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== Biographie == |
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Version du 2 décembre 2018 à 00:13
Pour les articles homonymes, voir Morales.
| Francisco Morales Bermúdez | |
 Le général Morales Bermúdez. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Président du gouvernement révolutionnaire des forces armées de l'État péruvien | |
| – (4 ans, 8 mois et 18 jours) |
|
| Premier ministre | Lui-même |
| Prédécesseur | Juan Velasco Alvarado (chef suprême de l'État péruvien) |
| Successeur | Fernando Belaúnde Terry (président de la république) |
| Premier Ministre du Pérou | |
| – (7 ans, 3 mois et 17 jours) |
|
| Chef de l'État | Juan Velasco Alvarado Lui-même |
| Prédécesseur | Luis Edgardo Mercado Jarrín |
| Successeur | Manuel Ulloa Elías (président du conseil) |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Francisco Morales Bermúdez Cerruti |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Lima |
| Nationalité | Péruvienne |
| Conjoint | Rosa Pedraglio Oddone |
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| Liste des présidents du Pérou | |
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Francisco Morales Bermúdez (né Lima, Pérou, le 4 octobre 1921), est un homme d'État et militaire péruvien, qui fut président du gouvernement de l'État révolutionnaire péruvien de 1975 à 1980, entre la chute du dictateur Juan Velasco Alvarado et la restauration de la république. Proche de Velasco, il le renverse en 1975 et prend à son tour les pleins pouvoirs. Opposé à l'idéologie communiste imposé par ce dernier, il modifie la ligne politique du régime et dirige le pays grâce au soutient de l'armée. Après plusieurs manifestations contre l'armée, Bermudez est contraint de faire adopter une nouvelle constitution pour apaiser les tensions. Mais il est renversé en 1980 par un coup d'État républicain qui rétablit une nouvelle fois la République et met fin à la dictature de l'État révolutionnaire péruvien.
Après la chute du régime, Bermudez fut tour à tour jugé, acquitté, exilé puis condamné en 2017 pour crime contre l'humanité durant la dictature.
Biographie
Il est le petit-fils du général Remigio Morales Bermúdez qui fut président de la République de 1890 à 1894. De formation militaire entamée dès l’âge de 18 ans à l’École Militaire de Chorrillos, il occupa par la suite des fonctions importantes au CAEM (Centre de Hautes Études Militaires). Il parvient en fin de carrière au grade de général de division.
Pendant le premier mandat du président Fernando Belaúnde Terry, en 1968, il est ministre des Finances mais démissionne au bout de deux mois.
Après le coup d’État de 1968, sous les ordres du général Juan Velasco Alvarado, il est nommé Chef de l’État-major, une fonction qu’il exerce de 1969 à 1974.
Il est président du Conseil des ministres et tient le portefeuille du ministère de la Guerre pendant les années 1974 et 1975 et à partir de février 1975, il est général en chef de l’Armée. C’est à ce poste qu’il prend la tête le 29 août 1975 d’un coup d’État contre le Juan Velasco Alvarado. Le jour suivant, il lui succède comme président de la République. En février 1976, il nomme le général de division Luis Cisneros Vizquerra ministre de l'Intérieur.
Son régime aurait participé au moins une fois à l'Opération Condor, les services péruviens collaborant avec le Bataillon d'intelligence 601 dans l'enlèvement d'Argentins à Lima en 1980 [1]. Mais avec l'échec de ses réformes politiques et économiques, son gouvernement ne peut maintenir le contrôle militaire sur la société civile et se voit finalement dans l’obligation de convoquer des élections avec la participation des forces politiques du pays. Une Assemblée Constituante est élue en 1978 qui élabore la Constitution de 1979 modifiant celle de 1933 promulguée pendant la présidence d'Oscar R. Benavides. Francisco Morales Bermudez convoque des élections pour l’année suivante.
En mai 1980, les élections démocratiques portent au pouvoir Fernando Belaúnde Terry, qui assume la présidence le 28 juillet.
Après la fin de sa présidence, Francisco Morales Bermudez prend du recul par rapport à la vie politique péruvienne, faisant de temps en temps des déclarations sur la situation de l’Armée.
En 1985, il se présente à l’élection présidentielle mais n’obtient que 1 % des voix.
Il est condamné par contumace en 2017 par la justice italienne à la prison à perpétuité pour les assassinats d'une vingtaine d'opposants italiens aux dictatures d’Amérique du Sud dans le cadre de l'opération Condor. Il n'est cependant pas extradé et n'aura pas à s’acquitter de sa condamnation[2].
Notes et références
- Ángel Páez, PERU: Operation Condor Tentacles Stretched Even Farther, IPS News, 8 janvier 2008
- (es) « ¿Cuál es la situación judicial de los últimos ex presidentes del Perú? », RPP Noticias, (lire en ligne, consulté le )
