« Jean-Louis Pierrot » : différence entre les versions

	Jean-Louis Pierrot
	; Portrait du prince Pierrot.
Fonctions
Président de la République d'Haïti
	16 avril 1845 – 1er mars 1846; (10 mois et 13 jours)
Vice-président	Beaubrun Ardouin
Chef du gouvernement	Jacques Hyppolite
Prédécesseur	Philippe Guerrier
Successeur	Jean-Baptiste Riché
Biographie
Titre complet	Prince d'Haïti
Nom de naissance	Jean-Louis Michel Pierrot
Date de naissance	1761
Lieu de naissance	Acul-du-Nord, (Saint-Domingue)
Date de décès	18 février 1857 (à 95-96 ans)
Lieu de décès	Acul-du-Nord (Haïti)
Conjoint	Cécile Fatiman
Enfants	Marie Louise Amélia Célestine Pierrot
Profession	Militaire
	Présidents de la République d'Haïti
	modifier

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Jean-Louis Pierrot, prince d'Haïti connu sous le nom de Prince Pierrot (1761-1857), fut un général, un aristocrate et un noble haïtien avant d'être président de la République d'Haïti^[1]. Titré prince sous le règne du roi Henri, il est, en tant que beau-frère du roi, cinquième dans l'ordre de succession au trône. Exilé après la révolution de 1820, il revient au pays après la chute de Jean-Pierre Boyer, et rejoins le clan des conservateurs. Nommé vice-président par le duc de l'Avancé, il accède à la présidence après la mort de celui-ci en 1845. Vaincu après l'élection de 1846, il s'éloigne de la capitale dans son village natale d'Acul-du-Nord où il meurt en 1857.

Sa fille et unique héritière, la princesse Marie-Louise Pierrot, épousa le petit-fils du roi Henri, Nord Alexis qui fut plus-tard président à vie d'Haïti.

Biographie

Sous la monarchie

Jean-Louis Pierrot est né en 1761 dans le village d'Acul-du-Nord. Analphabète, il réussit une carrière militaire fabuleuse^[2]. Sous le régime du roi Henri Christophe, il fut promu lieutenant-général et, proche du roi, reçut le titre de prince d'Haïti^[3]. Le roi lui promut également la place de cinquième dans l'ordre de succession à la couronne. En 1812, il épousa la princesse Louise-Geneviève Coidavid dite Cécile Fatiman, sœur cadette de Marie-Louise Coidavid épouse du roi Henri Christophe. Après la révolution de 1820 et la chute de la monarchie, il s'exil en Jamaïque avec toute sa famille. Il revient à Haïti en 1835 mais se fait discret et s'installe dans le Nord.

Président de la République

Après la chute du chef suprême Jean-Pierre Boyer et la proclamation de la Seconde République, il rejoint le gouvernement républicain alors composé majoritairement de militaires et de royalistes. Il sert ainsi successivement les deux premiers présidents de cette république, Charles Rivière Hérard puis le duc de l'Avancé. Le 16 avril 1845, après la mort du duc, le Conseil d'État l'appela pour diriger la République d'Haïti. Se méfiant des courtisans et des complots au sein du palais présidentiel de la capitale de Port-au-Prince, il fit transférer son gouvernement dans la seconde ville du pays, Cap-Haïtien, et Port-au-Prince perdit son statut de capitale. Il proclama son intention de conserver la partie orientale de l'île de Saint-Domingue qui se soulevait contre l'occupant haïtien afin de proclamer l'indépendance de la République dominicaine^[4]. La population de Port-au-Prince et l'élite intellectuelle et militaire n'accepta pas le sort réservé à leur ville. Les garnisons de Port-au-Prince le destituèrent le 24 mars 1846. Il se retira alors de l'armée et s'installa dans le nord du pays.

Pierrot meurt le 18 février 1857 à Camp-Coq près de Cap-Haïtien dans le département du Nord.

Sa fille unique, la princesse Marie Louise Amélia Célestine Pierrot, épousa le prince Pierre Nord Alexis (petit-fils du roi Henri Christophe) alors gouverneur provincial sous le régime de l'empereur Faustin I^er, plus tard ministre de la Guerre et de la Marine de 1867 à 1869 et enfin président à vie d'Haïti de 1902 à 1908.

Liens externes

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Jean-Louis Pierrot, sur Wikimedia Commons

Chronologie présidentielle

↑ (en) Jacques Nicolas Léger, Haiti: Her History and Her Detractors, The Neale Publishing Company, 1907, 197–98 p. (lire en ligne) Cet article reprend du texte de cette source, qui est dans le domaine public.
↑ « Louis Michel Pierrot - TLP » (consulté le 9 mars 2017)
↑ (en) Charles Forsdick et Christian Høgsbjerg, Toussaint Louverture: A Black Jacobin in the Age of Revolutions, Pluto Press, 20 octobre 2016, 133–143 p. (ISBN 9780745335148)
↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées leger2

[leger-1] (en) Jacques Nicolas Léger, Haiti: Her History and Her Detractors, The Neale Publishing Company, 1907, 197–98 p. (lire en ligne) Cet article reprend du texte de cette source, qui est dans le domaine public.

[2] « Louis Michel Pierrot - TLP » (consulté le 9 mars 2017)

[3] (en) Charles Forsdick et Christian Høgsbjerg, Toussaint Louverture: A Black Jacobin in the Age of Revolutions, Pluto Press, 20 octobre 2016, 133–143 p. (ISBN 9780745335148)

[leger2-4] Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées leger2

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 {{Infobox Politicien
  | charte                        = Chef d'État
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 Sa fille et unique héritière, la princesse Marie-Louise Pierrot, épousa le petit-fils du roi [[Henri Christophe|Henri]], [[Pierre Nord Alexis|Nord Alexis]] qui fut plus-tard président à vie d'Haïti.
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 === Sous la monarchie ===
-Jean-Louis Pierrot est né en 1761 dans le village d'[[Acul-du-Nord]]. Analphabète, il réussit une carrière militaire fabuleuse. Sous le régime du roi [[Henri Christophe]], il fut promu [[lieutenant-général]] et, proche du roi, reçut le titre de prince. Le roi lui promut également la place de cinquième dans l'ordre de succession à la couronne. En 1812, il épousa la princesse [[Cécile Fatiman|Louise-Geneviève Coidavid dite Cécile Fatiman]], sœur cadette de [[Marie-Louise Coidavid]] épouse du roi [[Henri Christophe]]. Après la [[Révolution haïtienne de 1820|révolution de 1820]] et la chute de la monarchie, il s'exil en [[Jamaïque]] avec toute sa famille. Il revient à Haïti en 1835 mais se fait discret et s'installe dans le Nord.
+Jean-Louis Pierrot est né en 1761 dans le village d'[[Acul-du-Nord]]. Analphabète, il réussit une carrière militaire fabuleuse<ref>{{cite web|url=https://thelouvertureproject.org/index.php?title=Louis_Michel_Pierrot|title=Louis Michel Pierrot - TLP|publisher=|accessdate=9 March 2017}}</ref>. Sous le régime du roi [[Henri Christophe]], il fut promu [[lieutenant-général]] et, proche du roi, reçut le titre de prince d'[[Haïti]]<ref>{{cite book|last1=Forsdick|first1=Charles|last2=Høgsbjerg|first2=Christian|title=Toussaint Louverture: A Black Jacobin in the Age of Revolutions|date=20 October 2016|publisher=Pluto Press|isbn=9780745335148|pages=133–143}}</ref>. Le roi lui promut également la place de cinquième dans l'ordre de succession à la couronne. En 1812, il épousa la princesse [[Cécile Fatiman|Louise-Geneviève Coidavid dite Cécile Fatiman]], sœur cadette de [[Marie-Louise Coidavid]] épouse du roi [[Henri Christophe]]. Après la [[Révolution haïtienne de 1820|révolution de 1820]] et la chute de la monarchie, il s'exil en [[Jamaïque]] avec toute sa famille. Il revient à Haïti en 1835 mais se fait discret et s'installe dans le Nord.
 === Président de la République ===
-Après la chute du chef suprême [[Jean-Pierre Boyer (homme politique)|Jean-Pierre Boyer]] et la proclamation de la Seconde République, il rejoint le gouvernement républicain alors composé majoritairement de militaires et de royalistes. Il sert ainsi successivement les deux premiers présidents de cette république, [[Charles Rivière Hérard]] puis le [[Philippe Guerrier|duc de l'Avancé]]. Le {{date|16|avril|1845}}, après la mort du duc, le Conseil d'État l'appela pour diriger la République d'Haïti. Se méfiant des courtisans et des complots au sein du palais présidentiel de la capitale de [[Port-au-Prince]], il fit transférer son gouvernement dans la seconde ville du pays, [[Cap-Haïtien]], et [[Port-au-Prince]] perdit son statut de capitale. Il proclama son intention de conserver la partie orientale de l'[[île de Saint-Domingue]] qui se soulevait contre l'occupant haïtien afin de proclamer l'indépendance de la [[République dominicaine]]. La population de Port-au-Prince et l'élite intellectuelle et militaire n'accepta pas le sort réservé à leur ville. Les garnisons de Port-au-Prince le destituèrent le 24 mars 1846. Il se retira alors de l'armée et s'installa dans le nord du pays.
+Après la chute du chef suprême [[Jean-Pierre Boyer (homme politique)|Jean-Pierre Boyer]] et la proclamation de la Seconde République, il rejoint le gouvernement républicain alors composé majoritairement de militaires et de royalistes. Il sert ainsi successivement les deux premiers présidents de cette république, [[Charles Rivière Hérard]] puis le [[Philippe Guerrier|duc de l'Avancé]]. Le {{date|16|avril|1845}}, après la mort du duc, le Conseil d'État l'appela pour diriger la République d'Haïti. Se méfiant des courtisans et des complots au sein du palais présidentiel de la capitale de [[Port-au-Prince]], il fit transférer son gouvernement dans la seconde ville du pays, [[Cap-Haïtien]], et [[Port-au-Prince]] perdit son statut de capitale. Il proclama son intention de conserver la partie orientale de l'[[île de Saint-Domingue]] qui se soulevait contre l'occupant haïtien afin de proclamer l'indépendance de la [[République dominicaine]]<ref name="leger2" />. La population de Port-au-Prince et l'élite intellectuelle et militaire n'accepta pas le sort réservé à leur ville. Les garnisons de Port-au-Prince le destituèrent le 24 mars 1846. Il se retira alors de l'armée et s'installa dans le nord du pays.
 Pierrot meurt le {{date|18|février|1857}} à Camp-Coq près de [[Cap-Haïtien]] dans le département du [[Nord (département français)|Nord]].

v · m Chefs d'État d'Haïti
XIX^e siècle	Jean-Jacques Dessalines/Jacques I^er (1804–1806) Henri Christophe/Henri I^er (1806-1807) Bruno Blanchet (1807, intérim) Alexandre Pétion (1807-1818) Jean-Chrisostôme Imbert (1818) Jean-Pierre Boyer (1818-1843) Charles Rivière Hérard (1843-1844) Philippe Guerrier (1844-1845) Jean-Louis Pierrot (1845-1846) Jean-Baptiste Riché (1846) Céligny Ardouin (1846-1847) Faustin Soulouque/Faustin I^er (1847-1859) Fabre Geffrard (1859-1867) Nissage Saget (1867) Sylvain Salnave (1867-1869) Nissage Saget (1869-1874) Conseil des Secrétaires d'État (1874) Michel Domingue (1874-1876) Comité révolutionnaire puis gouvernement provisoire (1876) Pierre Théoma Boisrond-Canal (1876-1879) Joseph Lamothe (1879) Florvil Hyppolite (1879) Lysius Salomon (1879-1888) Pierre Théoma Boisrond-Canal (1888 intérim) François Denys Légitime (1888-1889) Monpoint Jeune (1889, intérim) Florvil Hyppolite (1889-1896) Conseil des Secrétaires d'État (1896) Tirésias Simon Sam (1896-1902)
XX^e siècle	Tirésias Simon Sam (1896-1902) Cincinnatus Leconte (1902, intérim) Pierre Théoma Boisrond-Canal (1902) Pierre Nord Alexis (1902-1908) Commission de l'Ordre public (1908) François Antoine Simon (1908-1911) Cincinnatus Leconte (1911-1912) Tancrède Auguste (1912-1913) Conseil des Secrétaires d'État (1913) Michel Oreste (1913-1914) Edmond Polynice (1914) Oreste Zamor (1914) Edmond Polynice (1914) Joseph Davilmar Théodore (1914-1915) Vilbrun Guillaume Sam (1915) Comité révolutionnaire (1915) Philippe Sudre Dartiguenave (1915-1922) Louis Borno (1922-1930) Louis Eugène Roy (1930, intérim) Sténio Vincent (1930-1941) Élie Lescot (1941-1946) Franck Lavaud (1946, intérim) Léon Dumarsais Estimé (1946-1950) Franck Lavaud (1950, intérim) Paul Magloire (1950-1956) Nemours Pierre-Louis (1956-1957, intérim) Franck Sylvain (1957, intérim) Léon Cantave (1957) Gouvernement collégial (1957) Léon Cantave (1957) Daniel Fignolé (1957, intérim) Antonio Kébreau (1957) François Duvalier (1957-1971) Jean-Claude Duvalier (1971-1986) Henri Namphy (1986-1988) Leslie Manigat (1988) Henri Namphy (1988) Prosper Avril (1988-1990) Hérard Abraham (1990, intérim) Ertha Pascal-Trouillot (1990-1991, intérim) Jean-Bertrand Aristide (1991-1996) Joseph Nérette (1991-1992, intérim) Conseil des ministres (1992-1993, intérim) Émile Jonassaint (1994, intérim) René Préval (1996-2001)
XXI^e siècle	René Préval (1996-2001) Jean-Bertrand Aristide (2001-2004) Boniface Alexandre (2004-2006, intérim) René Préval (2006-2011) Michel Martelly (2011-2016) Conseil des ministres (2016, intérim) Jocelerme Privert (2016-2017, intérim) Jovenel Moïse (2017-2021) Conseil des ministres (2021, intérim) Conseil des ministres (2021-2024, intérim) Conseil présidentiel de transition (depuis 2024)
Voir aussi : Liste des souveraines consorts d'Haïti