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{{Infobox Sinogramme
[[Fichier:Politcal Map of 19th Century China(時局全圖).jpg|thumb|''La Situation de l'Extreme-Orient'', manhua de 1899.]]
| titre = Manhua
| s = 漫画
| t = 漫畫
| l = croquis impromptus
| p = mànhuà
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| shinjitai = 漫画
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| hiragana = まんが
| romaji = manga
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}}


[[Fichier:Political Map of 19th Century China(時局全圖).jpg|vignette|''La Situation de l'Extreme-Orient'', manhua de 1899.]]
Le '''manhua''' ([[Sinogramme simplifié|simp.]] : 漫画 ; [[Sinogramme traditionnel|trad.]] : 漫畫 ; ''[[Hanyu pinyin|pinyin]]'' : ''mànhuà'' ; prononcer ''man-rhoa''), est le nom donné à la [[bande dessinée]] en [[République populaire de Chine|Chine]]. De même, on appelle ''[[manhuajia]]'' les dessinateurs de manhua.


'''Manhua''' ({{chinois|t=漫畫|s=漫画|p=mànhuà}}, prononcé : {{MSAPI|/ma̠n˥˧ xu̯a̠˥˩/}}) est le nom donné à la [[bande dessinée]] dans le [[monde chinois]]. Les auteurs de manhua sont des ''[[manhuajia]]''.
On différencie le terme ''manhua'' de ''[[lianhuanhua]]'', qui désigne une bande-dessinée plus traditionnelle, même si ce mot est de moins en moins usité.

On différencie le terme ''manhua'' de ''{{Langue|zh-Latn|[[lianhuanhua]]}}'', qui désigne une bande dessinée plus traditionnelle, même si ce mot est de moins en moins utilisé.


== Caractéristiques des bandes dessinées chinoises ==
== Caractéristiques des bandes dessinées chinoises ==
Le ''manhua'' se lit de gauche à droite, comme les bandes dessinées françaises, et dans le sens de lecture occidental. Les livres sont habituellement édités sous de petits formats.
Le ''manhua'' se lit de droite à gauche, comme les mangas japonais. Les livres sont habituellement édités sous de petits formats.


== Histoire ==
== Histoire ==
{{Article connexe|Calligraphie extrême-orientale|Styles de caractères chinois|art chinois}}
{{Article connexe|Calligraphie extrême-orientale|Styles de caractères chinois|art chinois}}
Les plus anciens exemples survivants de dessins chinois sont tracés sur de la [[céramique chinoise]] néolithique et sur des laques, sur briques et des gravures sur pierre et des briques estampées du IIIe siècle avant notre ère. L'art du dessin étant un art du trait, du tracé, en Chine c'est aussi un art du pinceau. La pratique du pinceau, on le voit dans la céramique néolithique, est un art antérieur au développement de la [[calligraphie chinoise]]. D'autre part de nombreux artistes peintres professionnels exerçaient à la cour et dans les villes. Un exemple célèbre de dessins à nombreuses figures mises en scènes dans une ville est la représentation de la fête Qingming, et sa reprise à l'époque Qing, tout aussi célèbre en Chine. On notera aussi le dessin satirique au pinceau intitulé « paons », au début de la dynastie des Qing, par l'artiste Zhua Da, et un ouvrage intitulé "Fantômes", "Images comiques du monde", de 1771 par Luo Liang-feng. Enfin le ''manhua'' chinois est né à la fin du {{s mini-|XIX|e}} et au début du {{s-|XX|e}}, à peu près au cours des années 1867 à 1927.
Les plus anciens exemples survivants de dessins chinois sont tracés sur de la [[céramique chinoise]] néolithique et sur des laques, sur briques et des gravures sur pierre et des briques estampées du {{s|III}} avant notre ère. L'art du dessin étant un art du trait, du tracé, en Chine c'est aussi un art du pinceau. La pratique du pinceau, on le voit dans la céramique néolithique, est un art antérieur au développement de la [[calligraphie extrême-orientale|calligraphie chinoise]]. D'autre part de nombreux artistes peintres professionnels exerçaient à la cour et dans les villes. Un exemple célèbre de dessins à nombreuses figures mises en scènes dans une ville est la représentation de la fête Qingming, et sa reprise à l'époque Qing, tout aussi célèbre en Chine. On notera aussi le dessin satirique au pinceau intitulé « paons », au début de la [[Dynastie Qing|dynastie des Qing]], par l'artiste Zhua Da, et un ouvrage intitulé ''Fantômes'', ''Images comiques du monde'', de 1771 par Luo Liang-feng. Enfin le ''manhua'' chinois est né à la fin du {{s mini-|XIX}} et au début du {{s-|XX}}, à peu près au cours des années 1867 à 1927.


L'introduction de méthodes d'impression lithographique provenant de l'Occident a été une étape cruciale dans l'expansion de l'art dans le début du {{s-|XX|e}}. Au début des années 1870, les dessins satiriques publiés dans des journaux et périodiques. Dans les années 1920 des livres d'images paume de la main comme Lianhuanhua étaient populaires à Shanghai. Ils sont considérés comme le prédécesseur du ''manhua'' moderne.
L'introduction de méthodes d'impression lithographique provenant de l'Occident a été une étape cruciale dans l'expansion de l'art dans le début du {{s-|XX}}. Au début des années 1870, les [[Dessin humoristique|dessins satiriques]] publiés dans des journaux et périodiques. Dans les années 1920 des livres d'images paume de la main comme Lianhuanhua étaient populaires à [[Shanghai]]. Ils sont considérés comme le prédécesseur du ''manhua'' moderne.


L'un des premiers magazines de bandes dessinées satiriques sont venus du Royaume-Uni, intitulé "''The Punch China''". Le premier sujet traité par une personne de nationalité chinoise concerna la situation en Extrême-Orient de Tse Tsan-Tai en 1899, imprimé au Japon. Sun Yat-Sen a créé la République populaire de Chine en 1911 en utilisant une ''manhua'' de Hong Kong pour faire circuler de la propagande anti-Qing. Certains des ''manhua'' qui reflétaient le début des luttes de la période de transition politique et la guerre ont été de véritables enregistrements comme le ''Renjian Pictorial''. Jusqu'à l'établissement de l'Association de Dessin animé , ''Manhua Hui'', en Chine en 1927, toutes les œuvres antérieures étaient de type ''Lianhuanhua''.
L'un des premiers magazines de bandes dessinées satiriques sont venus du [[Royaume-Uni]], intitulé ''{{Langue|en|The Punch China}}''. Le premier sujet traité par une personne de nationalité chinoise concerna la situation en [[Extrême-Orient]] de Tse Tsan-Tai en 1899, imprimé au Japon. [[Sun Yat-sen|Sun Yat-Sen]] a créé la [[Chine|république populaire de Chine]] en 1911 en utilisant une ''manhua'' de Hong Kong pour faire circuler de la propagande anti-Qing. Certains des ''manhua'' qui reflétaient le début des luttes de la période de transition politique et la guerre ont été de véritables enregistrements comme le ''Renjian Pictorial''. Jusqu'à l'établissement de l'Association de Dessin animé, ''Manhua Hui'', en Chine en 1927, toutes les œuvres antérieures étaient de type ''Lianhuanhua''.


Le premier magazine chinois de ''manhua'', "Le Croquis de Shanghai" est apparu en 1928. Entre 1934 et 1937 environ 17 magazines manhua ont été publiés à Shanghai. Ce format fut de nouveau utilisé comme outil de propagande au début de la [[Guerre sino-japonaise (1937-1945)|Deuxième Guerre sino-japonaise]]. Au moment où l'[[empire du Japon]] occupait Hong-Kong en 1941, toutes les activités ''manhua'' cessaient. Avec la défaite du japonais en 1945, le désordre politique entre les Nationalistes chinois et les Communistes entame alors sa dernière phase. Une phase marquée par le ''manhua'' critique et le dessin animé ''Renjian Huahui'', qui s'inspire de la trame politique à l'époque.
Le premier magazine chinois de ''manhua'', ''Le Croquis de Shanghai'' est apparu en 1928. Entre 1934 et 1937 environ 17 magazines manhua ont été publiés à Shanghai. Ce format fut de nouveau utilisé comme outil de propagande au début de la [[Guerre sino-japonaise (1937-1945)|Deuxième Guerre sino-japonaise]]. Au moment où l'[[empire du Japon]] occupait Hong-Kong en 1941, toutes les activités ''manhua'' cessaient. Avec la défaite du japonais en 1945, le désordre politique entre les Nationalistes chinois et les Communistes entame alors sa dernière phase. Une phase marquée par le ''manhua'' critique et le dessin animé ''Renjian Huahui'', qui s'inspire de la trame politique à l'époque.


Les troubles en Chine ont continué dans les années 50 et les années 60. La hausse de l'immigration chinoise a transformé Hong-Kong en marché de ''manhua'' principal, particulièrement avec la génération du baby boom. Le magazine manhua le plus influent pour des adultes était le Monde de Dessins animés, de 1956, qui a alimenté l'Oncle à succès Choi. La disponibilité de bandes dessinées (comiques) japonaises et taïwanaises a défié l'industrie locale, vendant les albums piratés au prix avantageux de 10 cents. Manhua comme le Vieux Maître Q ont été nécessaires pour revitaliser l'industrie locale.
Les troubles en Chine ont continué dans les années 1950 et les années 1960. La hausse de l'immigration chinoise a transformé Hong-Kong en marché de ''manhua'' principal, particulièrement avec la génération du baby boom. Le magazine manhua le plus influent pour des adultes était le Monde de Dessins animés, de 1956, qui a alimenté l'Oncle à succès Choi. La disponibilité de bandes dessinées (comiques) japonaises et taïwanaises a défié l'industrie locale, vendant les albums piratés au prix avantageux de {{unité|10|cents}}. Manhua comme le Vieux Maître Q ont été nécessaires pour revitaliser l'industrie locale.


L'arrivée de la télévision et la fin de la [[révolution culturelle]], dans les années 1970, furent deux phénomènes culturels et politiques majeurs. Les films de Bruce Lee ont dominé l'ère qui a suivi, et sa popularité a lancé une nouvelle vague de ''Kung fu manhua''. La violence explicite a favorisé la vente des magazines de bandes dessinées et le Gouvernement de Hong-Kong est intervenu avec la Loi sur les Publications Indécentes en 1975. "Petits Fripons" était une de ces bandes dessinées qui ont abordé tous les changements sociaux d’alors. Les thèmes fleurirent aussi dans les années 90 avec le travail de McMug et des histoires en trois parties comme "Teddy Boy", "Portland Street" et "Red Light District". Depuis les années 1950, le marché de ''manhua'' de Hong-Kong a été séparé de celui de Chine continentale. Le transfert de souveraineté de Hong-Kong à la République Populaire de Chine en 1997 peut signifier une réunification des deux marchés. Bien que les thèmes culturels doivent être manipulés (traités) avec une forte auto-censure, le public beaucoup plus grand sur le continent peut être avantageux tant à Hong-Kong qu'à la République Populaire de Chine.
L'arrivée de la télévision et la fin de la [[révolution culturelle]], dans les années 1970, furent deux phénomènes culturels et politiques majeurs. Les films de [[Bruce Lee]] ont dominé l'ère qui a suivi, et sa popularité a lancé une nouvelle vague de ''Kung fu manhua''. La violence explicite a favorisé la vente des magazines de bandes dessinées et le Gouvernement de Hong-Kong est intervenu avec la Loi sur les Publications Indécentes en 1975. ''Petits Fripons'' était une de ces bandes dessinées qui ont abordé tous les changements sociaux d’alors. Les thèmes fleurirent aussi dans les années 1990 avec le travail de McMug et des histoires en trois parties comme ''{{Langue|en|Teddy Boy}}'', ''{{Langue|en|Portland Street}}'' et ''{{Langue|en|Red Light District}}''. Depuis les années 1950, le marché de ''manhua'' de Hong-Kong a été séparé de celui de Chine continentale. Le transfert de souveraineté de Hong-Kong à la république populaire de Chine en 1997 peut signifier une réunification des deux marchés. Bien que les thèmes culturels doivent être manipulés (traités) avec une forte auto-censure, le public beaucoup plus grand sur le continent peut être avantageux tant à Hong-Kong qu'à la république populaire de Chine.


=== {{s-|XX|e}} ===
=== {{s-|XX}} ===
* [[Zhang Leping]]
* [[Zhang Leping]]
* [[Fang Cheng]]
* [[Fang Cheng]]
* [[He Youzhi]]
* [[He Youzhi]]
* [[Ye Qianyu]]
* [[Alfonso Wong]]


== Principaux auteurs contemporains ==
== Principaux auteurs contemporains ==
* [[Tony Wong|Tony Wong (Wong-Yuk-Long)]], né en [[1950]] à [[Hong Kong]]
* [[Andy Seto]], né en [[1969]]
* [[Andy Seto]], né en [[1969]]
* [[Benjamin (auteur chinois)|Benjamin]], né en [[1974]]
* [[Benjamin (auteur chinois)|Benjamin]], né en [[1974]]
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== Le ''manhua'' en France ==
== Le ''manhua'' en France ==
[[Xiao Pan]] et [[Toki (éditeur)|Toki]] sont les premiers éditeurs à se lancer dans la bande dessinée chinoise sur le territoire français. Il y a eu quelques incursions du ''manhua'' par le passé mais il est vraiment découvert par le public français en 2006, respectivement chez Xiao Pan et chez Toki, avec ''[[Remember]]'' de [[Benjamin (auteur chinois)|Benjamin]] et ''[[The Celestial Zone]]'' de [[Wee Tian Beng]] permettant au public français d'accéder à un tout nouveau marché asiatique de la bande dessinée.
[[Xiao Pan]] et [[Toki (éditeur)|Toki]] sont les premiers éditeurs à se lancer dans la bande dessinée chinoise sur le territoire français. Il y a eu quelques incursions du ''manhua'' par le passé mais il est vraiment découvert par le public français en 2006, respectivement chez Xiao Pan et chez Toki, avec ''[[Remember (bande dessinée)|Remember]]'' de [[Benjamin (auteur chinois)|Benjamin]] et ''[[The Celestial Zone]]'' de [[Wee Tian Beng]] permettant au public français d'accéder à un tout nouveau marché asiatique de la bande dessinée.


Liste de maisons d'édition et de collections francophones spécialisées dans le ''manhua'' :
Liste de maisons d'édition et de collections francophones spécialisées dans le ''manhua'' :
* [[Tonkam]]
* [[Tonkam]]
* [[Xiao Pan]]
* [[Xiao Pan]]
* [[Delitoon]]
* [[Toki (éditeur)|Toki]]
* [[Toki (éditeur)|Toki]]
* [[Soleil Productions]] avec la collection « [[Soleil Productions - Hero|Hero]] »
* [[Soleil Productions]] avec la collection « [[Hero (collection)|Hero]] »
* [[Casterman]] avec la collection « [[Hua shu]] »
* [[Casterman]] avec la collection « [[Hua Shu]] »
* [[Éditions Fei]]
* Urban China
* Nazca Éditions
* ManEd

== Notes et références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
* [[Lianhuanhua]]


=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|auteur=[[Danielle Elisseeff]]|titre=''Histoire de l'art : De la Chine des Song (960) à la fin de l'Empire (1912)''|éditeur=École du Louvre, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux (Manuels de l'École du Louvre)|langue=français|lieu=Paris|année=2010|pages totales=381|isbn=978-2-7118-5520-9}}
* [[Patrick Gaumer]], « Chine », ''Larousse de la BD'', Paris : [[Éditions Larousse|Larousse]], 2010, hors-texte {{p.|24-30}}.
* {{en}} Wendy Siuyi Wong, ''Hong Kong Comics. A History of Manhua'', [[Université de Princeton|Princeton Architectural Press]], 2002.


=== Articles connexes ===
* {{Ouvrage|auteur=[[Danielle Elisseeff]]|titre=''Histoire de l'art : De la Chine des Song (960) à la fin de l'Empire (1912)''|éditeur=École du Louvre, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux (Manuels de l'École du Louvre)|langue=français|lieu=Paris|année=2010|pages=381|isbn=978-2-7118-5520-9}}
* [[Lianhuanhua]]

* [[Manga]]
=== Références ===
* [[Mangaka]], auteur des mangas
<references/>
* [[Manhwa]], bande dessinée coréenne
* [[Amerimanga]], alias mangoel, bande dessinée d'auteurs anglophones imitant la bande dessinée asiatique
* [[Manfra]], bande dessinée d'auteurs francophones imitant la bande dessinée asiatique


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.manga-news.com/index.php/type/Manhua Liste de Manhuas avec des extraits]
* [http://www.manga-news.com/index.php/type/Manhua Liste de Manhuas avec des extraits]
* [http://www.maned.fr Editeur français de Manhua]


{{Palette|Animation et bande dessinée asiatiques|Bande dessinée dans le monde}}
{{Palette|Animation et bande dessinée asiatiques|Bande dessinée dans le monde|Littérature chinoise}}
{{Portail|Animation et bande dessinée asiatiques|RPC}}
{{Portail|animation et bande dessinée asiatiques|République populaire de Chine}}


[[Catégorie:Manhua|*]]
[[Catégorie:Manhua|*]]

[[br:Manhua]]
[[ca:Manhua]]
[[de:Manhua]]
[[en:Manhua]]
[[eo:Manhua]]
[[es:Manhua]]
[[gv:Manhua]]
[[hu:Manhua]]
[[id:Manhua]]
[[it:Manhua]]
[[ja:中国の漫画]]
[[ko:중국의 만화]]
[[no:Manhua]]
[[pl:Manhua]]
[[pt:Manhua]]
[[ru:Маньхуа]]
[[sv:Manhua]]
[[th:การ์ตูนจีน]]
[[tl:Manhua]]
[[vi:Manhua]]

Dernière version du 12 février 2024 à 19:44

Manhua

Nom chinois
Chinois traditionnel 漫畫
Chinois simplifié 漫画
Traduction littérale croquis impromptus

Nom japonais
Hiragana まんが
Kyūjitai 漫畫
Shinjitai 漫画
Nom coréen
Hangeul 만화
Hanja 漫畵

Nom vietnamien
Quốc ngữ mạn hoạ
Chữ nôm 漫畫
La Situation de l'Extreme-Orient, manhua de 1899.

Manhua (chinois simplifié : 漫画 ; chinois traditionnel : 漫畫 ; pinyin : mànhuà, prononcé : /mn˥˧ x˥˩/) est le nom donné à la bande dessinée dans le monde chinois. Les auteurs de manhua sont des manhuajia.

On différencie le terme manhua de lianhuanhua, qui désigne une bande dessinée plus traditionnelle, même si ce mot est de moins en moins utilisé.

Caractéristiques des bandes dessinées chinoises[modifier | modifier le code]

Le manhua se lit de droite à gauche, comme les mangas japonais. Les livres sont habituellement édités sous de petits formats.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les plus anciens exemples survivants de dessins chinois sont tracés sur de la céramique chinoise néolithique et sur des laques, sur briques et des gravures sur pierre et des briques estampées du IIIe siècle avant notre ère. L'art du dessin étant un art du trait, du tracé, en Chine c'est aussi un art du pinceau. La pratique du pinceau, on le voit dans la céramique néolithique, est un art antérieur au développement de la calligraphie chinoise. D'autre part de nombreux artistes peintres professionnels exerçaient à la cour et dans les villes. Un exemple célèbre de dessins à nombreuses figures mises en scènes dans une ville est la représentation de la fête Qingming, et sa reprise à l'époque Qing, tout aussi célèbre en Chine. On notera aussi le dessin satirique au pinceau intitulé « paons », au début de la dynastie des Qing, par l'artiste Zhua Da, et un ouvrage intitulé Fantômes, Images comiques du monde, de 1771 par Luo Liang-feng. Enfin le manhua chinois est né à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, à peu près au cours des années 1867 à 1927.

L'introduction de méthodes d'impression lithographique provenant de l'Occident a été une étape cruciale dans l'expansion de l'art dans le début du XXe siècle. Au début des années 1870, les dessins satiriques publiés dans des journaux et périodiques. Dans les années 1920 des livres d'images paume de la main comme Lianhuanhua étaient populaires à Shanghai. Ils sont considérés comme le prédécesseur du manhua moderne.

L'un des premiers magazines de bandes dessinées satiriques sont venus du Royaume-Uni, intitulé The Punch China. Le premier sujet traité par une personne de nationalité chinoise concerna la situation en Extrême-Orient de Tse Tsan-Tai en 1899, imprimé au Japon. Sun Yat-Sen a créé la république populaire de Chine en 1911 en utilisant une manhua de Hong Kong pour faire circuler de la propagande anti-Qing. Certains des manhua qui reflétaient le début des luttes de la période de transition politique et la guerre ont été de véritables enregistrements comme le Renjian Pictorial. Jusqu'à l'établissement de l'Association de Dessin animé, Manhua Hui, en Chine en 1927, toutes les œuvres antérieures étaient de type Lianhuanhua.

Le premier magazine chinois de manhua, Le Croquis de Shanghai est apparu en 1928. Entre 1934 et 1937 environ 17 magazines manhua ont été publiés à Shanghai. Ce format fut de nouveau utilisé comme outil de propagande au début de la Deuxième Guerre sino-japonaise. Au moment où l'empire du Japon occupait Hong-Kong en 1941, toutes les activités manhua cessaient. Avec la défaite du japonais en 1945, le désordre politique entre les Nationalistes chinois et les Communistes entame alors sa dernière phase. Une phase marquée par le manhua critique et le dessin animé Renjian Huahui, qui s'inspire de la trame politique à l'époque.

Les troubles en Chine ont continué dans les années 1950 et les années 1960. La hausse de l'immigration chinoise a transformé Hong-Kong en marché de manhua principal, particulièrement avec la génération du baby boom. Le magazine manhua le plus influent pour des adultes était le Monde de Dessins animés, de 1956, qui a alimenté l'Oncle à succès Choi. La disponibilité de bandes dessinées (comiques) japonaises et taïwanaises a défié l'industrie locale, vendant les albums piratés au prix avantageux de 10 cents. Manhua comme le Vieux Maître Q ont été nécessaires pour revitaliser l'industrie locale.

L'arrivée de la télévision et la fin de la révolution culturelle, dans les années 1970, furent deux phénomènes culturels et politiques majeurs. Les films de Bruce Lee ont dominé l'ère qui a suivi, et sa popularité a lancé une nouvelle vague de Kung fu manhua. La violence explicite a favorisé la vente des magazines de bandes dessinées et le Gouvernement de Hong-Kong est intervenu avec la Loi sur les Publications Indécentes en 1975. Petits Fripons était une de ces bandes dessinées qui ont abordé tous les changements sociaux d’alors. Les thèmes fleurirent aussi dans les années 1990 avec le travail de McMug et des histoires en trois parties comme Teddy Boy, Portland Street et Red Light District. Depuis les années 1950, le marché de manhua de Hong-Kong a été séparé de celui de Chine continentale. Le transfert de souveraineté de Hong-Kong à la république populaire de Chine en 1997 peut signifier une réunification des deux marchés. Bien que les thèmes culturels doivent être manipulés (traités) avec une forte auto-censure, le public beaucoup plus grand sur le continent peut être avantageux tant à Hong-Kong qu'à la république populaire de Chine.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Principaux auteurs contemporains[modifier | modifier le code]

Le manhua en France[modifier | modifier le code]

Xiao Pan et Toki sont les premiers éditeurs à se lancer dans la bande dessinée chinoise sur le territoire français. Il y a eu quelques incursions du manhua par le passé mais il est vraiment découvert par le public français en 2006, respectivement chez Xiao Pan et chez Toki, avec Remember de Benjamin et The Celestial Zone de Wee Tian Beng permettant au public français d'accéder à un tout nouveau marché asiatique de la bande dessinée.

Liste de maisons d'édition et de collections francophones spécialisées dans le manhua :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Lianhuanhua
  • Manga
  • Mangaka, auteur des mangas
  • Manhwa, bande dessinée coréenne
  • Amerimanga, alias mangoel, bande dessinée d'auteurs anglophones imitant la bande dessinée asiatique
  • Manfra, bande dessinée d'auteurs francophones imitant la bande dessinée asiatique

Liens externes[modifier | modifier le code]