu'à la la Chambre des Communes[6], des salariés de la banque avaient fait appel, en faisant valoir qu'ils ne connaissaient pas la motivation des ordres de vente exercés[7], sans obtenir satisfaction[4],[5], la Cour d'appel déboutant l'un d'eux le 21 décembre 2001.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le FTSE 100 ou Footsie : définition et calcul »,
  2. « Au Royaume-Uni, les grands patrons gagnent en quatre jours le salaire annuel d’un employé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  3. Données provenant de cette page sur le site officiel du London Stock Exchange. Les sociétés qui n'ont pas leur cotation primaire sur le London Stock Exchange ne peuvent pas être admises pour figurer dans le l'indice FTSE 100 t ont été exclues du tableau.
  4. a et b "Two traders are banned for FTSE fiddle", article par Jill Treanor dans le quotidien britannique The Guardian, le 2 septembre 2002
  5. a et b "Convicted trader too late to appeal", par Gary Parkinson, article le 2 septembre 2002 dans le Daily Telegraph
  6. Compte-rendu des débats de la Chambre des Communes du 9 février 2000
  7. "Ban on pair who fixed the Footsie", article par Conal Walsh dans le quotidien britannique The Guardian, le 1er septembre 2002

Voir aussi[modifier | modifier le code]

  • FT 30, un indice boursier britannique plus ancien

Articles connexes[modifier | modifier le code]