Modification de Marcel Aymé

{{Style non encyclopédique|date=novembre 2020}}
{{Voir homonymes|Aymé}}
{{Infobox Biographie2
 | charte            = écrivain
 | œuvres principales = * ''[[La Table aux crevés (roman)|La Table aux crevés]]''
* ''[[La Jument verte (roman)|La Jument verte]]''
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 | tombe             = -
}}

'''Marcel Aymé''', né le {{date de naissance|29|mars|1902}} à [[Joigny]] et mort le {{date de décès|14|octobre|1967}} chez lui, [[rue Norvins]] dans le [[18e arrondissement de Paris|{{18e}} arrondissement de Paris]], est un [[écrivain]], [[dramaturge]], [[nouvelle|nouvelliste]], [[scénario (film)|scénariste]] et [[Essai (littérature)|essayiste]] [[France|français]]. Écrivain prolifique, il est l'auteur de deux essais, 17 [[roman (littérature)|romans]], plusieurs dizaines de [[nouvelle]]s, une dizaine de [[pièce de théâtre|pièces de théâtre]], plus de {{nobr|160 articles}} et des [[conte]]s<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Isabelle|nom1=Nieres-Chevrel|prénom2=Jean|nom2=Perrot|titre=Dictionnaire du livre de jeunesse|sous-titre=la littérature d'enfance et de jeunesse en France|lieu=Paris|éditeur=Electre-Ed. du Cercle de la Librairie|date=2013|pages totales=989|passage=54|isbn=978-2-7654-1401-8|isbn2=2765414017|oclc=862208705}}</ref>.

Il est resté très attaché à sa région d'origine, la [[Franche-Comté]], à laquelle il a fait une place de choix dans ses romans : ''[[La Table aux crevés (roman)|La Table aux crevés]]'' ([[1929 en littérature|1929]]) pour lequel il obtient le [[prix Renaudot]], ''[[La Vouivre]]'' ([[1941 en littérature|1941]]), ''[[Gustalin (roman)|Gustalin]]'' ([[1938 en littérature|1938]]). Il devient néanmoins un véritable "parigot", Paris dont il a mis en scène les classes populaires (''[[La Rue sans nom (roman)|La Rue sans nom]]''), la petite bourgeoisie (''[[Le Bœuf clandestin (roman)|Le Bœuf clandestin]]'' en [[1939 en littérature|1939]]), les [[intellectuel]]s et les [[snob]]s (''[[Travelingue]]'' en [[1941 en littérature|1941]]).

Avec ces écrits, il fournit une « étude sociale », avec un vocabulaire précis pour chaque type humain. Son langage mêle les différents registres : argot, patois régional [[franc-comtois (langue)|franc-comtois]] soutenu et anglais phonétiquement francisé<ref name="Michel Lécureur">''La Comédie humaine de Marcel Aymé'', La Manufacture, Lyon, 1985, {{p.|259–265}} {{ISBN|978-2-03-508302-9}}.</ref>{{,}}<ref>J. L. Bourget, ''Nouvelle Revue franc-comtoise'', {{numéro|38}}, {{p.|69}}.</ref>.

Attaqué par la critique, y compris pour ses textes les plus inoffensifs comme ''[[Les Contes du chat perché]]''<ref>{{Citation|Rien de bien nouveau dans ces contes qui sont par rapport à [[Charles Perrault|Perrault]] ce que [[Jean Giraudoux|Giraudoux]] est à la [[tragédie grecque]] (…). Rien en fait qui sorte du conventionnel. Une sagesse toute d'ironie à la fois désenchantée et tournée vers le passé, des clins d'œil par-dessus l'épaule de l'enfant à l'adulte. [[Marc Soriano]], « [[Les Lettres françaises]] », {{date|9|septembre|1954}}}}</ref>, il doit l'essentiel de son succès au public. Au théâtre, son plaidoyer contre la peine de mort, ''[[La Tête des autres]]'' ([[1952 au théâtre|1952]]), a soulevé de vives réactions, mais aussi de l'enthousiasme, tout comme ses comédies grinçantes : ''[[Lucienne et le Boucher]]'' ([[1948 au théâtre|1948]]), ''[[Clérambard (pièce de théâtre)|Clérambard]]'' ([[1950 au théâtre|1950]]).

Il a également écrit de nombreux scénarios et traduit des auteurs américains importants : [[Arthur Miller]] (''[[Les Sorcières de Salem (pièce de théâtre)|Les Sorcières de Salem]]''), [[Tennessee Williams]] (''[[La Nuit de l'iguane]]''). De nombreux films, téléfilms et dessins animés ont été tirés de ses œuvres{{référence nécessaire}}. Cultivant son statut d'écrivain politiquement marginal, il est resté très à l'écart des milieux intellectuels, ce qui l'a fait classer dans les écrivains d'abord de gauche, puis de droite, puis comme anarchiste de droite<ref>Michel Lécureur, {{p.|280–287}}.</ref>.

== Biographie ==
=== L'enfance ===
Marcel Aymé est né le {{date-|29 mars 1902}} à [[Joigny]], dans l’[[Yonne (département)|Yonne]], où son père, maître [[maréchal-ferrant]] dans un régiment de [[dragon (militaire)|dragon]]s, est en garnison. Il est le benjamin de six enfants et ses parents sont originaires de villages voisins du Jura. Sa mère meurt en 1904, alors qu'il n'a que deux ans. Son père le confie alors à la plus jeune de ses sœurs, Suzanne, son aînée de deux ans, ainsi qu'aux grands-parents maternels, Auguste Monamy et Françoise Curie, qui exploitent une tuilerie, une ferme et un moulin à [[Villers-Robert]] dans le [[Jura (département)|Jura]]<ref>Michel P. Schmitt, ''Dictionnaire des littératures de langue française'', éd. Bordas, {{vol.}}{{I}}, 1984, {{p.|109}} {{ISBN|978-2-04-015333-5}}.</ref>.

Le village lui servira de décor pour ''[[La Jument verte (roman)|La Jument verte]]'' et de nombreux autres romans tels que ''[[La Vouivre]]'', ''[[Gustalin (roman)|Gustalin]]'' ou encore ''[[La Table aux crevés (roman)|La Table aux crevés]]'' ([[1929]]). C'est de ce monde-là qu'il s'inspirera pour décrire les très vives passions politiques, anticléricales ou religieuses du monde rural. Il vit d'ailleurs lui-même ces querelles à l'intérieur de sa propre famille, puisqu'il faudra attendre la mort du grand-père ([[Anticléricalisme|anticlérical]]) pour qu'il soit baptisé, à l'âge de sept ans.

En [[1910]], à la mort de sa grand-mère, il est pris en charge par sa tante Léa Monamy, la plus jeune sœur de sa mère, qui n’a pas d’enfants et tient un commerce de [[mercerie]]. Elle le place en pension au collège de [[Dole (Jura)|Dole]], mais il retourne passer ses vacances à la campagne où il se fait berger à l'occasion<ref>Jacques Brenner, ''Dictionnaire des auteurs'', éd. Laffont-Bompiani, {{vol.}}{{I}}, {{p.|175}} {{ISBN|978-2-221-50150-4}}.</ref>. C’est là que Marcel apprend à connaître le monde rural qui inspirera ses romans de la campagne et ses contes. Il y vit entouré d’affection, et découvre, dans cette période de [[Laïcité|séparation des Églises et de l’État]], les luttes violentes entre républicains et cléricaux. Petit-fils d’un homme engagé dans le camp républicain, il subit les moqueries de ses camarades, majoritairement de l’autre bord. Il conservera de cette expérience une aversion pour l’intolérance et l’injustice<ref>[http://www.lemondedesreligions.fr/entretiens/la-laicite-en-france-un-atheisme-d-etat-30-01-2012-2207_111.php ''Le Monde des religions'', 30/01/2012 Consulté le 14 octobre 2017].</ref>.

Il poursuit ses études au [[collège de l'Arc]] et obtient le baccalauréat « math-élèm » en 1919. Sa scolarité fut bonne{{C'est-à-dire}}, en tout cas différente de l’image de cancre qu’il a donnée de certains de ses personnages. Entré en mathématiques supérieures au lycée Victor-Hugo de [[Besançon]] pour préparer le concours de [[École polytechnique (France)|Polytechnique]], il doit abandonner ses études en 1920, victime de la [[grippe espagnole]]. Il restera longtemps d'une santé fragile<ref>''Dictionnaire historique, thématique et technique des littératures'', {{vol.}}{{I}}, {{p.|135}}, éd. Larousse, 1985 {{ISBN|978-2-03-508301-2}}.</ref>.

=== L'écrivain débutant ===
Après son service militaire de 1919 à 1923, il arrive à Paris où il exerce les métiers les plus divers : employé de banque, agent d'assurances, journaliste. Il ne se trouve aucun talent :
{{citation bloc|Petit provincial cornichon, pas plus doué pour les lettres que ne l'étaient alors les dix mille garçons de mon âge, n'ayant seulement jamais été premier en composition française (…) je n'avais même pas ces fortes admirations qui auraient pu m'entraîner dans un sillage<ref>''Aymé'', par Pol Vandromme, éd. Gallimard, 1960.</ref>.}}

Il profite pourtant d'une convalescence pour écrire son premier roman, ''[[Brûlebois (roman)|Brûlebois]]'', publié en 1926, qui attire l’attention. Suivent ''[[Aller-retour]]'' (1927), ''[[La Table aux crevés (roman)|La Table aux crevés]]'' ([[1929 en littérature|1929]]) qui obtient cette même année le [[prix Renaudot]], ''[[La Rue sans nom (roman)|La Rue sans nom]]'' ([[1930 en littérature|1930]]). Mais c'est avec ''[[La Jument verte (roman)|La Jument verte]]'' (1933) que Marcel Aymé obtient la grande notoriété. À partir de là, il considère la littérature comme un métier. Il se lance en même temps dans le cinéma et commence à s'intéresser au théâtre. C'est avant la [[Seconde Guerre mondiale]] qu'il écrit ''Vogue la galère''<ref>Spectacle : Vogue la galère, BnF : [http://data.bnf.fr/43817225/vogue_la_galere_spectacle_1951/].</ref>, pièce qui ne sera jouée qu'en 1947<ref>Jacques Brenner, ''Dictionnaire des auteurs'', {{opcit}}</ref>.

=== L’écrivain reconnu puis décrié ===
{{citation bloc|Marcel Aymé a passé une bonne partie de sa vie et de son œuvre à être et à faire ce que l'on n'attendait pas de lui, moyennant quoi il a fini par occuper un ministère parfaitement reconnu : celui de l'ironie politique et de l'inconfort intellectuel<ref>''Larousse des littératures'', {{opcit}}</ref>.}}

Son parcours est déconcertant. Il est classé à gauche jusqu'à ce que, le {{date-|4 octobre 1935}}, il signe le ''[[Manifeste des intellectuels français pour la défense de l'Occident et la paix en Europe]]'', qui soutient Mussolini dans la [[seconde guerre italo-éthiopienne]]<ref>Bernard Morlino, ''Emmanuel Berl. Les tribulations d'un pacifiste'', Paris, éd. La Manufacture, 1990, {{p.|185}}.</ref>. Tandis qu'en pleine Occupation il fait équipe au cinéma avec un réalisateur marxiste, [[Louis Daquin]], il donne dans le même temps romans et nouvelles à des journaux collaborationnistes : ''[[Je suis partout]]'', ''[[La Gerbe (journal)|La Gerbe]]'', mais, comme il n'y a dans ses textes aucune trace d'engagement politique, il ne sera pas mis sur la liste noire des écrivains à la [[Libération de la France|Libération]]<ref>Jacques Brenner, {{opcit}}</ref>. Il a même férocement tourné en dérision le régime nazi avant 1939 (voir ''[[Travelingue]]'', et « [[La Carte]] » ou « Le Décret » dans ''[[Le Passe-muraille (recueil)|Le Passe-muraille]]'') et n'a donné aucun gage de ralliement à l'occupant après 1940. Ironie du sort, c'est une collaboration cinématographique avec la [[Continental Films]]<ref>Pour le film ''Le Club des soupirants'' (Michel Lécureur, ''La Comédie humaine de Marcel Aymé'', Lyon, éd. La Manufacture, 1985, {{p.|306}}).</ref> qui lui vaudra un « blâme sans affichage » en 1946, pour avoir « favorisé les desseins de l'ennemi »<ref>Marcel Aymé, « L’épuration et le délit d’opinion », in ''[[Le Crapouillot]]'', {{numéro|11}}, ''Les pieds dans le plat'', avril 1950, {{p.|77–79}}.</ref>{{,}}<ref>Dans l'équipe de cette compagnie dirigée par [[Joseph Goebbels]], on trouve de jeunes talents – [[Henri-Georges Clouzot]], [[Jacques Becker]], [[Robert Bresson]], [[André Cayatte]], [[Marcel Carné]] ou [[Maurice Tourneur]] –, dont certains seront inscrits sur la liste noire du [[Épuration à la Libération en France|Comité d'épuration du cinéma français]] ; voir le détail dans l'article [[Continental Films]].</ref>. En conséquence, il refuse la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] qui lui est proposée trois ans plus tard en 1949. Il est alors invité à l'Élysée, invitation qu'il décline, s'en s'estimant indigne pour le motif qui a entraîné son blâme, et il écrit :
{{Citation bloc|Si c'était à refaire, je les mettrais en garde contre l'extrême légèreté avec laquelle ils se jettent à la tête d'un mauvais Français comme moi et pendant que j'y serais, une bonne fois, pour n'avoir plus à y revenir, pour ne plus me trouver dans le cas d'avoir à refuser d'aussi désirables faveurs, ce qui me cause nécessairement une grande peine, je les prierais qu'il voulussent bien, leur Légion d'honneur, se la carrer dans le train, comme aussi leurs plaisirs élyséens<ref name="ML 306">{{harvsp|Michel Lécureur|1985|p=306|id=ML}}.</ref>.}}

La réputation de collaboration a pu être entretenue par la défense de ses amis : [[Robert Brasillach]] ({{nobr|en 1945}})<ref>Marcel Aymé, ''Confidences et propos littéraires'', {{pp.|322–333}}.</ref>, [[Maurice Bardèche]] ({{nobr|en 1949}})<ref>Marcel Aymé, ''Confidences et propos littéraires'', {{p.|286–297}}.</ref> et [[Louis-Ferdinand Céline|Céline]] ({{nobr|en 1950}})<ref>Marcel Aymé, ''Confidences et propos littéraires'', {{p.|366–381}}.</ref>.

Au sujet de l'[[antisémitisme]], l'auteur [[Henri Jeanson]] raconte dans ses ''Mémoires''<ref>Henri Jeanson : "Soixante-dix ans d'adolescence", Mémoires posthumes. Pages 459 et 460 de l'édition Le livre de Poche (1973).</ref> : « L'apparition de l'étoile jaune, par exemple, souleva la colère des Parisiens et ils surent la manifester, cette colère, à leur risques et périls. Je me souviens très bien que Marcel Aymé le silencieux, que Marcel Aymé dont l'impassibilité n'était qu'apparente, écrivit alors sous le coup d'une émotion, qu'il ne put ni ne voulut maîtriser, un article d'une violence inouïe contre les responsables de ces mesures ignobles et humiliantes qui nous atteignaient tous. Cet article, il le proposa en toute innocence à un journal.

L'article fut accepté, composé et soumis à l'obligatoire censure allemande qui, comme prévu, en interdit la publication. À l'imprimerie, les typos en tirèrent alors de nombreuses épreuves à la brosse et se firent un devoir de les distribuer autour d'eux avec prière de faire circuler. »

=== La controverse Marcel Aymé ===
L'écrivain a été attaqué par tous ceux qui ne supportaient pas la description crue dans les romans de la France des années 1940 et celle de l'épuration, mettant sur le même pied les collaborateurs monstrueux et les revanchards sinistres, dépeignant avec une exactitude désinvolte le marché noir, les dénonciations, les règlements de comptes (''[[Uranus (roman)|Uranus]]'', ''[[Le Chemin des écoliers (roman)|Le Chemin des écoliers]]''). Mais il a surtout soutenu jusqu'au bout [[Robert Brasillach]], tentant de faire signer à des intellectuels et des artistes de tout bord la pétition<ref>Pour le texte de la pétition et la liste des signataires Pierre Pellissier, ''Robert Brasillach… le maudit'', Denoël, 1989, {{p.|429–430}}.</ref> contre la peine de mort dont Brasillach était frappé. [[Albert Camus]], [[Jean Cocteau]], [[François Mauriac]] et d'autres l'ont signée, sauf Picasso qui venait d'adhérer depuis peu au parti communiste, ainsi que l'explique [[Claude Roy (écrivain)|Claude Roy]] : {{Citation|J'ai souffert que mon parti d'alors s'oppose à ce que je participe à une demande de grâce. Picasso a refusé aussi pour la même raison<ref name="AB 362">{{harvsp|Anne Brassié|1987|p=362|id=AB}}.</ref>.}}  

Il a également collaboré à ''[[Défense de l'Occident]]'', périodique nationaliste{{sfn|Lécureur 2017|p=195}}.

En {{date-|février 1963}}, il est cosignataire d'une lettre du Comité de secours aux [[Objection de conscience|objecteurs de conscience]] réclamant au Président de la République et au Premier ministre un statut pour que les objecteurs puissent effectuer un service civil et non militaire<ref>{{Article|langue=fr|titre=Nouvelle démarche en faveur d'un statut des objecteurs de conscience|périodique=Le Monde|date=29 mai 1963}}</ref>.

=== Le succès populaire malgré tout ===
Bien que très blessé par cet épisode, Marcel Aymé n'en continue pas moins à publier un grand nombre de romans, de contes, de nouvelles et de pièces de théâtre. Si ses œuvres lui valent un immense succès populaire, la critique le met en pièces ou l'ignore, et cela jusqu'à sa mort en 1967. Champion du contre-courant, on lui reproche l'anti-américanisme de ''La Mouche bleue''<ref>Résumé et extrait [https://www.babelio.com/livres/Ayme-La-mouche-bleue/356083].</ref>{{,}}<ref name="video ina CPF86612311">La Mouche bleue - Vidéo Ina.fr [http://www.ina.fr/video/CPF86612311].</ref> en pleine période pro-américaine<ref>« Réalités », février 1958</ref>.

À propos de sa pièce ''[[Les Oiseaux de lune]]'', mise en scène par [[André Barsacq]] au [[Théâtre de l'Atelier]], [[Elsa Triolet]] écrit : « On rit énormément à ces oiseaux de lune. Mais hier comme aujourd'hui, qu'on pleure ou qu'on rie, il y a quelque chose de pourri dans ce royaume-là<ref>« Les Lettres Françaises », 1956</ref>. »

Et pourtant, au théâtre, Marcel Aymé obtient de grands succès en particulier avec ''[[La Tête des autres]]'', mise en scène par [[André Barsacq]] au [[théâtre de l'Atelier]], une satire dont la [[magistrature]] est seule à ne pas rire.

''[[La Tête des autres]]'' est le premier grand plaidoyer contre la [[peine de mort]] qui fait scandale. Marcel Aymé y ridiculise les procureurs de la République.

== Famille ==
Son frère aîné, [[Georges-Albert Aymé|Georges Aymé]], est général de brigade durant la Seconde Guerre mondiale, et décoré de l'[[ordre de la Francisque]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henry|nom1=Coston|lien auteur1=Henry Coston|titre=L'Ordre de la Francisque et la Révolution nationale|lieu=Paris|éditeur=Déterna|collection=Documents pour l'histoire|année=2002|pages totales=9-183|isbn=2-913044-47-6|titre chapitre=Les décorés de la Francisque}}</ref>. Il est également le second du général [[Eugène Mordant]], commandant des forces françaises en Indochine, et son principal collaborateur à la tête de la Résistance indochinoise<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Philippe|nom1=Héduy|titre=Histoire de l'Indochine|sous-titre=la perle de l'Empire (1624-1954)|volume=1|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Albin Michel]]|année=1998|pages totales=472|isbn=2-226-09965-4}}</ref>. Georges épouse en 1931 [[Alix Aymé|Alix Hava]], artiste peintre et professeure à l'[[école des beaux-arts du Viêt Nam]].

Le 16 avril 1931, Marcel Aymé a épousé Marie-Antoinette Arnaud.

== Le style ==
[[Fichier:Rue Norvins Montmartre Paris.jpg|thumb|[[Rue Norvins]] à Paris.]]
Le style de Marcel Aymé analyse avec esprit les travers de l'homme et de la société. Sa vision peut être noire. L’hypocrisie, l'avidité, la violence, l'injustice, le mépris, apparaissent dans ses ouvrages, aussi bien que la camaraderie, l'amitié, la bonté, l'indulgence et le dévouement. Il mêle une description réaliste de la société à des éléments de fantastique. Ce fantastique, loin d'être traditionnel, est teinté d'ironie et peut être qualifié de « fantastique ludique » (cf. le recueil ''[[Le Passe-muraille]]''){{Référence nécessaire||date=4 novembre 2020}}.

=== Le fantastique de Marcel Aymé ===
Il ne propose aucune hésitation entre deux interprétations, l'une rationnelle, l'autre surnaturelle (selon le schéma de [[Todorov]] , qui s'appuie sur le fantastique de Maupassant) ; ce n'est pas non plus l'intrusion du mystère dans le cadre du quotidien selon la définition de [[Pierre-Georges Castex|P.-G. Castex]], dans la mesure où il n'introduit pas souvent une atmosphère de cauchemar.

[[Fichier:Rue-Norvins-Le-Passe-Muraille-statue.jpg|thumb|left|''Le Passe-muraille'' (statue [[place Marcel-Aymé]]).]]
Les histoires fantastiques de Marcel Aymé sont souvent fondées sur l'irruption, dans la vie d'un homme souvent peu enclin à chercher l'aventure, d'une entorse majeure aux lois physiques les plus inébranlables, qui transforme son existence, mais dont l'origine n'est presque pas envisagée, tandis que les conséquences, parfaitement logiques, obéissent aux lois naturelles : Dutilleul, le héros du ''[[Le Passe-muraille|Passe-muraille]]'', peut traverser les murs et la nouvelle est le récit humoristique des conséquences de cet événement sur sa vie de petit employé.

Raoul Cérusier, dans ''La Belle Image'' (1941), découvre en fournissant des photos d'identité qu'il a changé de visage et qu'il est devenu beau : l'histoire est celle des conséquences logiques de ce changement sur sa vie professionnelle et affective. Le nain du cirque Barnaboum grandit en une nuit (''Le Nain'', 1934) : le phénomène n'est ni expliqué ni décrit, mais l'histoire des conséquences de cette perte d'identité obéit aux lois physiques et psychologiques.

Marcel Aymé ne se limite pourtant pas à une recette du fantastique : l'écrivain Martin (''[[Derrière chez Martin]]'', 1938), qui cède trop souvent à la nécessité de faire mourir ses personnages prématurément, après avoir été morigéné par son éditeur, reçoit la visite de l'un d'entre eux, qui réclame contre le mauvais traitement que l'auteur lui fait subir. La suite de l'histoire se fonde sur les interactions entre le monde réel et celui du roman où Martin occupe la place de Dieu. Le fantastique s'enrichit de cet échange entre le déterminisme du réel et l'omnipotence de l’écrivain. Dans ''[[Le Cocu nombreux]]'', du même recueil, un vagabond découvre tout un village peuplé d'êtres humains dotés de deux corps (sauf les fous !), et l'on mentionne d'autres villages {{Citation|où une même personne habite quatre, dix, vingt corps et davantage…}}.

=== Le langage de Marcel Aymé ===
Marcel Aymé a l'art de mettre en scène toutes les classes sociales avec le langage qui leur est propre. Bourgeois, snobs, parisiens, voyous, intellectuels ([[Travelingue]]), paysans (Marthe et Hyacinthe Jouquier dans [[Gustalin (roman)|Gustalin]], Arsène Muselier dans ''[[La Vouivre]]''), universitaires (l'oncle Jouquier dans Gustalin), politiques et militants (Gaigneux et Jourdan dans [[Uranus (roman)|Uranus]]) tous sont restitués avec authenticité dans leur milieu selon leur parler. Évidemment, compte tenu de ses origines [[franche-Comté|franc-comtoises]], l'écrivain fait une place de choix au parler [[franc-comtois (langue)|franc-comtois]] essentiellement dans [[La Table aux crevés (roman)|La Table aux crevés]], [[La Vouivre]], [[Gustalin (roman)|Gustalin]] et ''Brûlebois''.

==== Le parler franc-comtois ====
Dans [[Gustalin (roman)|Gustalin]], lorsque Marthe est partie avec Sylvestre Harmelin (surnommé Gustalin), Hyacinthe rentre à la ferme et trouve la maison vide. Il doit donc faire lui-même le travail de sa femme.

{{Citation|Il ferma le poulailler et pensa tout à coup qu'il fallait traire les vaches et porter le lait à la fruitière<ref>FRUITIERE : fromagerie, coopérative. « Les fruitières (ou associations pour la fabrication du fromage dit de Gruyère) sont à peu près spéciales aux montagnes du Jura, bien que la fabrication elle-même soit d’origine suisse.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lexilogos.com/franc_comtois_dictionnaire.htm www.lexilogos.com] dictionnaire du parler franc-comtois Lexilogos</ref> Marthe avait tout préparé à l'écurie. À côté du trépied de bois, il trouva la seillere<ref>SEILLE : (n. f.) Seau, en bois en général. Voir l’expression : « Il pleut à seille »</ref>, la bouille<ref>BOUILLE : (n. f.) « Bouille à lait », gros bidon de bois ou métal servant à porter le lait à la fromagerie, fait pour être porté par un âne ou sur le dos [Doubs 25, Jura 39], définition Lexilogos</ref>{{,}}<ref>Gustalin, Le livre de poche Hachette 1971, {{p.|240}}.</ref>.}}

{{Citation|Comme tante Sarah arrivait, Marthe ôta son devantier<ref>DEVANT (devantier) : (n. m.) Tablier, Lexilogos</ref>{{,}}<ref>Gustalin, Hachette, 1971, {{p.|54}}.</ref>.}}

En revenant des bois où habite sa tante Talentine, Marthe se signe en voyant trois pies et récite une comptine pour conjurer le sort : {{Citation|Trois aigasses}}<ref>AGASSE : (n. f.) Pie. Provient sans doute de l’italien gazza. Variantes : adiasse, agace, aigasse</ref>. Malaigasse. Passe, passe, passe<ref>Gustalin, Le livre de poche Hachette, 1971, {{p.|230}}.</ref>.

Arsène Muselier contemple les champs de turquis dans lesquels il n'y a plus trace des serpents de la Vouivre<ref>TURQUIE : (n. m.) Maïs (Lexilogos). Graphie dans la Vouivre : Turquis</ref>{{,}}<ref>La Vouivre, Le Livre de poche Hachette, 1969, {{p.|35}}.</ref>. »

Il arrive même que Marcel Aymé assume dans le récit l'emploi de certains vocables franc-comtois sans prendre la distance qui siérait à un auteur parisien distingué. Le mot « ticlet » apparaît dans « Je suis renvoyé » et « L'élève Martin », deux nouvelles de ''Derrière chez Martin'' qui ne sont pas régionalistes, pour désigner un loquet. Dans les deux cas, il s'agit de celui des « vécés » – puisque Marcel Aymé francise tous les anglicismes et acronymes de l'usage courant.

{{Citation bloc|On constate aussi qu'à ces termes francs-comtois se mêlent des expressions d'ancien français connu dans d'autres régions<ref>Michel Lécureur, 1985, {{p.|263}}.</ref>. En effet, la langue du Comté comprend une foule de mots et d'expressions différentes d'une région à une autre, mais généralement compréhensibles dans les trois départements (25 Doubs, 39 Jura, 70 Haute-Saône). Leur origine est très diverse et on trouve pêle-mêle des mots d'ancien français ou d'argot aussi bien que des vocables tirés de l'allemand ou du latin<ref>''La Nouvelle revue comtoise'', {{numéro|38}}, {{p.|69}}.</ref>. Ainsi dans Gustalin, Marthe reproche au chien museau de faire des arias<ref>ARIA : (n. m.) Difficulté, embarras. Emprunté à l’italien. En ancien français, harier signifie « harceler »-Lexilogos</ref>. Et Hyacinthe déclare qu'il connaît bien la maison de la Frisée qui était située entre deux foyards<ref>FOYARD : (n. m.) Hêtre, fayard. Du latin fagus. Lexilogos</ref>.}}

==== L'argot et les voyous ====
Sa fréquentation de [[Louis-Ferdinand Céline|Céline]] et de [[Gen Paul]] a apporté à Marcel Aymé une riche moisson d'argot parisien qu'il a aussitôt placé dans la bouche de ses personnages. Le Bombé a {{Citation|une crèche à 250 balles et une poule qui ne décarre pas du cercle deux jours sur trois<ref>''Le Chemin des écoliers'', chap. III, cité par Michel Lécureur, {{p.|245}}.</ref>.}} Milou raconte que {{Citation|son père s'envoyait viande et légumes avec deux litres de picrate}}<ref>''Travelingue'', chapitre {{Rom|XIV}}, Michel Lécureur, ''ibid.''</ref>. Dans la nouvelle ''Avenue Junot'' Marcel Aymé cite directement son ami Gen Paul ({{Citation|Attention à la barbouille s'écria Gen Paul à ses visiteurs. Allez pas salir vos alpagues. C'est encore moi qui me ferai incendier par vos ménagaux !}}), tout comme dans ''[[Le Passe-muraille]]'' ({{citation|Dis donc, je vois que tu t’es miché en gigolpince pour tétarer ceux de la sûrepige !}}).

==== Le ton des beaux quartiers ====
C'est une annonce compassée, presque professionnellement bourgeoise, qui consacre dans ''Le Bœuf clandestin'', le mariage de la fille de M. Berthaud, qui habite le {{nobr|{{17e}} arrondissement}} de Paris, rue Villaret-de-Joyeuse : {{Citation|Jeudi 15 septembre, en l’église Saint-Ferdinand-des-Ternes a été célébré dans l’intimité le mariage de {{Mlle}} Roberte Berthaud, fille de M. Berthaud, directeur à la banque de Provence et de Normandie, et de {{Mme}}, née Tavelet, avec M. Philippe Lardu, ingénieur des mines, fils de M. Lardut et de {{Mme}}, née Bontemps. Étaient témoins pour la mariée M. le Général de Buzières d’Amandine et M. Clovis Challebères, vice-président de la ligue pour la protection des églises de Bourgogne et membre de la Société des Gens de Lettres, et M. René Moiran, ingénieur des tabacs<ref>Le Bœuf clandestin, Gallimard NRF, 1962, {{p.}}235</ref>.}}

Les snobs qui se retrouvent dans ''Travelingue'', délirent sur le monde ouvrier avec ferveur. {{Citation|Il me racontait que, dans un atelier, il a vu un ouvrier qui jouait de l’ocarina, et autour de lui, des ouvriers qui l’écoutaient dans des attitudes simples. Des visages compréhensifs, ils avaient le regard pur. Comme impression, c’était formidable. Il aurait fallu filmer ça. Il y avait une belle chose à faire en travelling<ref>''Travelingue'', coll. « Folio », Gallimard, 1973, {{p.}}134</ref>.}}  

Marcel Aymé, comme [[Boris Vian]] ou [[Raymond Queneau]], ne se prive pas d’utiliser l’anglais de manière phonétique ce qui donne « biftèque », « blaquaoute », « coquetèle », « fodeballe », « interviouve », « métingue », « travelingue », etc.

==== Militants et politiques ====
La méfiance du monde ouvrier pour les intellectuels qui militent en sa faveur est illustrée par le personnage de Gaigneux dans ''[[Uranus (roman)|Uranus]]''. Gaigneux supporte assez mal les grandes envolées verbeuses de Jourdan, qui {{Citation|s'animait en parlant des travailleurs dans un style fleurant la revue littéraire et le patronage. À l'entendre, la classe ouvrière devenait une divinité mille-pattes apparaissant à la fois comme une théorie de martyrs extatiques, une armée haillonneuse de paladins assoiffés d'héroïsme, et une procession d'archanges à culs roses<ref>''Uranus'', Gallimard Folio, 1972, {{p.|97}}.</ref>.}}

==== Les ouvriers ====
{{Citation|Son frère Georges lui avait suggéré de s'intéresser aux milieux ouvriers, mais sa première réaction avait été négative en alléguant qu'il les connaissait mal. Cependant, à la réflexion, peut-être aidé par la lecture de faits divers, il décida de traiter le sujet en imaginant une rue peuplée d'Italiens qui allait prendre peu à peu un visage particulier<ref>Michel Lécureur, Album Marcel Aymé''Album Marcel Aymé : iconographie choisie et commentée par Michel Lécureur'', Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, coll. « Album », {{numéro|40}}, Paris, 2001, {{nobr|316 p.}} {{ISBN|978-2-07-011596-9}}, et La Comédie humaine de Marcel Aymé, {{p.|159–160}}.</ref>.}} Ce sera ''[[La Rue sans nom (roman)|La Rue sans nom]]'' où le langage des protagonistes est moins marqué par leur condition d'immigrés que par leur condition désolante et le racisme que l'écrivain dénonce sans ménagement. {{Citation|Les étrangers avaient élu le Modern Bar pour y boire leur paie à cause de l'hostilité qui se dégageait de ces lieux pour les indigènes. Dans un café où fréquentaient les Français, ils se seraient sentis exilés, au lieu que là, ils étaient dans une atmosphère qu'ils avaient créée et qu'ils aiment pour cela même}}<ref>''La Rue sans nom'', Œuvres complètes illustrées par [[Roland Topor]], Flammarion, 1977, t.1, {{p.|340}}.</ref>. L'écrivain emploie d'ailleurs, en faisant parler les observateurs de ces immigrés, des mots qui sont toujours utilisés de nos jours. {{Citation|Les autres habitants de la rue, les hommes surtout, regardaient avec une méfiance agressive ces étrangers qui engrossaient couramment leurs femmes. Ils affichaient un mépris arrogant des professions de terrassier ou de maçon […] et déploraient l'envahissement de la rue par une racaille qui crevait de faim chez elle, dans un pays où les femmes, trop laides, n'arrivaient à nourrir les maquereaux qu'ils étaient tous<ref>La Rue sans nom, Flammarion, 1977, {{p.|329}}.</ref>.}}  

== Réception ==
=== Accueil par ses contemporains ===
Quand il reçoit le [[prix Goncourt|Goncourt]] en [[1945]], [[Jean-Louis Bory]] déclare : {{Citation|Mes deux passions sont [[Louis Aragon|Aragon]] et Marcel Aymé. J'ai écrit ''Mon village à l'heure allemande'' en pensant à Marcel Aymé}}.

Et [[Antoine Blondin]] : {{Citation|Il disposait de beaucoup d'indulgence pour l'humanité tout entière. Sa fréquentation vous améliorait.}}

En 1949, le ministère de l'Éducation nationale fit savoir à Marcel Aymé qu'il allait être inscrit sur la liste de la prochaine promotion de la [[Légion d'honneur]]. Il se souvint alors du « blâme sans affichage » auquel il avait été condamné en 1946 pour avoir vendu sous l'occupation un scénario à la [[Continental-Films|Continental film]] et refusa. En outre, l'année suivante, il déclina la proposition faite publiquement par [[François Mauriac]] de présenter sa candidature à l'[[Académie française]] : {{Citation|Combien d'écrivains auront refusé presque simultanément l'Académie française et la Légion d'honneur ? s'est interrogée Gabrielle Rollin dans le magazine ''Lire''<ref>[http://www.lexpress.fr/culture/livre/lettres-d-une-vie_804622.html#FE33uE4CODBMImC2.99 Article de Gabrielle Rollin dans ''Lire''].</ref>.}} À cette époque il venait à la belle saison dans sa maison du 7 route du Buisson à [[Grosrouvre]] dans le département des [[Yvelines (département)|Yvelines]] de 1950 à 1967.

=== Réception scolaire et universitaire ===
Il fut longtemps difficile de trouver des ouvrages de référence sur Marcel Aymé. Néanmoins, de nos jours, avec les travaux des deux responsables de l'édition des ''Œuvres'' dans la Pléiade et ceux de la Société des Amis de Marcel Aymé, on dispose de davantage d'études et d'informations. Seuls les ''[[Les Contes du chat perché|Contes du chat perché]]'' ont été étudiés à l'école, principalement à l'école primaire (CE2, CM1, CM2)<ref>[http://www.cercle-enseignement.com/Primaire/Cycle-III/Fiches-pedagogiques Le cycle 3 comprend le CE2 CM1 CM2].</ref> et au collège<ref>[http://eduscol.education.fr/pid26480/liste-lectures-pour-les-collegiens.html] Voir la liste ouvrages littéraires sur le site de l'Éducation nationale.</ref>.

[[Fichier:Tombe de Marcel Aymé - Cimetière Saint-Vincent (Paris).JPG|thumb|Tombe de Marcel Aymé au [[cimetière Saint-Vincent]] à [[Paris]].]]
{{citation bloc|Son immense talent précurseur n'est pas encore suffisamment apprécié. Sa production est abondante. Marcel Aymé a laissé deux essais, dix-sept romans, plusieurs dizaines de nouvelles, une dizaine de pièces de théâtre et plus de cent soixante articles. L'ignorance dans laquelle la critique et les manuels de littérature ont tenu depuis trente ans l'œuvre de cet écrivain relève du scandale culturel<ref>Michel P. Schmitt, ''Bordas des littératures'', p. 109, lignes 24 à 30</ref>.}}

=== Hommages ===
* Une statue accompagnée d'une plaque, ''Le Passe-muraille'', qui évoque [[Le Passe-muraille|sa nouvelle du même nom]], est exposée sur la [[place Marcel-Aymé]] à Paris, place qui débute dans la rue Norvins où Marcel Aymé vécut. L'original fut réalisé par [[Jean Marais]] le lendemain de la mort (en {{Date|3=1967}}) de l'écrivain qui était aussi son ami ; le bronze définitif est inauguré le {{Date|25|février|1989}}. L'œuvre représente le personnage principal du récit et ses traits sont inspirés de ceux de l'auteur<ref>{{Lien web |titre=Paris : Le Passe-muraille, hommage à Marcel Aymé par son ami Jean Marais, œuvre insolite à Montmartre - XVIIIème |auteur=Caroline Hauer|url=https://www.parisladouce.com/2020/09/passe-muraille-sculpture-place-marcel.html|site=parisladouce.com|consulté le=2022-01-26}}</ref>.
* En plus de [[Paris]], plusieurs communes ont une rue Marcel-Aymé, notamment [[Dole (Jura)]], [[Perpignan]] ([[Pyrénées-Orientales]]), [[Lanester]] ([[Morbihan]]).
* Le {{date-|29 mars 2018}}, un hôtel situé 16 [[rue Tholozé]] à [[Montmartre]], Paris {{18e}}, a été inauguré et porte le nom d'Hôtel Littéraire Marcel Aymé<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jean-François Coulomb des Arts|titre=A Montmartre, le dernier-né des Hôtels Littéraires|périodique=Le Figaro|date=18 mai 2018|lire en ligne=http://premium.lefigaro.fr/voyages/2018/04/25/30003-20180425ARTFIG00023-jacques-letertre-des-livres-et-des-lits.php}}</ref>.

== Œuvres ==
{{Article détaillé|Liste des œuvres romanesques de Marcel Aymé{{!}}'''Liste des œuvres romanesques de Marcel Aymé'''}}

=== Romans ===
* ''[[Brûlebois]]'' ([[1926 en littérature|1926]])
* ''[[Aller-retour]]'' ([[1927 en littérature|1927]])
* ''[[Les Jumeaux du diable]]'' ([[1928 en littérature|1928]]) - à la demande de son auteur, ce roman n'a jamais été réédité, sauf dans ''Œuvres romanesques complètes'', tome I, Gallimard, {{coll|Bibliothèque de la Pléiade}} {{n°|352}}, 1989
* ''[[La Table-aux-crevés]]'' ([[1929 en littérature|1929]])
* ''[[La Rue sans nom (roman)|La Rue sans nom]]'' ([[1930 en littérature|1930]])
* ''[[Le Vaurien]]'' ([[1931 en littérature|1931]])
* ''[[La Jument verte (roman)|La Jument verte]]'' ([[1933 en littérature|1933]])
* ''[[Maison basse]]'' ([[1935 en littérature|1935]])
* ''[[Le Moulin de la Sourdine]]'' ([[1936 en littérature|1936]])
* ''[[Gustalin]]'' ([[1938 en littérature|1938]]) - édition illustrée de lithographies originales en couleurs de Guy Bardone, [[Les Bibliophiles de France]], Paris (1964)
* ''[[Le Bœuf clandestin (roman)|Le Bœuf clandestin]]'' ([[1939 en littérature|1939]])
* ''[[La Belle Image (roman)|La Belle Image]]'' ([[1941 en littérature|1941]])
* ''[[Travelingue]]'' ([[1941 en littérature|1941]])
* ''[[La Vouivre]]'' ([[1943 en littérature|1943]])
* ''[[Le Chemin des écoliers (roman)|Le Chemin des écoliers]]'' ([[1946 en littérature|1946]])
* ''[[Uranus (roman)|Uranus]]'' ([[1948 en littérature|1948]])
* ''[[Les Tiroirs de l'inconnu]]'' ([[1960 en littérature|1960]])
* ''Œuvres romanesques'' en six volumes illustrés par [[Roland Topor]] ({{nobr|115 illustrations}} en couleurs), [[Groupe Flammarion|Flammarion]] ([[1977]])
* ''Œuvres romanesques complètes, Tome I'', [[Bibliothèque de la Pléiade]] {{numéro}}352 ([[1989]])
* ''Œuvres romanesques complètes, Tome II'', [[Bibliothèque de la Pléiade]] {{numéro}}447 ([[1998]])
* ''Œuvres romanesques complètes, Tome III'', [[Bibliothèque de la Pléiade]] {{numéro}}477 ([[2001]])

=== Recueils de nouvelles ===
* ''[[Le Puits aux images]]'' ([[1932 en littérature|1932]])
* ''[[Le Nain (recueil)|Le Nain]]'' ([[1934 en littérature|1934]])
* ''[[Derrière chez Martin]]'' ([[1938 en littérature|1938]])
* ''[[Le Passe-muraille (recueil)|Le Passe-muraille]]'' ([[1943 en littérature|1943]])
* ''[[Le Vin de Paris]]'' ([[1947 en littérature|1947]]), recueil qui inclut ''Traversée de Paris''
* ''Les Bottes de sept lieues'' ([[1950 en littérature|1950]])
* ''[[En arrière]]'' ([[1950 en littérature|1950]])
* ''[[Les Contes du chat perché]]'' : 17 contes publiés entre [[1934 en littérature|1934]] et [[1946 en littérature|1946]]
* ''[[Enjambées]]'' ([[1967 en littérature|1967]]). Illustrations de [[Giani Esposito]], Gallimard, Bibliothèque blanche
* ''Nouvelles complètes'', Quarto Gallimard (2002)

=== Essais ===
* ''Silhouette du scandale'', Éditions du Sagittaire, ([[1938 en littérature|1938]])
* ''[[Le Confort intellectuel]]'', Flammarion, [[1949]]
* ''L'Épuration et le Délit d'opinion''<ref>[http://pierrerobes.blogspot.fr/2010/04/lepuration-et-le-delit-dopinion.html Texte en ligne], sur ''pierrerobes.fr''.</ref>, Liège, Éditions Dynamo, Collection Brimborions, [[1968 en littérature|1968]]

=== Articles de Marcel Aymé ===
{{Article détaillé|Liste des œuvres romanesques de Marcel Aymé}}
* " Pêcher " / Revue Mieux Vivre {{numéro}}6 - {{date-|Juin 1936}}
* ''Confidences et propos littéraires'', (réunis et présentés par [[Michel Lécureur]]), Paris, éditions Les Belles lettres, 1996. {{ISBN|978-2-251-44089-7}}

=== Chanson ===
* ''Chanson pour Marie-Zoé'', dessins de Jean-Marie Queneau, Vézelay, éditions de la Goulotte, 2001

=== Théâtre ===
* ''[[Lucienne et le Boucher]]'', [[1948 au théâtre|1948]]
* ''[[Clérambard (pièce de théâtre)|Clérambard]]'', [[1950 au théâtre|1950]]
* ''Vogue la galère'', [[1951 au théâtre|1951]]
* ''[[La Tête des autres]]'', [[1952 au théâtre|1952]]
* ''[[Les Quatre Vérités (pièce de théâtre)|Les Quatre Vérités]]'', [[1954 au théâtre|1954]]
* ''[[Les Sorcières de Salem (pièce de théâtre)|Les Sorcières de Salem]]'', pièce d'[[Arthur Miller]] traduite par Marcel Aymé [[1954 au théâtre|1954]]
* ''[[Les Oiseaux de lune]]'', [[1955 au théâtre|1955]]
* ''La Mouche bleue''<ref name="video ina CPF86612311" />, [[1957 au théâtre|1957]]
* ''[[A View from the Bridge|Vu du pont]]'' pièce d'[[Arthur Miller]] traduite par Marcel Aymé en [[1958 au théâtre|1958]]
* ''Louisiane''<ref>BnF. ''Le spectacle : Louisiane''. Paris (France) : Théâtre de la Renaissance - 18-09-1961 [http://data.bnf.fr/39460457/louisiane_spectacle_1961/].</ref>, [[1961]]
* ''Les Maxibules'', [[1961 au théâtre|1961]]
* ''La Consommation'', [[1963 au théâtre|1963]]
* ''Le Placard'', [[1963 au théâtre|1963]]
* ''[[La Nuit de l'iguane]]'' (adaptation française de la pièce de [[Tennessee Williams]]), [[1965 au théâtre|1965]]
* ''La Convention Belzébir'', [[1966 au théâtre|1966]]
* ''[[Le Minotaure]]'', [[1967 au théâtre|1967]]

=== Correspondance ===
* ''Lettres d'une vie'', Les Belles Lettres, [[2001]]

=== Scénarios, adaptation et dialogues ===
* [[1935 au cinéma|1935]] : dialogues du film ''[[Le Domino vert]]'', réalisé par [[Henri Decoin]] et [[Herbert Selpin]]
* [[1935 au cinéma|1935]] : dialogues du film ''[[Crime et Châtiment (Chenal, 1935)|Crime et Châtiment]]'', réalisé par [[Pierre Chenal]]
* [[1936 au cinéma|1936]] : dialogues du film ''[[Les Mutinés de l'Elseneur (film)|Les Mutinés de l'Elseneur]]'', réalisé par Pierre Chenal
* [[1941 au cinéma|1941]] : dialogues de ''[[Nous les gosses]]'', premier film réalisé par [[Louis Daquin]]
* [[1941 au cinéma|1941]] : scénario du film ''[[Le Club des soupirants]]'', réalisé par [[Maurice Gleize]]
* [[1943 au cinéma|1943]] : adaptation et dialogues du film ''[[Le Voyageur de la Toussaint (film)|Le Voyageur de la Toussaint]]'', film français réalisé par [[Louis Daquin]]
* [[1954 au cinéma|1954]] : scénario de ''[[Papa, Maman, la Bonne et moi]]'', film français réalisé par [[Jean-Paul Le Chanois]]
* [[1955 au cinéma|1955]] : scénario de ''[[Papa, maman, ma femme et moi]]'', film français réalisé par [[Jean-Paul Le Chanois]]
* [[1965 au cinéma|1965]] : dialogues de ''[[La Bourse et la Vie]]'', film français réalisé par [[Jean-Pierre Mocky]]

=== Iconographie ===
* {{Ouvrage|titre=Uranus|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|année=1972|isbn=978-2-07-036224-0}}
* {{Ouvrage|titre=Le Vin de Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Folio]]|année=1984|pages totales=244|isbn=978-2-07-037515-8}}
* ''Album Marcel Aymé'', Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2001 {{isbn|978-2-07-011596-9}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Les Contes rouges du chat perché|lieu=Paris|éditeur=Folio Junior|année=2007|pages totales=205|isbn=978-2-07-057709-5}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Le Passe-muraille et autres nouvelles|lieu=Paris|éditeur=Folio Junior|année=2009|pages totales=87|isbn=978-2-07-062429-4}}
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Traversée de Paris|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Folio]]|année=2017|pages totales=79|isbn=978-2-07-271994-3}}

== Adaptations pour le cinéma, le théâtre et la télévision ==
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[La Rue sans nom (film)|La Rue sans nom]]'' réalisé par [[Pierre Chenal]] avec [[Fréhel (chanteuse)|Fréhel]], [[Pierre Larquey]], [[Robert Le Vigan]]
* [[1950 au cinéma|1950]] : ''[[Garou-Garou, le passe-muraille]]'' de [[Jean Boyer (réalisateur)|Jean Boyer]] avec [[Bourvil]], [[Joan Greenwood]], [[Raymond Souplex]], [[Gérard Oury]]
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[La Belle Image]]'' de [[Claude Heymann]] avec [[Franck Villard]], [[Françoise Christophe]], [[Pierre Larquey]]
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[La Table-aux-crevés (film)|La Table-aux-crevés]]'' d'[[Henri Verneuil]] avec [[Fernandel]], [[Maria Mauban]]
* [[1956 au cinéma|1956]] : ''[[La Traversée de Paris]]'' de [[Claude Autant-Lara]] avec [[Jean Gabin]], [[Bourvil]], [[Louis de Funès]]
* [[1959 au cinéma|1959]] : ''[[Le Chemin des écoliers (film)|Le Chemin des écoliers]]'' de [[Michel Boisrond]] avec [[Françoise Arnoul]], [[Bourvil]]
* [[1959 au cinéma|1959]] : ''[[La Jument verte (film)|La Jument verte]]'' de [[Claude Autant-Lara]] avec [[Bourvil]], [[Valérie Lagrange]], [[Sandra Milo]]
* [[1959 au cinéma|1959]] : ''[[Ein Mann geht durch die Wand]]'' de [[Ladislas Vajda]] avec [[Heinz Rühmann]]
* [[1961 à la télévision|1961]] : ''[[Le Nain (téléfilm)|Le Nain]]'' de [[Pierre Badel]] avec Roland Lacoste, [[Jean Houbé]], [[Paul Frankeur]], [[Évelyne Lacroix]], [[Jacques Gripel]] et [[Fernande Albany]]
* [[1967 à la télévision|1967]] : ''[[La Bonne Peinture]]'', de [[Philippe Agostini]], avec [[Claude Brasseur]], [[Odette Joyeux]] (également scénariste), [[Pierre-Jean Vaillard]] et [[René Lefèvre (acteur)|René Lefèvre]]. Les peintures ont été réalisées par [[Ferdinand Desnos]].
* [[1969 au cinéma|1969]] : ''[[Clérambard (film)|Clérambard]]'' d'[[Yves Robert (cinéaste)|Yves Robert]] avec [[Philippe Noiret]], [[Dany Carrel]]
* [[1973 à la télévision|1973]] : ''Vogue la galère'' de [[Raymond Rouleau]] avec [[Robert Hossein]], [[Claude Dauphin (acteur)|Claude Dauphin]]
* [[1974 à la télévision|1974]] : ''[[Les Oiseaux de lune]]'', d'[[André Barsacq]] avec [[Pierre Arditi]] et [[Claude Jade]]
* [[1974 à la télévision|1974]] : ''La Mouche bleue'', de [[Jean-Paul Sassy]], avec [[Robert Vattier]]
* [[1976 au cinéma|1976]] : ''Gustalin'' de [[Guy Jorré]] avec Jean Turpin
* [[1977 à la télévision|1977]] : ''[[Le Passe-muraille (téléfilm, 1977)|Le Passe-muraille]]'' de [[Pierre Tchernia]] avec [[Michel Serrault]], [[Andréa Ferréol]] et [[Roger Carel]]
* [[1979 à la télévision|1979]] : ''[[La Grâce (téléfilm)|La Grâce]]'' de [[Pierre Tchernia]] avec [[Michel Serrault]], [[Rosy Varte]] et [[Roger Carel]]
* [[1988 au cinéma|1988]] : ''[[La Vouivre (film)|La Vouivre]]'' de [[Georges Wilson]] avec [[Lambert Wilson]], [[Suzanne Flon]]
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Uranus (film)|Uranus]]'' de [[Claude Berri]] avec [[Michel Blanc]], [[Gérard Depardieu]]
* [[1991 à la télévision|1991]] : ''[[L'Huissier (téléfilm)|L'Huissier]]'' de [[Pierre Tchernia]] avec [[Michel Serrault]]
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''Rue Saint-Sulpice'' (''The Favour, the Watch and the Very Big Fish'') de [[Ben Lewin]] avec [[Bob Hoskins]], [[Jeff Goldblum]] et [[Natasha Richardson]]
* [[1991 à la télévision|1991]] : ''Héloïse'' de [[Pierre Tchernia]] avec [[Michel Serrault]].
* [[1993 à la télévision|1993]] : ''Le Bœuf clandestin'' de [[Lazare Iglesis]] avec [[Daniel Ceccaldi]], [[Danièle Lebrun]].
* [[1996 au théâtre|1996]] : ''[[Le Passe-muraille]]'' adapté au théâtre par [[Didier van Cauwelaert]] et [[Michel Legrand]], création à [[Nantes]], Maison de la Culture de Loire Atlantique, du 6 au {{date-|26 novembre 1996}} et aux [[Théâtre des Bouffes-Parisiens|Bouffes-Parisiens]] {{date-|janvier 1997}}, mise en scène [[Alain Sachs]], avec [[Francis Perrin (acteur)|Francis Perrin]] et [[Isabelle Georges]].
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Les Jours où je n'existe pas]]'' de [[Jean-Charles Fitoussi]] avec [[Antoine Chappey]], [[Clémentine Baert]].
* [[2010 au théâtre|2010]] : ''Le Loup / Les contes du chat perché'', mise en scène [[Véronique Vella]], avec Les comédiens de Comédie Française, du 3 au {{date-|8 décembre 2010}} au [[théâtre de l'Ouest parisien]].
* [[2013 à la télévision|2013]] : ''[[Le Bœuf clandestin (téléfilm, 2013)|Le Bœuf clandestin]]'' de [[Gérard Jourd'hui]] avec [[Christian Clavier]] et [[Marie-Anne Chazel]].
* [[2016 à la télévision|2016]] : ''[[Le Passe-muraille (téléfilm, 2016)|Le Passe-muraille]]'' de [[Dante Desarthe]] avec [[Denis Podalydès]].
* [[2021]] : ''Nebesa'' de [[Srđan Dragojević]].

== Notes et références ==
{{Références nombreuses|taille=25}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Marcel Aymé|wikiquote=Marcel Aymé}}

=== Bibliographie ===
* ''Album Marcel Aymé : iconographie choisie et commentée par Michel Lécureur'', Paris, Gallimard, La Pléiade, coll. « Album », {{numéro|40}}, 2001, 316 p. {{ISBN|978-2-07-011596-9}}. Inclut une table des 304 illustrations et un index des noms de personnes, de titres d'œuvres, de textes et de périodiques.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Anne Brassié]] |titre=Robert Brasillach |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Robert Laffont]] |année=1987 |pages totales=420 |isbn=2-221-04510-6 |id=AB}}
* Jean Cathelin, ''Marcel Aymé ou le paysan de Paris'', Paris, Debresse, coll. « Au carrefour des lettres », 1958, 253 p.
* Jean-Louis Dumont, ''Marcel Aymé et le merveilleux'', Paris, Debresse, 1970, 223 p.
* [[Maximilien Laroche]], ''La Dramaturgie de Marcel Aymé'', mémoire de D.E.S., Université de Montréal, 1968
* [[Michel Lécureur]] :
** ''Lettres d'une vie, Marcel Aymé'', Paris, Les Belles Lettres. {{isbn|978-2251441856}}
** {{Ouvrage|langue=fr|titre=La Comédie humaine de Marcel Aymé|lieu=Lyon|éditeur=La Manufacture|année=1985|pages totales=371|isbn=2-904638-24-5|id=ML}}
** ''Marcel Aymé : un honnête homme'', Paris, Les Belles Lettres-Archimbaud, 1997, 448 p. + 28 p. de planches {{ISBN|978-2-251-44107-8}}
** ''Les chemins et les rues de Marcel Aymé'' (préface de Benoît Duteurtre ; photos de Thierry Petit), Besançon, Tigibus, 2002, 139 p. + 1 livret de 16 p. encarté {{ISBN|978-2-914638-02-9}}
** ''"Qui suis-je?" Marcel Aymé'', Grez-sur-Loing, Pardès, 2014, 128 p. {{isbn|978-2867144813}}
** {{Ouvrage|titre=Marcel Aymé devant l'histoire|éditeur=[[Éditions Édilivre]]|année=2017|pages totales=236|id=Lécureur 2017}}.
* Agnès Akérib, ''Marcel Aymé, pourfendeur du délit d'opinion'' (adaptation de sa correspondance), Éditions TriArtis, coll. « Scènes intempestives à Grignan », Paris, 2019, {{ISBN|978-2-490198-11-5}}
* Roger Nimier, ''Journées de lecture'' (préface de Marcel Jouhandeau), Paris, Gallimard, 1965, 277 p.
* Valentine Terray, ''Marcel Aymé et les Hussards : un « contemporain capital » ? La droite littéraire à la reconquête de son aura intellectuelle après la Libération'', mémoire de Master 2, Université Paris I (Panthéon-Sorbonne), 2018.
* [[Pol Vandromme]], ''Marcel Aymé'', Paris, [[Gallimard]], 1994, réédition d'un ouvrage publié en 1960; Aymé y donne un texte autobiographique intitulé ''Les jours'' qui se termine ainsi: «La seule littérature qui compte aujourd’hui en France, celle qui contribue avec les classiques encore imposés à l’école à former les esprits, est [[Tintin]], le reste n’étant d’importance que dans la mesure où il est utilisable pour le cinéma, ta presse, la radio, la télévision, les magazines. De tels changements nous font vieillir plus vite que le calendrier.» 
* [[Pol Vandromme]], « Marcel, Roger et Ferdinand », Bruxelles, [[Le Bulletin célinien|''La Revue célinienne'']] {{numéro|7}}-8, 1984, 191 p. [avec des annexes : chronologie bio-bibliographique ; publications (sur les relations entre Marcel Aymé, Roger Nimier et Louis-Ferdinand Céline)]
* Jean-Claude Véniel, ''Créateurs, créatures et création dans l'œuvre de Marcel Aymé'', thèse de doctorat en littérature moderne et contemporaine, Université de Lille-3, 1988.
* Jean-Claude Véniel, ''L'Œuvre de Marcel Aymé, de la quête du Père au triomphe de l'écrivain'', Paris, Aux Amateurs du livre, 1990, 417 p. {{ISBN|978-2-87841-035-8}}.

=== Infographies ===
* Marcel Aymé disparaissait il y a {{nobr|50 ans}}. FR3 Bourgogne-Franche-Comté [https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/marcel-ayme-disparaissait-il-y-50-ans-1346535.html]. Vidéo [[Institut national de l'audiovisuel|INA]], document lié au reportage sur le Jura de Marcel Aymé.
* Marcel Aymé : un irremplaçable écrivain à la fois « ange et sorcier » [http://premium.lefigaro.fr/histoire/archives/2017/10/13/26010-20171013ARTFIG00244-marcel-ayme-un-irremplacable-ecrivain-a-la-fois-ange-et-sorcier.php], [[Le Figaro]], consulté le {{date-|17 octobre 2017}}.

=== Articles connexes ===
* [[Réalisme magique]]

=== Notices ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}

=== Liens externes ===
* [http://www.marcelayme.net Société des amis de Marcel Aymé (Sama)]
* Marcel Aymé, [https://www.youtube.com/watch?v=f-A8FSczQQU émission ''Une vie, une œuvre''] (1991)
* [http://www.gallimard.fr/catalog/Html/event/ayme_chrono.htm Biographie et bibliographie par Michel Lécureur. Album Marcel Aymé, Gallimard]
* {{bibliowiki|Marcel Aymé}}

{{Palette|Lauréats du prix Renaudot}}
{{Portail|littérature française|théâtre|cinéma|littérature d'enfance et de jeunesse|contes|Seconde Guerre mondiale|Franche-Comté|XXe siècle}}

{{CLEDETRI:Ayme, Marcel}}
[[Catégorie:Marcel Aymé|*]]
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[[Catégorie:Scénariste français de cinéma]]
[[Catégorie:Dialoguiste français]]
[[Catégorie:Épistolier français]]
[[Catégorie:Épistolier du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain ayant évoqué les chats dans son œuvre]]
[[Catégorie:Auteur publié par les éditions Gallimard]]
[[Catégorie:Auteur publié par les éditions Flammarion]]
[[Catégorie:Auteur publié par Les Belles Lettres]]
[[Catégorie:Auteur publié dans la Bibliothèque de la Pléiade]]
[[Catégorie:Lauréat du prix Renaudot]]
[[Catégorie:Collaborateur de La Gerbe]]
[[Catégorie:Collaborateur de Paris-Midi]]
[[Catégorie:Collaborateur de Je suis partout]]
[[Catégorie:Adversaire de la peine de mort]]
[[Catégorie:Éponyme d'un objet céleste]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1902]]
[[Catégorie:Naissance à Joigny]]
[[Catégorie:Décès en octobre 1967]]
[[Catégorie:Décès à 65 ans]]
[[Catégorie:Décès dans le 18e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière Saint-Vincent]]