Quisqueyanos valientes

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Himno a la Patria (es)
Hymne à la Patrie
Hymne national de Drapeau de la République dominicaine République dominicaine
Paroles Emilio Prud'Homme
1897
Musique José Rufino Reyes Siancas
Adopté en 1934

Himno a la Patria est l’hymne national de la République dominicaine. La musique a été composée par José Rufino Reyes Siancas (1835-1905) et on doit le texte à Emilio Prud'homme (1856-1932). L’hymne national complet de la République dominicaine possède 12 strophes mais seulement deux (présentées ci-dessous) sont chantées lors des cérémonies officielles.

Historique[modifier | modifier le code]

La première exécution publique de Quisqueyanos valientes a eu lieu le à la loge maçonnique « Esperanza No.9 »[1], à Saint Domingue. On joua une deuxième fois cet hymne, quelques mois plus tard, le , lors d’un hommage à Duarte donné à l’occasion du retour des cendres du père de la patrie.

Le succès de la musique fut immédiat, mais les textes originaux furent contestés par plusieurs érudits dominicains, en raison d’erreurs de vocabulaire. En 1897, Prud’homme proposa une version corrigée, qui est encore celle en vigueur aujourd’hui.

Les nouveaux textes ayant été approuvés à la quasi-unanimité, le congrès dominicain adopta Quisqueyanos valientes comme hymne national officiel, après des débats passionnés, le . Cependant, le Président Ulises Heureaux (1846-1899) mit son veto, parce que Prud’homme était un adversaire de son gouvernement. Heureaux fut assassiné en 1899 et les désordres politiques des années qui suivirent empêchèrent qu’on officialisât l’hymne.

Quisqueyanos valientes fut finalement adopté comme hymne national de la République dominicaine le , par la loi n° 700.

Paroles[modifier | modifier le code]

Paroles officielles (es) Traduction en français

Quisqueyanos valientes alcemos
nuestro canto con viva emoción,
y del mundo a la faz ostentemos
nuestro invicto glorioso pendón.
Salve el pueblo que intrépido y fuerte
a la guerra a morir se lanzó,
cuando en bélico reto de muerte
sus cadenas de esclavo rompió.

Ningún pueblo ser libre merece
si es esclavo, indolente y servil,
si en su pecho la llama no crece,
que templó el heroismo viril.
Mas Quisqueya la indómita y brava
siempre altiva la frente alzará
que si fuere mil veces esclava
otras tantas ser libre sabrá.

Quisqueyens valeureux, élevons
Notre chant avec vive émotion
Et à la face du monde montrons
Notre étendard invaincu et glorieux.
Sauve le peuple qui, intrépide et fort,
S’est élancé à la guerre jusqu’à la mort
Quand un défi guerrier de mort
Brisa ses chaînes d’esclave.

Aucun peuple ne mérite d’être libre
S’il est esclave indolent et servile
Si dans son cœur une flamme ne brûle pas
Pour allumer l’héroïsme viril.
Mais Quisqueya l’indomptable et brave
Toujours haut lèvera la tête
Car si elle devait mille fois être esclave
Bien plus encore saurait-elle être libre.

Le choix du terme de Quisqueyano[modifier | modifier le code]

Le terme « Dominicain » n’apparait jamais dans l’hymne ; Prud’homme emploie constamment le terme taïno de « Quisqueyano ».

« Quisqueya » est en effet le vieux nom indien de l’île d’Hispaniola et ses habitants s’appellent « Quisqueyanos ». Le nom signifie probablement « Mère de la Terre ». Un autre nom indien pour l’Hispaniola est « Haïti » (c’est-à-dire « Pays montagneux ») qui ne désigne aujourd’hui plus que le pays à l’ouest de la République dominicaine, alors qu’à une époque il valait pour l’île tout entière.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Espoir No.9 » en espagnol
  • (es) Armée nationale de la République dominicaine, « Histoire de l’Hymne National » (consulté le )
  • (es) Portail de l’Éducation dominicaine, « José Reyes » (consulté le )