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Ricardo Pérez Godoy (Lima, 9 juin 1905 - Lima 1982) était un militaire et homme politique péruvien. Il fut président du Pérou pendant une brève période entre le 18 juillet 1962 et le 3 mars 1963.


Prédécesseur
Manuel Prado Ugarteche

1962-1963
Président du Pérou
Successeur
Nicolás Lindley López


Président du Pérou (1962-1963)

Militaire de carrière, il mena en 1962 un coup d’État contre Manuel Prado Ugarteche à peu de jours de la fin du mandat de ce dernier, interrompant ainsi l’élection d’un nouveau président par le Congrès et prenant pour prétexte la fraude électorale. Víctor Raúl Haya de la Torre, le fondateur de l’APRA était sur le point de l’emporter face à Fernando Belaúnde Terry avec l’appui de l’ancien dictateur Manuel A. Odría. Le 18 juillet à 3h20 du matin, un des 30 chars d’assaut stationnés à l’extérieur du Palais Présidentiel démarra et força les grilles.

Le général de division Ricardo Pérez Godoy, en tant que Commandant en Chef des Forces Armées, était à la tête d’une junte militaire formée par les membres les plus haut gradés des forces armées péruviennes :

  • le général de division Nicolas Lindley López, commandant en chef de l’Armée de Terre,
  • le vice-amiral Juan Francisco Torres Matos, amiral de la Marine,
  • le général Pedro Vargas Prada, chef de l’Armée de l’air.

Une fois au Palais, les militaires suspendirent alors la Constitution, provoquèrent la dissolution du Parlement, firent arrêter les membres du Tribunal électoral pour les juger et promirent des élections irréprochables. Le général Nicolás Lindley fut nommé premier ministre. Ce fut le début d’une réorganisation politique dont l’objectif principal était de convoquer de nouvelles élections le 9 juin 1963.

Ce coup de force fut condamné et désapprouvé à l’étranger, ce à quoi les militaires ne s’attendaient pas. Neuf pays latino-américains suspendirent ou cessèrent les relations diplomatiques. Mais les États-Unis renouèrent les liens diplomatiques avec le nouveau gouvernement au bout de plusieurs mois.

Promettant un Nouveau Pérou, Pérez Godoy fit augmenter le budget de 24 % et décréta de nouveaux impôts, dont une taxe d’un dollar la tonne sur les anchois qui provoqua une grève et menaça de faillite l’industrie prospère de la farine de poisson. Quand il refusa d’approuver la construction d’un nouvel hôpital pour l’Armée de l’air de Vargas Prada et de six nouveaux navires pour la compagnie nationale de navigation de Torres Matos, les autres membres de la junte se retournèrent contre lui.

Ricardo Pérez Godoy est renversé

Politiquement, Pérez Godoy était favorable à la poursuite de la préparation des nouvelles élections même si elles devaient avoir pour résultat la victoire du parti de gauche APRA. Mais au début de 1963, il commençait apparemment à manifester l’intention de rester au pouvoir plus longtemps que ce qui avait été prévu initialement.

Quand il fut averti que ses camarades étaient déterminés à l’évincer, Pérez Godoy chercha le soutien chefs militaires des provinces et des civils qui préparaient les nouvelles élections présidentielles.

Le général Pedro Vargas Prada et le vice-amiral Francisco Torres Matos lui remirent un ultimatum : démissionner ou être démis. Pérez Godoy répondit : "Je refuse de partir. Il est trop tard pour continuer cette conversation. Je vais me coucher."

Pérez Godoy fut chassé le 3 mars du Palais du Gouvernement par son bras droit, Nicolás Lindley López. Celui-ci reprend le programme prévu initialement par la junte et remit au jour annoncé le pouvoir au nouveau président élu Fernando Belaúnde Terry.

Liens externes

(es) Déclaration de la junte le 18 juillet 1962