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« James Cook » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Cook}}
{{Voir homonymes|Cook}}
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| légende = James Cook par [[Nathaniel Dance-Holland]] (1776).
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'''James Cook''' est un navigateur, [[Liste des explorateurs|explorateur]] et [[Cartographie|cartographe]] [[Grande-Bretagne|britannique]], né le {{date de naissance|7|novembre|1728}} ({{date|27|octobre|1728}} selon le [[calendrier julien]]) à Marton ([[Middlesbrough]]) et mort le {{date de décès|14|février|1779}} à [[Hawaï (île)|Hawaï]].

Accédant au grade de [[Captain (Royal Navy)|capitaine]] de la [[Royal Navy]], il fait trois voyages dans l’[[océan Pacifique]] à l’occasion desquels il est le premier [[Europe|Européen]] à débarquer sur la côte Est de l’[[Australie]], en [[Nouvelle-Calédonie]], aux [[îles Sandwich du Sud]] et à [[Hawaï]]. Il est également le premier navigateur à faire le tour de l'[[Antarctique]] et à cartographier [[Terre-Neuve]] et la [[Nouvelle-Zélande]].
Après son service dans la [[marine marchande]] britannique, il intègre en [[1755]] la marine royale britannique au cours de la [[guerre de Sept Ans]]. Pendant le [[Siège de Québec (1759)|siège de]] [[Québec (ville)|Québec]], il se consacre à la cartographie de l’embouchure du [[fleuve Saint-Laurent]], ce qui permet au général [[James Wolfe]] de mener son [[Bataille des plaines d'Abraham|attaque décisive sur les plaines d'Abraham]]. Le jeune James Cook attire ainsi l’attention de l’[[Amirauté (Royaume-Uni)|Amirauté]] et de la [[Royal Society]] à un instant crucial de sa carrière personnelle et de la direction des expéditions britanniques outre-mer. Il est alors nommé commandant du [[Endeavour (voilier)|HMB ''Endeavour'']] pour la première de ses trois expéditions dans le Pacifique, en [[1766]]. Il s'ensuit deux autres expéditions établissant les premières cartes précises de nombreuses îles et côtes.

Son héritage colossal peut être attribué à son grand sens marin, des aptitudes poussées pour la cartographie, son courage pour explorer des zones dangereuses afin de vérifier l’exactitude des faits rapportés par d’autres<ref>Il n’hésite pas à franchir plusieurs fois le [[cercle Antarctique|cercle polaire Antarctique]] ni à s’approcher de la [[Grande barrière de corail]] par exemple.</ref>, sa capacité à mener les hommes et à se préoccuper de leur condition sanitaire dans les conditions les plus rudes, ainsi qu’à ses ambitions, cherchant constamment à dépasser les instructions reçues de l’Amirauté.

Cook meurt à [[Hawaï]] en [[1779]] durant un combat contre des autochtones, alors qu’il commande sa troisième expédition en quête du [[passage du Nord-Ouest]].

== Jeunesse ==

James Cook est issu d'une famille relativement modeste. Il est le deuxième des huit enfants de James Cook, valet de ferme d'origine [[Écosse|écossaise]] et de Grace Pace, anglaise<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Zachary Kent|titre=James Cook|éditeur=Childrens Press|année=1991|passage=125|isbn=}}.</ref>. Il est né à [[Marton (Yorkshire du Nord)|Marton]] dans le [[Yorkshire du Nord]], ville aujourd'hui rattachée à [[Middlesbrough]]. Il est baptisé à l'église locale de St Cuthberts Marton, où son nom figure au registre des baptêmes<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=John Robson|titre=Captain Cook's War and Peace. The Royal Navy Years 1755-1768|éditeur=University of New South Wales Press|année=2009|passage=2|isbn=}}.</ref>. Alors que la famille compte cinq enfants, elle s'établit à la ferme Airey Holme à [[Great Ayton]]. L'employeur de son père finance sa formation à l’école primaire. À l’âge de 14 ans, il commence à travailler avec son père dans la gestion de la ferme<ref>Voir page XIII (''Introduction: Life of James Cook'') ''The Voyages of Captain James Cook'', James Cook (avec la contribution de William Smith), Oxford University, 1842.</ref>.

En [[1745]], alors âgé de 17 ans, Cook est placé en apprentissage chez un mercier de Staithes, [[village de pêcheurs]]. Selon la légende, Cook sent pour la première fois l'appel de la mer en regardant par la fenêtre du magasin. Au bout d'un an et demi, William Sanderson, le propriétaire de l'entreprise, décrète que Cook n’est pas fait pour le commerce et le conduit au port de [[Whitby (Angleterre)|Whitby]] où il le présente à John et Henry Walker, [[Société religieuse des Amis|quakers]] faisant commerce du [[Houille|charbon]] et propriétaires de plusieurs navires. Cook est engagé comme apprenti de la marine marchande sur leur flotte. Il passe les années suivantes à faire du [[cabotage]] entre la [[Tyne]] et [[Londres]]. Parallèlement, il étudie l'[[algèbre]], la [[trigonométrie]], la [[navigation]] et l'[[astronomie]].

Une fois ses trois ans d'apprentissage terminés, Cook travaille sur des navires de commerce en [[mer Baltique]]. Il monte rapidement en grade et, en [[1755]], se voit proposer le commandement du ''Friendship''. Il préfère cependant s'engager dans la [[Royal Navy|Marine royale]]. La [[Grande-Bretagne]] se prépare alors à la future [[guerre de Sept Ans]] et Cook pense que sa carrière avancerait plus vite dans la marine militaire. Cela implique toutefois de recommencer au bas de la hiérarchie et c’est alors comme simple marin qu'il s’engage à bord du HMS ''Eagle'', sous le commandement du capitaine [[Hugh Palliser]]. Il est rapidement promu au grade de ''Master's Mate'' (équivalent de [[Second maître (France)]]). En [[1757]], après deux ans passés au sein de la Navy, il réussit son examen de maîtrise lui permettant de commander un navire de la flotte royale<ref>G. Williams (2002).</ref>.

Au cours de la guerre de Sept Ans, James Cook participe au siège de la ville de [[Québec (ville)|Québec]] avant la [[bataille des plaines d'Abraham]] en [[1759]]. Il démontre alors un talent certain pour la topographie et la cartographie, et cartographie la plus grande partie de l'embouchure du [[fleuve Saint-Laurent]] pendant le siège, ce qui permet au général [[James Wolfe]] de lancer son attaque décisive sur les plaines d'Abraham. Les années suivantes, il établit les cartes de la côte de [[Terre-Neuve]], puis le [[passage du Nord-Ouest]] ([[1763]]–[[1764]]), la côte sud entre la [[péninsule de Burin]] et [[Cap Ray]] ([[1765]]–[[1764]]), puis la côte ouest en [[1767]]. Durant ses cinq saisons passées à Terre-Neuve, il établit les premières cartes précises à grande échelle des côtes de l'île.

== Voyages ==
[[Fichier:Cook Three Voyages 59.png|thumb|center|600px|Itinéraires des voyages du capitaine James Cook. Le premier voyage est en '''<span style="color:red;">rouge</span>''', le second en '''<span style="color:green;">vert</span>''' et le troisième en '''<span style="color:blue;">bleu</span>'''. La route de l'équipage de Cook après sa mort est représentée par une ligne bleue en pointillés.]]

=== Premier voyage (1768-1771) ===
{{Article détaillé|Premier voyage de Cook}}
[[Fichier:Karte Cook Seereise nr1.png|thumb|upright=1.5|Premier voyage, 1768–1771.]]
En [[1768]], la [[Royal Society]] charge James Cook, à bord du [[Endeavour (voilier)|HMB ''Endeavour'']], d’explorer l'[[océan Pacifique]] sud avec pour principales missions l'observation du [[Transit de Vénus de 1769|transit de Vénus]] du {{Date|3|juin|1769}} et la recherche d'un hypothétique continent austral. Selon les savants, ce continent se serait trouvé dans les hautes latitudes au sud de cet océan, mais Cook ne le découvrira pas. Il est d'ailleurs sceptique quant à son existence et, dans son journal, confronte ses explorations avec les témoignages rapportés par les explorateurs précédents.

L'[[Endeavour (voilier)|''Endeavour'']] est un [[trois-mâts carré]] du même type de ceux que Cook a déjà commandés, embarcation solide et idéale en termes de capacité de stockage ainsi que pour son faible tirant d'eau, qualité indispensable pour s'approcher des nombreux récifs et archipels du Pacifique. Après avoir passé le [[cap Horn]], il débarque à [[Tahiti]] le {{date|13 avril 1769}}, où il fait construire un petit fort et un [[Observatoire astronomique|observatoire]] en prévision du transit de Vénus. L’observation, dirigée par [[Charles Green (astronome)|Charles Green]], assistant du nouvel astronome royal [[Nevil Maskelyne]], a pour but principal de recueillir des mesures permettant de déterminer avec davantage de précision la distance séparant Vénus du [[Soleil]]. Une fois cette donnée connue, il serait possible de déduire la distance des autres planètes, sur la base de leur [[orbite]]. Malheureusement, les trois mesures relevées varient bien plus que la marge d'erreur anticipée ne le prévoyait. Lorsque l'on compare ces mesures à celles effectuées au même instant en d’autres lieux, le résultat n'est pas aussi précis qu'espéré.

Une fois ces observations consignées, James Cook ouvre les scellés qui contiennent les instructions pour la seconde partie de son voyage : chercher les signes de [[Terra Australis]], l'hypothétique pendant de l'[[Eurasie]] dans l'hémisphère sud. La Royal Society, et particulièrement [[Alexander Dalrymple]], est persuadée de son existence et entend bien y faire flotter l'[[Drapeau du Royaume-Uni|Union Jack]] avant tout autre drapeau européen. Pour cela, on choisit de recourir à un bateau qui, par sa petite taille, ne risque guère d'éveiller les soupçons, et à une mission d’observation astronomique comme couverture.

[[Fichier:1969 James Cook NZ Bicentennial Silver Medal by James Berry.jpg|gauche|thumb|[[1969]] James Cook et son H.M. Bark ''Endeavour'' sur la médaille d'argent commémorative de [[James Berry]] du jubilé des 200 ans de la redécouverte de la [[Nouvelle-Zélande]] en [[1769]].]]
Cook doute cependant de l'existence même de ce continent. Grâce à l'aide d'un Tahitien nommé [[Tupaia (navigateur)|Tupaia]], qui possède des connaissances pointues de la géographie du Pacifique, Cook explore les [[Archipel de la Société|îles de la Société]] et découvre l’île de [[Rurutu]]. Ne parvenant pas à découvrir de continent nouveau plus au Sud de cette dernière île, il se dirige alors vers la [[Nouvelle-Zélande]], qu'il atteint le {{Date|6|octobre|1769}}. Second Européen à y débarquer après [[Abel Tasman]] en [[1642]], il cartographie l'intégralité des côtes néo-zélandaises avec très peu d'erreurs (notamment sur la [[péninsule de Banks]], qu'il prend pour une île, et sur l'[[Île Stewart/Rakiura|île Stewart]], qu'il rattache abusivement à l'[[île du Sud]]). Il identifie également le détroit qui allait porter son nom, le [[détroit de Cook]], séparant l'[[île du Sud]] de l'[[île du Nord]], et que Tasman n'avait pas découvert. Lors de ses nombreuses rencontres avec les peuplades [[Maoris (Nouvelle-Zélande)|maori]] de la Nouvelle-Zélande, son accompagnateur [[Tupaia (navigateur)|Tupaia]] lui est d'un grand secours en tant qu'interprète, voire diplomate.

Il met ensuite cap à l'ouest en direction de la [[Anthony van Diemen|Terre de Van Diemen]] (actuelle [[Tasmanie]]) avec l’intention de déterminer s'il s'agit d’une partie du continent austral. Des vents violents forcent cependant l'expédition à maintenir une route nord. L’expédition aperçoit la terre en un lieu que Cook nomme ''Point Hicks'', entre les villes actuelles d'[[Orbost]] et de [[Mallacoota]] dans l'État du [[Victoria (Australie)|Victoria]]. Vu l’orientation de la côte au sud-ouest, Cook doute que Van Diemen's Land y soit relié. Ils se trouvent en fait au sud-est du continent australien, devenant officiellement les premiers Européens à repérer sa côte est. En [[1843]], l’endroit reçoit le nom de ''Cape Everard'', avant de retrouver sa dénomination originale de Point Hicks à l'occasion du {{200e|anniversaire}} du débarquement.

D'après le livre de bord, nous sommes alors le {{Date|19|avril|1770}} à 6 heures du matin. En fait, Cook emploie la notation de la date en vigueur dans la marine et qui court de midi à midi. Le jour commence ainsi 12 heures avant le jour civil. De plus, l'écart de longitude entre le sud-est de l'Australie et la Grande-Bretagne implique un décalage horaire d’environ 10 heures, si bien que la date admise aujourd’hui est le [[20 avril]].

Cook poursuit sa route vers le nord en longeant la côte, ne la perdant jamais de vue pour la cartographier et nommer ses points remarquables. Au bout d'un peu plus d’une semaine, ils pénètrent dans un [[fjord]] long mais peu profond. Après avoir mouillé devant une pointe basse précédée de dunes de sable qui porte actuellement le nom de ''[[Kurnell]]'', l'équipage débarque pour la première fois en Australie, le [[29 avril]]. Cook baptise tout d’abord le fjord ''Stingaree Bay'' en allusion aux nombreuses [[raie]]s aperçues (''stingray'' en [[anglais]]). L’endroit reçoit ensuite le nom de ''Botanist Bay'', puis finalement ''[[Botany Bay]]'' en raison des nombreuses nouvelles espèces découvertes par les botanistes [[Joseph Banks]], [[Daniel Solander]] et [[Herman Spöring]].

La Grande-Bretagne va plus tard choisir ce site pour y établir une première colonie britannique, entre autres sur les conseils de [[Joseph Banks]]. Cependant, quand le capitaine [[Arthur Phillip]] y débarque à la tête de la [[First Fleet]] en [[1788]], soit près de 18 ans plus tard, la baie et ses environs ne s’avèrent pas aussi idéales que leur description le laissait espérer. Phillip ordonne de relocaliser la colonie dans un port naturel situé quelques kilomètres au nord, que Cook avait nommé [[Port Jackson]] sans en pousser très loin l'exploration. C’est dans ce port, dans une baie qu'il nomme ''Sydney Cove'' (en l'honneur du ministre [[Thomas Townshend (1er vicomte Sydney)|Thomas Townshend]], premier vicomte de Sydney), que naît la colonie de [[Sydney]].

Cook rencontre des [[Aborigènes d'Australie|Aborigènes]] dès son premier abordage. Lorsque l’''Endeavour'' entre dans la baie, l'équipage aperçoit des hommes sur chaque côte. Vers 14 heures, ils mouillent près d'un groupe de six à huit maisons. Deux Aborigènes s'approchent du bateau, ignorant les cadeaux que Cook leur propose. On tire un coup de [[mousquet]] au-dessus de leur tête, blessant légèrement le plus vieux qui se met à courir vers les maisons. Il revient avec d’autres hommes et jette des lances vers les Blancs, sans en atteindre aucun. Deux coups supplémentaires achèvent de les chasser. Tous les adultes ont disparu, mais Cook trouve plusieurs enfants dans les maisons, où il laisse quelques perles en signe d’amitié.

L'expédition met à nouveau les voiles en direction du nord, toujours en longeant la côte. Le [[11 juin]], l’''Endeavour'' talonne sur un banc de la [[Grande barrière de corail]] et est sérieusement endommagé. On passe près de sept semaines à réparer sur la plage (actuellement sur la commune de ''Cooktown'', à l’embouchure de l'''Endeavour River''). Pendant ce temps, Banks, Spöring et Solander en profitent pour recueillir de nombreux échantillons de la flore australienne. Les contacts avec les Aborigènes sont paisibles. C'est à cette époque que le mot ''[[kangourou]]'' fait son apparition dans le vocabulaire anglais, transmis par la tribu ''Guugu Yimidhirr''. Après cet épisode, Cook déconseille d'explorer de nouveaux océans avec un seul navire.

Une fois la réparation terminée, l'expédition reprend sa route, doublant la [[péninsule du cap York]] avant de s'engager dans le [[détroit de Torres]] séparant l’Australie de la [[Nouvelle-Guinée]]. Cook débarque sur l'[[île de la Possession (Australie)|île de la Possession]] le [[22 août]], où il revendique la totalité de la côte qu’il vient d'explorer pour le compte de la Couronne britannique.

À ce point du voyage, pas un seul homme n'a succombé au [[scorbut]], fait remarquable pour une si longue expédition à l'époque. En effet, convaincu par une recommandation de la Royale publiée en [[1747]], Cook a introduit des aliments comme le [[Chou commun|chou]] fermenté ou le [[citron]] dans l'alimentation de son équipage. On sait alors que le [[scorbut]] est causé par une alimentation pauvre, mais le lien avec les carences en [[vitamine C]] n'a pas encore été établi. Pour avoir réussi à préserver la santé de son équipage, Cook recevra la [[médaille Copley]] en [[1776]].

La traversée du détroit de Torres prouve définitivement que l'Australie et la Nouvelle-Guinée ne sont pas reliées entre elles. L<nowiki>'</nowiki>''Endeavour'' accoste ensuite à [[Savu]] où il passe trois semaines avant de continuer vers [[Batavia (Indes néerlandaises)|Batavia]], capitale des [[Indes orientales néerlandaises]], pour y effectuer quelques réparations. Batavia est connue pour être un foyer de [[malaria]] et avant le retour de l'expédition en [[1771]], plusieurs membres de l’équipage y ont succombé ainsi qu’à d’autres maladies telles que la [[dysenterie]], dont le Tahitien Tupaia, le botaniste [[Herman Spöring]], l'astronome [[Charles Green (astronome)|Charles Green]] et l'illustrateur [[Sydney Parkinson]] (Cook nommera l'[[île Spöring]], au large de la Nouvelle-Zélande, en honneur au botaniste).

Sur la route du retour en Grande-Bretagne, Cook double le [[cap de Bonne-Espérance]] et relâche à [[Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha|Sainte-Hélène]]. Le {{Date|10|juin|1771}}, Nicholas Young, qui avait repéré le premier les côtes néo-zélandaises, aperçoit le [[cap Lizard]] en [[Angleterre]]. L{{'}}''Endeavour'' s'engage dans la [[Manche (mer)|Manche]] et, le [[12 juin]], mouille devant [[Deal (Kent)|Deal]], dans le [[Kent]].

La publication du journal de l’expédition rend Cook très populaire au sein de la communauté scientifique. Auprès du grand public, c'est plutôt Joseph Banks qui recueille les honneurs. Ce dernier tente de prendre le commandement de la deuxième expédition, mais se retire avant le départ. [[Johann Reinhold Forster]] et son fils [[Georg Forster|Georg]] sont engagés pour le remplacer.

=== Deuxième voyage (1772-1775) ===
{{Article détaillé|Deuxième voyage de Cook}}
[[Fichier:Hodges, Resolution and Adventure in Matavai Bay.jpg|thumb|Les deux navires du capitaine Cook dans la baie de Matavai.]]
[[Fichier:James Cook-fr.svg|thumb|Route de James Cook, 1772-74.]]
Peu de temps après son retour, Cook est promu au grade de capitaine de frégate (''commander'' en anglais) avant d'être chargé par la Royal Society de se rendre à nouveau dans les mers du sud à la recherche du continent austral. Au cours de son premier voyage, Cook avait démontré que la Nouvelle-Zélande n'était rattachée à aucune terre et il avait estimé la taille de l'Australie. Dalrymple, soutenu par d'autres membres de la Society, était cependant toujours persuadé de l’existence d’un continent plus grand, qui devait se trouver plus au sud.

Cook appareille à bord du {{HMS|Resolution|1771|6}}, accompagné de [[Tobias Furneaux]] à la tête du HMS ''Adventure''. Il est équipé d'un nouveau [[chronomètre]] de type K1, qui permettra un calcul précis de la [[longitude]]. L'expédition descend très au sud, franchissant le [[cercle Antarctique|cercle polaire Antarctique]] le {{Date|17|janvier|1773}} et atteignant la latitude de 71°10' sud. Cook découvre également la [[Géorgie du Sud]] et les [[îles Sandwich du Sud]]. Les deux bateaux se perdent de vue dans le brouillard de l’[[Antarctique]] et Furneaux met le cap sur la Nouvelle-Zélande, où il perd certains de ses hommes dans une bataille contre les [[Māori (Nouvelle-Zélande)|Māori]] avant de repartir pour la Grande-Bretagne. Pendant ce temps, Cook poursuit son exploration de la zone Antarctique. Il passe près du continent sans l’apercevoir et remonte vers Tahiti pour se réapprovisionner. Il replonge ensuite au sud dans l'espoir d’accoster le continent mythique, sans succès. Il avait de nouveau embarqué un Tahitien, du nom d'[[Omai]], qui s'avère moins au fait de la géographie du Pacifique que [[Tupaia (navigateur)|Tupaia]]. La route du retour le mène aux [[Tonga]], à l'[[île de Pâques]], à l'[[île Norfolk]], en [[Nouvelle-Calédonie]] et aux [[Vanuatu|Nouvelles-Hébrides]]. Son rapport conclut clairement sur la non-existence de la mythique ''[[Terra Australis]]''.

En {{date-|janvier 1774}}, il écrit qu'il veut aller « … non seulement plus loin qu'aucun homme n'est allé avant moi, mais aussi loin que je crois possible à un homme d'aller »<ref>« ''I whose ambition leads me not only farther than any other man has been before me, but as far as I think it possible for man to go'' », voir page 365 dans ''The Journals of Captain James Cook on His Voyages of Discovery'', James Cook, University of California, 1974.</ref>.

À l'issue de ce deuxième voyage, Cook est promu au rang de [[Captain (Royal Navy)|''captain'']] et la Royal Society lui offre une retraite honoraire en tant qu’officier du Greenwich Hospital. Sa notoriété a dépassé le cadre de l'amirauté : la Royal Society l'admet au sein de ses membres et lui décerne la [[médaille Copley]], [[Nathaniel Dance-Holland]] réalise son portrait, l'écrivain [[James Boswell]] l'invite à sa table et la [[Chambre des lords|Chambre des ''lords'']] le qualifie de {{citation|plus grand navigateur d’Europe}}. Cependant, la mer lui manque et il prépare un troisième voyage en direction du [[passage du Nord-Ouest]]. Du Pacifique, il navigue vers l’est, espérant rejoindre l’Atlantique, pendant qu'un second bateau vient à sa rencontre en sens inverse.

=== Troisième voyage (1776-1779) ===
{{Article détaillé|Troisième voyage de Cook}}
Pour son dernier voyage, Cook commande à nouveau le {{HMS|Resolution|1771|6}} pendant que le capitaine [[Charles Clerke]] prend la tête du {{HMS|Discovery|1774|6}}. Officiellement, le but du voyage est de ramener [[Omai]] à [[Tahiti]], qui suscite la plus grande curiosité à Londres. L’expédition explore tout d’abord les [[îles Kerguelen]] où elle accoste le jour de Noël [[1776]] — dans la [[baie de l'Oiseau]] à la pointe nord-ouest de l'île à [[Port-Christmas]] qu'il dénomme ainsi pour l'occasion —, puis fait escale en [[Nouvelle-Zélande]]. Une fois [[Omai]] rendu aux siens, Cook met le cap au nord, découvre la veille de Noël 1777 l'[[île Christmas (Kiribati)|île Christmas]] et devient l'un des premiers Européens à accoster aux îles [[Hawaï]] en [[1778]].

Naviguant ensuite le long du continent américain, Cook décrit dans son journal les tribus indiennes de l'[[île de Vancouver]], des côtes de l'[[Alaska]], des [[îles Aléoutiennes]] et des deux rives du [[détroit de Béring]].

Malgré plusieurs tentatives, le [[détroit de Béring]] se révèle infranchissable en raison des glaces qui l’obstruent même au mois d’août. Accumulant les frustrations devant cet échec, et souffrant peut-être d'une affection de l’estomac, Cook commence à montrer un comportement irrationnel, forçant par exemple son équipage à consommer de la viande de [[morse (animal)|morse]], ce que les hommes refusent.

L'expédition retourne à Hawaï l’année suivante. Après huit semaines passées à explorer l'archipel, Cook et son équipage atterrissent à la [[baie de Kealakekua]] sur l'actuelle Grande Île où il séjourne un mois. Son arrivée doit coïncider avec la saison de [[Makahiki]] et aux grandes fêtes consacrées au dieu de la paix [[Lono]]. La venue de ses vaisseaux et leur parcours dans la baie ont causé leur déification, Cook en tant que chef est assimilé à Lono. Durant un mois l'équipage reçoit un très bon accueil. Peu après leur départ de l'île, une avarie du [[mât de misaine]] les contraint à rebrousser chemin pour le réparer. Ils décident alors de retourner sur la Grande île d'Hawaï en raison du bon accueil qu'ils avaient reçu. Au cours de cette seconde escale, des tensions se font sentir entre les indigènes et les Britanniques et plusieurs bagarres éclatent. En effet, la saison de Lono s'est terminée et c'est alors la saison de [[Kū]], dieu de la guerre. Le retour de Cook, considéré comme la personnification de Lono, est probablement assimilé à un trouble de l'équilibre du monde. Le [[14 février]], des Hawaïens volent une chaloupe. Les vols étant courants lors des escales, Cook avait pour habitude de retenir quelques otages jusqu’à ce que les biens volés soient restitués. Cette fois, il prévoit de prendre en otage le chef de Hawaï, [[Kalaniopu'u]]. Une altercation éclate cependant avec les habitants qui les attaquent à l'aide de pierres et de lances. Les Britanniques tirent quelques coups de feu mais doivent se replier vers la plage. Debout sur la plage entre les indigènes et les Britanniques, Cook se tourne vers ces derniers pour leur demander de cesser le feu mais il est soudainement frappé à la tête et s'écroule. Les Hawaïens le battent à mort, puis enlèvent son corps. [[Richard Hergest]], un des officiers de Cook est un témoin direct de l'événement<ref>Richard Hough, ''The Murder of Captain James Cook'', 1979, {{p.|67}}</ref>.

[[Fichier:Cook-death.jpg|thumb|upright=1.2|La mort du capitaine Cook]]
Cook jouit malgré tout de l'estime des habitants de Hawaï et les chefs conservent son corps {{Référence souhaitée |(des hypothèses controversées font état d'une possible [[cannibalisme|consommation humaine]]).}} L'équipage peut cependant récupérer quelques restes pour les inhumer en mer avec les honneurs militaires.

Clerke prend le commandement de l'expédition. Il profite de l'hospitalité d'un port russe du [[Kamtchatka]] pour tenter une dernière fois, sans succès, de franchir le [[détroit de Béring]]. Clerke meurt de [[phtisie]] en août [[1779]] et le lieutenant Gore prend sa succession pour la route du retour par les côtes asiatiques, comme prévu par Cook. En décembre, les journaux de bord sont confisqués à l’escale à [[Macao]] et [[Canton (Chine)|Canton]] en raison de la [[Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique|guerre d'indépendance des États-Unis]]. Gore parvient cependant à en cacher un exemplaire. Le ''Resolution'' et le ''Discovery'' arrivent en Grande-Bretagne le {{Date|4|octobre|1780}}. Le rapport de Cook est complété par le capitaine James King.

Parmi les conseils et enseignements de ce voyage, Cook et ses officiers en second validèrent leurs idées sur l'alimentation pour éviter le [[scorbut]]<ref name="Guillaume">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Guillaume|titre=Ils ont domestiqué plantes et animaux|sous-titre=Prélude à la civilisation|lieu=Versailles|éditeur=[[Éditions Quæ]]|année=2010|pages totales=456|isbn=978-2-7592-0892-0|lire en ligne=https://books.google.kz/books?id=a_AkLoVGPwEC&printsec=frontcover|numéro chapitre=6}}.</ref>, ainsi que l'usage d'« écorce du Pérou », un équivalent de la [[quinine]].

== Marins formés par Cook ==
Plusieurs jeunes officiers qui servirent sous les ordres de Cook laissèrent également leur prénom dans l’histoire.

* [[William Bligh]] prit le commandement du [[Bounty (navire)|HMS ''Bounty'']] en [[1787]], avec pour mission de rapporter des plants d'[[arbre à pain]]. Ce voyage fut le théâtre de [[Mutinerie du Bounty|la plus célèbre mutinerie]] et Bligh fut débarqué par ses hommes en pleine mer. Il devint plus tard gouverneur de [[Nouvelle-Galles du Sud]].
* [[Richard Hergest]], ami de Vancouver, officier de Cook, connu pour son expédition aux Marquises en 1792.
* [[George Vancouver]] commanda une expédition le long de la côte ouest de l’[[Amérique du Nord]] de [[1791]] à [[1794]].
* [[George Dixon (explorateur)|George Dixon]], qui participa à la troisième expédition de Cook avant d’en commander une à son tour.
* [[Thomas Gilbert (navigateur)|Thomas Gilbert]], qui fit partie de la [[First Fleet]] et découvrit les [[îles Gilbert]] en 1788.
*Heinrich Zimmermann, ''ship's coxswain,'' marin autorisé à tenir la barre sur ''la Dicovery'' ({{3e|voyage}}) a publié, en 1781 et en allemand, son propre récit du dernier voyage du capitaine Cook.

== Héritage ==

Les douze années que Cook consacra à naviguer dans le Pacifique apportèrent énormément de connaissances de la région aux Européens. Il découvrit plusieurs îles et cartographia avec précision de larges portions de côte. Dès son premier voyage, il fut capable de calculer précisément sa longitude, ce qui n’était pas du tout évident à l'époque car cela nécessite de connaître l’heure avec exactitude. Cook bénéficiait de l'aide de l’astronome [[Charles Green (astronome)|Charles Green]] et employa les nouvelles tables de l’almanach nautique, se basant sur l’angle séparant la [[Lune]] du [[Soleil]] (de jour) ou de l’une des huit [[étoile]]s les plus brillantes (de nuit) pour déterminer l'heure à l'[[Observatoire royal de Greenwich]], qu’il comparait à l'heure locale déterminée grâce à l'altitude du Soleil, de la Lune ou des étoiles. Au cours de son deuxième voyage, il embarqua un chronomètre KT conçu par Larcum Kendal. Il s'agissait d’une copie de la montre H4 fabriquée par [[John Harrison (horloger)|John Harrison]], premier instrument capable de donner fidèlement l’heure en mer et qui avait été embarqué sur le ''Deptford'' en [[1761]].

Cook était accompagné de peintres ([[Sydney Parkinson]] réalisa 264 dessins avant sa mort à la fin du premier voyage, [[William Hodges]] représenta de nombreux paysages de Tahiti et de l’île de Pâques) et de scientifiques de renom. [[Joseph Banks]] (qui découvrit les ''[[Banksia]]'') et [[Daniel Solander]] recueillirent {{nombre|3000|espèces}} de plantes.

Cook fut le premier Européen à établir un contact rapproché avec plusieurs peuples du Pacifique. Il conclut, avec raison, à l’existence d’un lien entre eux, malgré les milliers de miles d’océan qui les séparaient parfois.

L'endroit où Cook a été tué dans les îles d'Hawaï est marqué par un [[obélisque]] blanc et est séparé du reste de l'île : le lieu a été cédé au Royaume-Uni et fait officiellement partie de son territoire. Le portrait de Cook apparaît sur une pièce des États-Unis, le demi-dollar de 1928 du cent-cinquantenaire d'Hawaï. Il fut fabriqué à l'occasion des 150 ans de la découverte des îles, à un faible tirage ({{formatnum:10008}}), qui fait de cette pièce de commémoration un objet rare et coûteux pour les collectionneurs.

[[Fichier:Cookroutes.png|center|frame|Les voyages de Cook dans l'océan Pacifique. Les tracés de ses trois expéditions sont indiqués en {{rouge|rouge (1)}}, en {{vert|vert (2)}} et en {{bleu|bleu (3)}}.]]

== Hommages et postérité ==
[[Fichier:James Cook's portrait by William Hodges.jpg|thumb|Portrait de James Cook par [[William Hodges]] vers 1775–1776.]]

Plusieurs sites géographiques illustrent le nom de James Cook, dont notamment :
* les [[îles Cook]], État d'[[Océanie]] associé à la [[Nouvelle-Zélande]] ;
* le [[mont Cook]], point culminant ({{Unité|3754|m}}) de la [[Nouvelle-Zélande]] ;
* Le [[détroit de Cook]] entre les deux principales îles de [[Nouvelle-Zélande]] ;
* Le [[glacier Cook]], principal glacier des [[îles Kerguelen]] ;
* le [[golfe de Cook]] (''Cook Inlet'') en [[Alaska]] ;
* la « ville » de Captain Cook sur l'île d'Hawaï, près de la baie où il trouva la mort ;
* la baie de Cook à [[Moorea]], [[Polynésie française]] ;
* le [[Grand Récif de Cook]] prolongeant au nord, sur {{Unité|180|km}} la côte est de [[Nouvelle-Calédonie]] ;
* [[Puerto Cook]] à l'[[île des États]] en [[Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud]] ;
* [[Cooktown]], dans le nord du [[Queensland]] australien, où le lieutenant James Cook passa sept semaines en 1778 ;
* Avenue Cook, quartier des Chatillons, à [[Reims]].
* Une espèce d'Insecte Coléoptère de la famille des [[Histeridae]]: ''Bacanius (Bacanius) cooki'', décrite de [[Nouvelle-Calédonie]], lui a été dédiée par l'entomologiste français [[Yves Gomy]] en 1976<ref> Gomy (Y.), 1976.- Contribution à la connaissance des Histeridae de Nouvelle*Calédonie. ''Nouvelle Revue d'entomologie'', VI (2): 153-171.</ref>.

En France, un [[cénotaphe]] avec buste par [[Augustin Pajou]] a été installé au [[Château de Méréville|parc de Méréville]] puis transféré en 1896 au [[parc de Jeurre]] situé à [[Morigny-Champigny]].

En [[1935]], l'[[union astronomique internationale]] a donné le nom de [[Cook (cratère)|Cook]] à un [[cratère lunaire]].

La navette spatiale ''[[Endeavour (navette spatiale)|Endeavour]]'' et la [[navette spatiale Discovery|navette spatiale ''Discovery'']] furent nommées d'après des navires de Cook (respectivement de sa première et de sa troisième expédition).

== Controverse ==
Le {{date-|12 juin 2020}}, la statue de James Cook à [[Gisborne (Nouvelle-Zélande)|Gisborne]] ([[Nouvelle-Zélande]]) est défigurée et son socle est recouvert de graffitis disant ''{{Citation|Black Lives Matter and so do Maori}}'' et ''{{Citation|Take this racist headstone of my people down before I do}}''<ref name=NZHerald>{{Lien web|langue=en|url=https://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=12339590|titre=Captain James Cook statue defaced in Gisborne|date=13 juin 2020|site=''NZ Herald''}}</ref>. Des croix gammées sont également peintes sur le socle de la statue<ref name=NZHerald/>.

Cela se déroule dans la foulée des manifestations et des émeutes contre le racisme et les violences policières qui font suite à la mort de [[George Floyd]] à [[Minneapolis]] aux [[États-Unis]] le 25 mai 2020 et dans un contexte mondial de déprédations, de destruction ou d'enlèvement de statues comme celles de [[Christophe Colomb]] aux États-Unis (contesté par les Amérindiens), du roi des Belges [[Léopold II (roi des Belges)|Léopold II]], du commandant de la marine britannique John Hamilton en Nouvelle-Zélande (contesté par les [[Maoris]]), du président [[États confédérés d'Amérique|sudiste]] [[Jefferson Davis]], des [[marchand d'esclaves|marchands d'esclaves]] [[Edward Colston]] et Robert Milligan à [[Bristol (Royaume-Uni)|Bristol]] en [[Angleterre]], de la [[Victoria (reine)|reine Victoria]], de l'ancien Premier ministre [[Royaume-Uni|britannique]] [[Winston Churchill]] (dont des propos sur les questions raciales ont suscité la controverse) et de [[Robert Baden-Powell]], fondateur du [[scoutisme]], accusé de racisme, d'[[homophobie]] et de liens avec le [[régime nazi]]<ref name=Point>{{Lien web|url=https://www.lepoint.fr/monde/deboulonnees-decapitees-vandalisees-cinq-statues-de-la-discorde-12-06-2020-2379592_24.php#|titre=Déboulonnées, décapitées, vandalisées : cinq statues de la discorde|date=12 juin 2020|éditeur=''Le Point''}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.dhnet.be/actu/monde/la-nouvelle-zelande-retire-la-statue-controversee-d-un-commandant-britannique-5ee30abdd8ad585d08fdb109|titre=La Nouvelle-Zélande retire la statue controversée d'un commandant britannique|date=12 juin 2020|éditeur=''DH''}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://fr.metrotime.be/2020/06/12/actualite/des-anciens-militaires-campent-a-cote-dune-statue-de-baden-powell-pour-la-proteger/|titre=Des anciens militaires campent à côté d’une statue de Baden-Powell pour la protéger|date=12 juin 2020|éditeur=''Metrotime''}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.bbc.com/news/uk-england-dorset-53004638|titre=Robert Baden-Powell statue to be removed in Poole|date=11 juin 2020|site=''BBC''}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1711743/statue-racisme-histoire-patrimoine|titre=Déboulonner ou non? La guerre mondiale des statues|auteur=François Brousseau|date=13 juin 2020|éditeur=''Radio Canada''}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Monde/Reine-Victoria-rois-des-Belges-Leopold-II-et-Baudouin-plusieurs-de-leurs-statues-degradees-1689431|titre=Victoria, Léopold II, Baudouin, plusieurs de leurs statues dégradées|auteur=Dominique Bonnet|date=13 juin 2020|éditeur=''Paris Match''}}</ref>.

Le {{date-|1er juillet 2021}}, à l'occasion de la [[fête du Canada]], la statue de James Cook à [[Victoria (Colombie-Britannique)|Victoria]] est déboulonnée et jetée dans les eaux du port par des activistes anticoloniaux<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Victoria statue of Captain Cook pulled down, thrown into harbour |url=https://vancouverisland.ctvnews.ca/victoria-statue-of-captain-cook-pulled-down-thrown-into-harbour-1.5494067 |site=Vancouver Island |date=2021-07-02 |consulté le=2021-07-02}}</ref>. Les protestataires remplacent la statue par une robe rouge en bois qui symbolise les [[Meurtres et disparitions de femmes autochtones|femmes autochtones disparues et assassinées]].

== Botanique ==
En tant qu'explorateur, il a donc côtoyé des botanistes. Avec ces derniers, il a pu découvrir des espèces inconnues jusqu'alors.
James Cook est lui-même reconnu comme botaniste car ayant publié des travaux concernant la botanique. James Cook a par contre donné un nom inapproprié à un arbuste de Nouvelle-Galles du Sud : l'[[arbre à thé]] n'a en effet rien à voir avec le théier<ref>Les [[Bundjalung|aborigènes Bundjalung]] montrèrent une boisson à base de décoction de ''[[Melaleuca alternifolia]]'' ([http://www.arbreathe-teatree.eu/huile-tea-tree-origines.php origine du nom]).</ref>.
== Famille ==
James Cook a épousé Élisabeth Batts (1741-1835) en 1762. Ils ont eu six enfants dont seul l'aîné est parvenu à l'âge adulte, mais qui meurt à 31 ans sans descendance.

* James (« Jamie ») (né en 1763 - mort noyé en 1794) ;
* Joseph (né et mort en 1768) ;
* Élisabeth (« Elly ») (née en 1767 - morte en 1771) ;
* George (né en 1772, pendant le premier voyage - 1772) ;
* Nathaniel (« Nat ») (née en 1764 - mort en 1780 dans un ouragan) :
* Hugh (« Benny ») (né en 1776 - mort en 1793, alors qu'il étudiait à [[Cambridge]]).

Madame Cook a reçu de l'[[Amirauté (Royaume-Uni)|Amirauté]] une pension de 200 livres par an.

== Iconographie ==
* ''Tereoboo, Roi d'Owyhee, apportant des présents au Capitaine Cook'', gravure de [[Robert Bénard]] d'après [[John Webber]], 1785, collections du [[Musée national de la marine de Sydney]]<ref>[http://collections.anmm.gov.au/objects/47455 Musée national de la marine de Sydney,''"Tereoboo, Roi d'Owyhee, apportant des présents au Capitaine Cook" dans les collections'']</ref>.
* ''Mort du Capitaine Cook'', gravure de [[Charles de Lalaisse]] d'après Adolphe Rouargue, 1838, collections du Musée national de la marine de Sydney<ref>[http://collections.anmm.gov.au/people/186/charles-lalaisse;jsessionid=A53A00F21C406107451CAF0C711FA274/objects Musée national de la marine de Sydney, ''"Mort du Capitaine Cook" dans les collections'']</ref>.

== Dans les arts et la culture ==

[[Fichier:Nvx voyages du capitaine Cook Ill.80.jpg|thumb|''Nouveaux voyages du capitaine Cook''. Illustration du {{s-|XVIII}} et dessins de [[Jean-Max Albert]], 1983,]]

=== Opéra ===
''Captain Cook'' est un opéra historique en trois actes de Sands Formann (livret) et Noah Brandt (musique) publié en 1893.

=== Littérature ===
''Les Nouveaux Voyages du capitaine Cook''<ref>[[Jean-Max Albert]], Pierre Auriol, Joël Capella-Lardeux, ''Les Nouveaux Voyages du capitaine Cook'', éd. Acapa, Angoulême, 1983, {{ISBN|2-904353-00-3}}.</ref>, est un essai de [[Jean-Max Albert]], Pierre Auriol, Joël Capella Lardeux, qui rapproche les différentes représentations graphiques liées aux voyages de capitaine Cook. Cartographie, botanique, paysage, figure, selon l’art océanien, la gravure occidentale du {{s-|XVIII}} et leurs interprétations contemporaines. Un roman retrace la première expédition de Cook relaté par un jeune clandestin devenu mousse à bord de l<nowiki>'</nowiki>''Endaevour'' (Nicholas Young) : ''Vers des terres inconnues'', [Karen Hesse], Gallimard Jeunesse, 2002. L'[[écrivain]]e néerlandaise [[Anna Enquist]] a publié en 2005 un récit consacré à la vie de Cook du point de vue de son épouse, intitulé ''Le Retour'' (traduction française en 2007 chez Actes Sud). Un roman retrace la première expédition de Cook relaté par un jeune clandestin devenu mousse à bord de l<nowiki>'</nowiki>''Endaevour'' (Nicholas Young) : ''Vers des terres inconnues'', [Karen Hesse], Gallimard Jeunesse, 2002.

=== Cinéma et télévision ===

* 1975 : ''The Story of Captain James Cook'' documentaire de [[John Irving|John Irvin]].
*1987 : ''Captain James Cook'' de [[Lawrence Gordon Clark]] avec [[Keith Michell|Keith Mitchell]].
*2002 : ''The Ship'' de Christopher Terrill avec Andrew Lewis.
*2006 : ''The Making of Captain Cook'' de Robin Dashwood avec Tim Berrington.
*2007 : ''James Cook, explorateur du Pacifique'' de Wayne Fimeri, Matthew Tomason avec Matt Young.
* 2009 : ''La Fin de la Nouvelle-France'' de [[Brian McKenna]] et Olivier Julien avec Marcel Jeannin.
* 1997 : ''[[Il était une fois... les Explorateurs]]'' a retracé les voyages de James Cook dans le Pacifique et lors de ses recherches du passage du Nord-Ouest.

== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|de|James Cook|39497986}}
{{Références}}

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* James Cook, ''[[Relations de voyages autour du monde]]'', 1768-1779; choix, introduction et notes de Christopher Lloyd; traduction française par Gabrielle Rives, édition La Découverte, collection Poche Littérature et voyages, 1977, rééd., 1998. Le récit du troisième voyage est suivi d'un extrait de celui du capitaine King du {{date-|17 janvier}} au {{date-|20 février}}.
* John Robson, ''Captain Cook's World'', {{1re|édition}} chez Random House, Nouvelle-Zélande, 2000 ; éd. britannique, Chatham Publishing, 2001. En anglais, cet atlas de cartes et de plans reprend les voyages de Cook depuis sa jeunesse jusqu'aux explorations de l'océan Pacifique.
* Alan Frost, ''The Voyage of the Endeavour: Captain Cook and the Discovery of the Pacific'', Allen & Unwin, 1999.
* [[Anne Pons]], ''James Cook : le Compas et la Fleur'', [[Éditions Perrin]], 2015.
*{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=de|auteur1=Heinrich Zimmermann|postface=Isabelle Merle|titre=Le dernier voyage du capitaine Cook|sous-titre=les enquêtes de Marshall Sahlins|lieu=Toulouse|éditeur=[[Anacharsis (édition)|Anacharsis]]|année=2019|pages totales=156|isbn=979-10-92011-81-4}}

=== Liens externes ===
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Version du 13 octobre 2022 à 23:48

sasuke
sasuke
Biographie
Naissance
Errerez
Rezrezrezt
Décès
Tetzegtezgt
Yeiufhirzufgeir
Surnom
sasuke
Pseudonyme
sasuke
Nationalité
[[Granfrg
Activités
Explorateur, navigateur, officier de marine, cartographe, botanisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Grace Pace (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Elizabeth Cook (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
James Cook (d)
Nathaniel Cook (d)
Elizabeth Cook (d)
Joseph Cook (d)
George Cook (d)
Hugh Cook (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Arme
Grade militaire
Distinction
Abréviation en botanique
CookVoir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
University of Victoria Special Collections and University Archives (d) (SC432)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason
signature de sasuke
Signature

Cook est l’abréviation botanique standard de James Cook.

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  1. « https://uvic2.coppul.archivematica.org/james-cook-collection » (consulté le )