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Le '''gouvernement Konstantínos Karamanlís {{VI}}''' (en {{lang-el|Κυβέρνηση Κωνσταντίνου Γ. Καραμανλή 1974}}) est le [[Gouvernement de la Grèce|gouvernement]] de la [[Grèce|République hellénique]] entre le {{date-|21 novembre 1974}} et le {{date-|28 novembre 1977}}, durant la {{Ière|législature}} du [[Parlement grec|Parlement]]. |
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Il est dirigé par le conservateur sortant [[Konstantínos Karamanlís (1907-1998)|Konstantínos Karamanlís]], ancien Premier ministre du [[royaume de Grèce]]. Il succède au [[Gouvernement Konstantínos Karamanlís V|gouvernement d'union nationale]], mis en place après la chute de la [[dictature des colonels]], et cède le pouvoir au [[Gouvernement Konstantínos Karamanlís VII|gouvernement Karamanlís {{VII}}]] après que la [[Nouvelle Démocratie (Grèce)|ND]] a conservé sa majorité aux [[Élections législatives grecques de 1977|élections de 1977]]. |
Il est dirigé par le conservateur sortant [[Konstantínos Karamanlís (1907-1998)|Konstantínos Karamanlís]], ancien Premier ministre du [[royaume de Grèce]]. Il succède au [[Gouvernement Konstantínos Karamanlís V|gouvernement d'union nationale]], mis en place après la chute de la [[dictature des colonels]], et cède le pouvoir au [[Gouvernement Konstantínos Karamanlís VII|gouvernement Karamanlís {{VII}}]] après que la [[Nouvelle Démocratie (Grèce)|ND]] a conservé sa majorité aux [[Élections législatives grecques de 1977|élections de 1977]]. |
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Il succède donc au [[Gouvernement Konstantínos Karamanlís V|gouvernement d'union nationale]], constitué et soutenu par l'[[Union nationale radicale]] (ERE), remplacée par la ND, et l'[[Union du centre (Grèce)|Union du centre]] (EK). |
Il succède donc au [[Gouvernement Konstantínos Karamanlís V|gouvernement d'union nationale]], constitué et soutenu par l'[[Union nationale radicale]] (ERE), remplacée par la ND, et l'[[Union du centre (Grèce)|Union du centre]] (EK). |
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Au cours du scrutin législatif, la ND remporte 54,4 % des voix, ce qui lui assure le contrôle de près des trois quarts des sièges du nouveau Parlement. L'opposition est représentée par l'EK, parti [[Libéralisme classique|libéral]] et [[Vénizélisme|vénizéliste]], ainsi que deux partis clairement orientés à [[Gauche (politique)|gauche]], le [[Mouvement socialiste panhellénique]] (PASOK) d'[[Andréas Papandréou]], ancien de l'EK et fils de feu l'ex-chef de l'exécutif [[Geórgios Papandréou]], et le [[Parti communiste de Grèce]] (KKE). |
Au cours du scrutin législatif, la ND remporte 54,4 % des voix, ce qui lui assure le contrôle de près des trois quarts des sièges du nouveau Parlement. L'opposition est représentée par l'EK, parti [[Libéralisme classique|libéral]] et [[Vénizélisme|vénizéliste]], ainsi que deux partis clairement orientés à [[Gauche (politique)|gauche]], le [[Mouvement socialiste panhellénique]] (PASOK) d'[[Andréas Papandréou]], ancien de l'EK et fils de feu l'ex-chef de l'exécutif [[Geórgios Papandréou]], et le [[Parti communiste de Grèce]] (KKE). |
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Karamanlís et son équipe de {{unité|19|ministres}} sont assermentés au [[palais présidentiel d'Athènes]] par le [[Président de la République hellénique|chef de l'État]] [[Phaedon Gizikis|Phaídon Gizíkis]] le 21 novembre, quatre jours après les élections. |
Karamanlís et son équipe de {{unité|19|ministres}} sont assermentés au [[palais présidentiel d'Athènes]] par le [[Président de la République hellénique|chef de l'État]] [[Phaedon Gizikis|Phaídon Gizíkis]] le {{date-|21 novembre}}, quatre jours après les élections. |
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Le 8 décembre 1974, un [[Référendum grec de 1974|référendum]] confirme le renoncement de la population à la monarchie au profit du régime républicain, décidé lors d'une [[Référendum grec de 1973|consultation]] organisée {{unité|18|mois}} plus tôt par la junte militaire. Dix jours plus tard, le député [[Mikhaíl Stasinópoulos]] est élu à titre provisoire président de la République par le Parlement. |
Le {{date-|8 décembre 1974}}, un [[Référendum grec de 1974|référendum]] confirme le renoncement de la population à la monarchie au profit du régime républicain, décidé lors d'une [[Référendum grec de 1973|consultation]] organisée {{unité|18|mois}} plus tôt par la junte militaire. Dix jours plus tard, le député [[Mikhaíl Stasinópoulos]] est élu à titre provisoire président de la République par le Parlement. |
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La [[Constitution grecque de 1975|nouvelle Constitution démocratique]] est adoptée le 7 juin 1975 par {{unité|214|voix}} favorables, l'ensemble de l'opposition faisant le choix de l'abstention en raison de ses désaccords avec la Nouvelle Démocratie sur les fonctions et l'élection du président de la République et l'éventuel rôle futur de l'ancien [[Liste des souverains et prétendants au trône de Grèce|roi des Hellènes]] [[Constantin II (roi des Hellènes)|Constantin {{II}}]]<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Marc Marce |titre=La nouvelle Constitution entre en vigueur le 11 juin |périodique=[[Le Monde]] |date=11 juin 1975 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/06/11/adoptee-sans-les-voix-de-l-opposition-la-nouvelle-constitution-entre-en-vigueur-le-11-juin_3100450_1819218.html |consulté le= 9 août 2019 }}.</ref>. |
La [[Constitution grecque de 1975|nouvelle Constitution démocratique]] est adoptée le {{date-|7 juin 1975}} par {{unité|214|voix}} favorables, l'ensemble de l'opposition faisant le choix de l'abstention en raison de ses désaccords avec la Nouvelle Démocratie sur les fonctions et l'élection du président de la République et l'éventuel rôle futur de l'ancien [[Liste des souverains et prétendants au trône de Grèce|roi des Hellènes]] [[Constantin II (roi des Hellènes)|Constantin {{II}}]]<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Marc Marce |titre=La nouvelle Constitution entre en vigueur le 11 juin |périodique=[[Le Monde]] |date=11 juin 1975 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/06/11/adoptee-sans-les-voix-de-l-opposition-la-nouvelle-constitution-entre-en-vigueur-le-11-juin_3100450_1819218.html |consulté le= 9 août 2019 }}.</ref>. |
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Moins de deux semaines plus tard, le député [[Konstantínos Tsátsos]], ancien ministre de la Culture et très proche de Karamanlís, est élu dès le premier tour [[Président de la République hellénique|président de la République]] pour un mandat de cinq ans par {{unité|210|voix}} favorables, soit dix de plus que la majorité requise des deux tiers. Le PASOK et le KKE font le choix de voter blanc, alors que l'EK propose l'ancien Premier ministre conservateur [[Panagiotis Kanellopoulos|Panagiótis Kanellópoulos]], qui recueille {{unité|65|suffrages}} sur son nom<ref>{{Article |langue=français |auteur1= |titre=La Chambre des députés élit M. Tsatsos président de la République |périodique=[[Le Monde]] |date=20 juin 1975 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/06/20/la-chambre-des-deputes-elit-m-tsatsos-president-de-la-republique_2579175_1819218.html |consulté le=10 août 2019 }}.</ref>. |
Moins de deux semaines plus tard, le député [[Konstantínos Tsátsos]], ancien ministre de la Culture et très proche de Karamanlís, est élu dès le premier tour [[Président de la République hellénique|président de la République]] pour un mandat de cinq ans par {{unité|210|voix}} favorables, soit dix de plus que la majorité requise des deux tiers. Le PASOK et le KKE font le choix de voter blanc, alors que l'EK propose l'ancien Premier ministre conservateur [[Panagiotis Kanellopoulos|Panagiótis Kanellópoulos]], qui recueille {{unité|65|suffrages}} sur son nom<ref>{{Article |langue=français |auteur1= |titre=La Chambre des députés élit M. Tsatsos président de la République |périodique=[[Le Monde]] |date=20 juin 1975 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/06/20/la-chambre-des-deputes-elit-m-tsatsos-president-de-la-republique_2579175_1819218.html |consulté le=10 août 2019 }}.</ref>. |
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Le {{date-|19 septembre 1977}}, à un an du terme de la législature, le chef de l'exécutif annonce aux dirigeants des partis d'opposition son intention de convoquer des [[Élections législatives grecques de 1977|élections législatives anticipées]] d'ici la fin de l'année afin de donner au gouvernement un mandat clair face à des {{citation|problèmes nationaux vitaux qui entreront dans une phase décisive l'année prochaine, telles l'[[adhésion de la Grèce à la Communauté économique européenne]], la [[partition de Chypre]] et les relations avec la [[Turquie]]}}<ref>{{Article |langue=espagnol |auteur1= |titre=Elecciones anticipadas en Grecia |périodique=[[El País]] |date=20 septembre 1977 |lire en ligne=https://elpais.com/diario/1977/09/20/internacional/243554406_850215.html |consulté le=10 août 2019 }}.</ref>. |
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Lors du scrutin, la ND perd plus de {{unité|12|points}} et une quarantaine de sièges, mais conserve une solide majorité absolue, tandis que le PASOK remporte un quart des suffrages et remplace le libéralisme vénizéliste comme première force d'opposition. Karamanlís peut ainsi mettre sur pied son [[Gouvernement Konstantínos Karamanlís VII|septième et dernier gouvernement]]. |
Lors du scrutin, la ND perd plus de {{unité|12|points}} et une quarantaine de sièges, mais conserve une solide majorité absolue, tandis que le PASOK remporte un quart des suffrages et remplace le libéralisme vénizéliste comme première force d'opposition. Karamanlís peut ainsi mettre sur pied son [[Gouvernement Konstantínos Karamanlís VII|septième et dernier gouvernement]]. |
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[[Catégorie:1974 en Grèce]] |
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[[Catégorie:Politique en novembre 1974]] |
Dernière version du 14 septembre 2023 à 23:30
(el) Κυβέρνηση Κωνσταντίνου Γ. Καραμανλή 1974
Président de la République |
Phaídon Gizíkis Mikhaíl Stasinópoulos Konstantínos Tsátsos |
---|---|
Premier ministre | Konstantínos Karamanlís |
Élection | 17 novembre 1974 |
Législature | Ire |
Formation | |
Fin | |
Durée | 3 ans et 7 jours |
Parti politique | ND |
---|---|
Ministres | 19 |
Femmes | 0 |
Hommes | 19 |
Parlement |
220 / 300 |
---|
Le gouvernement Konstantínos Karamanlís VI (en grec moderne : Κυβέρνηση Κωνσταντίνου Γ. Καραμανλή 1974) est le gouvernement de la République hellénique entre le et le , durant la Ire législature du Parlement.
Il est dirigé par le conservateur sortant Konstantínos Karamanlís, ancien Premier ministre du royaume de Grèce. Il succède au gouvernement d'union nationale, mis en place après la chute de la dictature des colonels, et cède le pouvoir au gouvernement Karamanlís VII après que la ND a conservé sa majorité aux élections de 1977.
Historique[modifier | modifier le code]
Dirigé par le Premier ministre conservateur sortant Konstantínos Karamanlís, ce gouvernement est constitué et soutenu par la Nouvelle Démocratie (ND). Seule, elle dispose de 220 députés sur 300, soit 73,3 % des sièges du Parlement.
Il est formé à la suite des élections législatives du 17 novembre 1974, premier scrutin libre organisé depuis dix ans dans le pays.
Il succède donc au gouvernement d'union nationale, constitué et soutenu par l'Union nationale radicale (ERE), remplacée par la ND, et l'Union du centre (EK).
Formation[modifier | modifier le code]
Au cours du scrutin législatif, la ND remporte 54,4 % des voix, ce qui lui assure le contrôle de près des trois quarts des sièges du nouveau Parlement. L'opposition est représentée par l'EK, parti libéral et vénizéliste, ainsi que deux partis clairement orientés à gauche, le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) d'Andréas Papandréou, ancien de l'EK et fils de feu l'ex-chef de l'exécutif Geórgios Papandréou, et le Parti communiste de Grèce (KKE).
Karamanlís et son équipe de 19 ministres sont assermentés au palais présidentiel d'Athènes par le chef de l'État Phaídon Gizíkis le , quatre jours après les élections.
Le , un référendum confirme le renoncement de la population à la monarchie au profit du régime républicain, décidé lors d'une consultation organisée 18 mois plus tôt par la junte militaire. Dix jours plus tard, le député Mikhaíl Stasinópoulos est élu à titre provisoire président de la République par le Parlement.
La nouvelle Constitution démocratique est adoptée le par 214 voix favorables, l'ensemble de l'opposition faisant le choix de l'abstention en raison de ses désaccords avec la Nouvelle Démocratie sur les fonctions et l'élection du président de la République et l'éventuel rôle futur de l'ancien roi des Hellènes Constantin II[1].
Moins de deux semaines plus tard, le député Konstantínos Tsátsos, ancien ministre de la Culture et très proche de Karamanlís, est élu dès le premier tour président de la République pour un mandat de cinq ans par 210 voix favorables, soit dix de plus que la majorité requise des deux tiers. Le PASOK et le KKE font le choix de voter blanc, alors que l'EK propose l'ancien Premier ministre conservateur Panagiótis Kanellópoulos, qui recueille 65 suffrages sur son nom[2].
Succession[modifier | modifier le code]
Le , à un an du terme de la législature, le chef de l'exécutif annonce aux dirigeants des partis d'opposition son intention de convoquer des élections législatives anticipées d'ici la fin de l'année afin de donner au gouvernement un mandat clair face à des « problèmes nationaux vitaux qui entreront dans une phase décisive l'année prochaine, telles l'adhésion de la Grèce à la Communauté économique européenne, la partition de Chypre et les relations avec la Turquie »[3].
Lors du scrutin, la ND perd plus de 12 points et une quarantaine de sièges, mais conserve une solide majorité absolue, tandis que le PASOK remporte un quart des suffrages et remplace le libéralisme vénizéliste comme première force d'opposition. Karamanlís peut ainsi mettre sur pied son septième et dernier gouvernement.
Composition[modifier | modifier le code]
Initiale (21 novembre 1974)[modifier | modifier le code]
Remaniement du 21 octobre 1977[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- (el) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en grec moderne intitulé « Κυβέρνηση Κωνσταντίνου Γ. Καραμανλή 1974 » (voir la liste des auteurs).
- Marc Marce, « La nouvelle Constitution entre en vigueur le 11 juin », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « La Chambre des députés élit M. Tsatsos président de la République », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Elecciones anticipadas en Grecia », El País, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Élections législatives grecques de 1974
- Nouvelle Démocratie
- Gouvernement de la Grèce ; Politique en Grèce
Lien externe[modifier | modifier le code]
- (el) Gouvernement grec, « Κυβέρνησις ΚΩΝΣΤΑΝΤΙΝΟΥ Γ. ΚΑΡΑΜΑΝΛΗ », sur ggk.gov.gr (consulté le ).