Voir la source de Marcel Pagnol

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'''Marcel Pagnol''' est un [[écrivain]], [[dramaturge]], [[cinéaste]] et [[producteur de cinéma|producteur]] [[France|français]], né le {{Date de naissance|28 février 1895}} à [[Aubagne]] ([[Bouches-du-Rhône]]) et mort à [[Paris]] le {{Date de décès|18 avril 1974}}.

Il devient célèbre avec ''[[Topaze (pièce de théâtre)|Topaze]]'', pièce créée en Allemagne en [[1927]] puis présentée au théâtre France en {{date-|octobre 1928}}. Il fonde à [[Marseille]] en 1934 sa propre société de production et ses studios de cinéma, et réalise de nombreux films avec les grands acteurs de la période (en particulier [[Raimu]], [[Fernandel]] et [[Pierre Fresnay]]), dont ''[[Angèle (film, 1934)|Angèle]]'' ([[1934]]), ''[[Regain (film)|Regain]]'' (1937) et ''[[La Femme du boulanger]]'' (1938).

En 1946, il est élu à l'[[Académie française]]. Après 1956, il s'éloigne du cinéma et du théâtre et entreprend la rédaction de ses ''[[Souvenirs d'enfance]]'' avec notamment : ''[[La Gloire de mon père]]'' et ''[[Le Château de ma mère]]''. Il publie enfin, en 1962, ''[[L'Eau des collines]]'', roman en deux tomes : ''[[Jean de Florette (roman)|Jean de Florette]]'' et ''[[Manon des sources (roman)|Manon des Sources]]'', inspiré de son film ''[[Manon des sources (film, 1952)|Manon des sources]]'', réalisé dix ans auparavant et interprété par [[Jacqueline Pagnol]].
{{Sommaire|niveau=2}}

== Biographie ==
=== Origines familiales ===
{{Article connexe|Famille Pagnol}}
[[File:Maison natale marcel pagnol.JPG|vignette|Maison natale de Pagnol.]]
[[Image:Massif du garlaban aubagne.JPG|thumb|left|Le Garlaban vu d'Aubagne.]]
Marcel Pagnol est le fils de [[Joseph Pagnol]] (1869-1951), [[instituteur]] à Aubagne depuis 1889, [[laïc|laïque]] et [[République|républicain]], et d'Augustine Pauline Henriette Lansot (1873-1910), couturière à la santé fragile de confession [[Catholicisme|catholique]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jean-Jacques Jelot-Blanc|titre=Pagnol inconnu|éditeur=[[Éditions Michel Lafon|Michel Lafon]]|année=1998|isbn=}} : {{plume}} {{citation bloc|Augustine Pauline Henriette Lansot a grandi au sein d’une famille de catholiques pratiquants et rêvait de se marier à l’église. Mais Joseph, bien qu’éperdument amoureux de sa promise, était trop farouchement anticlérical et surtout profondément laïc pour y consentir.}}</ref>. Il est l'aîné de trois autres enfants : [[Paul Pagnol]], né en 1898, Germaine, née en 1902 et René, né en 1909. Un frère aîné, Maurice, né le {{date-|2 avril 1894}} et mort le {{date-|18 août}} de la même année, ne sera jamais mentionné dans [[famille Pagnol|l'histoire familiale]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Thierry Dehayes|auteur2=Jacqueline Pagnol|titre=Marcel Pagnol. Lieux de vie, lieux de création|éditeur=[[Édisud]]|année=2002|passage=135|isbn=}}.</ref>.

Marcel Pagnol écrira en [[incipit]] de ''[[La Gloire de mon père]]'' : {{citation|Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le [[Garlaban]] couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers}} ; il naît dans un appartement du troisième étage d'un immeuble bourgeois dont ses parents étaient locataires, au 16<ref>[http://www.tourisme-paysdaubagne.fr/fr/sa-maison-natale La maison natale de Marcel Pagnol]. Elle est reconstituée en 2003 au rez-de-chaussée de l'immeuble en un musée qui se visite. Aménagé sur deux espaces scénographiés (reconstitution de l’appartement de la famille Pagnol et espace exposition), il est également équipé d’une salle de projection de {{nombre|20|places}} qui diffuse en boucle des passages des plus grandes œuvres de l’auteur.</ref> cours Barthélemy<ref>{{Ouvrage|auteur1=Andrée Tudesque|titre=Marcel Pagnol et la tradition bucolique|éditeur=G. Reichert|année=1991|passage=85|isbn=}}.</ref>.

Sa famille paternelle est originaire de [[Romanos (Saragosse)|Romanos]], ses ancêtres ayant quitté l'[[Espagne]] au {{s-|XV}} pour s'installer dans le [[Midi de la France]]. Ses aïeux se spécialisent dans le métier d'[[armurier]] et d'artificier avant que son grand-père ne devienne [[tailleur de pierre]], [[Compagnonnage|compagnon]] du [[Tour de France du compagnonnage|Tour de France]]<ref>[[Jacques Paugam]], ''Marcel Pagnol et le cinéma, une histoire d’amour'', Canal Académie, 29 mai 2011.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Marcel Pagnol|titre=Cinématurgie de Paris|éditeur=Pastorelly|année=1980|passage=248|isbn=}}.</ref>.

=== Enfance et adolescence (1895-1913) ===
En 1897, le jeune ménage s'établit dans le logement de fonction de l'école de [[Saint-Loup (Marseille)|Saint-Loup]], à Marseille. Lorsqu'elle va au marché, sa mère laisse Marcel dans la classe de son père, qui a un jour la surprise de le voir capable de lire couramment, alors qu'il n'a que trois ans (sa mère cesse alors de le laisser à l'école avant l'âge obligatoire)<ref>''La Gloire de mon père'', Presse Pocket, 1980 {{ISBN|2-266-00031-4}}, {{p.|42 à 44}}.</ref>.

À la rentrée 1900, Joseph est nommé {{citation|instituteur titulaire à l'école du Chemin des Chartreux, la plus grande école communale de Marseille}}<ref>''Op. cit. '', {{p.|45}}.</ref> et la famille emménage au {{nobr|54, [[avenue des Chartreux]]}}. En 1902, les Pagnol déménagent rue du Jardin des Plantes, puis rue Terrusse, dans ce {{citation|grand rez-de-chaussée, que complétait un sous-sol, éclairé, sur le derrière, par un petit jardin}}<ref>''op. cit. '', {{p.|63}}.</ref>, où Marcel passera une grande partie de son enfance.

[[Image:Bastide-neuve76.jpg|vignette|gauche|La ''[[Bastide Neuve]]'' au printemps 2008.]]

À partir de 1904, inquiet pour la santé d'Augustine, dont les poumons sont fragiles, Joseph décide de louer pour les vacances une {{citation|villa dans la colline, juste au bord d'un désert de [[garrigue]] qui va d'Aubagne jusqu'à Aix}}<ref>''Op. cit'', {{p.|74}}.</ref>. La « [[Bastide Neuve]] », située à proximité du village de [[La Treille]], à la périphérie de [[Marseille]]<ref>Le hameau des Bellons, dont fait partie la Bastide Neuve, ne se trouve pas sur la commune de Marseille, mais sur celle d'[[Allauch]]. Cf. carte IGN « Top 25 » {{N°|3245ET}}, pli D1, ou [[c:Image:Marseille-Pagnol81.jpg|cette photo]]).</ref>, et les collines qui l'entourent constitueront ce paradis de l'enfance heureuse où se déroulent les plus beaux épisodes des ''[[Souvenirs d'enfance]]'', en particulier aux côtés de son ami « Lili des Bellons » ([[David Magnan]], 1898-1918).

Reçu deuxième à l'examen des [[bourse d'études|bourses]] de Sixième, il entre en 1905 au [[lycée Thiers]]<ref>{{lien web |titre=Lycée Thiers |url=https://www.lyc-thiers.ac-aix-marseille.fr/spip/spip.php?article242 |site=ac-aix-marseille.fr |consulté le=14-11-2023}}.</ref> où il fait de brillantes études, malgré une vie mouvementée de demi-pensionnaire qu'il racontera dans les deux derniers tomes de ses ''Souvenirs'' (''[[Le Temps des secrets]]'' et ''[[Le Temps des amours]]''). C'est là qu'il commence à écrire des poèmes qui paraissent à partir de 1910 dans la revue ''Massilia''. Il a pour condisciples Codert, treize ans, cancre qui fera fortune dans l'industrie du matériel roulant, {{pas clair|qui le prend sous son aile}}, et [[Albert Cohen]] avec qui il se lie d'amitié<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre Échinard, Sylvie Orsoni, Marc Dragoni|titre=Le Lycée Thiers. 200 ans d'histoire|éditeur=[[Édisud]]|année=2004|passage=83|isbn=}}.</ref>.

Il n'a que {{nobr|15 ans}} à la mort de sa mère, avec qui il entretenait une relation fusionnelle (« L'âge d'Augustine, c'était le mien, parce que ma mère, c'était moi, et je pensais, dans mon enfance, que nous étions nés le même jour »)<ref>''La Gloire de mon père'', édition de Fallois, 1988 {{ISBN|2-87706-050-0}}, {{p.|22}}.</ref>. À la suite d'un coup de froid, Augustine meurt {{citation|des suites d'une [[pneumonie aiguë]]}} le {{Date-|16 juin 1910}}, à l'âge de {{nobr|36 ans}}. Elle est inhumée au cimetière marseillais de [[Saint-Pierre (Marseille)|Saint-Pierre]], puis à [[La Treille]].
[[Fichier:Lycée Thiers Marseille 1909.jpg|vignette|Classe photographiée en 1909. Au 3<sup>e</sup> rang, premier à gauche, [[Albert Cohen]], à côté de lui, Marcel Pagnol.]]
Joseph s'installe alors avec ses enfants au quatrième étage du {{nobr|117, [[cours Lieutaud]]}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Raymond Castans|titre=Marcel Pagnol. Biographie|éditeur=[[Éditions Jean-Claude Lattès]]|année=1987|passage=27|isbn=}}.</ref>. Le {{date-|30 juillet 1912}}, il se remarie avec Madeleine Julien, veuve qu'il avait engagée pour s'occuper du ménage et qui n'a que huit ans de plus que Marcel. Ce dernier l'accepte mal, au point de se brouiller avec son père<ref>{{Ouvrage|auteur1=Julien Dieudonné, Aurélie de Cacqueray, Myriam Provence, Sophie Condat|titre=Familles d'écrivains|éditeur=Archives & culture|année=1999|passage=168|isbn=}}.</ref>.

=== Études supérieures et débuts dans l'enseignement (1913-1922) ===
En 1913, à {{nobr|18 ans}}, il obtient le [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] de [[philosophie]] avec mention « Assez bien », et commence des études de lettres à l'[[Université d'Aix-Marseille|université d'Aix-en-Provence]].

Le {{Date-|10 février 1914}}, il fonde la revue littéraire ''[[Fortunio (revue)|Fortunio]]'', avec quelques copains du [[lycée Thiers]] à [[Marseille]] et de [[classes préparatoires littéraires|khâgne]] parmi lesquels les écrivains [[Georges Finaud]], [[Jean Ballard]] et Yves Bourde, nommé rédacteur en chef<ref>{{Lien web |auteur1=Jean-Baptiste Luppi |titre=De Pagnol Marcel à Marcel Pagnol |sous-titre=Voyage aux sources de sa gloire |date=11 septembre 1995 |url=https://books.google.fr/books?redir_esc=y&id=51YdAQAAIAAJ&focus=searchwithinvolume&q=finaud |consulté le=1er octobre 2023}}.</ref>. La revue devient ultérieurement ''[[Les Cahiers du Sud]]'', dans laquelle il publie quelques poèmes et son premier roman, ''Le Mariage de Peluque''.

Au début de la [[Première Guerre mondiale]], il est mobilisé pour son [[service militaire]] au [[163e régiment d'infanterie (France)|{{163e|régiment}} d'infanterie]] de [[Nice]]. Il est réformé en {{date-|janvier 1915}} pour faiblesse de constitution et ne participe donc pas au conflit<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Bens|titre=Pagnol|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|année=1994|passage=179|isbn=}}.</ref>. Lili des Bellons sera tué au front en {{date-|juillet 1918}}<ref>Lili meurt au combat « [[tué à l'ennemi]] » à [[Vrigny (Marne)|Vrigny]], à {{nb|10 km}} à l'ouest de Reims. Marcel écrit : {{citation|En 1917, dans une noire forêt du Nord, une balle en plein front avait tranché sa jeune vie et il était tombé sous la pluie sur des touffes de plantes froides dont il ne savait pas les noms}}.</ref>.

Le {{Date-|2 mars 1916}}, Marcel épouse Simonne Collin<ref name="Leymergie_Simonne">{{Harvsp|id=Leymergie2013|texte=Leymergie 2013|p=22}} : {{Citation|oui, deux « n », elle y tient !}}</ref>{{,}}<ref name="Castans1978_ActeNaissance_AvecMentionsMariagesDivorce">Acte de naissance de Marcel Pagnol {{Incise|reproduit dans {{Harvsp|Raymond Castans|1978|p=11}}}} mentionnant ses deux mariages : le premier avec ''Simonne'' Thérèse Félicité ''Collin'', le {{date-|2 mars 1916}} ; divorce prononcé par le tribunal civil de Marseille, le {{date-|26 février 1941}} ; le second avec Jacqueline Andrée Bouvier, le {{date-|6 octobre 1945}}.</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|id=Leymergie2013|texte=Leymergie 2013|p=22}}, parle de {{Citation|mariage religieux protestant}}.</ref>.

En novembre 1916, il obtient une [[Diplôme national de licence|licence]] de lettres et littératures vivantes ([[anglais]]).

Nommé répétiteur d'anglais, il est successivement affecté dans les collèges de [[Digne-les-Bains|Digne]] (Alpes-de-Haute-Provence), [[Tarascon (Bouches-du-Rhône)|Tarascon]]<ref>{{Harvsp|id=Leymergie2013|texte=Leymergie 2013|p=22}}, évoque sa classe sur les berges du Rhône.</ref> (Bouches-du-Rhône), [[Pamiers]] (Ariège) et [[Aix-en-Provence]], puis promu [[Enseignant|professeur]] adjoint et nommé au [[lycée Saint-Charles (Marseille)|lycée Saint-Charles]] à [[Marseille]], où il exerce de 1920 à 1922. Durant cette dernière période, il écrit deux [[Drame (théâtre)|pièces]] en vers : ''Catulle'', puis, en collaboration avec [[Arno-Charles Brun]], ''Ulysse chez les Phéaciens''.

=== Professeur à Paris et débuts en littérature (1922-1927) ===
En 1922, il est nommé au [[lycée Condorcet]] de Paris, comme [[surveillant d'externat]], puis comme professeur adjoint<ref>Le dossier de carrière de Marcel Pagnol est conservé aux [[Archives nationales (France)|Archives nationales]] sous la cote F/17/23634. Son dossier administratif du rectorat de Paris est conservé sous la cote AJ/16/6106.</ref>{{,}}<ref>{{Pdf}} Suzanne Matija, ''Marcel Pagnol et les enseignants'' {{Lire en ligne|lien=https://excerpts.numilog.com/books/9782402291484.pdf}} sur le site ''Excerpts.mimilog.com''.</ref>. Il renonce à se présenter à l'[[agrégation de l'enseignement du second degré|agrégation]], craignant, en cas de succès, d'être nommé dans une ville de province où il n'y aurait pas de théâtre.

Dès son arrivée à Paris, Pagnol y retrouve [[Paul Nivoix]], ancien directeur de l'hebdomadaire marseillais ''Spectator'' devenu rédacteur à ''[[Comœdia (journal)|Comœdia]]'', {{citation|seul quotidien français des Lettres et des Arts}}. Grâce à lui, Pagnol entre dans le milieu des jeunes écrivains et du théâtre moderne, et {{Citation|commence à douter de l'intérêt de ses tragédies grecques et romaines}}. En 1924, il publie sous le pseudonyme de Castro, un [[vaudeville]] composé avec Nivoix, ''Tonton'' (ou ''Joseph veut rester pur''), qui à son grand étonnement remporte un certain succès au [[théâtre des Variétés]]. Cela les encourage à écrire leur première [[théâtre|pièce de théâtre]], ''[[Les Marchands de gloire]]'', représentée en 1925 au [[théâtre de la Madeleine]]. Cette satire du patriotisme est boudée par le public, de même qu'une seconde pièce, ''[[Jazz (Pagnol)|Jazz]]'', donnée en 1926 au [[théâtre Hébertot|théâtre des Arts]].

<gallery mode="packed-hover" heights="400px">
Fichier:Lettre manuscrite de Marcel Pagnol 1 - Archives Nationales - AJ-16-6106.jpg|Lettre de Marcel Pagnol (1).
Fichier:Lettre manuscrite de Marcel Pagnol 2 - Archives Nationales - AJ-16-6106.jpg|Lettre de Marcel Pagnol (2).
</gallery>

En 1927, il décide de {{citation|prendre congé de l'[[Système éducatif en France|Éducation nationale]] pour cause de [[littérature]]}}.

=== Gloire au théâtre : ''Topaze'' et la trilogie marseillaise (1927-1929) ===
Marcel Pagnol a vu jouer en [[1926]] à [[Bruxelles]] ''[[Le Mariage de mademoiselle Beulemans]]'' et se voit conforter dans sa conviction intime {{citation|qu'une œuvre locale, mais profondément sincère et authentique peut parfois prendre place dans le patrimoine littéraire d'un pays et plaire dans le monde entier}}. ''[[Topaze (pièce de théâtre)|Topaze]]'', satire de l'arrivisme à laquelle il travaille depuis 1923, est créée en Allemagne au [[Renaissance-Theater|théâtre de la Renaissance]] à Berlin en 1927 puis au [[théâtre des Variétés]] la saison suivante et connaît un immense succès avec notamment plus de huit cents représentations à Paris, 1500 en province et l'organisation d'une centaine de tournées mondiales.

[[Fichier:RaimuPagnol-1931-Paramount.png|vignette|[[Raimu]] et Pagnol en 1931, aux studios de Paramount France.]]

En ce qui concerne ''[[Trilogie marseillaise|Marius]]'', le premier volet de la trilogie marseillaise qui suit ''Topaze'', la raison d'un Marcel Pagnol provençal en exil à Paris, nostalgique de Marseille et que son entourage aurait dissuadé d'écrire une pièce marseillaise qui est souvent avancée pour expliquer l'écriture de cette pièce est quelque peu fabulée, et ce même si Pagnol lui-même a pu à l'occasion la mettre en avant. En effet, il existe un grand nombre d'artistes provençaux très en vogue en France depuis l'après-guerre comme [[Félix Mayol|Mayol]], [[Félicien Tramel|Tramel]], [[Raimu]] et bien d'autres et qui depuis plus de 10 ans remplissent les théâtres de France. Le style a très bonne presse et le producteur [[Oscar Dufrenne]] s'est fait spécialité de les produire depuis 1914 dans la quinzaine de théâtres qu'il possède dont la moitié est à Paris.

Ainsi, le {{Date-|9 mars 1929}}, ''Marius'' pièce en quatre actes et six tableaux, est créée au [[théâtre de Paris]] avec [[Raimu]] dans le rôle de César. C'est un nouveau triomphe pour un Marcel Pagnol déjà consacré par le succès mondial de ''Topaze'' et lui et Raimu se lieront à vie d'une amitié aussi orageuse que sincère.

Séparé de Simonne Collin<ref name="Leymergie_Simonne"/> depuis 1926, il rencontre la jeune danseuse anglaise Kitty Murphy. De leur union naît  en 1930 Jacques Pagnol, qui deviendra l'assistant de Marcel après la guerre, puis caméraman pour ''[[France 3]]'' Marseille.

=== Débuts au cinéma (1929-1944) ===
[[Fichier:Marcel_Pagnol_1931.jpg|vignette|redresse|gauche|Marcel Pagnol en 1931 période où il découvre le [[cinématographe]].]]
L'{{nobr|année 1929}} est décisive pour sa carrière : il assiste à [[Londres]] à la projection d'un des premiers films parlants, ''[[Broadway Melody (film)|Broadway Melody]]'' et en est si bouleversé qu'il décide de se consacrer au cinéma parlant.

Pagnol fait la connaissance du directeur de la succursale française de la firme [[Paramount Pictures|Paramount]], Bob Kane, qui lui propose d'acheter les droits de sa pièce ''Marius'' cinq cent mille francs. Pagnol refuse, mais accepte de se contenter d'un simple pourcentage sur les recettes à condition que le film soit tourné avec tous les comédiens de la troupe théâtrale ([[Raimu]] bien sûr mais aussi [[Pierre Fresnay]] dans le rôle de ''Marius'', [[Fernand Charpin]] dans celui de ''Panisse'' et tous les autres) et sous sa direction. Kane, qui voulait imposer les vedettes en contrat avec sa firme, finit par accepter au début de 1931 mais exige un réalisateur américain. Ce sera [[Alexander Korda]], hongrois émigré aux [[États-Unis]] où il a conquis [[Hollywood]] (il se fixera ensuite en Angleterre où, naturalisé, il fera une brillante carrière). Sorti le {{Date-|10 octobre 1931}}, ''[[Marius (film, 1931)|Marius]]'' est l'un des premiers films à succès du [[cinéma]] parlant français. Les recettes sont colossales, y compris à l'étranger. Pressé par le public d'en écrire la suite, il livre ''[[Trilogie marseillaise|Fanny]]'', pièce en trois actes et quatre tableaux, créée sur scène en {{date-|décembre 1931}} au [[théâtre de Paris]]. C'est le deuxième volet de ce qui deviendra la célèbre ''[[trilogie marseillaise]]'', dont l'action se passe dans l'ambiance légendaire du [[Bar de la Marine]], sur le [[Vieux-Port de Marseille|vieux port de Marseille]]. [[Fanny (film, 1932)|L'adaptation cinématographique]], réalisée par [[Marc Allégret]], sort le {{Date-|2 novembre 1932}}.

Le {{Date-|28 juillet 1932}}, son frère [[Paul Pagnol|Paul]], {{citation|le dernier chevrier des collines d'[[Allauch]]}}<ref>[http://www.marcel-pagnol.com/collines.php Lettre de Marcel Pagnol au maire d'Allauch, 1942].</ref>, à qui il rend souvent visite dans les collines où il a passé avec lui son enfance, meurt à l'âge de {{nobr|34 ans}}. Souffrant du « haut mal » ([[épilepsie|grand mal épileptique]]), il meurt à l'hôpital de [[Courtrai]] ([[Belgique]]) après une opération de la dernière chance effectuée par le professeur Émile Eugène Lauwers. Il est inhumé dans le caveau de la [[famille Pagnol]] au petit cimetière de [[La Treille]].

Devant le succès de ''[[Marius (film, 1931)|Marius]]'', la Paramount a fait l'acquisition début 1932, sans son accord, des droits d'adaptation de sa pièce ''Topaze'', confiés au réalisateur [[Louis Gasnier]] avec comme interprète [[Louis Jouvet]]. Pagnol réussit à participer au tournage mais s'estime dépossédé de son œuvre (il tournera plus tard lui-même deux autres versions de ''Topaze'' en 1936 avec [[Alexandre Arnaudy]] et en 1950 avec [[Fernandel]]). Désormais devenu très riche, il décide de devenir producteur et fonde au printemps 1932 à Paris sa propre société de production. Il installe ses studios à [[Boulogne-Billancourt]] au bord de la [[Seine]] et à [[Marseille]] en plein cœur du célèbre quartier du [[Avenue du Prado|Prado]].

En 1932, il rencontre [[Jean Giono]] qu'il incite à s'intéresser au cinéma, et dont il adaptera quatre œuvres, pour ''[[Jofroi (film)|Jofroi]]'' (d'après ''Jofroi de la Maussan''), ''[[Angèle (film, 1934)|Angèle]]'' (d'après ''[[Un de Baumugnes]]''), ''[[Regain (film)|Regain]]'', ''[[La Femme du boulanger]]'' (d'après un passage de ''[[Jean le Bleu]]''). Il y tourne désormais lui-même ses films. Son premier film en tant que [[réalisateur]] est ''[[Le Gendre de monsieur Poirier]]'' en 1933, suivi de ''Jofroi'' en 1933, d’''Angèle'' en 1934, de ''[[Merlusse]]'' et de ''[[Cigalon (film)|Cigalon]]'' en 1935 de ''[[César (film, 1936)|César]]'' en 1936, de ''Regain'' en 1937, de ''La Femme du boulanger'' en 1938, etc. Il fait jouer les plus grands acteurs français de l'époque [[Raimu]], [[Pierre Fresnay]], [[Fernandel]], amis avec qui il joue à la [[pétanque]] entre deux scènes. En 1934, il achète, dans les collines au-dessus du village de [[La Treille]] où, enfant, il passait ses vacances, un domaine de vingt-quatre hectares (plus tard agrandi à quarante), dans l'idée d'en faire son « Hollywood provençal ».

Il vit désormais avec [[Orane Demazis]], qui incarnait tous les soirs le personnage de ''Fanny'' dans ''[[Trilogie marseillaise|Marius]]'' et ''[[Trilogie marseillaise|Fanny]]'', ils ont un fils en 1933, [[Jean-Pierre Burgart]], car Pagnol ne le reconnaît pas. Puis, en 1936, Yvonne Pouperon, sa nouvelle collaboratrice des bureaux de la rue Fortuny à Paris, met au monde une fille, Francine Pagnol. C'est l'année où il fonde la revue ''Les Cahiers du film'', avant de diriger sa propre maison d'édition en 1937.

[[Image:Marseille-Buzine03e.jpg|thumb|Le château de la Buzine.]]
En 1941, pour réaliser son « ambition de construire, sous le ciel de Provence, la ''Cité du Cinéma'' », il fait, sans l'avoir vu, l'acquisition du [[château de la Buzine]] avec quelques hectares de prairies au bord du canal. C'est en visitant son domaine huit jours plus tard, qu'il reconnaît {{citation|l'affreux château, celui de la peur de ma mère}} (''[[Le Château de ma mère]]'') : sa mère s’était évanouie lorsque la famille traversait clandestinement la propriété pour rejoindre la ''Bastide Neuve'', un garde les avait surpris et leur avait fait faire demi-tour. Mais la [[Seconde Guerre mondiale]] fait rage. Pagnol doit interrompre ses tournages et vendre ses studios à la [[Gaumont]], tout en restant directeur de production. Ceci lui permet de se dérober aux pressions d'[[Alfred Greven]], président de la [[Continental Films|Continental]] (société de production française à capitaux allemands), qui veut lui faire réaliser du cinéma de [[propagande nazie]]. C'est donc en tant que directeur de production des ''Films Marcel Pagnol'' qu'il produit, en {{nobr|novembre-décembre 1941}}, le documentaire ''Français, vous avez la mémoire courte !'', réquisitoire contre le communisme et apologie du [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], commandé par le Secrétariat général à l'Information et à la Propagande du [[régime de Vichy]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jean-Pierre Bertin-Maghit |préface=[[Marc Ferro]] |titre=Les Documenteurs des années noires |sous-titre=les documentaires de propagande, France 1940-1944 |lieu=Paris |éditeur=[[Nouveau Monde (entreprise)|Nouveau Monde]] |année=2004 |pages totales=286 |isbn=978-2-36583-119-2 |oclc=937866889 |lire en ligne={{Google Livres |id=-ioKj6Jk8NYC |page autre=PT287 |surligne=%22Français,%20vous%20avez%20la%20mémoire%20courte%22%2B%22Secrétariat%20général%22}}}}.</ref>{{,}}<ref>« Français, vous avez la mémoire courte », [http://www.encyclocine.com/index.html?menu=72608&film=50064 notice sur encyclocine.com].</ref>. Son dernier film tourné pendant la guerre, ''La Prière aux étoiles'', reste inachevé et, pour garder la maîtrise de son œuvre, Pagnol détruit la pellicule du film.

Le [[divorce]] d'avec Simonne Collin<ref name="Leymergie_Simonne"/> à peine prononcé, Marcel vit avec l'actrice [[Josette Day]], rencontrée en {{date-|janvier 1939}}. Leur liaison ne dure que le temps de leur refuge en [[zone libre]], jusqu'à la fin de la guerre. Bien que très lié à Orane Demazis puis à Josette Day, Pagnol n'a été marié ni à l'une ni à l'autre et trois enfants lui sont nés hors mariage (Jacques, [[Jean-Pierre Burgart|Jean-Pierre]] et Francine). Sa propre mère, Augustine, a accouché d'un premier enfant moins de quatre mois après son mariage. Cela explique sans doute que le thème de l'[[Filiation naturelle|enfant naturel]] soit une constante de son œuvre<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Claude Beylie|titre=Marcel Pagnol ou le cinéma en liberté|éditeur=Éd. Atlas|année=1986|passage=19|isbn=}}.</ref>.

Il acquiert en 1942 le ''Domaine de l'Étoile'' à [[La Gaude]], où il réemploie le personnel de ses studios comme ouvriers [[Horticulture|horticoles]] pour la culture d'[[œillet]]s, afin de leur éviter le [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire]] en [[Allemagne]]. Cette reconversion spectaculaire inspire à [[Raimu]] la boutade suivante : {{citation|Si Marcel devient fleuriste, alors moi, je n'ai plus qu'à aller vendre des [[rascasse]]s !}}

=== Activités d’après-guerre (1944-1955) ===
En 1944, Pagnol est élu président de la [[Société des auteurs et compositeurs dramatiques]]. Chargé de constituer une commission d'épuration, il s'emploie à défendre les nombreux auteurs et artistes ayant continué à travailler pendant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale|Occupation]] sans avoir pris de position ouvertement [[Collaboration en France|collaborationniste]].

[[Fichier:J-Pagnol-1944-Harcourt.jpg|vignette|gauche|En 1944, la jeune [[Jacqueline Pagnol|Jacqueline Bouvier]] joue le répertoire classique.]]

Il épouse en 1945 l'actrice [[Jacqueline Pagnol|Jacqueline Bouvier]], rencontrée en 1938 et qui sera jusqu'à sa mort son « brin de poésie et de tendresse ». Elle tourne dans cinq de ses films. Ensemble, ils ont deux enfants : Frédéric, en 1946, et Estelle, en 1951 (décédée d'une [[encéphalite]] en 1954).

Âgé de {{nobr|51 ans}}, il est, avec [[Paul Claudel]], [[Maurice Garçon]], [[Charles de Chambrun (diplomate)|Charles de Chambrun]], [[Jules Romains]] et [[Henri Mondor]], l’une des six personnes élues le {{Date-|4 avril 1946}} à l'Académie française lors de la deuxième élection groupée de cette année visant à combler les très nombreuses places vacantes laissées par la période de l'[[Europe sous domination nazie|Occupation]]. Il y remplace [[Maurice Donnay]] au [[Liste des membres de l'Académie française#Fauteuil 25|{{25e|fauteuil}}]] et devient le premier cinéaste reçu sous la coupole<ref>{{Ouvrage|auteur1=Bernard Ardura|titre=L'académicien et le général|sous-titre=Marcel Pagnol : Mgr Calmels|éditeur=[[Éditions Artège|Artège]]|année=2011|passage=7|isbn=}}.</ref>. Il est reçu le {{Date-|27 mars 1947}} par [[Jérôme Tharaud]] à ce fauteuil qu'occupa jadis [[Prosper Mérimée]].

La brutale disparition, en {{date-|septembre 1946}}, de son ami [[Raimu]] est pour lui une douloureuse épreuve : {{citation|On ne peut pas faire un discours sur la tombe d'un père, d'un frère ou d'un fils ; tu étais pour moi les trois à la fois : je ne parlerai pas sur ta tombe}}<ref>''Adieu à Raimu'', publié le {{Date-|3 octobre 1951}}.</ref>.

[[Fichier:Finaud-Pagnol-1947.jpg|vignette|En 1947, aux côtés de son épouse [[Jacqueline Pagnol]] et de deux amies, il retrouve [[Georges Finaud]] (à gauche) avec lequel il a fondé la revue ''[[Fortunio (revue)|Fortunio]]''.]]

En 1948, il tourne, avec [[Tino Rossi]], ''[[La Belle Meunière (film)|La Belle Meunière]]'', « premier film français en couleur réalisé en France par des Français avec un procédé français » (le Rouxcolor, procédé utilisant l'optique au lieu de la chimie, mis au point par deux Français, les frères Roux). C'est un échec retentissant et une perte financière de cinquante millions de francs pour Pagnol. En 1950, il écrit le scénario d'une version modernisée de la nouvelle de [[Guy de Maupassant|Maupassant]], ''[[Le Rosier de madame Husson (film, 1950)|Le Rosier de madame Husson]]'', avec [[Bourvil]], acteur alors débutant, dans le rôle d’''Isidore''. Le film, mis en scène par [[Jean Boyer (réalisateur)|Jean Boyer]], très mal accueilli par la critique, connaît cependant un succès commercial.

Pagnol prend sa vraie revanche deux ans plus tard, en 1951, avec la troisième version de ''[[Topaze (film, 1951)|Topaze]]'' - au générique, [[Fernandel]] (''Topaze''), [[Pierre Larquey|Larquey]] (''Tamise''), sa femme Jacqueline (''Ernestine Muche'') - un grand succès unanimement salué par la critique : « Nous avons eu le phénomène Raimu, il existe aussi un phénomène Fernandel », écrit [[Jean-Jacques Gautier]] dans [[Le Figaro]].

En 1951, il s'installe à [[Monte-Carlo]]<ref>Où il avait fini par se réfugier pendant la guerre pour fuir les sollicitations des Allemands {{Commentaire biblio SRL|''in'' {{Harvsp|Raymond Castans|1978|p=116}}}}.</ref> dans une somptueuse villa du {{s-|XIX}} en bord de mer, ''La Lestra'', auprès de son admirateur et ami le prince [[Rainier III|{{nobr|Rainier III}} de Monaco]]. En 1954, à la mort de sa fille Estelle, il fuit l'endroit pour revenir à [[Paris]] dans un hôtel particulier au [[Square de l'Avenue-Foch|square du Bois-de-Boulogne]], près de l'[[Avenue Foch (Paris)|avenue Foch]], se rapprochant de ses bureaux de la [[rue Fortuny]].

Toujours en 1951, Pagnol achève le scénario de ''[[Manon des sources (film, 1952)|Manon des sources]]''. Brouillé avec Fernandel, il choisit [[Rellys]] pour le rôle d'''Ugolin''. [[Henri Poupon]] (''le Papet''), [[Raymond Pellegrin]] (''l'instituteur'') et Jacqueline Pagnol (''Manon'') font partie de la distribution. Le film, qu'il tourne à [[La Treille]], sort en janvier 1953 avec un accueil mitigé. Toujours très actif dans le domaine du cinéma, il signe la même année l'adaptation et les dialogues du vaudeville ''Carnaval'', mis en scène par [[Henri Verneuil]], et se lance dans ce qui sera sa dernière œuvre pour le cinéma, ''[[Les Lettres de mon moulin (film, 1954)|Les Lettres de mon moulin]]''. Pagnol « traduit en langue parlée » trois contes d'[[Alphonse Daudet]], ''[[Le Secret de maître Cornille]]'', l’''[[Élixir du révérend Père Gaucher]]'', tourné à l'[[abbaye Saint-Michel de Frigolet]] avec [[Rellys]] dans le rôle-titre, et ''[[Les Trois Messes basses]]''.

En 1955, à {{nobr|60 ans}}, il préside le jury du {{8e|[[Festival de Cannes|festival du film de Cannes]]}}. Il fait également jouer au [[Festival d'Anjou|festival d'Angers]] sa traduction d’''[[Hamlet]]'' de [[William Shakespeare]] avec Jacqueline Pagnol et [[Serge Reggiani]]. Puis, le 6 octobre, il fait donner au [[théâtre de Paris]] sa tragédie en cinq actes ''[[Judas (Pagnol)|Judas]]''. L'éclairage nouveau, voire d'avant-garde, du personnage, tant il se rapproche de l’''[[Évangile de Judas]]'', est mal perçu par l'ensemble des confessions. L'accueil tout aussi froid réservé à ''Fabien'', comédie en quatre actes qui sort quelques mois plus tard, inciteront Pagnol à mettre un terme à son activité d'[[dramaturge|auteur dramatique]], comme il l'avait déjà fait pour sa carrière de cinéaste.

[[Fichier:Cesar-Theatre-1946.png|vignette|redresse=1.2|gauche|[[Raimu]] et Pagnol en 1946, répétant pour la pièce ''César''.]]

=== Écriture romanesque (à partir de 1957) ===
En 1957, il commence la rédaction de ses ''[[Souvenirs d'enfance]]'' avec ''[[La Gloire de mon père]]'', premier tome qui connaît un immense succès (plus de cinquante mille exemplaires vendus en un mois), dû, entre autres, à la façon dont Pagnol décrit les personnes qui lui sont chères dans le petit monde provençal qui l'entoure, et à la vivacité de ses souvenirs, embellis par le temps et l'imagination. Le deuxième tome, ''[[Le Château de ma mère]]'', en 1958, s'inscrit en tête du classement des meilleures ventes de l'année.

Pagnol est alors au premier plan de l'actualité littéraire. [[Bernard Grasset (éditeur)|Grasset]] lui réclame sa traduction des ''[[Bucoliques]]'' de [[Virgile]] commencée cinq ans plus tôt. Suivent en 1960, ''[[Le Temps des secrets]]'' (''[[Le Temps des amours]]'', inachevé, sera publié en 1977 après sa mort), puis en 1962, ''L'Eau des collines'', une version romancée en deux tomes, ''[[Jean de Florette (roman)|Jean de Florette]]'' et ''[[Manon des sources (roman)|Manon des Sources]]'', de son film de 1951. En 1965, passionné par cette énigme historique, il publie à son compte ''Le Masque de fer'', remanié en 1973 sous le titre ''Le Secret du masque de fer''.

En 1967, il tourne pour la télévision un conte d’[[Alphonse Daudet]], dont il avait commencé quelques scènes en 1954 pour ''[[Les Lettres de mon moulin (film, 1954)|Les Lettres de mon moulin]]'' avant de l'abandonner, ''[[Le Curé de Cucugnan]]'' avec [[Fernand Sardou]] qui sera diffusé le jour de {{nobr|Noël 1968}}.

En 1968, il fête les quarante ans de ''[[Topaze (pièce de théâtre)|Topaze]]'', son premier succès. La pièce a alors été jouée plus de cinq mille fois depuis sa création.

Pagnol a dit : {{citation|Si j'avais été peintre, je n'aurais fait que des portraits}}. Peintre de la nature humaine, précurseur du portrait psychologique et de la valorisation de la culture régionale et provençale, il a légué à la postérité des portraits vivants des personnages de son enfance. Auteur comblé, il reçut tous les honneurs de son vivant : le succès, l'argent, la gloire et la reconnaissance des siens.

=== Dernières années ===
[[Fichier:Plaque Marcel Pagnol, 16 square de l'Avenue-Foch, Paris 16.jpg|vignette|Plaque commémorative au {{nobr|16, }}[[square de l'Avenue-Foch]], à Paris.]]
Durant ses dernières années, Marcel Pagnol essaye de résoudre un problème mathématique auquel se sont heurtés les mathématiciens depuis des siècles, à savoir trouver une [[Formules pour les nombres premiers|formule simple reliant les nombres premiers]]. Croyant en avoir trouvé une, {{citation|[il] a prétendu que {{math|''n'' + (''n''+2) + ''n''(''n'' + 2)}} est [[Nombre premier|premier]] pour tout {{mvar|n}} impair<ref>Jean Mawhin, ''Des nombres premiers à la conjecture de Riemann'', {{p.|25}}, 2006, {{lire en ligne|lien=https://www.persee.fr/doc/barb_0001-4141_2006_num_17_1_28520}}.</ref>}}. Mais cette affirmation est fausse et<!--dès n = 9, on trouve un [[nombre composé]] ({{math|1=119 = 7 × 17}})--> l'exemple qu'il donne lui-même{{note|{{citation|Je crois avoir trouvé une formule qui permet de fabriquer des nombres premiers : c'est la petite équation suivante : {{nobr|x et x+2}} sont deux impairs consécutifs, comme 5 et 7 ou 17 et 19, etc. <nowiki>x+(x+2)+x(x+2) = premier</nowiki> ; <nowiki>5+7+5x7 = 47</nowiki>. C'est-à-dire que la somme de deux impairs consécutifs et de leur produit est un premier. Nous avons donc une formule qui nous permet de construire des nombres premiers, et un moyen très simple de confirmer l'exactitude de nos calculs. <nowiki>15+17+15x17 = 287 premier</nowiki>}}<ref>Inédits, Marcel Pagnol, textes recueillis par Jacqueline et Frédéric Pagnol, Pastorelly, 1992, {{lire en ligne|lien=https://jpcmanson.wordpress.com/2012/06/05/la-conjecture-de-marcel-pagnol-sur-les-nombres-premiers/}}.</ref>.|group=alpha}} (287 pour {{nobr|1=n = 15)}} n'est pas un nombre premier mais un [[nombre composé]] ({{math|1=287 = 7 × 41}}).

Atteint d'un [[cancer]]<ref>{{Article |auteur1=Pascale Frey (Lire) |titre=Albert et Marcel, les destins croisés de deux écoliers |périodique=[[L'Express]] |date=01-06-1995 |lire en ligne=https://www.lexpress.fr/culture/livre/albert-et-marcel-les-destins-croises-de-deux-ecoliers_798800.html |consulté le=30-06-2020}}.</ref>, Marcel Pagnol meurt le {{date-|18 avril 1974}}, à l'âge de {{nobr|79 ans}}, dans sa maison du [[square de l'Avenue-Foch]] à [[Paris]]. Son corps repose au [[Cimetière de la Treille|cimetière marseillais de la Treille]], auprès de sa mère et de sa dernière fille Estelle, non loin du caveau de la [[famille Pagnol]] où reposent son père et sa seconde femme (Madeleine Julien), ses frères et sœur et leur famille<ref>[http://www.lescimetieres.com/Photos/ailleurs/Marseille/PAGNOL.htm Sépultures de la famille Pagnol à la Treille].</ref>. Sur sa tombe, en guise d'[[épitaphe]], une citation de [[Virgile]] : ''Fontes amicos uxorem dilexit'' (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe Biret|titre=À la rencontre de Marcel Pagnol|éditeur=Éditions J. Laffitte|année=1995|passage=75|isbn=}}.</ref>.

Sa dernière épouse, Jacqueline, meurt le {{date-|22 août 2016}} à {{nobr|95 ans}}.

== Chronologie ==
* 1869 : Naissance de Joseph, son père
* 1873 : Naissance d'Augustine Lansot, sa mère
* 1889 : Nomination de son père, Joseph Pagnol, au poste d'instituteur public à [[Aubagne]].
* 1893 : Joseph épouse Pauline Henriette (dite ''Augustine'') Lansot, le 28 décembre.
* 1894 : Naissance de Maurice le 2 avril à Aubagne. Mort de celui-ci le 18 août à Aubagne.
* 1895 : Naissance de Marcel Pagnol le 28 février, au numéro 16 du cours Barthélemy à Aubagne.
* 1897 : Installation de la famille à Saint-Loup (Marseille).
* 1898 : Naissance de son frère, Paul Maurice (le ''Petit Paul'') le 28 avril à Marseille (Saint-Loup).
* 1900 : Déménagement à Marseille où Joseph est nommé à l'école des Chartreux.
* 1902 : Naissance de sa sœur, Germaine le 2 février à Marseille (54, chemin des Chartreux).
* 1904 : Premières vacances à la [[Bastide Neuve]].
* 1905 : Élève au [[lycée Thiers]] à [[Marseille]].
* 1909 : Naissance de son frère cadet, René.
* 1910 : Mort de sa mère, Augustine. Premiers poèmes dans la revue ''Massilia''.
* 1913 : Marcel obtient le [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] de philosophie avec mention ''assez bien''.
* 1914 : Fonde la revue littéraire ''[[Fortunio (revue)|Fortunio]]''. Mobilisé à [[Nice]], puis réformé pour ''faiblesse de constitution''.
* 1915 : Répétiteur au collège de [[Digne-les-Bains|Digne]], puis de [[Tarascon (Bouches-du-Rhône)|Tarascon]].
* 1916 : Mariage le 2 mars avec Simonne Collin<ref name="Leymergie_Simonne"/>{{,}}<ref name="Castans1978_ActeNaissance_AvecMentionsMariagesDivorce"/>. Obtient la licence de ''Langues et Littérature Vivantes''.
* 1917 : Répétiteur d'anglais au collège de [[Pamiers]] sur Ariège, puis au lycée Mignet d'[[Aix-en-Provence]].
* 1918 : Mort de « Lili des Bellons » ([[David Magnan]]) le 23 juillet à [[Vrigny (Marne)]].
* 1920 : Professeur-adjoint au [[lycée Saint-Charles (Marseille)|lycée Saint-Charles]] à [[Marseille]]. ''Catulle'', drame en vers.
* 1922 : Professeur-adjoint d'anglais au [[lycée Condorcet]] à [[Paris]].
* 1923 : Rencontre d'[[Orane Demazis]] à [[Paris]], pour qui il créera ensuite le rôle de Fanny.
* 1926 : Séparation d'avec Simonne Collin<ref name="Leymergie_Simonne"/> (le divorce ne sera prononcé qu'en 1941<ref name="Castans1978_ActeNaissance_AvecMentionsMariagesDivorce"/>).
* 1930 : Rencontre de Kitty Murphy, jeune danseuse anglaise, à Paris.
* 1930 : Naissance de Jacques Pagnol, qu'il a eu avec Kitty Murphy, et qui fut son assistant après la guerre, puis cameraman pour ''France 3'' Marseille.
* 1932 : Mort de son frère, Paul Maurice Pagnol, à l'hôpital de [[Courtrai]] ([[Belgique]]) le 28 juillet.
* 1933 : Naissance de son fils [[Jean-Pierre Burgart|Jean-Pierre]], qu'il a eu avec Orane Demazis.
* 1935 : Rencontre d'Yvonne Pouperon, sa collaboratrice dans les bureaux de la [[rue Fortuny]].
* 1936 : Naissance de sa fille Francine, qu'il a eue avec Yvonne Pouperon.
* 1938 : Rencontre de Jacqueline Bouvier en août, qui n'entrera dans sa vie qu'en 1944.
* 1939 : Rencontre en janvier de [[Josette Day]]. Leur liaison dure le temps de leur refuge en zone libre, à Marseille, puis à la Gaude.
* 1941 : Le divorce d'avec Simonne Collin<ref name="Leymergie_Simonne"/> est prononcé<ref name="Castans1978_ActeNaissance_AvecMentionsMariagesDivorce"/>. Acquisition du [[château de la Buzine]].
* 1944 : Retiré dans la [[Sarthe (département)|Sarthe]] avec Jacqueline Bouvier en attendant le débarquement allié.
* 1945 : Mariage avec [[Jacqueline Pagnol|Jacqueline Bouvier]]<ref name="Castans1978_ActeNaissance_AvecMentionsMariagesDivorce"/>.
* 1946 : Naissance de leur fils, Frédéric. Le 27 mars, Marcel Pagnol est reçu au [[Liste des membres de l'Académie française#Fauteuil 25|fauteuil 25]] de l'[[Académie française]].
* 1951 : Naissance de leur fille, Estelle. Le 15 novembre, mort de son père, Joseph Pagnol.
* 1954 : Mort de leur fille, Estelle, des suites d'une crise d'acétonémie.
* 1974 : Mort de Marcel Pagnol à Paris le 18 avril.

== Appréciation critique ==
{{Citation bloc|L'accent ne constitue pas, chez Pagnol, un accessoire pittoresque, une note de couleur locale, il est consubstantiel au texte et, par là, aux personnages. Ses héros le possèdent comme d’autres ont la peau noire. L'accent est la matière même de leur langage, son réalisme. Aussi, le cinéma de Pagnol est tout le contraire de théâtral, il s'insère par l'intermédiaire du verbe dans la spécificité réaliste du cinéma.[...] Pagnol n’est pas un auteur dramatique converti au cinéma, mais l'un des plus grands auteurs de films parlants.|[[André Bazin]]|Qu'est-ce que le cinéma ? (en 4 volumes), t. II, Le Cinéma et les Autres Arts, 1959, Éditions du Cerf}}

== Distinctions ==
=== Décorations ===
==== France ====
* {{Déco GOLH}} (1971) ; commandeur (1955)<ref>Décret du 24 août 1955 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.</ref> ; officier (1946) ; chevalier (1932)
* {{Déco CdrOPA}} (1962)
* {{Déco CdrOAL}} (nommé directement commandeur, 1957)<ref>Arrêté du 24 septembre 1957 pourtant nomination dans la première promotion de l'ordre des Arts et des Lettres. Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses, p.1002, 9 octobre 1957</ref>

==== Belgique ====
* {{Déco OOL}} (1954)

==== Monaco ====
* {{Déco Commandeur de l'ordre du Mérite culturel (Monaco)}} (1954)

=== Médailles ===
* [[Image:GRE Order Redeemer 1Class.png|50px]] Grande médaille d'or avec plaquette d'honneur de la Société académique [[Arts-Sciences-Lettres]]
* {{Déco Grande médaille d'or de la Société d'encouragement au progrès}} (1961)

=== Prix ===
* 1939 : Meilleur film étranger pour ''Regain'' - New-York Critic's Circle Awards
* 1940 : Meilleur film étranger pour ''La Femme du boulanger'' - New-York Critic's Circle Awards
* 1950 : Meilleur film étranger pour ''Jofroi'' - New-York Critic's Circle Awards
* 1981 : César d'honneur

== Hommages ==
Le nom de Pagnol a été donné à l'astéroïde 10306 [[(10306) Pagnol]], découvert en 1990.

En 2015, Pagnol était le vingt-deuxième personnage le plus célébré au fronton des {{Unité|67000|établissements}} scolaires français, publics ou privés : 234 écoles, collèges ou lycées ont adopté son nom, après [[Joseph (Nouveau Testament)|saint Joseph]] (880), [[Jules Ferry]] (642), [[Marie (mère de Jésus)|Notre-Dame]] (546), [[Jacques Prévert]] (472), [[Jean Moulin]] (434)<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/04/18/de-jules-ferry-a-pierre-perret-l-etonnant-palmares-des-noms-d-ecoles-de-colleges-et-de-lycees-en-france_4613091_4355770.html#partie1|titre=De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France|date=18 mai 2015|site=[[le Monde|lemonde.fr]]|consulté le=octobre 2017}}.</ref>.
{{boîte déroulante|largeur=60%|alignB=center|titre=Établissements portant le nom de Marcel Pagnol|contenu={{colonnes|nombre=2|
* Un cinéma d'[[Aigues-Mortes]]
* Un lycée d'[[Athis-Mons]]
* Une médiathèque d'[[Aubagne]] ''(sa ville)'', la [[médiathèque Marcel-Pagnol]]
* Un collège de [[Valence (Drôme)|Valence]]
* Un collège de [[Gravigny]]
* Un lycée de [[Limoges]]
* Un cinéma de [[Malakoff (Hauts-de-Seine)|Malakoff]]
* Un centre médical et un lycée de [[Marseille]]
* Un collège de [[Mazamet]]
* Un collège de [[Noyen-sur-Sarthe]], près de [[Parcé-sur-Sarthe]], où Marcel Pagnol possédait une résidence<ref>{{lien web |url=http://www.lemainelibre.fr/actualite/sarthe-quand-pagnol-aimait-le-moulin-d-ignieres-a-parce-sur-sarthe-31-01-2015-124846 |titre=Quand Pagnol aimait le moulin d'Ignieres à Parcé-sur-Sarthe. |site=www.lemainelibre.fr}}.</ref>.
* Un collège de [[Perpignan]]
* Un collège de [[Pertuis (Vaucluse)]]
* Un cinéma de [[Sainte-Maxime]]
* Un collège de [[Toulon]]
* Un collège de [[Rueil-Malmaison]]
* Un collège de [[Rognac]]
* Un collège de [[Montpellier]]
* Une école primaire de [[Pont-Saint-Esprit]]
}}}}

De nombreuses voies et places portent le nom de Pagnol, notamment, à Paris, le [[square Marcel-Pagnol]] ({{8e}} arrondissement).
{{boîte déroulante|largeur=60%|alignB=center|titre=Voies portant le nom de Marcel Pagnol|contenu={{colonnes|nombre=2|
* Une avenue d'[[Aix-en-Provence]]
* Une rue d'[[Aix-les-Bains]] (73)
* Une avenue d'[[Allauch]] (13)
* Une rue d'[[Arles]] (13)
* Une rue des [[Les Arcs (Var)|Arcs]] ([[Var (département)|83]])
* Une avenue d'[[Aubagne]], sa ville de naissance
* Une place et une rue d’[[Avignon]]
* Une rue de [[Bressuire]] (79)
* Une avenue de [[Cabriès]] (13)
* Une avenue de [[Cagnes-sur-Mer]] (06)
* Une rue de [[Carpentras]] (84)
* Une rue de [[Challans]] ([[Vendée (département)|85]])
* une rue de [[la Chapelle-sur-Erdre]] (44)
* Une rue de [[Châteaubriant]] (44)
* Une rue de [[Digne-les-Bains]] (04)
* Une avenue de [[Feytiat]] (87)
* Une rue de [[Forcalquier]] (84)
* Une rue de [[Fréjus]] (83)
* Une rue du [[Le Grau-du-Roi|Grau-du-Roi]] (30)
* Une impasse à [[Jonquerettes]] (84)
* Une rue de [[La Tour-d'Aigues]] (84)
* Une rue de [[Limoges]] (87)
* Une place de [[Lognes]] (77)
* Une place de [[Manosque]] (04)
* Une rue du [[le Mans|Mans]] (72)
* Une rue de [[Marignane]] (13)
* Une rue de [[Marsac-sur-Don]] (44)
* Une allée et un quai de [[Marseille]]
* Une place des [[Les Mées (Alpes-de-Haute-Provence)|Mées]] ([[Alpes-de-Haute-Provence|04]])
* Une rue de [[Mèze]] (06)
* Une rue de [[Nice]] (06)
* Un [[square Marcel-Pagnol|square]] à Paris ({{8e}} arrondissement)
* Une rue de [[Pertuis (Vaucluse)|Pertuis]] (84)
* Une avenue de [[Pierrevert]] (04)
* Une impasse et une rue de [[Saint-Victoret]] (13)
* Une rue de [[Saligny (Vendée)|Saligny]] (85) (nouvelle commune : [[Bellevigny]])
* Un quai de [[Toulon]] (83)
* Une avenue de [[Velaux]] (13)
* Un boulevard de [[Vitrolles (Bouches-du-Rhône)|Vitrolles]] (13)
* Une rue à [[Conflans-Sainte-Honorine|Conflans Sainte Honorine]] (78)
}}}}

== Œuvres ==
=== Romans ===
* [[1921]] : ''La Petite Fille aux yeux sombres'', Marseille, Éditions de Fortunio {{ISBN|2724221397}}
* 1921 : ''Le Mariage de Peluque'', Marseille, Éditions de Fortunio ; réédité en 1932 sous le titre ''Pirouettes'' (Paris, Fasquelle)
* 1921 : ''Les Mémoires de Jacques Panier'', Paris, Fasquelle.
* [[1957]] : ''[[La Gloire de mon père]]'' (''[[Souvenirs d'enfance]] I''), [[roman autobiographique]], Monte-Carlo, Pastorelly {{ISBN|9782877065078}}
* [[1958]] : ''[[Le Château de ma mère]]'' (''Souvenirs d'enfance II''), roman autobiographique, Monte-Carlo, Pastorelly {{ISBN|2877065081}}
* [[1960]] : ''[[Le Temps des secrets]]'' (''Souvenirs d'enfance III''), roman, Monte-Carlo, Pastorelly {{ISBN|287706509X}}
* [[1963]] : ''[[L'Eau des collines]]'', roman en deux parties : ''[[Jean de Florette (roman)|Jean de Florette]], [[Manon des sources (roman)|Manon des sources]]'', Paris, Éditions de Provence
* [[1977]] : ''[[Le Temps des amours]]'' (''[[Souvenirs d'enfance]] inachevé IV''), roman autobiographique, Julliard (parution posthume)

=== Nouvelles ===
* [[1922]] : ''L'Infâme Truc'', nouvelle, extrait de ''Jazz''
* 1977 : ''Les Secrets de Dieu'', nouvelle éditée en recueil ''Œuvres complètes. 12. 3-4''<ref>[http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34644517v/PUBLIC BnF.fr].</ref> ; première édition séparée, Marseille, La Chrysalide, 1983
* [[1984]] : ''L'Infâme Truc et autres nouvelles'', recueil d'œuvres posthumes, Julliard
* [[1986]] : ''Les Inédits de Marcel Pagnol'', Vertiges du Nord-Carrère, 1987 {{ISBN|2868043577|978-2868043573}} ; textes divers écrits entre 1940 et 1960, rassemblés par son fils Frédéric.

=== Essais ===
* [[1933]]-[[1934]] : ''Cinématurgie de Paris'', Les Cahiers du film ; réédition remaniée dans ''Œuvres complètes, tome III'', Éditions de Provence, 1967
* [[1947]] : ''Notes sur le Rire'', Paris, Nagel
* [[1949]] : ''Critique des Critiques'', Paris, Nagel
* [[1961]] : ''Ambrogiani (l'homme et le peintre)'', Marcel Pagnol & George Waldemar, Paris, Presses artistiques
* [[1965]] : ''Le Masque de fer'', éditions de Provence (remanié sous le titre ''[[Le Secret du Masque de fer]]'' en 1973), essai historique, Monte-Carlo, Pastorelly
* [[1968]] : ''Les Sermons de Marcel Pagnol'', recueil (rassemblés par le père Norbert Calmels), Robert Morel éditeur
* [[1981]] : ''Confidences'', essai et préfaces sur le théâtre et le cinéma, Julliard.

=== Théâtre ===
* [[1922 au théâtre|1922]] : ''Catulle'', drame en 4 actes, en vers, Marseille, Éditions de Fortunio, inédit à la scène
* 1922 : ''Ulysse chez les Phéaciens'' (en collaboration avec [[Arno-Charles Brun]]), tragédie en vers, inédite à la scène
* [[1923 au théâtre|1923]] : ''Tonton'' ou ''Joseph veut rester pur'' (en collaboration avec [[Paul Nivoix]]), vaudeville sous le pseudonyme de Castro, Marseille, théâtre des Variétés, 30 août 1923
* [[1925 au théâtre|1925]] : ''[[Les Marchands de gloire]]'' en collaboration avec [[Paul Nivoix]], comédie satirique en cinq actes, Paris, théâtre de la Madeleine, 15 avril 1925 ; Paris, La Petite Illustration, 1926
* [[1926 au théâtre|1926]] : ''Un direct au cœur'' (en collaboration avec [[Paul Nivoix]]), comédie, Lille, théâtre de l'Alhambra, mars 1926
* 1926 : ''[[Jazz (Pagnol)|Jazz]]'' (premier titre ''Phaéton''), comédie satirique en quatre actes, Monte Carlo, Grand Théâtre, 9 décembre 1926, Paris, théâtre des Arts, 21 décembre 1926 ; Paris, La Petite Illustration, avril 1927
* [[1928 au théâtre|1928]] : ''[[Topaze (Pagnol)|Topaze]]'', comédie satirique en quatre actes, Paris, théâtre des Variétés, 9 octobre 1928 ; Paris, Fasquelle, 1930
* [[1929 au théâtre|1929]] : ''[[Trilogie marseillaise]] I : [[Trilogie marseillaise#Marius|Marius]]'', comédie en trois actes et six tableaux, Paris, Théâtre de Paris, 9 mars 1929 ; Paris, Fasquelle, 1931
* [[1931 au théâtre|1931]] : ''[[Trilogie marseillaise]] II :'' ''[[Trilogie marseillaise#Fanny|Fanny]]'', comédie en trois actes et quatre tableaux, Paris, Théâtre de Paris, 5 décembre 1931 ; Paris, Fasquelle, 1932
* [[1946 au théâtre|1946]] : ''[[Trilogie marseillaise]] III : [[Trilogie marseillaise#César|César]]'', comédie en trois actes adaptée du film, Paris, Théâtre des Variétés ; Paris, Réalités, 1947
* [[1955 au théâtre|1955]] : ''[[Judas (Pagnol)|Judas]]'', tragédie en cinq actes, Paris, Théâtre de Paris, 6 octobre 1955 ; Paris, Théâtre de Paris, 6 octobre 1955
* [[1956 au théâtre|1956]] : ''[[Fabien (Pagnol)|Fabien]]'', comédie en quatre actes, Paris, théâtre des Bouffes Parisiens, 28 septembre 1956 ; Paris, ''Paris-théâtre'' {{numéro|115}}, 1956

==== Adaptation posthume ====
* [[1985 au théâtre|1985]] : ''La Femme du boulanger'', comédie en quatre actes adaptée du film

=== Traductions ===
* [[1944]] : ''[[Le Songe d'une nuit d'été]]'', pièce de William Shakespeare, traduit de l'anglais, 1947, au Grand Théâtre de Monaco ; Paris, ''Œuvres complètes'', Club de l'Honnête Homme, 1971 {{BNF|354367807}}
* [[1947]] : ''[[Hamlet]]'', pièce de William Shakespeare, traduit de l'anglais, Paris, Nagel {{BNF|326289444}}
* [[1958]] : ''[[Bucoliques]]'', recueil de Virgile, traduit du latin, Paris, Grasset {{BNF|31592072k}}

=== Cinéma ===
==== Filmographie ====
[[Image:SteMarguerite Mural1.jpg|vignette|Hommage naïf à Marcel Pagnol.]]

Marcel Pagnol est le [[réalisateur]] des films suivants :
* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Le Gendre de monsieur Poirier]]'', d'après la pièce d'[[Émile Augier]]
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Jofroi (film)|Jofroi]]''
* 1934 : ''[[Angèle (film, 1934)|Angèle]]''
* 1934 : ''L'Article 330'', court métrage d'après [[L'Article 330|la pièce]] de [[Georges Courteline]]
* 1934 : ''Le Premier Amour'', scénario de Marcel Pagnol, plusieurs fois mis en chantier mais jamais réalisé
* [[1935 au cinéma|1935]] : ''[[Merlusse]]''
* 1935 : ''[[Cigalon (film)|Cigalon]], avec [[Alexandre Arnaudy|Arnaudy]]''
* [[1936 au cinéma|1936]] : ''[[Topaze (film, 1936)|Topaze]]'', avec [[Alexandre Arnaudy|Arnaudy]]''
* 1936 : ''[[Trilogie marseillaise]] III :'' ''[[César (film, 1936)|César]]''
* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Regain (film)|Regain]]''
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Le Schpountz (film, 1938)|Le Schpountz]]''
* 1938 : ''[[La Femme du boulanger]]''
* [[1940 au cinéma|1940]] : ''[[La Fille du puisatier]]''
* [[1941 au cinéma|1941]] : ''[[La Prière aux étoiles]]'' (inachevé)
* [[1945 au cinéma|1945]] : ''[[Naïs (film)|Naïs]]''
* [[1948 au cinéma|1948]] : ''[[La Belle Meunière (film)|La Belle Meunière]]''
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Topaze (film, 1951)|Topaze]]'', avec [[Fernandel]]
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Manon des sources (film, 1952)|Manon des sources]]'' et ''[[Manon des sources (film, 1952)|Ugolin]]'' (seconde partie de ''Manon des sources'')
* [[1954 au cinéma|1954]] : ''[[Les Lettres de mon moulin (film, 1954)|Les Lettres de mon moulin]]''
* [[1967 à la télévision|1967]] : ''Le Curé de Cucugnan'' ([[téléfilm]])

Marcel Pagnol est l'auteur ou l'adaptateur des scénarios et dialogues des films suivants :
* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Trilogie marseillaise]] I : [[Marius (film, 1931)|Marius]]'', d'[[Alexander Korda]]
* [[1932 au cinéma|1932]] : ''[[Trilogie marseillaise]] II :'' ''[[Fanny (film, 1932)|Fanny]]'', de [[Marc Allégret]]
* 1932 : ''[[Direct au cœur]]'' de [[Roger Lion]], avec la participation d'[[Alexandre Arnaudy|Arnaudy]], d'après la pièce de Marcel Pagnol et [[Paul Nivoix]]
* [[1933 au cinéma|1933]] : ''[[Topaze (film, 1933, Gasnier)|Topaze]]'', de [[Louis Gasnier]], avec [[Louis Jouvet]]
* 1933 : ''[[L'Agonie des aigles (film, 1933)|L'Agonie des aigles]]'', de [[Roger Richebé]], d'après le roman de [[Georges d'Esparbès]] ''Les Demi-Solde''
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Tartarin de Tarascon (film, 1934)|Tartarin de Tarascon]]'', de [[Raymond Bernard]], d'après [[Alphonse Daudet]]
* [[1939 au cinéma|1939]] : ''[[Monsieur Brotonneau]]'' d'[[Alexander Esway|Alexandre Esway]], d'après [[Robert de Flers|Flers]] et [[Gaston Arman de Caillavet|Caillavet]]
* [[1943 au cinéma|1943]] : ''[[Arlette et l'Amour]]'' de [[Robert Vernay]], adaptation de Marcel Pagnol, scénario de Félix Gandéra d’après sa pièce ''Atout Coeur !''
* [[1950 au cinéma|1950]] : ''[[Le Rosier de madame Husson (film, 1950)|Le Rosier de madame Husson]]'', de [[Jean Boyer (réalisateur)|Jean Boyer]], d'après [[Guy de Maupassant]]
* [[1953 au cinéma|1953]] : ''[[Carnaval (film, 1953)|Carnaval]]'', d'[[Henri Verneuil]], d'après [[Émile Mazaud]]
* [[1962 à la télévision|1962]] : ''La Dame aux camélias'' (téléfilm), de [[François Gir]], d'après [[Alexandre Dumas (fils)|Alexandre Dumas fils]], avec [[Gérard Barray]], [[Yori Bertin]] et [[Christian Lude]]

== Adaptations d'œuvres de Pagnol et reprises ==
=== Cinéma et télévision ===
* [[1931 au cinéma|1931]] : ''[[Zum goldenen Anker]]'', en allemand ; ''[[Längtan till havet]]'', en suédois, adaptations traduites de ''Marius''.
* [[1934 au cinéma|1934]] : ''[[Der schwarze Walfisch]]'' de [[Fritz Wendhausen]], reprise allemande de ''Fanny''.
* [[1938 au cinéma|1938]] : ''[[Port of Seven Seas]]'', film américain réalisé par [[James Whale]] : reprise  dont le scénario couvre l'ensemble de la [[Trilogie marseillaise|trilogie]], avec [[Wallace Beery]], [[Frank Morgan]] et [[Maureen O'Sullivan]].
* [[1942 au cinéma|1942]] : ''海猫の港 Umineko no minato'' (''Le Port aux mouettes''), de [[Yasuki Chiba]] ({{unité|93|minutes}}, {{unité|35|mm}}, noir et blanc). Reprise japonaise de ''Marius''. Sur le port de [[Karatsu]] en 1897, alors que le Japon commence à développer son empire d'outre-mer, une famille tient le bar ''La Taverne de l'ancre''. Le fils a une chance unique de s'embarquer, contre l'avis de son père, d'où le dilemme entre les intérêts de l'Empire et la famille<ref>{{Ouvrage|langue=ja|nom1=岩本憲児|titre=日本映画とナショナリズム: 1931-1945|passage=22|éditeur=森話社|date=2004-06|isbn=978-4-916087-44-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=cOcvAQAAIAAJ&q=%22%E6%B5%B7%E7%8C%AB%E3%81%AE%E6%B8%AF%22+%E3%83%9E%E3%83%AB%E3%82%BB%E3%83%AB%E3%83%BB%E3%83%91%E3%83%8B%E3%83%A7%E3%83%AB&dq=|consulté le=2023-05-26}}</ref>.
* [[1949 au cinéma|1949]] : ''春の戯れ　Haru no tawamure'' (« Flirt de printemps »), de [[Kajirō Yamamoto|Kajiro Yamamoto]] ({{unité|109|minutes}}, noir et blanc), avec [[Hideko Takamine]] (Fanny) et [[Jūkichi Uno]] (Marius)<ref>{{Ouvrage|langue=ja|nom1=佐藤忠男|titre=映画の中の東京|passage=262|éditeur=平凡社|date=2002-03|isbn=978-4-582-76427-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=dcg1AQAAIAAJ&q=%22%E6%98%A5%E3%81%AE%E6%88%AF%E3%82%8C%22+%E3%83%9E%E3%83%AB%E3%82%BB%E3%83%AB%E3%83%BB%E3%83%91%E3%83%8B%E3%83%A7%E3%83%AB&dq=|consulté le=2023-05-26}}</ref>. Après ''風の子　Kaze no ko'' (''L'Enfant du vent''), c'est le second film de ce réalisateur sur le thème de l'appel de la mer opposé à celui de l'amour.
* [[1961 au cinéma|1961]] : ''[[Fanny (film, 1961)|Fanny]]'', film américain réalisé par [[Joshua Logan]], adaptation cinématographique, d'après la comédie musicale de 1954, mais sans les numéros musicaux, avec [[Leslie Caron]] (Fanny), [[Maurice Chevalier]] (Panisse), [[Charles Boyer]] (Cesar) et [[Horst Buchholz]] (Marius).
* [[1965 à la télévision|1965]] : ''Merlusse'', téléfilm français réalisé par [[Georges Folgoas]], avec [[Georges Wilson]], [[Jean-Paul Moulinot]] et [[René Clermont]].
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''愛の賛歌　Ai no sanka'' (« Hymne à l'amour »), de [[Yōji Yamada|Yoji Yamada]] ({{nobr|94 min}}). Cette troisième reprise japonaise, couvrant le scénario des films ''Marius'' et ''Fanny'', transpose le drame dans une petite île de la [[mer intérieure de Seto]] où les amoureux sont séparés par l'émigration vers le [[Brésil]].
* vers [[1970]] : Version discographique de la bande sonore de la [[Trilogie marseillaise|trilogie]], avec des commentaires de Marcel Pagnol.
* [[1975 à la télévision|1975]] : ''Cigalon'', téléfilm français de Georges Folgoas, avec [[Michel Galabru]] et [[Henri Tisot]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Jean de Florette (film)|Jean de Florette]]'', film franco-[[Cinéma suisse|helvético]]-[[Cinéma italien|italo]]-[[Cinéma autrichien|autrichien]] écrit et réalisé par [[Claude Berri]], avec [[Yves Montand]], [[Daniel Auteuil]] et [[Gérard Depardieu]].
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Manon des sources (film, 1986)|Manon des sources]]'', film franco-helvético-italien écrit et réalisé par [[Claude Berri]], avec [[Yves Montand]], [[Daniel Auteuil]] et [[Emmanuelle Béart]].
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[La Gloire de mon père (film)|La Gloire de mon père]]'' d'[[Yves Robert (cinéaste)|Yves Robert]], avec [[Philippe Caubère]], [[Nathalie Roussel]] et [[Thérèse Liotard]].
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Le Château de ma mère (film)|Le Château de ma mère]]'' d'[[Yves Robert (cinéaste)|Yves Robert]], avec [[Julien Ciamaca]], [[Philippe Caubère]] et [[Nathalie Roussel]].
* [[1999 au cinéma|1999]] : ''[[Le Schpountz (film, 1999)|Le Schpountz]]'', film français réalisé par [[Gérard Oury]], avec [[Smaïn]], [[Sabine Azéma]] et [[Ticky Holgado]].
* [[1999 à la télévision|1999]] : ''La Femme du boulanger'', téléfilm franco-helvético-belge réalisé par [[Nicolas Ribowski]], avec [[Roger Hanin]] et [[Astrid Veillon]].
* [[2000 à la télévision|2000]] : ''[[La Trilogie marseillaise]]'' français réalisés par [[Nicolas Ribowski]], avec Roger Hanin (César) et Henri Tisot (Panisse).
* [[2002 à la télévision|2002]] : ''Notes sur le rire'', téléfilm français réalisé par Daniel Losset, adaptation d'une nouvelle de Pagnol, avec [[Thomas Jouannet]], [[Élodie Frenck]] et [[Raymond Pellegrin]].
* [[2006 à la télévision|2006]] : ''[[Le Temps des secrets (téléfilm)|Le Temps des secrets]]'' et ''[[Le Temps des secrets (téléfilm)|Le Temps des amours]]'', téléfilms franco-belges réalisés par [[Thierry Chabert]].
* [[2010 à la télévision|2010]] : ''La Femme du boulanger'', téléfilm français réalisé par Dominique Thiel, avec [[Michel Galabru]], [[Philippe Caubère]] et [[Bernadette Lafont]].
* [[2011 au cinéma|2011]] : ''[[La Fille du puisatier (film, 2011)|La Fille du puisatier]]'', film français réalisé par [[Daniel Auteuil]], avec [[Kad Merad]], [[Sabine Azéma]], [[Jean-Pierre Darroussin]] et Daniel Auteuil.
* [[2013 au cinéma|2013]] : ''[[Marius (film, 2013)|Marius]]'' et ''[[Fanny (film, 2013)|Fanny]]'' (sorties simultanées) réalisés par [[Daniel Auteuil]], avec [[Victoire Bélézy]], [[Raphaël Personnaz]] et Daniel Auteuil.
* [[2022 au cinéma|2022]] : ''[[Le Temps des secrets (film)|Le Temps des secrets]]'', film français réalisé par [[Christophe Barratier]]

=== Spectacles ===
* [[1954 au théâtre|1954]]-[[1956 au théâtre|1956]] : ''Fanny'', [[comédie musicale]] américaine, adaptation de l'ensemble de la [[Trilogie marseillaise|trilogie]] qui ouvre le {{nobr|4 novembre}} sur [[Théâtre de Broadway|Broadway]] ; la production, un succès, est jouée {{nobr|888 fois}} jusqu'en {{nobr|décembre 1956}}<ref>[https://www.ibdb.com/broadway-production/fanny-2475 Fiche de la production sur le site Ibdb.com].</ref>, avec [[Ezio Pinza]] (Cesar), [[Walter Slezak]] (Panisse), [[Florence Henderson]] (Fanny) et William Tabbert (Marius).
* septembre [[2007 au théâtre|2007]] : ''[[Marius et Fanny]]'', opéra inspiré des deux premiers romans de la [[trilogie marseillaise]], sur une musique de [[Vladimir Cosma]] et dans une mise en scène de [[Jean-Louis Grinda]] ; avec [[Roberto Alagna]] et [[Angela Gheorghiu]] - spectacle musical commandé par l'[[Opéra municipal de Marseille|Opéra de Marseille]] (avec l'accord de [[Jacqueline Pagnol]]).

=== Bande dessinée ===
* [[1997 en bande dessinée|1997]] : ''L'Eau des collines'', diptyque composé des adaptations de ''Jean de Florette'' et ''Manon des sources'', écrites et dessinées par [[Jacques Ferrandez]], publiées aux éditions [[Casterman]]
* Depuis 2015 : collection Marcel Pagnol, dans la collection [[Grand Angle]] des éditions [[Bamboo Édition|Bamboo]], adaptations de l'œuvre littéraire et cinématographique de Pagnol, écrites par [[Serge Scotto]] et [[Éric Stoffel]], dessinées par des auteurs différents selon les tomes.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=25}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Category:Marcel Pagnol
|wiktionary=Pagnol
|wikiquote=Marcel Pagnol
}}
{{Catégorie principale}}

=== Bibliographie ===
* [[Raymond Castans]], ''Marcel Pagnol m'a raconté'', [[Éditions de la Table ronde]], 1975.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Raymond Castans |titre=Il était une fois… Marcel Pagnol |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Julliard|Julliard]] |année=1978 |pages totales=190 |isbn=2-260-00133-5}}.
* Raymond Castans, ''Album Pagnol'', Paris, [[Éditions de Fallois]], 1993 {{ISBN|2-87706-165-5}}.
* Raymond Castans, ''Marcel Pagnol'', Paris, Éditions de Fallois, 1995.
* [[Claude Beylie]], ''Marcel Pagnol ou Le cinéma en liberté'', Paris, Éditions de Fallois, 1995 {{ISBN|2-87706-252-X}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Serge Velay]]|auteur2=[[Michel Boissard]]|auteur3=[[Catherine Bernié-Boissard]]|titre=Petit dictionnaire des écrivains du Gard|lieu=Nîmes|éditeur=Alcide|année=2009|pages totales=255|passage=179-180|isbn=|présentation en ligne=http://www.editions-alcide.com/livre-Petit_dictionnaire_des_%C3%A9crivains_du_Gard-328-1-1-0-1.html}}.
* [[Jean-Jacques Jelot-Blanc]], ''Pagnol inconnu'', Paris, Flammarion, Grandes Biographies, 2011.
* Nicolas Pagnol, ''Marcel Pagnol - L'album d'une vie'', [[Groupe Flammarion|Éditions Flammarion]], 2011 {{ISBN|9782081258082}} - Album regroupant environ 400 photos sur la vie et l’œuvre de Pagnol.
* [[Karin Hann]], ''Marcel Pagnol, un autre regard'', [[Monaco]], [[Éditions du Rocher]], 2014.
* Thierry Dehayes, ''Marcel Pagnol : lieux de vie, lieux de création'', Éditions Equinoxe, Collection "Mémoires du sud", 2015 {{ISBN|978-2841358816}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[William Leymergie]] |auteur2=Philippe Lorin |responsabilité2=illustrations |auteur3=Jean-Joseph Julaud |lien auteur3=Jean-Joseph Julaud |responsabilité3=collaboration |titre=En tête à tête avec Marcel Pagnol |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Gründ|Gründ]] |année=2013 |pages totales=128 |isbn=978-2-324-00197-0 |id=Leymergie2013}}.

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.marcel-pagnol.com ''Marcel-pagnol.com''], site consacré à Marcel Pagnol
* [http://www.regietheatrale.com/index/index/thematiques/auteurs/Pagnol/Marcel-Pagnol-table-des-matieres.html Marcel Pagnol] sur ''régie théâtrale.com''
* {{Vid}} [http://www.ina.fr/playlist-audio-video/302449/marcel-pagnol-1895-1974-portrait-playlist.html#containerVideo Portrait de Marcel Pagnol en vidéos] sur ina.fr

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 |Marcel Pagnol
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