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Après des études secondaires au Likès à [[Quimper]] (bac scientifique), il intègre l'ECAM ([[école des arts et métiers]]) et se réoriente pour intégrer [[Sciences Po (Paris)|Sciences Po]] à Paris.


En [[1963]], il est nommé auprès de [[Raymond Marcellin]] au ministère de la Santé. En [[1965]], il entre au cabinet d'[[Yvon Bourges]], alors secrétaire d'État chargé de la recherche scientifique, puis de l'information. Celui-ci lui confie, cette année-là, le poste de rédacteur en chef d'un nouveau mensuel : ''[[Bretagne Magazine|Bretagne magazine]]''.
En [[1963]], il est nommé auprès de [[Raymond Marcellin]] au ministère de la Santé. En [[1965]], il entre au cabinet d'[[Yvon Bourges]], alors secrétaire d'État chargé de la recherche scientifique, puis de l'information. Celui-ci lui confie, cette année-là, le poste de rédacteur en chef d'un nouveau mensuel : ''[[Bretagne magazine]]''.


Il prend alors conscience du {{ref nec|mépris des élites parisiennes pour le développement des régions}}. En [[1968]], il adhère au [[Front de Libération de la Bretagne]] ([[Front de Libération de la Bretagne|FLB]]) et lance une cellule du FLB à Paris. Il participe à plusieurs attentats (explosions de canalisations d'eau et de pylônes électriques). Arrêté avec d'autres militants pendant une tentative de vol d'armes, il est enfermé pour six mois à la [[prison de la Santé]] en décembre [[1968]]. Il bénéficiera d'une amnistie par le Président [[Georges Pompidou]] le 14 juillet 1969. Il devait raconter plus tard cet épisode de sa vie dans un livre : ''Un Terroriste breton'' (Calmann-Lévy, 2001).
Il prend alors conscience du {{ref nec|mépris des élites parisiennes pour le développement des régions}}. En [[1968]], il adhère au [[Front de Libération de la Bretagne]] ([[Front de Libération de la Bretagne|FLB]]) et lance une cellule du FLB à Paris. Il participe à plusieurs attentats (explosions de canalisations d'eau et de pylônes électriques). Arrêté avec d'autres militants pendant une tentative de vol d'armes, il est enfermé pour six mois à la [[prison de la Santé]] en décembre [[1968]]. Il bénéficiera d'une amnistie par le Président [[Georges Pompidou]] le 14 juillet 1969. Il devait raconter plus tard cet épisode de sa vie dans un livre : ''Un Terroriste breton'' (Calmann-Lévy, 2001).

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Jean Bothorel
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Revue des Deux Mondes (-)
L'Express ()
Le Figaro (-)
La Vie (-)
Le Matin de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Jean Bothorel, né le à Plouvien (dont son père, aussi prénommé Jean, 1899-1973, fut maire de 1957 à 1971) dans le Léon (Bretagne), est un journaliste et écrivain français.

Biographie

Après des études secondaires au Likès à Quimper (bac scientifique), il intègre l'ECAM (école des arts et métiers) et se réoriente pour intégrer Sciences Po à Paris.

En 1963, il est nommé auprès de Raymond Marcellin au ministère de la Santé. En 1965, il entre au cabinet d'Yvon Bourges, alors secrétaire d'État chargé de la recherche scientifique, puis de l'information. Celui-ci lui confie, cette année-là, le poste de rédacteur en chef d'un nouveau mensuel : Bretagne magazine.

Il prend alors conscience du mépris des élites parisiennes pour le développement des régions[réf. nécessaire]. En 1968, il adhère au Front de Libération de la Bretagne (FLB) et lance une cellule du FLB à Paris. Il participe à plusieurs attentats (explosions de canalisations d'eau et de pylônes électriques). Arrêté avec d'autres militants pendant une tentative de vol d'armes, il est enfermé pour six mois à la prison de la Santé en décembre 1968. Il bénéficiera d'une amnistie par le Président Georges Pompidou le 14 juillet 1969. Il devait raconter plus tard cet épisode de sa vie dans un livre : Un Terroriste breton (Calmann-Lévy, 2001).

II participe à la création de l'Expansion en 1968, aux côtés de Jean Boissonnat et de Jean-Louis Servan-Schreiber. De 1969 à 1977, il intègre comme grand reporter La Vie catholique qui à l'époque tire à un million d'exemplaires. Il expliquera que « la ligne éditoriale de la Vie était d’informer sur les conflits en donnant un rôle central au témoignage des populations locales. »[1].

Il devient ensuite éditorialiste au Matin de Paris, qu’il quitte après l’élection de Mitterrand « car j’étais obligé de m’aligner au pouvoir ». À partir de 1983, il devient éditorialiste et membre du comité éditorial du Figaro. En 1986, il fait un passage rapide à l'Express comme rédacteur en chef.

En 1986, Jean Bothorel publie un essai autobiographique : Toi, mon fils, la découverte brutale par un père de la dépendance toxicomane de son fils à l'héroïne. Le livre rencontre un grand succès critique et commercial. « L'auteur craignait de susciter le voyeurisme ; qu'il se rassure : devant son honnêteté et sa sobriété de style, le mouvement de la pudeur et du respect l'emporte. Tout ce qu'on a envie de faire à propos de ce livre, c'est de le recommander vivement. »[2]

En 1993, il obtient le prix Goncourt de la biographie pour son ouvrage Louise de Vilmorin. « Louise de Vilmorin est devenue ce dont elle avait vocation: un personnage, sinon de roman du moins romanesque. Grâce au talent de Jean Bothorel, d'habitude brillant commentateur de notre République au Figaro. »[3]

Il quitte Le Figaro en 1996 sur un désaccord sur la guerre du Golfe, désaccord qu'il partage avec Alain Griotteray et Louis Pauwels. Serge Halimi précise par ailleurs dans son ouvrage Les Nouveaux Chiens de garde que Jean Bothorel venait de reprocher à ses deux collègues, Franz-Olivier Giesbert et Alain Peyrefitte, d'utiliser largement le Figaro pour faire la promotion de leur ouvrages.

ll dirige la Revue des deux mondes, prestigieuse revue littéraire, de 1991 à 1995. En parallèle de ses différentes activités, il devient membre du jury de l'ENA.

Il a publié de nombreux ouvrages, dont des biographies de Bernard Grasset, de Louise de Vilmorin, Prix Goncourt de la biographie en 1993, de Georges Bernanos, de Valéry Giscard d'Estaing, de Jean-Jacques Servan Schreiber, d'Ernest-Antoine Seillière, de François Pinault ou de Vincent Bolloré. Il a également publié de nombreux ouvrages de conversations avec des personnalités politiques influentes, comme Pierre Mendès France ou Raymond Barre.

Ouvrages

Notes et références

  1. Propos recueillis lors d'une conférence au Likès en avril 2009
  2. Officiel de la mode numéro 721, 1986
  3. Nouvel obs., 20 mai 1993

Liens externes