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La '''chorégraphie''' (du [[grec ancien]] {{grec ancien|χορεία}} / {{Lang|grc-Latn|''khoreía''}} (« danse en chœur ») et {{grec ancien|γραφή}} / {{Lang|grc-Latn|''graphế''}} (« écriture »)) est l'art de composer des [[danse]]s et des [[ballet]]s, principalement pour la scène, au moyen de [[vocabulaire de la danse classique|pas et de figures]].
La '''chorégraphie''' (du [[grec ancien]] {{grec ancien|χορεία}} / {{Lang|grc-Latn|''khoreía''}} (« danse en chœur ») et {{grec ancien|γραφή}} / {{Lang|grc-Latn|''graphế''}} (« écriture »)) est l'art de composer des [[danse]]s et des [[ballet]]s, principalement pour la scène, au moyen de [[vocabulaire de la danse classique|pas et de figures]]. La chorégraphie implique l'écriture d'un [[choréotexte]] qui peut être noté au moyen de différents systèmes de notation (par exemple la [[choréologie]]), ou bien décrit au moyen de récits verbaux (comme cela est fait dans les livrets de ballets ou programmes de ballets qui peuvent être considérés comme des traductions verbales de la danse, ou logotexte<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Arianna Beatrice Fabbricatore|titre=La Querelle des Pantomimes. Danse, culture et société dans l’Europe des Lumières|passage=p. 47|lieu=Rennes|éditeur=PUR|date=2017|pages totales=|isbn=978-2-7535-5206-7|lire en ligne=}}</ref>).


Le premier à avoir utilisé le terme '''chorégraphie''' est le [[maître à danser]] [[Raoul-Auger Feuillet]] dans son traité paru en [[1700]] : ''Chorégraphie, ou l'art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifs''. Le terme désignait alors le système de [[notation du mouvement|notation de la danse]] qu'il avait mise au point.
Le premier à avoir utilisé le te. rme '''chorégraphie''' est le [[maître à danser]] [[Raoul-Auger Feuillet]] dans son traité paru en [[1700]] : ''Chorégraphie, ou l'art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifs''. Le terme désignait alors le système de [[notation du mouvement|notation de la danse]] qu'il avait mise au point.
[[File:Forom des langues 2014 - Danceuses de Korean Pop (11).JPG|thumb|Danseuses exécutant une chorégraphie de [[K-pop]] lors d'un festival culturel à [[Toulouse]]]]
[[File:Forom des langues 2014 - Danceuses de Korean Pop (11).JPG|thumb|Danseuses exécutant une chorégraphie de [[K-pop]] lors d'un festival culturel à [[Toulouse]]]]



Version du 9 mars 2019 à 18:49

La chorégraphie (du grec ancien χορεία / khoreía (« danse en chœur ») et γραφή / graphế (« écriture »)) est l'art de composer des danses et des ballets, principalement pour la scène, au moyen de pas et de figures. La chorégraphie implique l'écriture d'un choréotexte qui peut être noté au moyen de différents systèmes de notation (par exemple la choréologie), ou bien décrit au moyen de récits verbaux (comme cela est fait dans les livrets de ballets ou programmes de ballets qui peuvent être considérés comme des traductions verbales de la danse, ou logotexte[1]).

Le premier à avoir utilisé le te. rme chorégraphie est le maître à danser Raoul-Auger Feuillet dans son traité paru en 1700 : Chorégraphie, ou l'art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifs. Le terme désignait alors le système de notation de la danse qu'il avait mise au point.

Danseuses exécutant une chorégraphie de K-pop lors d'un festival culturel à Toulouse

Jusqu'aux Encyclopédistes et au Dictionnaire de la danse de Charles Compan (1787), la chorégraphie signifie l'art d'écrire la danse. En 1810, Noverre en parle encore comme d'une discipline qui « amortit le génie » du compositeur de ballet.

Ce n'est qu'au début du XIXe siècle que le terme chorégraphe commence à s'appliquer au créateur de ballet, à celui qui « invente » des figures et des pas de danse. C'est Carlo Blasis qui en fait le premier l'usage, en 1820, mais sans grand succès. On parle plus volontiers de « maître de ballet » ou de « compositeur », les danseurs solistes ayant l'habitude de régler eux-mêmes leurs variations.

En 1935, Serge Lifar publie son Manifeste du chorégraphe, dans lequel il lui revendique une place de concepteur, tout comme le metteur en scène de théâtre. Quelques années plus tard, il préconise d'appeler l'auteur de ballet un choréauteur, afin de sortir les termes chorégraphie et chorégraphe de leur ambiguïté.

À cette époque, George Balanchine introduit le mot choreographer dans le milieu de la comédie musicale et du cinéma américain, en lieu et place du dance director.

Aujourd'hui, la danse contemporaine repose la question de l'auteur face aux créations collectives, et on considère de plus en plus les métiers de chorégraphe et d'interprète comme différents et complémentaires, l'un pouvant aller sans l'autre. Seul ou avec ses interprètes, le chorégraphe organise l'espace et structure les mouvements au moyen d'un vocabulaire personnel puisé dans l'infinie variété des capacités cinétiques du corps humain, dans le but de communiquer une idée, un sentiment, une émotion, une situation.

Voir aussi

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  1. Arianna Beatrice Fabbricatore, La Querelle des Pantomimes. Danse, culture et société dans l’Europe des Lumières, Rennes, PUR, (ISBN 978-2-7535-5206-7), p. 47