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|Saison en cours=Saison 2009 des Indians de Cleveland
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Les '''Indians de Cleveland''' (''Cleveland Indians'' en anglais) sont une [[Franchise (sport)|franchise]] de baseball basée à [[Cleveland]] évoluant dans la [[Ligue Majeure de Baseball]]. Surnommée ''The Tribe'', la franchise des Indians est fondée en [[1900 en sport|1900]] sous le nom de ''Cleveland Lake Shores '' et évolue depuis [[1994 en sport|1994]] au [[Progressive Field]] (ex-Jacobs Field ; 43 545 places). Nombre de joueurs de premier plan tels [[Lou Boudreau]], [[Bob Feller]], [[Addie Joss]], [[Nap Lajoie]], [[Tris Speaker]], [[Cy Young]] ou [[Satchel Paige]] ont porté les couleurs des Indians, aidant la franchise à remporter deux fois les [[Série mondiale|Séries mondiales]] en [[1920 en sport|1920]] et [[1948 en sport|1948]]. Dès les [[années 1960]] pourtant, la réputation des Indians est celle d'une équipe de perdants. Cette situation perdure jusqu'au milieu des [[années 1990]] et le renouveau sportif de la franchise qui dispute, sans les gagner, deux ''World Series'' en [[1995 en sport|1995]] et [[1997 en sport|1997]].
Les '''Indians de Cleveland''' (''Cleveland Indians'' en anglais) sont une [[Franchise (sport)|franchise]] de baseball basée à [[Cleveland]] évoluant dans la [[Ligue Majeure de Baseball]]. Surnommée ''The Tribe'', la franchise des Indians est fondée en [[1900 en sport|1900]] sous le nom de ''Cleveland Lake Shores '' et évolue depuis [[1994 en sport|1994]] au [[Progressive Field]] (ex-Jacobs Field ; {{formatnum:43545}} places). Nombre de joueurs de premier plan tels [[Lou Boudreau]], [[Bob Feller]], [[Addie Joss]], [[Nap Lajoie]], [[Tris Speaker]], [[Cy Young]] ou [[Satchel Paige]] ont porté les couleurs des Indians, aidant la franchise à remporter deux fois les [[Série mondiale|Séries mondiales]] en [[1920 en sport|1920]] et [[1948 en sport|1948]]. Dès les [[années 1960]] pourtant, la réputation des Indians est celle d'une équipe de perdants. Cette situation perdure jusqu'au milieu des [[années 1990]] et le renouveau sportif de la franchise qui dispute, sans les gagner, deux ''World Series'' en [[1995 en sport|1995]] et [[1997 en sport|1997]].


Les Indians restent sur une [[Ligue majeure de baseball 2008|saison 2008]] décevante marquée par les performances de [[Cliff Lee]] (22 victoires pour 3 défaites) qui remporte le [[Trophée Cy Young]] récompensant le meilleur lanceur de l'année en [[Ligue américaine]].
Les Indians restent sur une [[Ligue majeure de baseball 2008|saison 2008]] décevante marquée par les performances de [[Cliff Lee]] (22 victoires pour 3 défaites) qui remporte le [[Trophée Cy Young]] récompensant le meilleur lanceur de l'année en [[Ligue américaine]].
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En [[1901 en sport|1901]], [[Ban Johnson]] transforme la [[Ligue américaine]] en ligue majeure, au même rang que la [[Ligue nationale]]<ref name="wal"/>. La franchise, qui prend alors le nom de ''Cleveland Blues'', a l'honneur d'inaugurer la Ligue en disputant le match d'ouverture le [[24 avril en sport|24 avril]] 1901 à [[Chicago]] face aux [[Chicago White Sox|White Sox]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-almanac.com/yearly/yr1901a.shtml Année 1901 en Ligue américaine], sur ''baseball-almanac.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Toutes les autres rencontres programmées ce jour-là sont reportées pour cause de pluie<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/cle_history_overview.jsp « Indians history overview : The early years »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Lors du premier match de la saison 1901 joué à domicile, les Blues réalisent une fin de neuvième manche renversante. Menés 13-5 par les [[Twins du Minnesota#Washington Nationals/Senators (1901-1960)|Washington Senators]] avec deux batteurs éliminés et personne sur les bases, ils marquent neuf points pour s'imposer 14-13<ref>{{en}} Phiklip J. Lowry, ''Green Cathedrals'', New York, Walker & Company, 2006, p. 71</ref>.
En [[1901 en sport|1901]], [[Ban Johnson]] transforme la [[Ligue américaine]] en ligue majeure, au même rang que la [[Ligue nationale]]<ref name="wal"/>. La franchise, qui prend alors le nom de ''Cleveland Blues'', a l'honneur d'inaugurer la Ligue en disputant le match d'ouverture le [[24 avril en sport|24 avril]] 1901 à [[Chicago]] face aux [[Chicago White Sox|White Sox]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-almanac.com/yearly/yr1901a.shtml Année 1901 en Ligue américaine], sur ''baseball-almanac.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Toutes les autres rencontres programmées ce jour-là sont reportées pour cause de pluie<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/cle_history_overview.jsp « Indians history overview : The early years »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Lors du premier match de la saison 1901 joué à domicile, les Blues réalisent une fin de neuvième manche renversante. Menés 13-5 par les [[Twins du Minnesota#Washington Nationals/Senators (1901-1960)|Washington Senators]] avec deux batteurs éliminés et personne sur les bases, ils marquent neuf points pour s'imposer 14-13<ref>{{en}} Phiklip J. Lowry, ''Green Cathedrals'', New York, Walker & Company, 2006, p. 71</ref>.


Les Blues deviennent les Bronchos en [[1902 en sport|1902]] puis, à la suite du transfert de [[Nap Lajoie]] en 1902, sont rebaptisés ''Cleveland Naps'' en [[1903 en sport|1903]]<ref>{{en}} [http://mlb.mlb.com/cle/history/year_by_year_results.jsp?sortByStat=W& « Cleveland Indians year-by-year results »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. L'arrivée de Lajoie est un véritable évènement rassemblant plus de 10 000 spectateurs le [[4 juin]] 1902 à League Park pour assister à ses débuts sous les couleurs de Cleveland<ref>{{en}} John Snyder, ''Indians journal'', Cincinnati (Ohio), Clerisy Press, 2008, p. 35, {{ISBN|9781578603084}}</ref>.
Les Blues deviennent les Bronchos en [[1902 en sport|1902]] puis, à la suite du transfert de [[Nap Lajoie]] en 1902, sont rebaptisés ''Cleveland Naps'' en [[1903 en sport|1903]]<ref>{{en}} [http://mlb.mlb.com/cle/history/year_by_year_results.jsp?sortByStat=W& « Cleveland Indians year-by-year results »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. L'arrivée de Lajoie est un véritable évènement rassemblant plus de {{formatnum:10000}} spectateurs le [[4 juin]] 1902 à League Park pour assister à ses débuts sous les couleurs de Cleveland<ref>{{en}} John Snyder, ''Indians journal'', Cincinnati (Ohio), Clerisy Press, 2008, p. 35, {{ISBN|9781578603084}}</ref>.
[[Image:Addie Joss Baseball.jpg|thumb|[[Addie Joss]]]]
[[Image:Addie Joss Baseball.jpg|thumb|[[Addie Joss]]]]
L'équipe comprend également d'autres joueurs talentueux tels [[Addie Joss]] (1902-[[1910 en sport|1910]]), [[Elmer Flick]] (1901-1910), [[Bill Bradley (baseball)|Bill Bradley]] (1901-1910), [[George Stovall]] ([[1904 en sport|1904]]-[[1911 en sport|1911]]) et [[Terry Turner (baseball)|Terry Turner]] (1904-[[1918 en sport|1918]]). Bill Bradley est le premier joueur de la franchise à frapper un [[cycle (baseball)|cycle]] (un simple, un double, un triple et un coup de circuit au cours d'un même match). Il réussit cette performance le [[24 septembre]] [[1903]]<ref>{{en}} [http://mlb.mlb.com/mlb/history/rare_feats/index.jsp?feature=hit_for_cycle « Players who have hit for the cycle »], sur le site officiel de la MLB. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Elmer Flick remporte le titre de meilleur batteur de la Ligue américaine en [[1905 en sport|1905]] avec une [[moyenne au bâton]] de 0,305. En [[1907 en sport|1907]], Cleveland refuse un échange proposé par les [[Detroit Tigers]] entre Flick et le jeune joueur de 21 ans [[Ty Cobb]]<ref>{{en}} Dan Holmes, ''Ty Cobb: A Biography'', Greenwood Press, 2004</ref>.
L'équipe comprend également d'autres joueurs talentueux tels [[Addie Joss]] (1902-[[1910 en sport|1910]]), [[Elmer Flick]] (1901-1910), [[Bill Bradley (baseball)|Bill Bradley]] (1901-1910), [[George Stovall]] ([[1904 en sport|1904]]-[[1911 en sport|1911]]) et [[Terry Turner (baseball)|Terry Turner]] (1904-[[1918 en sport|1918]]). Bill Bradley est le premier joueur de la franchise à frapper un [[cycle (baseball)|cycle]] (un simple, un double, un triple et un coup de circuit au cours d'un même match). Il réussit cette performance le [[24 septembre]] [[1903]]<ref>{{en}} [http://mlb.mlb.com/mlb/history/rare_feats/index.jsp?feature=hit_for_cycle « Players who have hit for the cycle »], sur le site officiel de la MLB. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Elmer Flick remporte le titre de meilleur batteur de la Ligue américaine en [[1905 en sport|1905]] avec une [[moyenne au bâton]] de 0,305. En [[1907 en sport|1907]], Cleveland refuse un échange proposé par les [[Detroit Tigers]] entre Flick et le jeune joueur de 21 ans [[Ty Cobb]]<ref>{{en}} Dan Holmes, ''Ty Cobb: A Biography'', Greenwood Press, 2004</ref>.
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À la suite du départ de plusieurs joueurs notamment vers la toute nouvelle [[Federal League]], les Naps enregistrent 102 défaites en [[1914 en sport|1914]] : le record de la franchise. L'affluence est en chute libre et les finances deviennent problématiques. [[Shoeless Joe Jackson]] est cédé contre trois joueurs aux [[Chicago White Sox]]. [[Nap Lajoie|Nap]] quitte également Cleveland à l'issue de cette saison pour rejoindre [[Philadelphie]]. Les Naps sont alors définitivement rebaptisés ''Cleveland Indians''. L'annonce de ce nouveau nom est faite par la presse de Cleveland le [[17 janvier en sport|17 janvier]] [[1915 en sport|1915]]<ref>{{en}} [http://www.committee500years.com/top.html « Baseball writers select "Indians" as the best name to apply to the former Naps. »], sur le site ''committee500years.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Dix jours plus tôt, la presse avait déjà annoncé que le président Somers avait chargé un groupe de journalistes sportifs de trouver un nouveau nom à la franchise. Les fans furent autorisés à envoyer des suggestions<ref>{{en}} [http://www.committee500years.com/top.html « Fans will help select new nickname for Naps. »], sur le site ''committee500years.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Deux théories s'opposent pour expliquer le choix de ce nom : hommage à Louis Sockalexis, joueur indien des [[Cleveland Spiders]] pour les uns ; inspiré par le nom des [[Boston Braves]] qui signent une fabuleuse fin de saison en [[1914 en sport|1914]], passant de la dernière position du championnat en juillet à la première en septembre, pour les autres<ref>{{en}} Terry Pluto, ''Our Tribe: A baseball memoir'', Cleveland, Gray & Company Publishers, 1999 (réed. 2003)</ref>.
À la suite du départ de plusieurs joueurs notamment vers la toute nouvelle [[Federal League]], les Naps enregistrent 102 défaites en [[1914 en sport|1914]] : le record de la franchise. L'affluence est en chute libre et les finances deviennent problématiques. [[Shoeless Joe Jackson]] est cédé contre trois joueurs aux [[Chicago White Sox]]. [[Nap Lajoie|Nap]] quitte également Cleveland à l'issue de cette saison pour rejoindre [[Philadelphie]]. Les Naps sont alors définitivement rebaptisés ''Cleveland Indians''. L'annonce de ce nouveau nom est faite par la presse de Cleveland le [[17 janvier en sport|17 janvier]] [[1915 en sport|1915]]<ref>{{en}} [http://www.committee500years.com/top.html « Baseball writers select "Indians" as the best name to apply to the former Naps. »], sur le site ''committee500years.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Dix jours plus tôt, la presse avait déjà annoncé que le président Somers avait chargé un groupe de journalistes sportifs de trouver un nouveau nom à la franchise. Les fans furent autorisés à envoyer des suggestions<ref>{{en}} [http://www.committee500years.com/top.html « Fans will help select new nickname for Naps. »], sur le site ''committee500years.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Deux théories s'opposent pour expliquer le choix de ce nom : hommage à Louis Sockalexis, joueur indien des [[Cleveland Spiders]] pour les uns ; inspiré par le nom des [[Boston Braves]] qui signent une fabuleuse fin de saison en [[1914 en sport|1914]], passant de la dernière position du championnat en juillet à la première en septembre, pour les autres<ref>{{en}} Terry Pluto, ''Our Tribe: A baseball memoir'', Cleveland, Gray & Company Publishers, 1999 (réed. 2003)</ref>.


Cette modification n'entraîne pas d'embellie sportive et financière. Pour sa première saison sous le nom des Indians, la franchise termine septième sur huit en Ligue américaine et enregistre seulement 159 285 spectateurs aux guichets soit 2069 spectateurs en moyenne par match<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/teams/CLE/attend.shtml Affluences des Cleveland Indians], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>, soit trois fois moins qu'en [[1913 en sport|1913]] (541 000). [[Charles Somers]], industriel de l'[[Ohio]] fondateur de la [[franchise (sport)|franchise]] dont il reste le propriétaire et principal soutien financier, est contraint de la vendre en toute fin d'année [[1915 en sport|1915]]. Il passe le relais à un groupe d'investisseurs emmené par [[Jim Dunn (baseball, propriétaire)|Jim Dunn]] en raison de très graves soucis financiers personnels : il est ruiné<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 88</ref>.
Cette modification n'entraîne pas d'embellie sportive et financière. Pour sa première saison sous le nom des Indians, la franchise termine septième sur huit en Ligue américaine et enregistre seulement {{formatnum:159285}} spectateurs aux guichets soit 2069 spectateurs en moyenne par match<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/teams/CLE/attend.shtml Affluences des Cleveland Indians], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>, soit trois fois moins qu'en [[1913 en sport|1913]] (541 000). [[Charles Somers]], industriel de l'[[Ohio]] fondateur de la [[franchise (sport)|franchise]] dont il reste le propriétaire et principal soutien financier, est contraint de la vendre en toute fin d'année [[1915 en sport|1915]]. Il passe le relais à un groupe d'investisseurs emmené par [[Jim Dunn (baseball, propriétaire)|Jim Dunn]] en raison de très graves soucis financiers personnels : il est ruiné<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 88</ref>.
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Depuis [[1929 en sport|1929]], les joueurs des Indians arborent des numéros dans le dos. Cleveland est la deuxième franchise à adopter ce système quelques semaines après les [[New York Yankees]]. La numérotation des joueurs devient obligatoire en [[Ligue américaine]] en [[1931 en sport|1931]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-almanac.com/yearly/yr1929a.shtml Saison 1929], sur le site ''baseball-almanac.com''. Consulté le 7 janvier 2009.</ref>.
Depuis [[1929 en sport|1929]], les joueurs des Indians arborent des numéros dans le dos. Cleveland est la deuxième franchise à adopter ce système quelques semaines après les [[New York Yankees]]. La numérotation des joueurs devient obligatoire en [[Ligue américaine]] en [[1931 en sport|1931]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-almanac.com/yearly/yr1929a.shtml Saison 1929], sur le site ''baseball-almanac.com''. Consulté le 7 janvier 2009.</ref>.


En matière de stades, les Indians agrandissent [[League Park]] (21 414 places depuis [[1910 en sport|1910]]) puis quittent définitivement cette enceinte en [[1947 en sport|1947]]<ref>{{en}} [http://www.ballparksofbaseball.com/past/LeaguePark.htm « League Park »], sur ''ballparksofbaseball.com''. Consulté le 24 janvier 2009.</ref>. Ils évoluent régulièrement au [[Cleveland Municipal Stadium]] (78 000 places officiellement à son inauguration ; 73 400 en [[1993 en sport|1993]]) de [[1932 en sport|1932]] à [[1946 en sport|1946]], puis de façon systématique de [[1947 en sport|1947]] à 1993. L'inauguration du Cleveland Municipal Stadium a lieu le [[31 juillet en sport|31 juillet]] 1932 devant plus de 80 000 spectateurs. Le premier match de nuit, à la lumière des projecteurs, y est disputé le [[27 juin en sport|27 juin]] [[1939 en sport|1939]]<ref>{{en}} [http://www.ballparksofbaseball.com/past/ClevelandMunicipal.htm Cleveland Municipal Stadium], sur ''ballparksofbaseball.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.
En matière de stades, les Indians agrandissent [[League Park]] (21 414 places depuis [[1910 en sport|1910]]) puis quittent définitivement cette enceinte en [[1947 en sport|1947]]<ref>{{en}} [http://www.ballparksofbaseball.com/past/LeaguePark.htm « League Park »], sur ''ballparksofbaseball.com''. Consulté le 24 janvier 2009.</ref>. Ils évoluent régulièrement au [[Cleveland Municipal Stadium]] (78 000 places officiellement à son inauguration ; {{formatnum:73400}} en [[1993 en sport|1993]]) de [[1932 en sport|1932]] à [[1946 en sport|1946]], puis de façon systématique de [[1947 en sport|1947]] à 1993. L'inauguration du Cleveland Municipal Stadium a lieu le [[31 juillet en sport|31 juillet]] 1932 devant plus de {{formatnum:80000}} spectateurs. Le premier match de nuit, à la lumière des projecteurs, y est disputé le [[27 juin en sport|27 juin]] [[1939 en sport|1939]]<ref>{{en}} [http://www.ballparksofbaseball.com/past/ClevelandMunicipal.htm Cleveland Municipal Stadium], sur ''ballparksofbaseball.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.
[[Image:6a29310r.jpg|thumb|center|upright=3.2|Cleveland Municipal Stadium en construction en 1931]]
[[Image:6a29310r.jpg|thumb|center|upright=3.2|Cleveland Municipal Stadium en construction en 1931]]
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Le lanceur [[Bob Feller]] parvient à signer 27 victoires en [[1940 en sport|1940]] mais les Indians, en proie à des luttes intestines, ratent de peu le gain du championnat et terminent deuxièmes de la Ligue américaine. Feller quitte Cleveland en [[1941 en sport|1941]] pour s'enrôler dans l'[[US Navy]] à la suite de l'[[Attaque sur Pearl Harbor]]. Après avoir connu le front et reçu huit décorations militaires, il est de retour chez les Indians en [[1945]] et domine les autres lanceurs de la Ligue en [[1946 en sport|1946]] avec 26 victoires et 348 [[Retrait sur des prises|retraits sur prises]], record de la franchise<ref>{{en}} [http://www.cmgww.com/baseball/feller/biography.htm Biographie de Bob Feller], sur son site officiel. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.
Le lanceur [[Bob Feller]] parvient à signer 27 victoires en [[1940 en sport|1940]] mais les Indians, en proie à des luttes intestines, ratent de peu le gain du championnat et terminent deuxièmes de la Ligue américaine. Feller quitte Cleveland en [[1941 en sport|1941]] pour s'enrôler dans l'[[US Navy]] à la suite de l'[[Attaque sur Pearl Harbor]]. Après avoir connu le front et reçu huit décorations militaires, il est de retour chez les Indians en [[1945]] et domine les autres lanceurs de la Ligue en [[1946 en sport|1946]] avec 26 victoires et 348 [[Retrait sur des prises|retraits sur prises]], record de la franchise<ref>{{en}} [http://www.cmgww.com/baseball/feller/biography.htm Biographie de Bob Feller], sur son site officiel. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.


[[Bill Veeck]] devient le propriétaire de la franchise le [[21 juin en sport|21 juin]] 1946 et installe définitivement les Indians au [[Cleveland Municipal Stadium]] en [[1947 en sport|1947]]. Le [[5 juillet|5 juillet]] [[1947 en sport|1947]], 80 jours après l'entrée en jeu de [[Jackie Robinson]] chez les [[Brooklyn Dodgers]] en [[Ligue nationale]], un premier joueur noir fait son apparition en [[Ligue américaine]] : c'est [[Larry Doby]], sous l'uniforme des Indians<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 159</ref>.
[[Bill Veeck]] devient le propriétaire de la franchise le [[21 juin en sport|21 juin]] 1946 et installe définitivement les Indians au [[Cleveland Municipal Stadium]] en [[1947 en sport|1947]]. Le [[5 juillet]] [[1947 en sport|1947]], 80 jours après l'entrée en jeu de [[Jackie Robinson]] chez les [[Brooklyn Dodgers]] en [[Ligue nationale]], un premier joueur noir fait son apparition en [[Ligue américaine]] : c'est [[Larry Doby]], sous l'uniforme des Indians<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 159</ref>.


La communication mise en place autour de la franchise porte ses fruits en générant un intérêt accru de la part des supporters. On passe ainsi de 1 057 289 spectateurs en 1946 à 1 521 978 en 1947 puis 2 620 627 en [[1948 en sport|1948]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/teams/CLE/attend.shtml Affluences des Cleveland Indians], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.
La communication mise en place autour de la franchise porte ses fruits en générant un intérêt accru de la part des supporters. On passe ainsi de {{formatnum:1057}} 289 spectateurs en 1946 à {{formatnum:1521}} 978 en 1947 puis {{formatnum:2620}} 627 en [[1948 en sport|1948]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/teams/CLE/attend.shtml Affluences des Cleveland Indians], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.


Soutenus par un public plus nombreux que jamais, les Indians terminent à égalité avec les [[Boston Red Sox]] pour le gain du fanion de la Ligue américaine. Le match de barrage pour départager les deux franchises se tient à [[Fenway Park]] à [[Boston]]. Au terme d'un match resté dans les mémoires, les Indians s'imposent et accèdent aux [[Série mondiale 1948|World Series 1948]]. Le titre est conquis face aux [[Atlanta Braves|Boston Braves]] par quatre victoires à deux<ref name="wse">{{en}} [http://www.baseball-reference.com/postseason/1948_WS.shtml World Series 1948], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Les champs intérieurs [[Lou Boudreau]] (manager-joueur), [[Ken Keltner]], [[Joe Gordon]] et [[Eddie Robinson (baseball)|Eddie Robinson]] furent particulièrement efficaces tandis que le lanceur noir [[Satchel Paige]], premier lanceur noir à participer aux Séries mondiales, enchante les spectateurs avec ses lancers aussi variés que surprenants. Les trois matches disputés à Cleveland se jouent devant une assistance moyenne de 79 497 spectateurs avec une pointe à 86 288 à l'occasion du match cinq<ref name="wse"/>.
Soutenus par un public plus nombreux que jamais, les Indians terminent à égalité avec les [[Boston Red Sox]] pour le gain du fanion de la Ligue américaine. Le match de barrage pour départager les deux franchises se tient à [[Fenway Park]] à [[Boston]]. Au terme d'un match resté dans les mémoires, les Indians s'imposent et accèdent aux [[Série mondiale 1948|World Series 1948]]. Le titre est conquis face aux [[Atlanta Braves|Boston Braves]] par quatre victoires à deux<ref name="wse">{{en}} [http://www.baseball-reference.com/postseason/1948_WS.shtml World Series 1948], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Les champs intérieurs [[Lou Boudreau]] (manager-joueur), [[Ken Keltner]], [[Joe Gordon]] et [[Eddie Robinson (baseball)|Eddie Robinson]] furent particulièrement efficaces tandis que le lanceur noir [[Satchel Paige]], premier lanceur noir à participer aux Séries mondiales, enchante les spectateurs avec ses lancers aussi variés que surprenants. Les trois matches disputés à Cleveland se jouent devant une assistance moyenne de {{formatnum:79497}} spectateurs avec une pointe à {{formatnum:86288}} à l'occasion du match cinq<ref name="wse"/>.


Les Indians restent au contact des meilleurs entre [[1949 en sport|1949]] et [[1953 en sport|1953]] sans toutefois accrocher la première place. [[Lou Boudreau]] quitte Cleveland en [[1950 en sport|1950]] mais cela n'empêche pas les Indians d'être de retour en [[Série mondiale 1954|World Series en 1954]]. Ils s'inclinent sèchement (0-4) contre les [[San Francisco Giants|New York Giants]]. À partir de [[1955 en sport|1955]], les classements des Indians sont décevants à la suite des départs de joueurs comme [[Bob Feller]] ([[1956 en sport|1956]]). Victime de blessures au dos et aux jambes, [[Al Rosen]], [[Meilleur joueur des Ligues majeures|MVP]] de la saison [[1953 en sport|1953]], met un terme à sa carrière en [[1956 en sport|1956]]<ref>{{en}} [http://www.thebaseballpage.com/players/rosenal01.php Notice biographique d'Al Rosen], sur ''thebaseballpage.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Le jeune lanceur [[Herb Score]] apparaît alors comme le grand espoir de la franchise et refuse plus d'un million de dollars des [[Boston Red Sox]] pour un transfert<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 246</ref>. Après deux saisons excellentes en [[1955 en sport|1955]] et [[1956 en sport|1956]], Score est sévèrement blessé lors d'un match le [[7 mai]] [[1957]] et ne retrouvera jamais son niveau<ref>{{en}} [http://todayinbaseballonline.com/April%204/MAY_7_1957_printer.shtml Bill Grimes, « The violence of a pastoral game »], sur ''todayinbaseballonline.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.
Les Indians restent au contact des meilleurs entre [[1949 en sport|1949]] et [[1953 en sport|1953]] sans toutefois accrocher la première place. [[Lou Boudreau]] quitte Cleveland en [[1950 en sport|1950]] mais cela n'empêche pas les Indians d'être de retour en [[Série mondiale 1954|World Series en 1954]]. Ils s'inclinent sèchement (0-4) contre les [[San Francisco Giants|New York Giants]]. À partir de [[1955 en sport|1955]], les classements des Indians sont décevants à la suite des départs de joueurs comme [[Bob Feller]] ([[1956 en sport|1956]]). Victime de blessures au dos et aux jambes, [[Al Rosen]], [[Meilleur joueur des Ligues majeures|MVP]] de la saison [[1953 en sport|1953]], met un terme à sa carrière en [[1956 en sport|1956]]<ref>{{en}} [http://www.thebaseballpage.com/players/rosenal01.php Notice biographique d'Al Rosen], sur ''thebaseballpage.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Le jeune lanceur [[Herb Score]] apparaît alors comme le grand espoir de la franchise et refuse plus d'un million de dollars des [[Boston Red Sox]] pour un transfert<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 246</ref>. Après deux saisons excellentes en [[1955 en sport|1955]] et [[1956 en sport|1956]], Score est sévèrement blessé lors d'un match le [[7 mai]] [[1957]] et ne retrouvera jamais son niveau<ref>{{en}} [http://todayinbaseballonline.com/April%204/MAY_7_1957_printer.shtml Bill Grimes, « The violence of a pastoral game »], sur ''todayinbaseballonline.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.
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Les Indians multiplient, il est vrai, les échanges perdants : [[Tommy John]], [[Luis Tiant]] et [[Lou Piniella]] dans les [[années 1960]] et [[Graig Nettles]], [[Dennis Eckersley]], [[Buddy Bell]] et [[Chris Chambliss]] dans les [[années 1970]], notamment. La malchance frappe les meilleurs joueurs des Indians, tel [[Max Alvis]]. Ce jeune joueur de troisième base est un grand espoir de la franchise et signe une très belle saison [[1963 en sport|1963]]. Le [[26 juin]] [[1964 en sport|1964]], il est hospitalisé pendant six semaines à [[Boston]] pour une [[méningite]]. Alvis reprend sa place chez les Indians après son séjour à l'hôpital, mais il ne retrouvera jamais son niveau<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 129-130</ref>.
Les Indians multiplient, il est vrai, les échanges perdants : [[Tommy John]], [[Luis Tiant]] et [[Lou Piniella]] dans les [[années 1960]] et [[Graig Nettles]], [[Dennis Eckersley]], [[Buddy Bell]] et [[Chris Chambliss]] dans les [[années 1970]], notamment. La malchance frappe les meilleurs joueurs des Indians, tel [[Max Alvis]]. Ce jeune joueur de troisième base est un grand espoir de la franchise et signe une très belle saison [[1963 en sport|1963]]. Le [[26 juin]] [[1964 en sport|1964]], il est hospitalisé pendant six semaines à [[Boston]] pour une [[méningite]]. Alvis reprend sa place chez les Indians après son séjour à l'hôpital, mais il ne retrouvera jamais son niveau<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 129-130</ref>.


Malgré l'acquisition de [[Gaylord Perry]] en [[1972 en sport|1972]], les résultats restent médiocres et les affluences dramatiques, entre 7 000 et 12 000 spectateurs de moyenne. Perry remporte toutefois le premier [[trophée Cy Young]] de l'histoire de la franchise en cette saison 1972<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/awards/awards_1972.shtml « Awards 1972 »], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.
Malgré l'acquisition de [[Gaylord Perry]] en [[1972 en sport|1972]], les résultats restent médiocres et les affluences dramatiques, entre {{formatnum:7000}} et {{formatnum:12000}} spectateurs de moyenne. Perry remporte toutefois le premier [[trophée Cy Young]] de l'histoire de la franchise en cette saison 1972<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/awards/awards_1972.shtml « Awards 1972 »], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>.


C'est à Cleveland que [[Frank Robinson]] devient le [[8 avril]] [[1975 en sport|1975]] le premier [[gérant (baseball)|manager]] [[Afro-Américain]] du baseball majeur<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 461</ref>. Il évolue comme joueur-manager mais échoue à transformer les Indians en équipe gagnante et est remercié en [[1977 en sport|1977]].
C'est à Cleveland que [[Frank Robinson]] devient le [[8 avril]] [[1975 en sport|1975]] le premier [[gérant (baseball)|manager]] [[Afro-Américain]] du baseball majeur<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 461</ref>. Il évolue comme joueur-manager mais échoue à transformer les Indians en équipe gagnante et est remercié en [[1977 en sport|1977]].
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Les résultats deviennent moins brillants et après une période faste avec six participations en play-offs sur sept ans, la courbe de fréquentation du stade suit la même tendance à la baisse. Quelques belles satisfactions toutefois au cours de ces saisons de transition telle cette incroyable victoire 22-0, le [[31 août en sport|31 août]] [[2004 en sport|2004]], face aux [[New York Yankees]], dans l'antre du [[Yankee Stadium]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/boxes/NYA/NYA200408310.shtml Statistiques du match Yankees-Indians du 31 août 2004], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 28 janvier 2009.</ref>.
Les résultats deviennent moins brillants et après une période faste avec six participations en play-offs sur sept ans, la courbe de fréquentation du stade suit la même tendance à la baisse. Quelques belles satisfactions toutefois au cours de ces saisons de transition telle cette incroyable victoire 22-0, le [[31 août en sport|31 août]] [[2004 en sport|2004]], face aux [[New York Yankees]], dans l'antre du [[Yankee Stadium]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/boxes/NYA/NYA200408310.shtml Statistiques du match Yankees-Indians du 31 août 2004], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 28 janvier 2009.</ref>.
[[image:Eric Wedge.jpg|thumb|[[Eric Wedge]]]]
[[image:Eric Wedge.jpg|thumb|[[Eric Wedge]]]]
À la poursuite d'une première place en division centrale de la Ligue américaine depuis 2001, la formule proposée par le manager-général [[Mark Shapiro]] et le manager [[Eric Wedge]] s'avère payante en [[Saison 2007 des Indians de Cleveland|2007]] avec des Indians qui tiennent tête aux [[Detroit Tigers]]. Cleveland est même la première formation de MLB à se qualifier en play-offs dès le [[23 septembre en sport|23 septembre]]<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 684</ref>. C'est le septième titre de division en treize saisons pour les Indians. Après avoir éliminé les [[Yankees de New York|Yankees]] en quatre matches (3-1), les Indians pensent un temps pouvoir devenir la première équipe à sortir la même saison les Yankees et les [[Boston Red Sox]]. Mené trois victoires à une, Boston renverse toutefois la tendance et ferme l'accès des World Series 2007 aux Indians. Au terme de cette [[Ligue majeure de baseball 2007|saison 2007]], [[Eric Wedge]] est désigné [[Manager de l'année (Ligue majeure de baseball)|Manager de l'année]] en Ligue américaine tandis que [[C.C. Sabathia]] reçoit le [[trophée Cy Young]] récompensant le meilleur lanceur de l'année en Ligue américaine<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/awards/awards_2007.shtml Awards 2007], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Depuis la création du trophée en [[1956 en sport|1956]], Sabathia est le deuxième joueur des Indians à le remporter après [[Gaylord Perry]] en [[1972 en sport|1972]].
À la poursuite d'une première place en division centrale de la Ligue américaine depuis 2001, la formule proposée par le manager-général [[Mark Shapiro]] et le manager [[Eric Wedge]] s'avère payante en [[Saison 2007 des Indians de Cleveland|2007]] avec des Indians qui tiennent tête aux [[Détroit Tigers]]. Cleveland est même la première formation de MLB à se qualifier en play-offs dès le [[23 septembre en sport|23 septembre]]<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 684</ref>. C'est le septième titre de division en treize saisons pour les Indians. Après avoir éliminé les [[Yankees de New York|Yankees]] en quatre matches (3-1), les Indians pensent un temps pouvoir devenir la première équipe à sortir la même saison les Yankees et les [[Boston Red Sox]]. Mené trois victoires à une, Boston renverse toutefois la tendance et ferme l'accès des World Series 2007 aux Indians. Au terme de cette [[Ligue majeure de baseball 2007|saison 2007]], [[Eric Wedge]] est désigné [[Manager de l'année (Ligue majeure de baseball)|Manager de l'année]] en Ligue américaine tandis que [[C.C. Sabathia]] reçoit le [[trophée Cy Young]] récompensant le meilleur lanceur de l'année en Ligue américaine<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/awards/awards_2007.shtml Awards 2007], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Depuis la création du trophée en [[1956 en sport|1956]], Sabathia est le deuxième joueur des Indians à le remporter après [[Gaylord Perry]] en [[1972 en sport|1972]].


L'hiver [[baseball en 2007|2007]]-[[baseball en 2008|2008]] est marqué par les négociations de renouvellement de contrat du lanceur [[C.C. Sabathia]] remettant en lumière les possibilités financières limitées de la franchise. Les Indians n'ont pas les moyens de conserver des joueurs comme Sabathia aujourd'hui ou [[Manny Ramírez]] et [[Jim Thome]] hier<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/news/article.jsp?ymd=20080216&content_id=2376514&vkey=spt2008news&fext=.jsp&c_id=cle Anthony Castrovince, « Tribe must consider life without C.C. »], le 17 février 2008, sur le site officiel des Cleveland Indians. Consulté le 24 janvier 2009.</ref>. Selon une étude annuelle de ''[[Forbes]]'', Cleveland génère en [[2006]] 158 millions de dollars de recettes contre 302 aux [[New York Yankees]], numéro un dans ce domaine et pointe au 18{{e}} rang en [[MLB]]<ref>{{en}} [http://www.forbes.com/lists/2007/33/07mlb_The-Business-Of-Baseball_Revenue.html « The-Business-Of-Baseball_Revenue »], le 19 avril 2007, sur ''forbes.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Symbole de cette politique financière, les Indians n'ont pas eu recours à l'[[arbitrage (salaire sportif)|arbitrage]] depuis [[1991 en sport|1991]]<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/news/article.jsp?ymd=20080118&content_id=2350748&vkey=news_cle&fext=.jsp&c_id=cle Anthony Castrovince, « Blake, Betancourt eyeing deals »], le 18 janvier 2008 sur le site officiel des Indians. Consulté le 17 janvier 2009.</ref> préférant négocier directement avec ses joueurs, quitte à les laisser partir sous d'autres cieux en cas d'échec des négociations.
L'hiver [[baseball en 2007|2007]]-[[baseball en 2008|2008]] est marqué par les négociations de renouvellement de contrat du lanceur [[C.C. Sabathia]] remettant en lumière les possibilités financières limitées de la franchise. Les Indians n'ont pas les moyens de conserver des joueurs comme Sabathia aujourd'hui ou [[Manny Ramírez]] et [[Jim Thome]] hier<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/news/article.jsp?ymd=20080216&content_id=2376514&vkey=spt2008news&fext=.jsp&c_id=cle Anthony Castrovince, « Tribe must consider life without C.C. »], le 17 février 2008, sur le site officiel des Cleveland Indians. Consulté le 24 janvier 2009.</ref>. Selon une étude annuelle de ''[[Forbes]]'', Cleveland génère en [[2006]] 158 millions de dollars de recettes contre 302 aux [[New York Yankees]], numéro un dans ce domaine et pointe au 18{{e}} rang en [[MLB]]<ref>{{en}} [http://www.forbes.com/lists/2007/33/07mlb_The-Business-Of-Baseball_Revenue.html « The-Business-Of-Baseball_Revenue »], le 19 avril 2007, sur ''forbes.com''. Consulté le 17 janvier 2009.</ref>. Symbole de cette politique financière, les Indians n'ont pas eu recours à l'[[arbitrage (salaire sportif)|arbitrage]] depuis [[1991 en sport|1991]]<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/news/article.jsp?ymd=20080118&content_id=2350748&vkey=news_cle&fext=.jsp&c_id=cle Anthony Castrovince, « Blake, Betancourt eyeing deals »], le 18 janvier 2008 sur le site officiel des Indians. Consulté le 17 janvier 2009.</ref> préférant négocier directement avec ses joueurs, quitte à les laisser partir sous d'autres cieux en cas d'échec des négociations.
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|66-47
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|2{{e}} AL Central
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| 35 628
|colspan=6|''pas de play-offs en raison de la grève des joueurs''
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|100-44
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|1{{er}} AL Central
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|[[Boston Red Sox]]
|[[Boston Red Sox]]
|V (3-0)
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|1{{er}} AL Central
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|[[Baltimore Orioles]]
|[[Baltimore Orioles]]
|D (1-3)
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|1{{er}} AL Central
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|[[New York Yankees]]
|[[New York Yankees]]
|V (3-2)
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|1{{er}} AL Central
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|[[Boston Red Sox]]
|[[Boston Red Sox]]
|V (3-1)
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|1{{er}} AL Central
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|[[Boston Red Sox]]
|[[Boston Red Sox]]
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|[[Seattle Mariners]]
|[[Seattle Mariners]]
|D (2-3)
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|[[New York Yankees]]
|[[New York Yankees]]
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*Série de coups sûrs : [[Nap Lajoie]], 31 matches ([[1906 en sport|1906]])
*Série de coups sûrs : [[Nap Lajoie]], 31 matches ([[1906 en sport|1906]])
*30+ SB, 30+ 2B et 20+ HR, [[Grady Sizemore]] ([[2007 en sport|2007]])
*30+ SB, 30+ 2B et 20+ HR, [[Grady Sizemore]] ([[2007 en sport|2007]])
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'''Records au bâton en carrière'''
'''Records au bâton en carrière'''
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*[[Elmer Flick]], champ extérieur ([[1901 en sport|1901]]-[[1910 en sport|1910]])
*[[Elmer Flick]], champ extérieur ([[1901 en sport|1901]]-[[1910 en sport|1910]])
*[[Addie Joss]], lanceur ([[1901 en sport|1901]]-[[1910 en sport|1910]])
*[[Addie Joss]], lanceur ([[1901 en sport|1901]]-[[1910 en sport|1910]])
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*[[Nap Lajoie]], deuxième base ([[1902 en sport|1902]]-[[1914 en sport|1914]])
*[[Nap Lajoie]], deuxième base ([[1902 en sport|1902]]-[[1914 en sport|1914]])
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*[[Hal Newhouser]], lanceur ([[1954]]-[[1955]])
*[[Hal Newhouser]], lanceur ([[1954]]-[[1955]])
*[[Phil Niekro]], lanceur ([[1986]]-[[1987]])
*[[Phil Niekro]], lanceur ([[1986]]-[[1987]])
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*[[Satchel Paige]], lanceur ([[1948]]-[[1949]])
*[[Satchel Paige]], lanceur ([[1948]]-[[1949]])
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*[[Walter Johnson]], manager ([[1933]]-[[1935]])
*[[Walter Johnson]], manager ([[1933]]-[[1935]])
*[[Al Lopez]], receveur ([[1947]]), manager ([[1951]]-[[1956]])
*[[Al Lopez]], receveur ([[1947]]), manager ([[1951]]-[[1956]])
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'''Dirigeants du Hall of Fame liés aux Indians.'''
'''Dirigeants du Hall of Fame liés aux Indians.'''
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*'''3'''. [[Earl Averill]], retiré en [[1975 en sport|1975]]
*'''3'''. [[Earl Averill]], retiré en [[1975 en sport|1975]]
*'''18'''. [[Mel Harder]], retiré en [[1990 en sport|1990]]
*'''18'''. [[Mel Harder]], retiré en [[1990 en sport|1990]]
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*'''14'''. [[Larry Doby]], retiré en [[1994 en sport|1994]]
*'''14'''. [[Larry Doby]], retiré en [[1994 en sport|1994]]
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*[[Joe Jackson (baseball)|Joe Jackson]], champ extérieur ([[1910]]-[[1915]]), [[1951]]
*[[Joe Jackson (baseball)|Joe Jackson]], champ extérieur ([[1910]]-[[1915]]), [[1951]]
*[[Addie Joss]], lanceur ([[1901]]-[[1910]]), [[2006]]
*[[Addie Joss]], lanceur ([[1901]]-[[1910]]), [[2006]]
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*[[Ken Keltner]], 3{{e}} base ([[1937 en sport|1937]]-[[1949 en sport|1949]]), [[1951 en sport|1951]]
*[[Ken Keltner]], 3{{e}} base ([[1937 en sport|1937]]-[[1949 en sport|1949]]), [[1951 en sport|1951]]
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*'''[[Prix Roberto Clemente]]''' (depuis [[1971 en sport|1971]]) :
*'''[[Prix Roberto Clemente]]''' (depuis [[1971 en sport|1971]]) :
**[[Andre Thornton]] ([[1979 en sport|1979]])
**[[Andre Thornton]] ([[1979 en sport|1979]])
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*'''[[Gant doré]]''' (depuis [[1957 en sport|1957]]) :
*'''[[Gant doré]]''' (depuis [[1957 en sport|1957]]) :
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*[[Baseball en 2007|2007]] : [[Asdrúbal Cabrera]], champ intérieur
*[[Baseball en 2007|2007]] : [[Asdrúbal Cabrera]], champ intérieur
*[[Baseball en 2008|2008]] : Beau Mills, 1{{ère}} base
*[[Baseball en 2008|2008]] : Beau Mills, 1{{ère}} base
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'''Bob Feller Award'''
'''Bob Feller Award'''
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== Les managers des Indians ==
== Les managers des Indians ==
Dix des quarante-quatre managers des Indians jouèrent pendant leur mandat. Le dernier d'entre eux est [[Frank Robinson]] ([[1975 en sport|1975]]-[[1977 en sport|1977]]), le premier [[manager (baseball)|manager]] [[Afro-Américain]] du baseball majeur<ref>{{en}} [http://www.baseball-almanac.com/firsts/first8.shtml « Black Famous Baseball Firsts »], sur le site ''baseball-almanac.com''. Consulté le 28 janvier 2009.</ref>. Il inaugure sa charge le [[8 avril]] [[1975]] à l'occasion d'une victoire 5-3 face aux [[New York Yankees]] au [[Cleveland Stadium]] devant 56 204 spectateurs<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 460</ref>. Rachel Robinson, la veuve de [[Jackie Robinson]] effectue à cette occasion la lancer symbolique d'ouverture de la saison. Frank Robinson était également sur le terrain comme [[frappeur désigné]]. Il tapa un [[coup de circuit]] lors de son premier passage au bâton<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 461</ref>.
Dix des quarante-quatre managers des Indians jouèrent pendant leur mandat. Le dernier d'entre eux est [[Frank Robinson]] ([[1975 en sport|1975]]-[[1977 en sport|1977]]), le premier [[manager (baseball)|manager]] [[Afro-Américain]] du baseball majeur<ref>{{en}} [http://www.baseball-almanac.com/firsts/first8.shtml « Black Famous Baseball Firsts »], sur le site ''baseball-almanac.com''. Consulté le 28 janvier 2009.</ref>. Il inaugure sa charge le [[8 avril]] [[1975]] à l'occasion d'une victoire 5-3 face aux [[New York Yankees]] au [[Cleveland Stadium]] devant {{formatnum:56204}} spectateurs<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 460</ref>. Rachel Robinson, la veuve de [[Jackie Robinson]] effectue à cette occasion la lancer symbolique d'ouverture de la saison. Frank Robinson était également sur le terrain comme [[frappeur désigné]]. Il tapa un [[coup de circuit]] lors de son premier passage au bâton<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 461</ref>.


Certains mandats sont de simples intérims. Ainsi, [[Bill Bradley]] remplace [[Nap Lajoie]] en [[1905]] durant son hospitalisation. Les autres intérimaires sont [[Bibb Falk]], [[Jo-Jo White]], [[Mel Harder]] (deux fois), [[George Strickland (baseball)|George Strickland]] (deux fois), [[Johnny Lipon]], [[John Hart (baseball)|John Hart]], [[Grady Little]] et [[Joel Skinner]]<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 317</ref>. Jo Jo White assure ainsi l'intérim pendant un match dans l'attente du nouveau manager, [[Jimmy Dykes]], pas encore arrivé, tandis que [[Joe Gordon]] est déjà parti pour [[Detroit]]<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 364</ref>.
Certains mandats sont de simples intérims. Ainsi, [[Bill Bradley]] remplace [[Nap Lajoie]] en [[1905]] durant son hospitalisation. Les autres intérimaires sont [[Bibb Falk]], [[Jo-Jo White]], [[Mel Harder]] (deux fois), [[George Strickland (baseball)|George Strickland]] (deux fois), [[Johnny Lipon]], [[John Hart (baseball)|John Hart]], [[Grady Little]] et [[Joel Skinner]]<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 317</ref>. Jo Jo White assure ainsi l'intérim pendant un match dans l'attente du nouveau manager, [[Jimmy Dykes]], pas encore arrivé, tandis que [[Joe Gordon]] est déjà parti pour [[Détroit (Michigan)|Détroit]]<ref>{{en}} John Snyder, ''op. cit.'', p. 364</ref>.
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== Les propriétaires des Indians ==
== Les propriétaires des Indians ==
[[Charles Somers]], industriel de l'[[Ohio]], crée la [[franchise (sport)|franchise]] dont il reste propriétaire de [[1900 en sport|1900]] à [[1916 en sport|1916]]. John F. Kilfoyle en est le président jusqu'en [[1908 en sport|1908]] puis Somers assure lui-même la présidence. Il met en place un système de formation de jeunes talents préfigurant le concept de clubs affiliés. Ruiné en partie à cause des déficits récurrents des Indians, il cède la franchise à [[Jim Dunn (baseball, propriétaire)|Jim Dunn]] contre 500 000 [[dollar américain|USD]] le [[21 février en sport|21 février]] [[1916 en sport|1916]]<ref name="itw">{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/owners.jsp « Indians owners »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 20 janvier 2009.</ref> Jim Dunn meurt en [[1922 en sport|1922]] et sa société gère ensuite la franchise jusqu'à sa vente à [[Alva Bradley]] le [[17 novembre en sport|17 novembre]] [[1927 en sport|1927]]<ref name="itw"/> pour un million de dollars.
[[Charles Somers]], industriel de l'[[Ohio]], crée la [[franchise (sport)|franchise]] dont il reste propriétaire de [[1900 en sport|1900]] à [[1916 en sport|1916]]. John F. Kilfoyle en est le président jusqu'en [[1908 en sport|1908]] puis Somers assure lui-même la présidence. Il met en place un système de formation de jeunes talents préfigurant le concept de clubs affiliés. Ruiné en partie à cause des déficits récurrents des Indians, il cède la franchise à [[Jim Dunn (baseball, propriétaire)|Jim Dunn]] contre {{formatnum:500000}} [[dollar américain|USD]] le [[21 février en sport|21 février]] [[1916 en sport|1916]]<ref name="itw">{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/owners.jsp « Indians owners »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 20 janvier 2009.</ref> Jim Dunn meurt en [[1922 en sport|1922]] et sa société gère ensuite la franchise jusqu'à sa vente à [[Alva Bradley]] le [[17 novembre en sport|17 novembre]] [[1927 en sport|1927]]<ref name="itw"/> pour un million de dollars.


Alva Bradley reste en poste jusqu'au [[21 juin en sport|21 juin]] [[1946 en sport|1946]]<ref name="itw"/>, date de la cession à [[Bill Veeck]]. Ce dernier est à la tête des Indians à l'occasion de leur dernier titre à la suite de la mise en place d'une solide politique de recrutement mais il doit vendre la franchise pour 2,2 millions de dollars dès le [[21 novembre]] [[1949 en sport|1949]] dans la foulée de son divorce<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 360</ref>.
Alva Bradley reste en poste jusqu'au [[21 juin en sport|21 juin]] [[1946 en sport|1946]]<ref name="itw"/>, date de la cession à [[Bill Veeck]]. Ce dernier est à la tête des Indians à l'occasion de leur dernier titre à la suite de la mise en place d'une solide politique de recrutement mais il doit vendre la franchise pour 2,2 millions de dollars dès le [[21 novembre]] [[1949 en sport|1949]] dans la foulée de son divorce<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 360</ref>.
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== Les stades des Indians ==
== Les stades des Indians ==
{{Article détaillé|League Park|Cleveland Municipal Stadium|Progressive Field}}
{{Article détaillé|League Park|Cleveland Municipal Stadium|Progressive Field}}
[[Image:Leagueaerial.jpg|thumb|[[League Park]]]]Les Indians ont connu trois stades : [[League Park]], [[Cleveland Municipal Stadium]] et [[Progressive Field]] (anciennement Jacobs Field)<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/ballparks.jsp « Indians Ballparks »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Les Cleveland Blues s'installent à League Park dès leur fondation en [[1900 en sport|1900]]. Cette enceinte de 9000 places qu'utilisèrent notamment les [[Cleveland Spiders]] fut inaugurée en [[1891 en sport|1891]]. Rénovée et agrandie en [[1910 en sport|1910]]<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/timeline1.jsp « Indians Timeline (1900-1925) »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>, League Park peut dès lors accueillir 21 414 spectateurs.
[[Image:Leagueaerial.jpg|thumb|[[League Park]]]]Les Indians ont connu trois stades : [[League Park]], [[Cleveland Municipal Stadium]] et [[Progressive Field]] (anciennement Jacobs Field)<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/ballparks.jsp « Indians Ballparks »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Les Cleveland Blues s'installent à League Park dès leur fondation en [[1900 en sport|1900]]. Cette enceinte de 9000 places qu'utilisèrent notamment les [[Cleveland Spiders]] fut inaugurée en [[1891 en sport|1891]]. Rénovée et agrandie en [[1910 en sport|1910]]<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/timeline1.jsp « Indians Timeline (1900-1925) »], sur le site officiel des Indians. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>, League Park peut dès lors accueillir {{formatnum:21414}} spectateurs.


Au tout début du {{XXe siècle}}, la municipalité de Cleveland adopte la ''Sunday Blue-Law'', interdisant notamment la pratique du baseball le dimanche, obligeant les Indians à disputer leurs rencontres programmées ce jour en dehors de la ville. Ils jouèrent ainsi à [[Dayton (Ohio)|Dayton]], [[Canton (Ohio)|Canton]], [[Columbus (Ohio)|Columbus]] et [[Fort Wayne]] plusieurs matches lors des saisons [[1902]] et [[1903]]<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 391</ref>.
Au tout début du {{XXe siècle}}, la municipalité de Cleveland adopte la ''Sunday Blue-Law'', interdisant notamment la pratique du baseball le dimanche, obligeant les Indians à disputer leurs rencontres programmées ce jour en dehors de la ville. Ils jouèrent ainsi à [[Dayton (Ohio)|Dayton]], [[Canton (Ohio)|Canton]], [[Columbus (Ohio)|Columbus]] et [[Fort Wayne]] plusieurs matches lors des saisons [[1902]] et [[1903]]<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 391</ref>.
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League Park reste utilisé jusqu'en [[1931 en sport|1931]] de manière exclusive par les Indians puis en alternance avec le Cleveland Municipal Stadium entre [[1932 en sport|1932]] et [[1946 en sport|1946]]. Au total, les Indians disputent 3043 matches à League Park pour 1696 victoires, 1317 défaites et 30 matches nuls (0,523)<ref name="sta">{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 399</ref>. Cette enceinte reste la propriété des Indians jusqu'en [[1951 en sport|1951]], date de son rachat par la ville de Cleveland<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 392</ref>.
League Park reste utilisé jusqu'en [[1931 en sport|1931]] de manière exclusive par les Indians puis en alternance avec le Cleveland Municipal Stadium entre [[1932 en sport|1932]] et [[1946 en sport|1946]]. Au total, les Indians disputent 3043 matches à League Park pour 1696 victoires, 1317 défaites et 30 matches nuls (0,523)<ref name="sta">{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 399</ref>. Cette enceinte reste la propriété des Indians jusqu'en [[1951 en sport|1951]], date de son rachat par la ville de Cleveland<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 392</ref>.


Le Cleveland Municipal Stadium ouvre ses portes aux Indians le [[31 juillet en sport|31 juillet]] 1932 et offre environ 78 000 places<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/timeline2.jsp « Indians Timeline (1926-1950) »], sur le site officiel des Indians</ref>. Lors du match d'inauguration, 80 154 spectateurs dont 76 979 payants sont comptabilisés dans l'enceinte<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', 2004, p. 537</ref>. A partir de la saison [[1947 en sport|1947]] et jusqu'au [[3 octobre en sport|3 octobre]] [[1993 en sport|1993]], le Cleveland Stadium devient la demeure exclusive des Indians. Malgré l'enthousiasme des supporters, il est impossible pour les quelques milliers de spectateurs fréquentant régulièrement cette trop vaste enceinte d'y créer une ambiance<ref>{{en}} [http://www.andrewclem.com/Baseball/ClevelandStadium.html Le Cleveland Municipal Stadium], sur ''andrewclem.com''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Le [[10 octobre en sport|10 octobre]] [[1948 en sport|1948]], à l'occasion des [[World Series]], 86 288 fans sont présents, créant pour l'occasion une ambiance digne de ce nom<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/postseason/1948_WS.shtml « World Series 1948 »], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Le terrain de jeu lui-même a des proportions inhabituelles : 470 pieds au champ centre. Quand il pénétra la première fois dans ce stade, [[Babe Ruth]] s'exclama : « Il faut un cheval pour jouer au champ extérieur ici ! » <ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 393</ref>.
Le Cleveland Municipal Stadium ouvre ses portes aux Indians le [[31 juillet en sport|31 juillet]] 1932 et offre environ {{formatnum:78000}} places<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/cle/history/timeline2.jsp « Indians Timeline (1926-1950) »], sur le site officiel des Indians</ref>. Lors du match d'inauguration, {{formatnum:80154}} spectateurs dont {{formatnum:76979}} payants sont comptabilisés dans l'enceinte<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', 2004, p. 537</ref>. À partir de la saison [[1947 en sport|1947]] et jusqu'au [[3 octobre en sport|3 octobre]] [[1993 en sport|1993]], le Cleveland Stadium devient la demeure exclusive des Indians. Malgré l'enthousiasme des supporters, il est impossible pour les quelques milliers de spectateurs fréquentant régulièrement cette trop vaste enceinte d'y créer une ambiance<ref>{{en}} [http://www.andrewclem.com/Baseball/ClevelandStadium.html Le Cleveland Municipal Stadium], sur ''andrewclem.com''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Le [[10 octobre en sport|10 octobre]] [[1948 en sport|1948]], à l'occasion des [[World Series]], {{formatnum:86288}} fans sont présents, créant pour l'occasion une ambiance digne de ce nom<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/postseason/1948_WS.shtml « World Series 1948 »], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Le terrain de jeu lui-même a des proportions inhabituelles : 470 pieds au champ centre. Quand il pénétra la première fois dans ce stade, [[Babe Ruth]] s'exclama : « Il faut un cheval pour jouer au champ extérieur ici ! » <ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 393</ref>.


L'une des plus mémorables soirées se tient le [[4 juin en sport|4 juin]] [[1974 en sport|1974]]. Elle est restée dans l'histoire comme la « Beer Night » en raison de l'opération promotionnelle permettant aux 25 135 fans présents de boire des bières à 10 cents. Dans la neuvième manche, alors que les Indians sont menés 5-3 par les [[Rangers du Texas|Texas Rangers]], des spectateurs éméchés envahissent le terrain et s'en prennent à des joueurs texans : les Indians perdent le match sur tapis vert<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 540</ref>.
L'une des plus mémorables soirées se tient le [[4 juin en sport|4 juin]] [[1974 en sport|1974]]. Elle est restée dans l'histoire comme la « Beer Night » en raison de l'opération promotionnelle permettant aux {{formatnum:25135}} fans présents de boire des bières à 10 cents. Dans la neuvième manche, alors que les Indians sont menés 5-3 par les [[Rangers du Texas|Texas Rangers]], des spectateurs éméchés envahissent le terrain et s'en prennent à des joueurs texans : les Indians perdent le match sur tapis vert<ref>{{en}} Russell Schneider, ''op. cit.'', p. 540</ref>.


Lors du match d'adieu à ce stade, l'acteur [[Bob Hope]], fan des Indians, interpréta la chanson ''Thanks for the Memory'' avec des paroles réécrites et adaptées à la situation<ref>{{en}} [http://www.clevelandseniors.com/people/bobhope.htm Texte chanté par Bob Hope], sur ''clevelandseniors.com''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Les Indians ont joué 4187 matches au Cleveland Municipal Stadium pour 2224 victoires, 1951 défaites et 12 matches nuls (0,533)<ref name="sta"/>.
Lors du match d'adieu à ce stade, l'acteur [[Bob Hope]], fan des Indians, interpréta la chanson ''Thanks for the Memory'' avec des paroles réécrites et adaptées à la situation<ref>{{en}} [http://www.clevelandseniors.com/people/bobhope.htm Texte chanté par Bob Hope], sur ''clevelandseniors.com''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Les Indians ont joué 4187 matches au Cleveland Municipal Stadium pour 2224 victoires, 1951 défaites et 12 matches nuls (0,533)<ref name="sta"/>.


Les Indians découvrent [[Jacobs Field]] le [[4 avril en sport|4 avril]] [[1994]] en présence du président des États-Unis [[Bill Clinton]] qui effectue le premier lancer<ref>{{en}} [http://ech.case.edu/ech-cgi/article.pl?id=JF2 « Jacobs Fields »], sur ''ech.case.edu / The Encyclopedia of Cleveland History''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Cette enceinte dédiée entièrement au baseball dispose à l'origine de 43 345 places et son inauguration coïncide avec le renouveau sportif de la franchise. Le stade est renommé ''Progressive Field'' en [[baseball en 2008|2008]] du nom d'une compagnie d'assurances ayant acheté les droits de nommage du stade pour 16 ans et un montant de 3,6 millions de dollars par an<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/news/article.jsp?ymd=20080111&content_id=2343558&vkey=news_cle&fext=.jsp&c_id=cle « Indians find Progressive partner »], le 11 janvier 2008, sur le site officiel des Indians. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>.
Les Indians découvrent [[Jacobs Field]] le [[4 avril en sport|4 avril]] [[1994]] en présence du président des États-Unis [[Bill Clinton]] qui effectue le premier lancer<ref>{{en}} [http://ech.case.edu/ech-cgi/article.pl?id=JF2 « Jacobs Fields »], sur ''ech.case.edu / The Encyclopedia of Cleveland History''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>. Cette enceinte dédiée entièrement au baseball dispose à l'origine de {{formatnum:43345}} places et son inauguration coïncide avec le renouveau sportif de la franchise. Le stade est renommé ''Progressive Field'' en [[baseball en 2008|2008]] du nom d'une compagnie d'assurances ayant acheté les droits de nommage du stade pour 16 ans et un montant de 3,6 millions de dollars par an<ref>{{en}} [http://cleveland.indians.mlb.com/news/article.jsp?ymd=20080111&content_id=2343558&vkey=news_cle&fext=.jsp&c_id=cle « Indians find Progressive partner »], le 11 janvier 2008, sur le site officiel des Indians. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>.


La capacité du [[Progressive Field]] est officiellement de 43 545 places<ref>{{en}} [http://www.progressive.com/progressive-insurance/about-progressive-field.aspx Progressive Field], sur le site officiel de la société Progressive. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>, mais cinq des six matches disputés lors des play-offs de la [[Saison 2007 des Indians de Cleveland|saison 2007]] se jouèrent devant plus de 44 000 spectateurs. Le record d'affluence culmine ainsi à 44 732 spectateurs le [[5 octobre en sport|5 octobre]] [[2007]] pour la rencontre Indians-[[New York Yankees|Yankees]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/postseason/2007_ALDS2.shtml Play-offs 2007 des Cleveland Indians], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>.
La capacité du [[Progressive Field]] est officiellement de {{formatnum:43545}} places<ref>{{en}} [http://www.progressive.com/progressive-insurance/about-progressive-field.aspx Progressive Field], sur le site officiel de la société Progressive. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>, mais cinq des six matches disputés lors des play-offs de la [[Saison 2007 des Indians de Cleveland|saison 2007]] se jouèrent devant plus de {{formatnum:44000}} spectateurs. Le record d'affluence culmine ainsi à {{formatnum:44732}} spectateurs le [[5 octobre en sport|5 octobre]] [[2007]] pour la rencontre Indians-[[New York Yankees|Yankees]]<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/postseason/2007_ALDS2.shtml Play-offs 2007 des Cleveland Indians], sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 20 janvier 2009.</ref>.


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* [[1915 en sport|1915]] : San Antonio (Texas)
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* [[1921 en sport|1921]]-[[1922 en sport|1922]] : [[Dallas]] (Texas)
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Bien gérée, la franchise a généré un bénéfice de 29,2 millions de dollars en [[2007 en sport|2007]], la plaçant au sixième rang dans la Ligue. En prenant en considération les recettes, les dépenses, les biens possédés par la franchise et son potentiel économique, les Indians sont valorisés en avril [[2008 en sport|2008]] à 417 millions de dollars par Forbes (15{{e}} rang). Côté dépenses, le poste principal est la rémunération des joueurs pour 82 millions en 2007, toujours selon Forbes. A ce niveau, les joueurs les mieux payés lors de la [[Saison 2008 des Indians de Cleveland|saison 2008]] sont [[C.C. Sabathia]] (11 millions de dollars<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/s/sabatc.01.sh Fiche de C.C. Sabathia] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Jake Westbrook]] (10 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/w/westbja01.shtml Fiche de Jake Westbrook] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Travis Hafner]] (8,05 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/h/hafnetr01.shtml Fiche de Travis Hafner] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Paul Byrd]] (7,5 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/b/byrdpa01.shtml Fiche de Paul Byrd] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Casey Blake]] (6,1 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/b/blakeca01.shtml Fiche de Casey Blake] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Víctor Martínez]] (4,45 milions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/m/martivi01.shtml Fiche de Víctor Martínez] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Joe Borowski]] (4 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/b/borowjo01.shtml Fiche de Joe Borowski] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Cliff Lee]] (4 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/l/leecl02.shtml Fiche de Cliff Lee] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[David Dellucci]] (3,75 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/d/delluda01.shtml Fiche de David Dellucci] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>) et [[Grady Sizemore]] (3,17 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/s/sizemgr01.shtml Fiche de Grady Sizemore] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>). Sabathia, Borowski, Byrd et Blake sont transférés lors de la saison 2008, réduisant de façon significative la masse salariale de la franchise à l'horizon [[Saison 2009 des Indians de Cleveland|2009]] permettant le recrutement de [[Kerry Wood]], [[Mark DeRosa]] et [[Carl Pavano]], notamment.
Bien gérée, la franchise a généré un bénéfice de 29,2 millions de dollars en [[2007 en sport|2007]], la plaçant au sixième rang dans la Ligue. En prenant en considération les recettes, les dépenses, les biens possédés par la franchise et son potentiel économique, les Indians sont valorisés en avril [[2008 en sport|2008]] à 417 millions de dollars par Forbes (15{{e}} rang). Côté dépenses, le poste principal est la rémunération des joueurs pour 82 millions en 2007, toujours selon Forbes. À ce niveau, les joueurs les mieux payés lors de la [[Saison 2008 des Indians de Cleveland|saison 2008]] sont [[C.C. Sabathia]] (11 millions de dollars<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/s/sabatc.01.sh Fiche de C.C. Sabathia] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Jake Westbrook]] (10 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/w/westbja01.shtml Fiche de Jake Westbrook] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Travis Hafner]] (8,05 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/h/hafnetr01.shtml Fiche de Travis Hafner] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Paul Byrd]] (7,5 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/b/byrdpa01.shtml Fiche de Paul Byrd] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Casey Blake]] (6,1 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/b/blakeca01.shtml Fiche de Casey Blake] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Víctor Martínez]] (4,45 milions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/m/martivi01.shtml Fiche de Víctor Martínez] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Joe Borowski]] (4 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/b/borowjo01.shtml Fiche de Joe Borowski] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[Cliff Lee]] (4 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/l/leecl02.shtml Fiche de Cliff Lee] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>), [[David Dellucci]] (3,75 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/d/delluda01.shtml Fiche de David Dellucci] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>) et [[Grady Sizemore]] (3,17 millions<ref>{{en}} [http://www.baseball-reference.com/s/sizemgr01.shtml Fiche de Grady Sizemore] sur ''baseball-reference.com''. Consulté le 30 janvier 2009.</ref>). Sabathia, Borowski, Byrd et Blake sont transférés lors de la saison 2008, réduisant de façon significative la masse salariale de la franchise à l'horizon [[Saison 2009 des Indians de Cleveland|2009]] permettant le recrutement de [[Kerry Wood]], [[Mark DeRosa]] et [[Carl Pavano]], notamment.
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'''Bénéfices/Pertes''' (en millions de dollars. Source : [[Forbes]])
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* '''Short Season A:''' [[Mahoning Valley Scrappers]] ([[New York - Penn League|NYPL]])
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Version du 18 avril 2009 à 03:32

Modèle:Franchise MLB Les Indians de Cleveland (Cleveland Indians en anglais) sont une franchise de baseball basée à Cleveland évoluant dans la Ligue Majeure de Baseball. Surnommée The Tribe, la franchise des Indians est fondée en 1900 sous le nom de Cleveland Lake Shores et évolue depuis 1994 au Progressive Field (ex-Jacobs Field ; 43 545 places). Nombre de joueurs de premier plan tels Lou Boudreau, Bob Feller, Addie Joss, Nap Lajoie, Tris Speaker, Cy Young ou Satchel Paige ont porté les couleurs des Indians, aidant la franchise à remporter deux fois les Séries mondiales en 1920 et 1948. Dès les années 1960 pourtant, la réputation des Indians est celle d'une équipe de perdants. Cette situation perdure jusqu'au milieu des années 1990 et le renouveau sportif de la franchise qui dispute, sans les gagner, deux World Series en 1995 et 1997.

Les Indians restent sur une saison 2008 décevante marquée par les performances de Cliff Lee (22 victoires pour 3 défaites) qui remporte le Trophée Cy Young récompensant le meilleur lanceur de l'année en Ligue américaine.

Palmarès

Histoire

Les débuts

Cleveland dispose d'une formation de ligue majeure de 1887 à 1899, les Cleveland Spiders, mais ces derniers qui évoluent en Ligue nationale de 1889 à 1899 cessent leurs activités après une saison 1899 catastrophique : 20 victoires pour 134 défaites[1].

La franchise actuelle est fondée en 1900[2] [3] par Charles Somers sous le nom de Cleveland Lake Shores par transfert de la formation de Western League, les Grand Rapids Rustlers, à Cleveland[4]. La Western League adopte le nom de Ligue américaine dès 1900 mais évolue encore sous le label de ligue mineure[5]. Dès 1900, Cleveland évolue au League Park (9000 places) en Ligue américaine (ex-Western League)[6]. Les Lake Shores participent à cette compétition, terminant sixièmes avec 63 victoires pour 73 défaites. La saison avait pourtant débuté par une victoire 7-6 à Indianapolis avec Bumpus Jones comme lanceur partant pour Cleveland[7].

En 1901, Ban Johnson transforme la Ligue américaine en ligue majeure, au même rang que la Ligue nationale[5]. La franchise, qui prend alors le nom de Cleveland Blues, a l'honneur d'inaugurer la Ligue en disputant le match d'ouverture le 24 avril 1901 à Chicago face aux White Sox[8]. Toutes les autres rencontres programmées ce jour-là sont reportées pour cause de pluie[9]. Lors du premier match de la saison 1901 joué à domicile, les Blues réalisent une fin de neuvième manche renversante. Menés 13-5 par les Washington Senators avec deux batteurs éliminés et personne sur les bases, ils marquent neuf points pour s'imposer 14-13[10].

Les Blues deviennent les Bronchos en 1902 puis, à la suite du transfert de Nap Lajoie en 1902, sont rebaptisés Cleveland Naps en 1903[11]. L'arrivée de Lajoie est un véritable évènement rassemblant plus de 10 000 spectateurs le 4 juin 1902 à League Park pour assister à ses débuts sous les couleurs de Cleveland[12].

Addie Joss

L'équipe comprend également d'autres joueurs talentueux tels Addie Joss (1902-1910), Elmer Flick (1901-1910), Bill Bradley (1901-1910), George Stovall (1904-1911) et Terry Turner (1904-1918). Bill Bradley est le premier joueur de la franchise à frapper un cycle (un simple, un double, un triple et un coup de circuit au cours d'un même match). Il réussit cette performance le 24 septembre 1903[13]. Elmer Flick remporte le titre de meilleur batteur de la Ligue américaine en 1905 avec une moyenne au bâton de 0,305. En 1907, Cleveland refuse un échange proposé par les Detroit Tigers entre Flick et le jeune joueur de 21 ans Ty Cobb[14].

En 1908, Addie Joss signe un match parfait en 74 lancers contre Chicago le 2 octobre[15]. Cleveland termine deuxième de la Ligue signant ainsi sa meilleure performance depuis ses débuts avec 90 victoires pour 64 défaites (0,584). Les Indians échouent à une demi-victoire des Detroit Tigers[16].

Nap Lajoie

Nap Lajoie, jusque-là entraîneur-joueur, se recentre sur sa seule fonction de joueur à partir de 1909. Il dispute en 1910 le titre de meilleur frappeur de la Ligue à Ty Cobb. Aujourd'hui encore, les statisticiens américains ne sont pas d'accord sur le nom du vainqueur réel de ce challenge[17]. Shoeless Joe Jackson est alors recruté par les Naps en 1911. Cy Young joue également chez les Naps de 1909 à 1911. Cette saison 1911 est marquée par le décès du lanceur Addie Joss à 31 ans. Un match de bienfaisance au profit de sa famille est disputé le 24 juillet 1911. Toutes les plus grandes vedettes du baseball sont présentes sur le terrain. Cette rencontre préfigure ce que seront les matches des étoiles (All-Star Game) à partir de 1933[18].

À la suite du départ de plusieurs joueurs notamment vers la toute nouvelle Federal League, les Naps enregistrent 102 défaites en 1914 : le record de la franchise. L'affluence est en chute libre et les finances deviennent problématiques. Shoeless Joe Jackson est cédé contre trois joueurs aux Chicago White Sox. Nap quitte également Cleveland à l'issue de cette saison pour rejoindre Philadelphie. Les Naps sont alors définitivement rebaptisés Cleveland Indians. L'annonce de ce nouveau nom est faite par la presse de Cleveland le 17 janvier 1915[19]. Dix jours plus tôt, la presse avait déjà annoncé que le président Somers avait chargé un groupe de journalistes sportifs de trouver un nouveau nom à la franchise. Les fans furent autorisés à envoyer des suggestions[20]. Deux théories s'opposent pour expliquer le choix de ce nom : hommage à Louis Sockalexis, joueur indien des Cleveland Spiders pour les uns ; inspiré par le nom des Boston Braves qui signent une fabuleuse fin de saison en 1914, passant de la dernière position du championnat en juillet à la première en septembre, pour les autres[21].

Cette modification n'entraîne pas d'embellie sportive et financière. Pour sa première saison sous le nom des Indians, la franchise termine septième sur huit en Ligue américaine et enregistre seulement 159 285 spectateurs aux guichets soit 2069 spectateurs en moyenne par match[22], soit trois fois moins qu'en 1913 (541 000). Charles Somers, industriel de l'Ohio fondateur de la franchise dont il reste le propriétaire et principal soutien financier, est contraint de la vendre en toute fin d'année 1915. Il passe le relais à un groupe d'investisseurs emmené par Jim Dunn en raison de très graves soucis financiers personnels : il est ruiné[23].

Le premier titre

L'équipe de 1920
Hommage à Ray Chapman
Programme des Séries 1920

Jim Dunn achète la franchise mais, avouant qu'il ne connaît rien au baseball, sollicite les conseils de Ban Johnson pour constituer son staff. Johnson lui indique le nom de son ancien secrétaire, Bob McRoy qui devient manager général et engage le solide champ centre Tris Speaker. McRoy tombe malade. Il quitte son poste dès 1917 et décède le 2 décembre 1917[24].

À partir du 26 juin 1916, les Indians arborent un numéro sur l'épaule, préfigurant la numérotation des joueurs. Cette idée est abandonnée à la fin de la saison 1917[25].

Tris Speaker devient entraîneur-joueur en 1920. Cette saison est d'abord marquée par un drame : l'arrêt-court Ray Chapman meurt le 17 août 1920 au lendemain d'un match au Polo Grounds contre les New York Yankees. Atteint à la tête par un lancer de Carl Mays, il est déclaré mort après plusieurs tentatives chirurgicales[26]. Le jeune Joe Sewell est alors engagé pour remplacer Chapman[27].

Sous la conduite de Tris Speaker, les Indians remportent le fanion de la Ligue américaine avec deux victoires d'avance sur les Chicago White Sox et trois sur les New York Yankees. Speaker signe une saison à 0,388 au bâton[28], tandis que le lanceur Jim Bagby engrange 31 victoires[29]. Menés 2-1 par les Brooklyn Robins en World Series, les Indians enlèvent leur premier titre national en remportant les quatre dernières parties pour s'imposer 5-2. Outre Speaker, les Indians les plus fameux de cette équipe sont Elmer Smith, Charlie Jamieson, Larry Gardner, Jim Bagby, Stan Coveleski, Steve O'Neill, Joe Sewell, Ray Caldwell. Elmer Smith frappe le premier grand chelem en World Series, Bagby frappe le premier coup de circuit des World Series réussi par un lanceur[30] tandis que Bill Wambsganss signe une triple base sans assistance, cas unique dans l'histoire des World Series[31]. Stan Coveleski est le lanceur vedette des Indians cette saison. Il lance trois parties complètes à l'occasion des World Series, trois victoires qui permettent aux Indians de remporter les séries[32].

Après ce succès et malgré le talent de joueurs comme Earl Averill, Mel Harder et George Burns (MVP de la saison 1926), les Indians se retrouvent à la peine en championnat, signant au mieux des deuxièmes places en 1921 et 1926. En coulisse, le décès de Jim Dunn en 1922 place la franchise sous la coupe de sa société gérée par sa veuve. Elle cède les Indians à Alva Bradley le 17 novembre 1927[33] pour un million de dollars.

Depuis 1929, les joueurs des Indians arborent des numéros dans le dos. Cleveland est la deuxième franchise à adopter ce système quelques semaines après les New York Yankees. La numérotation des joueurs devient obligatoire en Ligue américaine en 1931[34].

En matière de stades, les Indians agrandissent League Park (21 414 places depuis 1910) puis quittent définitivement cette enceinte en 1947[35]. Ils évoluent régulièrement au Cleveland Municipal Stadium (78 000 places officiellement à son inauguration ; 73 400 en 1993) de 1932 à 1946, puis de façon systématique de 1947 à 1993. L'inauguration du Cleveland Municipal Stadium a lieu le 31 juillet 1932 devant plus de 80 000 spectateurs. Le premier match de nuit, à la lumière des projecteurs, y est disputé le 27 juin 1939[36].

Cleveland Municipal Stadium en construction en 1931

Le second titre

Logo de 1946 à 1950

Le lanceur Bob Feller parvient à signer 27 victoires en 1940 mais les Indians, en proie à des luttes intestines, ratent de peu le gain du championnat et terminent deuxièmes de la Ligue américaine. Feller quitte Cleveland en 1941 pour s'enrôler dans l'US Navy à la suite de l'Attaque sur Pearl Harbor. Après avoir connu le front et reçu huit décorations militaires, il est de retour chez les Indians en 1945 et domine les autres lanceurs de la Ligue en 1946 avec 26 victoires et 348 retraits sur prises, record de la franchise[37].

Bill Veeck devient le propriétaire de la franchise le 21 juin 1946 et installe définitivement les Indians au Cleveland Municipal Stadium en 1947. Le 5 juillet 1947, 80 jours après l'entrée en jeu de Jackie Robinson chez les Brooklyn Dodgers en Ligue nationale, un premier joueur noir fait son apparition en Ligue américaine : c'est Larry Doby, sous l'uniforme des Indians[38].

La communication mise en place autour de la franchise porte ses fruits en générant un intérêt accru de la part des supporters. On passe ainsi de 1 057 289 spectateurs en 1946 à 1 521 978 en 1947 puis 2 620 627 en 1948[39].

Soutenus par un public plus nombreux que jamais, les Indians terminent à égalité avec les Boston Red Sox pour le gain du fanion de la Ligue américaine. Le match de barrage pour départager les deux franchises se tient à Fenway Park à Boston. Au terme d'un match resté dans les mémoires, les Indians s'imposent et accèdent aux World Series 1948. Le titre est conquis face aux Boston Braves par quatre victoires à deux[40]. Les champs intérieurs Lou Boudreau (manager-joueur), Ken Keltner, Joe Gordon et Eddie Robinson furent particulièrement efficaces tandis que le lanceur noir Satchel Paige, premier lanceur noir à participer aux Séries mondiales, enchante les spectateurs avec ses lancers aussi variés que surprenants. Les trois matches disputés à Cleveland se jouent devant une assistance moyenne de 79 497 spectateurs avec une pointe à 86 288 à l'occasion du match cinq[40].

Les Indians restent au contact des meilleurs entre 1949 et 1953 sans toutefois accrocher la première place. Lou Boudreau quitte Cleveland en 1950 mais cela n'empêche pas les Indians d'être de retour en World Series en 1954. Ils s'inclinent sèchement (0-4) contre les New York Giants. À partir de 1955, les classements des Indians sont décevants à la suite des départs de joueurs comme Bob Feller (1956). Victime de blessures au dos et aux jambes, Al Rosen, MVP de la saison 1953, met un terme à sa carrière en 1956[41]. Le jeune lanceur Herb Score apparaît alors comme le grand espoir de la franchise et refuse plus d'un million de dollars des Boston Red Sox pour un transfert[42]. Après deux saisons excellentes en 1955 et 1956, Score est sévèrement blessé lors d'un match le 7 mai 1957 et ne retrouvera jamais son niveau[43].

Une chute de trois décennies

Logo de 1973 à 1979

La traversée du désert des Indians débute en 1960 par le transfert houleux de Rocky Colavito chez les Detroit Tigers. Ce joueur de champ droit qui frappe quatre coups de circuit lors d'un même match le 10 juin 1959[44], est échangé contre Harvey Kuenn, qui est transféré dans la foulée. C'est le point de départ d'une chute de plus de trente ans décrite par Terry Pluto dans The Curse of Rocky Colavito: A Loving Look at a 33-Year Slump, ouvrage publié en 1995[45].

Les Indians multiplient, il est vrai, les échanges perdants : Tommy John, Luis Tiant et Lou Piniella dans les années 1960 et Graig Nettles, Dennis Eckersley, Buddy Bell et Chris Chambliss dans les années 1970, notamment. La malchance frappe les meilleurs joueurs des Indians, tel Max Alvis. Ce jeune joueur de troisième base est un grand espoir de la franchise et signe une très belle saison 1963. Le 26 juin 1964, il est hospitalisé pendant six semaines à Boston pour une méningite. Alvis reprend sa place chez les Indians après son séjour à l'hôpital, mais il ne retrouvera jamais son niveau[46].

Malgré l'acquisition de Gaylord Perry en 1972, les résultats restent médiocres et les affluences dramatiques, entre 7 000 et 12 000 spectateurs de moyenne. Perry remporte toutefois le premier trophée Cy Young de l'histoire de la franchise en cette saison 1972[47].

C'est à Cleveland que Frank Robinson devient le 8 avril 1975 le premier manager Afro-Américain du baseball majeur[48]. Il évolue comme joueur-manager mais échoue à transformer les Indians en équipe gagnante et est remercié en 1977.

Quelques coups d'éclat ont lieu au début des années 1980. En 1980, Joe Charboneau est désigné meilleure recrue de l'année. Il est victime d'une chute qui le blesse sérieusement au dos et ne retrouvera jamais son meilleur niveau. Le 15 mai 1981, Len Barker se signale en lançant un match parfait contre les Toronto Blue Jays[49]. Addie Joss était le seul Indian à avoir réussi une telle performance.

Kenny Lofton

Après l'une des très rares saisons positives des Indians en 1986, l'hebdomadaire sportif Sports Illustrated fait sa couverture le 6 avril 1987 avec Joe Carter et Cory Snyder sous le titre « Indians Uprising » (le soulèvement des Indiens), présentant la franchise comme le futur vainqueur de la Ligue américaine. L'équipe enregistre 101 défaites et hérite de la dernière place de sa division[50].

En 1989, deux échanges très contestés par les fans ont lieu. Le 25 mars, Jay Bell est échangé contre Félix Fermín[51]. D'autre part, le puissant frappeur Joe Carter est transféré le 6 décembre chez les San Diego Padres contre deux joueurs en devenir : Sandy Alomar Jr et Carlos Baerga[52]. Alomar s'illustre dès sa première saison chez les Indians : il est sélectionné au match des étoiles en 1990, remporte le quatrième trophée de la meilleure recrue de l'année de la franchise et un gant doré. Baerga devient également un solide joueur avec trois sélections All-Star.

Le manager Mike Hargrove est nommé en 1991 et le champ extérieur Kenny Lofton arrive en provenance des Houston Astros en 1992. Malgré ces changements, les résultats sportifs restent négatifs mais les Indians sont quand même désignés « Organisation de l'année 1992 » par le magazine Baseball America pour leur bon travail au niveau des jeunes joueurs[53].

L'équipe connaît une tragédie pendant le camp d'entraînement au printemps 1993. Lors d'un accident de bateau, les lanceurs Steve Olin et Tim Crews sont tués sur le coup et le lanceur Bob Ojeda, très gravement blessé, doit mettre un terme définitif à sa carrière[54].

Renouveau depuis 1994

Omar Vizquel

1994 marque un nouveau départ pour la franchise qui s'installe au Jacobs Field (43 545 places). Les Indians signent des participations aux World Series en 1995 et 1997 sans s'imposer. Ils chutent d'abord contre les Atlanta Braves par quatre victoires à deux[55], puis s'inclinent face aux Florida Marlins par quatre à trois[56]. L'effet du nouveau stade combiné aux bons résultats crée une vague de popularité inédite pour la franchise qui joue 455 matchs consécutifs à guichets fermés entre le 12 juin 1995 et le 2 avril 2001 ; c'est le record du genre en MLB[57]. Les défaites en World Series, surtout celle de 1997, restent toutefois de mauvais souvenirs pour les Indians. Lors de la neuvième manche du septième match de la série face aux Marlins, les Indians mènent 2-1 et il suffit à José Mesa de ne pas concéder de point pour remporter le titre. Mesa concède le point qui permet aux Marlins de revenir à égalité ; Les Indians s'inclinent finalement 3-2 en onzième manche avec Charles Nagy comme lanceur des Indians[58].

Larry Dolan achète la franchise en 2000 à Richard Jacobs pour la somme de 323 millions de dollars. Jacobs avait fait l'acquisition des Indians pour 35 millions de dollars en 1986[59].

Parmi les joueurs importants lors de ce renouveau, citons Kenny Lofton, Manny Ramírez, Matt Williams, Roberto Alomar, Travis Fryman, Charles Nagy et Omar Vizquel, qui glane huit gants dorés de 1994 à 2001.

Cette période est également marquée par des matches au scores étonnants. Citons ici les deux références dans ce domaine. Le 31 août 1999, les Indians sont menés 12-4 en milieu de huitième manche par les Anaheim Angels avant d'inscrire dix point en bas de huitème manche pour s'imposer 14-12[60]. Le 5 août 2001, face aux Seattle Mariners, Cleveland est mené 12-0 après quatre manches et 14-2 après six manches. Les Indians s'imposent finalement 15-14 en onze manches[61].

Le 1er novembre 2001, le manager général John Hart démissionne et son assistant Mark Shapiro prend le relais[62]. Il tente de composer avec un effectif mixant jeunes talents et joueurs expérimentés en tenant compte d'une chute importante du budget réservé aux salaires des joueurs en passant de 78,9 millions de dollars en 2002 à 48,6 en 2003 puis 34,3 en 2004[63]. La franchise qui affiche des pertes financières limitées en 2001 et 2002, devient largement bénéficiaire dès 2003.

Les résultats deviennent moins brillants et après une période faste avec six participations en play-offs sur sept ans, la courbe de fréquentation du stade suit la même tendance à la baisse. Quelques belles satisfactions toutefois au cours de ces saisons de transition telle cette incroyable victoire 22-0, le 31 août 2004, face aux New York Yankees, dans l'antre du Yankee Stadium[64].

Eric Wedge

À la poursuite d'une première place en division centrale de la Ligue américaine depuis 2001, la formule proposée par le manager-général Mark Shapiro et le manager Eric Wedge s'avère payante en 2007 avec des Indians qui tiennent tête aux Détroit Tigers. Cleveland est même la première formation de MLB à se qualifier en play-offs dès le 23 septembre[65]. C'est le septième titre de division en treize saisons pour les Indians. Après avoir éliminé les Yankees en quatre matches (3-1), les Indians pensent un temps pouvoir devenir la première équipe à sortir la même saison les Yankees et les Boston Red Sox. Mené trois victoires à une, Boston renverse toutefois la tendance et ferme l'accès des World Series 2007 aux Indians. Au terme de cette saison 2007, Eric Wedge est désigné Manager de l'année en Ligue américaine tandis que C.C. Sabathia reçoit le trophée Cy Young récompensant le meilleur lanceur de l'année en Ligue américaine[66]. Depuis la création du trophée en 1956, Sabathia est le deuxième joueur des Indians à le remporter après Gaylord Perry en 1972.

L'hiver 2007-2008 est marqué par les négociations de renouvellement de contrat du lanceur C.C. Sabathia remettant en lumière les possibilités financières limitées de la franchise. Les Indians n'ont pas les moyens de conserver des joueurs comme Sabathia aujourd'hui ou Manny Ramírez et Jim Thome hier[67]. Selon une étude annuelle de Forbes, Cleveland génère en 2006 158 millions de dollars de recettes contre 302 aux New York Yankees, numéro un dans ce domaine et pointe au 18e rang en MLB[68]. Symbole de cette politique financière, les Indians n'ont pas eu recours à l'arbitrage depuis 1991[69] préférant négocier directement avec ses joueurs, quitte à les laisser partir sous d'autres cieux en cas d'échec des négociations.

Cliff Lee

Le 12 mai 2008[70], les Indians signent le troisième triple jeu sans assistance de leur histoire après ceux du 19 juillet 1909 et du 10 octobre 1920. Ce type d'action est le plus rare des coups en baseball puisque 14 triples jeux sans assistance seulement sont comptabilisés dans l'histoire des Ligues majeures[71] contre 15 batteurs qui ont réussi à frapper quatre coups de circuit au cours du même match. Sur ces 14 triples jeux sans assistance, les Indians en comptent trois devant les Red Sox et les Braves, deux chacun.

À la mi-saison 2008, les Indians sont en mauvaise position à quinze victoires des leaders de leur poule. Des blessures et des résultats en dents de scie des lanceurs expliquent cette situation. Cliff Lee, meilleur lanceur de la Ligue, échappe au naufrage avec 12 victoires pour 2 défaites et hérite logiquement du poste de lanceur partant au match des étoiles 2008 le 16 juillet au Yankee Stadium. Grady Sizemore est également présent. Quatre jours avant, le transfert de C.C. Sabathia était conclu avec les Milwaukee Brewers. Les Indians terminent la saison 2008 au troisième rang de leur division avec 81 victoires pour 81 défaites. Cliff Lee, qui signe finalement 22 victoires pour 3 défaites, remporte le trophée Cy Young[72].

Saison Vic.-Déf. Class. Spectateurs Moyenne AL Division Series AL Championship Series World Series
1994 66-47 2e AL Central 1 995 174 35 628 pas de play-offs en raison de la grève des joueurs
1995 100-44 1er AL Central 2 842 745 39 483 Boston Red Sox V (3-0) Seattle Mariners V (4-2) Atlanta Braves D (2-4)
1996 99-62 1er AL Central 3 318 174 40 965 Baltimore Orioles D (1-3)
1997 86-75 1er AL Central 3 404 750 42 034 New York Yankees V (3-2) Baltimore Orioles V (4-2) Florida Marlins D (3-4)
1998 89-73 1er AL Central 3 467 299 42 806 Boston Red Sox V (3-1) New York Yankees D (2-4)
1999 97-65 1er AL Central 3 468 456 42 820 Boston Red Sox D (2-3)
2000 90-72 2e AL Central 3 456 278 42 670
2001 91-71 1er AL Central 3 175 523 39 204 Seattle Mariners D (2-3)
2002 74-88 3e AL Central 2 616 940 32 308
2003 68-94 4e AL Central 1 730 002 21 358
2004 80-82 3e AL Central 1 814 401 22 400
2005 93-69 2e AL Central 2 013 763 24 861
2006 78-84 4e AL Central 1 997 995 24 667
2007 96-66 1er AL Central 2 275 912 28 098 New York Yankees V (3-1) Boston Red Sox D (3-4)
2008 81-81 3e AL Central 2 169 760 26 787

Effectif actuel

Modèle:Effectif des Indians de Cleveland

Travis Hafner
Víctor Martínez
Grady Sizemore

Records des Indians

Records individuels

Records au bâton sur une saison

Records au bâton en carrière

Records de lanceurs sur une saison

Records de lanceurs en carrière

Records collectifs

  • Match avec le plus grand nombre de manches : 22 manches jouées le 31 août 1993, contre Minnesota.
  • Points marqués lors d'une manche : 14 points, le 18 juin 1950, contre Philadelphie.
  • Points concédés lors d'une manche : 13 points, le 15 juin 1925, contre Philadelphie.
  • Meilleur début de saison : 6 victoires et aucune défaite lors des 6 premiers matches de la saison 1948.
  • Pire début de saison : 2 victoires pour 15 défaites lors des 17 premiers matches de la saison 1969.
  • Série de victoires consécutives : 13 matches, du 18 avril au 2 mai 1942 et du 2 au 15 août 1951.
  • Série de défaites consécutives : 12 matches, du 7 mai au 21 mai 1931.
  • Coups de circuits frappés en une saison : 221, en 2000.
  • Points marqués en une saison : 1009, en 1999.

Trophées et honneurs individuels

Indians au Hall of Fame

Cy Young

Joueurs élus principalement pour leurs performances sous le maillot des Indians.

Autres joueurs du Hall of Fame qui évoluèrent parfois brièvement chez les Indians.

Managers du Hall of Fame liés aux Indians.

Dirigeants du Hall of Fame liés aux Indians.

Numéros retirés

Bob Feller

Le lanceur Bob Feller est le premier joueur des Indians à connaître l'honneur d'avoir, en 1957, son numéro retiré.

Le numéro 455, retiré en l'honneur des fans des Indians, honore les 455 rencontres consécutives jouées à guichets fermés entre le 12 juin 1995 et le 2 avril 2001. Cette série reste un record en MLB jusqu'au 8 septembre 2008. Les Boston Red Sox enregistrent alors leur 456e match consécutif disputé à guichets fermés à Fenway Park[73].

Indians' Hall of Fame

Bill Bradley

Les Indians possèdent un Hall of Fame interne depuis 1951. La promotion 2008 comprend Mike Hargrove et Joe Gordon.[74]

Autres trophées et honneurs

C.C. Sabathia

Parmi les principaux trophées individuels attribués directement ou indirectement par la MLB, on citera :

Le match des étoiles (All-Star-Game) se tient depuis 1933. Cliff Lee (lanceur partant) et Grady Sizemore sont les derniers joueurs des Indians à avoir connu une sélection All-Star à l'occasion de l'édition 2008. Les premiers joueurs des Indians sélectionnés sont Earl Averill, Wes Ferrell et Oral Hildebrand en 1933. Depuis cette date, au moins un joueur des Indians est présent chaque année à ce rendez-vous de mi-saison[75].

La franchise possède également des trophées internes, récompensant notamment les jeunes joueurs les plus prometteurs. Le Lou Boudreau Award honore ainsi le meilleur jeune joueur de champ issue des clubs écoles de l'organisation des Indians. Idem pour les lanceurs et le Bob Feller Award.

Ryan Garko

Lou Boudreau Award

Bob Feller Award

Les managers des Indians

Dix des quarante-quatre managers des Indians jouèrent pendant leur mandat. Le dernier d'entre eux est Frank Robinson (1975-1977), le premier manager Afro-Américain du baseball majeur[76]. Il inaugure sa charge le 8 avril 1975 à l'occasion d'une victoire 5-3 face aux New York Yankees au Cleveland Stadium devant 56 204 spectateurs[77]. Rachel Robinson, la veuve de Jackie Robinson effectue à cette occasion la lancer symbolique d'ouverture de la saison. Frank Robinson était également sur le terrain comme frappeur désigné. Il tapa un coup de circuit lors de son premier passage au bâton[78].

Certains mandats sont de simples intérims. Ainsi, Bill Bradley remplace Nap Lajoie en 1905 durant son hospitalisation. Les autres intérimaires sont Bibb Falk, Jo-Jo White, Mel Harder (deux fois), George Strickland (deux fois), Johnny Lipon, John Hart, Grady Little et Joel Skinner[79]. Jo Jo White assure ainsi l'intérim pendant un match dans l'attente du nouveau manager, Jimmy Dykes, pas encore arrivé, tandis que Joe Gordon est déjà parti pour Détroit[80].

Nom Saisons Vic.déf. Pct.
Jimmy McAleer 1901 54-82 0,397
Bill Armour 1902-1904 232-195 0,543
Nap Lajoie 1905-1909 377-309 0,550
Bill Bradley 1905 20-21 0,488
Deacon McGuire 1909-1911 91-117 0,438
George Stovall 1911 74-62 0,544
Harry Davis 1912 54-71 0,432
Joe Birmingham 1912-1915 170-191 0,471
Lee Fohl 1915-1919 327-310 0,513
Tris Speaker 1919-1926 617-520 0,543
Jack McCallister 1927 66-87 0,431
Roger Peckinpaugh 1928-1933, 1941 490-481 0,505
Bibb Falk 1933 1-0 1,000
Walter Johnson 1933-1935 179-168 0,516
Steve O'Neill 1935-1937 199-168 0,542
Ossie Vitt 1938-1940 262-198 0,570
Lou Boudreau 1942-1950 728-649 0,529
Al Lopez 1951-1956 570-354 0,617
Kerby Farrell 1957 76-77 0,496
Bobby Bragan 1958 31-36 0,463
Joe Gordon 1958-1960 184-151 0,549
Jo-Jo White 1960 1-0 1,000
Jimmy Dykes 1960-1961 103-115 0,472
Nom Saisons Vic.déf. Pct.
Mel Harder 1961, 1962 3-0 1,000
Mel McGaha 1962 78-82 0,488
Birdie Tebbetts 1963-1966 278-259 0,518
George Strickland 1964, 1966 48-63 0,432
Joe Adcock 1967 75-87 0,463
Alvin Dark 1968-1971 266-321 0,453
Johnny Lipon 1971 18-41 0,305
Ken Aspromonte 1972-1974 220-260 0,458
Frank Robinson 1975-1977 183-189 0,492
Jeff Torborg 1977-1979 157-201 0,439
Dave Garcia 1979-1982 250-244 0,506
Mike Ferraro 1983 40-60 0,400
Pat Corrales 1983-1987 280-355 0,441
Doc Edwards 1987-1989 173-207 0,455
John Hart 1989 8-11 0,421
John McNamara 1990-1991 102-137 0,427
Mike Hargrove 1991-1999 721-591 0,550
Grady Little 2000 19-12 0,613
Charlie Manuel 2000-2002 201-178 0,530
Joel Skinner 2002 35-41 0,461
Eric Wedge Depuis 2003 496-476¹ 0,510
¹ Données arrêtées à la fin de la saison 2008.
Source : Russell Schneider, The Cleveland Indians encyclopedia, p. 615-616

Les propriétaires des Indians

Charles Somers, industriel de l'Ohio, crée la franchise dont il reste propriétaire de 1900 à 1916. John F. Kilfoyle en est le président jusqu'en 1908 puis Somers assure lui-même la présidence. Il met en place un système de formation de jeunes talents préfigurant le concept de clubs affiliés. Ruiné en partie à cause des déficits récurrents des Indians, il cède la franchise à Jim Dunn contre 500 000 USD le 21 février 1916[33] Jim Dunn meurt en 1922 et sa société gère ensuite la franchise jusqu'à sa vente à Alva Bradley le 17 novembre 1927[33] pour un million de dollars.

Alva Bradley reste en poste jusqu'au 21 juin 1946[33], date de la cession à Bill Veeck. Ce dernier est à la tête des Indians à l'occasion de leur dernier titre à la suite de la mise en place d'une solide politique de recrutement mais il doit vendre la franchise pour 2,2 millions de dollars dès le 21 novembre 1949 dans la foulée de son divorce[81].

Durant la longue traversée du désert des Indians, pas moins de neuf propriétaires se succèdent à la tête de la franchise. Durant cette période qui court de 1949 à 1986, le plus long mandat est celui de William R. Daley, six ans de 1956 à 1962.

Larry Dolan est propriétaire de la franchise depuis février 2000[33] à la suite d'une transaction de 323 millions de dollars avec Richard Jacobs. Le 9 novembre 1986[33], Jacobs avait acquis les Indians pour 35,5 millions de dollars plus une dette de 12 millions[82].

Nom Années
Charles Somers 1900-1916
Jim Dunn 21 février 1916-1922
Société de Jim Dunn 1922-1927
Alva Bradley 17 novembre 1927-1946
Bill Veeck 21 juin 1946-1949
Ellis Ryan 21 novembre 1949-1952
Myron H. Wilson 18 décembre 1952-1956
William R. Daley 29 décembre 1956-1962
Jim Dunn
Nom Années
Gabe Paul 20 novembre 1962-1966
Vernon Stouffer 13 août 1966-1972
Nick Mileti 22 mars 1972-1976
Ted Bonda 12 avril 1977-1978
F.J. O'Neill 3 février 1978-1983
Société de F.J. O'Neill 29 août 1983-1986
Richard Jacobs 9 décembre 1986-2000
Larry Dolan depuis le 7 février 2000

Les stades des Indians

League Park

Les Indians ont connu trois stades : League Park, Cleveland Municipal Stadium et Progressive Field (anciennement Jacobs Field)[83]. Les Cleveland Blues s'installent à League Park dès leur fondation en 1900. Cette enceinte de 9000 places qu'utilisèrent notamment les Cleveland Spiders fut inaugurée en 1891. Rénovée et agrandie en 1910[84], League Park peut dès lors accueillir 21 414 spectateurs.

Au tout début du XXe siècle, la municipalité de Cleveland adopte la Sunday Blue-Law, interdisant notamment la pratique du baseball le dimanche, obligeant les Indians à disputer leurs rencontres programmées ce jour en dehors de la ville. Ils jouèrent ainsi à Dayton, Canton, Columbus et Fort Wayne plusieurs matches lors des saisons 1902 et 1903[85].

League Park reste utilisé jusqu'en 1931 de manière exclusive par les Indians puis en alternance avec le Cleveland Municipal Stadium entre 1932 et 1946. Au total, les Indians disputent 3043 matches à League Park pour 1696 victoires, 1317 défaites et 30 matches nuls (0,523)[86]. Cette enceinte reste la propriété des Indians jusqu'en 1951, date de son rachat par la ville de Cleveland[87].

Le Cleveland Municipal Stadium ouvre ses portes aux Indians le 31 juillet 1932 et offre environ 78 000 places[88]. Lors du match d'inauguration, 80 154 spectateurs dont 76 979 payants sont comptabilisés dans l'enceinte[89]. À partir de la saison 1947 et jusqu'au 3 octobre 1993, le Cleveland Stadium devient la demeure exclusive des Indians. Malgré l'enthousiasme des supporters, il est impossible pour les quelques milliers de spectateurs fréquentant régulièrement cette trop vaste enceinte d'y créer une ambiance[90]. Le 10 octobre 1948, à l'occasion des World Series, 86 288 fans sont présents, créant pour l'occasion une ambiance digne de ce nom[91]. Le terrain de jeu lui-même a des proportions inhabituelles : 470 pieds au champ centre. Quand il pénétra la première fois dans ce stade, Babe Ruth s'exclama : « Il faut un cheval pour jouer au champ extérieur ici ! » [92].

L'une des plus mémorables soirées se tient le 4 juin 1974. Elle est restée dans l'histoire comme la « Beer Night » en raison de l'opération promotionnelle permettant aux 25 135 fans présents de boire des bières à 10 cents. Dans la neuvième manche, alors que les Indians sont menés 5-3 par les Texas Rangers, des spectateurs éméchés envahissent le terrain et s'en prennent à des joueurs texans : les Indians perdent le match sur tapis vert[93].

Lors du match d'adieu à ce stade, l'acteur Bob Hope, fan des Indians, interpréta la chanson Thanks for the Memory avec des paroles réécrites et adaptées à la situation[94]. Les Indians ont joué 4187 matches au Cleveland Municipal Stadium pour 2224 victoires, 1951 défaites et 12 matches nuls (0,533)[86].

Les Indians découvrent Jacobs Field le 4 avril 1994 en présence du président des États-Unis Bill Clinton qui effectue le premier lancer[95]. Cette enceinte dédiée entièrement au baseball dispose à l'origine de 43 345 places et son inauguration coïncide avec le renouveau sportif de la franchise. Le stade est renommé Progressive Field en 2008 du nom d'une compagnie d'assurances ayant acheté les droits de nommage du stade pour 16 ans et un montant de 3,6 millions de dollars par an[96].

La capacité du Progressive Field est officiellement de 43 545 places[97], mais cinq des six matches disputés lors des play-offs de la saison 2007 se jouèrent devant plus de 44 000 spectateurs. Le record d'affluence culmine ainsi à 44 732 spectateurs le 5 octobre 2007 pour la rencontre Indians-Yankees[98].

Progressive Field

Malgré des conditions météorologiques parfois difficiles, Cleveland n'a pas opté pour un stade couvert. Deux rencontres de saison régulière sur 81 programmées à Progressive Field sont reportées pour cause de pluie lors de la saison 2008. En 2007, en revanche, des chutes de neige début avril rendent le terrain impraticable. Les quatre matches d'ouverture prévus à Cleveland sont reportés, puis les Indians trouvent refuge sous le dôme du Miller Park de Milwaukee pour disputer leurs trois premiers matches à domicile face aux Los Angeles Angels du 10 au 12 avril[99].

Au niveau du camp d'entraînement utilisé en février-mars pour préparer les saisons, les Indians sont basés de 1993 à 2008 au Chain of Lakes Park à Winter Haven en Floride. 2009 marque un retour en Cactus League pour les Indians qui déménagent leur camp d'entraînement en Arizona, à Goodyear[100]. Les Indians étaient basés à Tucson (Arizona) entre 1947 et 1992[101].

Les Indians à Winter Haven en 2007.

Finances

Avec l'explosion des affluences enregistrés de 1994 à 2001, les moyens financiers de la franchise deviennent conséquents, lui permettant même d'afficher la troisième masse salariale de la MLB en 2001 avec 96 millions de dollars[102]. Le retour à l'équilibre après la vague de la fin des années 1990 est douloureuse pour les fans qui voient partir leurs joueurs préférés. La chute dans la hiérarchie des masses salariales est radicale : 14e en 2002, 25e en 2003 et 27e en 2004[102]. Le manager général Mark Shapiro assume ces choix en déclarant à plusieurs reprises que son travail n'était pas un concours de popularité. A ce niveau, seul le nouveau propriétaire des Indians, Larry Dolan, le dépasse dans l'Ohio en matière d'impopularité[103].

Sur la période 1998-2006, les recettes sont relativement stables, masquant le basculement qui s'opère en 2002 entre les recettes aux guichets et celles en provenance des droits télé, notamment. Selon une étude du magazine Forbes [104], les recettes des Indians sur la saison 2007 s'élèvent à 181 millions de dollars, plaçant la franchise au seizième rang sur trente. La hausse des recettes (+14,5%) est spectaculaire ; Elle s'explique par les bons résultats sportifs avec une participation aux séries éliminatoires entraînant une hausse de la moyenne de spectateurs. Les recettes aux guichets se montent à 57 millions.

Recettes (en millions de dollars. Source : Forbes)

Bien gérée, la franchise a généré un bénéfice de 29,2 millions de dollars en 2007, la plaçant au sixième rang dans la Ligue. En prenant en considération les recettes, les dépenses, les biens possédés par la franchise et son potentiel économique, les Indians sont valorisés en avril 2008 à 417 millions de dollars par Forbes (15e rang). Côté dépenses, le poste principal est la rémunération des joueurs pour 82 millions en 2007, toujours selon Forbes. À ce niveau, les joueurs les mieux payés lors de la saison 2008 sont C.C. Sabathia (11 millions de dollars[105]), Jake Westbrook (10 millions[106]), Travis Hafner (8,05 millions[107]), Paul Byrd (7,5 millions[108]), Casey Blake (6,1 millions[109]), Víctor Martínez (4,45 milions[110]), Joe Borowski (4 millions[111]), Cliff Lee (4 millions[112]), David Dellucci (3,75 millions[113]) et Grady Sizemore (3,17 millions[114]). Sabathia, Borowski, Byrd et Blake sont transférés lors de la saison 2008, réduisant de façon significative la masse salariale de la franchise à l'horizon 2009 permettant le recrutement de Kerry Wood, Mark DeRosa et Carl Pavano, notamment.

Bénéfices/Pertes (en millions de dollars. Source : Forbes)

Rivalités

Ticket de la première Ohio Cup

Les Indians entretiennent de multiples rivalités en MLB. Les Detroit Tigers et les Chicago White Sox sont ainsi les rivaux historiques de la franchise de Cleveland mais ces rivalités sont relatives : ainsi, en 108 années de championnat, Tigers et Indians n'ont terminé que trois fois aux deux premières places du classement de leur division, en 1908, en 1940 et en 2007. C'est maigre pour entretenir une solide rivalité, il en est de même avec les White Sox. Ces rencontres, à l'image des oppositions classiques face aux Boston Red Sox et aux New York Yankees, génèrent toutefois le plus de passion chez les fans des Indians.

Une rivalité locale inter-ligue oppose de plus les Indians et les Cincinnati Reds. Cette opposition est surnommée la Battle of Ohio. Depuis 1997, ces deux formations voisines s'affrontent à l'occasion des matches inter-ligues. Après la saison 2008, les Indians mènent la série par 30 victoires contre 27 défaites. Avant la mise en place des rencontres inter-ligues, une Ohio Cup est disputée chaque année de 1989 à 1996 sur un match au Cooper Stadium de Columbus (Ohio) juste avant le début de la saison régulière. Les Indians remportent six fois ce challenge pour deux défaites. Une nouvelle Ohio Cup est instituée en 2008 afin de récompenser la franchise s'imposant à l'occasion des matches inter-ligues.

Les Indians dans la culture populaire

Drew Carey

Sorti le 5 septembre 1949, le film dramatique The Kid from Cleveland raconte les déboires d'un jeune supporter des Cleveland Indians sur fond de triomphe aux World Series 1948. Quarante ans plus tard, une comédie avec Tom Berenger et Charlie Sheen jouant sur la réputation de perdants des Indians connait un bon succès au box-office : Major League (Les Indians, 1989), enregistre près de 50 millions de dollars de recettes aux États-Unis[115]. Cette réputation de perdants apparaît durant les années 1960 et perdure jusqu'au milieu des années 1990 générant nombre de blagues. L'acteur Drew Carey[116], natif de Cleveland et fan des Indians, joua sur cette réputation lors du lancement du Drew Carey Show en 1995, époque à laquelle The Tribe commençait à relever la tête. Dans les spots d'annonce de la série, il lance ainsi « Finally, it's your team that sucks! » (finalement, c'est votre équipe qui craint!) en référence au classique « Cleveland sucks » (Cleveland craint) que tous les supporters de Cleveland entendaient depuis trois décennies. Jay Crawford[117] (journaliste d'ESPN), Tom Hanks[118] et Jim Jarmusch[119] sont également des fans des Indians. Dennis Kucinich, maire de Cleveland de 1977 et 1979 et membre du Congrès des États-Unis depuis 1997, est un fervent supporter des Indians. Il a toujours dans son portefeuille la carte de Rocky Colavito [120].

Parmi les fans emblématiques des Indians, il convient de citer John Adams. Ce simple supporter vient au stade avec un tambour depuis le 24 août 1973 et ponctue les rencontres de divers roulements[121],[122]. Le 4 octobre 2007, il effectue le lancer inaugural de la série de Division[123].

Le logo à tête d'indien et même le nom de la franchise provoquèrent des réactions d'hostilité de la part de militants contre le racisme. Ces derniers reprochent à la franchise de baseball de colporter une image stéréotypée d'un indien[124]. Une manifestation sur ce thème se tient à Cleveland en 1994. La police procède à des arrestations, et les manifestants répliquent en justice pour violation de leurs droits. La court suprème de l'Ohio donne tort aux manifestants en 2004[125]. C'est toujours le souriant Chief Wahoo qui est représenté sur le logo depuis 1946. Son design est modifié en 1950 et le nouveau Chief Wahoo apparaît sur les tenues des joueurs au début de la saison 1951[126].

Les Indians et les médias

Les matchs des Indians sont retransmis par la station de radio WTAM, partenaire historique des Indians. En cas de conflit avec la tenue de matchs de NBA des Cleveland Cavaliers, WMMS diffuse le match des Indians. WTAM retransmet les World Series en 1948, déjà, avec Jim Britt et Mel Allen au micro. La station change plusieurs fois de nom mais reste fidèle au Indians. Quand elle opère sous le nom de WWWE de 1972 à 1996, son propriétaire Nick Mileti est également le patron des Indians de 1972 à 1976. La voix radio des Indians est celle de Tom Hamilton depuis 1990[127]. Ce dernier fait un temps équipe avec Herb Score qui reste derrière le micro de 1968 à 1997[128].

Au niveau de la télévision, WEWS-TV, station locale de Cleveland, est la première à diffuser des matches des Indians en direct le 1er mai 1948[129]. Depuis lors, les retransmissions télévisées n'ont jamais cessé. La diffusion du dernier match des World Series 1948 reste dans les mémoires pour ses déboires techniques. Utilisant un système de transmission nommé stratovision, relayé par des avions B-29, il est difficile aux téléspectateurs de Cleveland de bien distinguer l'image[130]. WEWS-TV reste diffuseur en 1949 puis WXEL-TV prend le relais de 1950 à 1955. Les 77 matches joués à domicile sont diffusés chaque saison de 1949 à 1954[131]. La paire de commentateurs, Ken Coleman et Jim Britt, reste la même depuis 1954 et assure la transition du retour sur les antennes de WEWS-TV à partir de 1956. Seulement 25 matches à domicile sont diffusés en 1955 afin de ne pas décourager les fans à se déplacer au stade[132], puis ce nombre se stabilise autour d'une cinquantaine de matches à domicile par saison couverts par des retransmissions télévisées[133]. Coleman reste en poste quand WJW (ex-WXEL-TV) retrouve les Indians dans ses programmes en 1957 puis passe la main de 1964 à 1977 à Harry Jones, toujours sur WJW. WUAB devient le diffuseur des Indians en 1980 et Jack Corrigan assure les commentaires de 1985 à 2001. De 2002 à 2005, les Indians n'ont pas de diffuseurs locaux en mode hertzien. Un nouveau contrat de ce type est signé en 2006 avec WKYC. Le réseau câblé assure l'intérim avec SportsChannel de 1991 à 1997, puis FSN Ohio de 1998 à 2005. À la fin du contrat, les dirigeants de la franchise fondent une chaîne de télévision sportive : SportsTime Ohio, qui assure les retransmissions des rencontres à partir de 2006[134]. Rick Manning assure les commentaires avec John Sanders sur les chaînes câblées de 1991 à 2006. Manning fait désormais équipe avec Matt Underwood sur le câble et avec Jim Donovan sur les chaînes hertziennes.

En 2008, 133 rencontres de la saison régulière de la franchise sont programmées sur la chane câblée SportsTime Ohio. Ces matches sont repris sur internet par MLB.TV. De plus, vingt rencontres sont diffusées sur la télévision locale WKYC du réseau NBC et huit matches sont programmés sur le réseau national de FOX Sports. 153 matches sont diffusés en qualité Haute définition en 2008[135].

Affiliations en ligues mineures

Affiliés des Indians en Ohio

Depuis 2009, la franchise Triple-A affiliée aux Indians est celle des Columbus Clippers qui évolue en International League. Entre 1995 et 2008, les Buffalo Bisons, champions de l'International League en 1998, 2002 et 2004, étaient affiliés aux Indians. Buffalo était déjà lié aux Indians pendant la saison 1987.

Les Indians entretiennent un réseau de clubs-écoles depuis le début du XXe siècle[136]. Parmi ces clubs, citons les New Orleans Pelicans (1931 et 1934-1939), qui jouent en Southern Association et les Toledo Mud Hens (American Association ; 1932). Entre 1942 et 1946, le niveau le plus élevé en ligues mineures est le Double-A. Baltimore, qui évolue en International League, est alors le club-école principal de l'organisation des Indians.

Les Indians disposent d'un club affilié en Triple-A depuis 1947, alternant entre l'International League, la Pacific Coast League et l'American Association : en IL, Baltimore Orioles (1947-48), Toronto Maple Leafs (1960), Jacksonville Suns (1962-63), Toledo Mud Hens (1976-77), Charleston Charlies (1981-83), Maine Guides (1984-86) et Charlotte Knights (1993-94) ; en PCL, San Diego Padres (1949-51, 1957-59), Salt Lake Bees (1961-62), Portland Beavers (1964-69, 1972, 1978), Tacoma Rainiers (1979-80) et Colorado Springs Sky Sox (1988-92) ; en AA, Indianapolis Indians (1952-56), Wichita Aeros (1970-71) et Oklahoma RedHawks (1973-75)[137].

Mis à part les Kinston Indians, basés en Caroline du Nord, quatre des cinq plus importantes équipes affiliées actuellement aux Indians se trouvent dans l'Ohio. La signature en 2009 pour quatre saisons avec les Columbus Clippers est significative à ce niveau. L'objectif de la franchise est de renforcer sa base de fans dans le centre de l'Ohio[138].

Notes et références

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  3. La datation des débuts de la franchise des Indians est l'objet de débats : 1901 pour la MLB, qui ne prend en compte que l'historique en ligues majeures, 1900 pour nombre d'historiens du baseball (dont Light, cité à la note précédente) qui tiennent compte de l'existence de la franchise en 1900 avec un statut d'équipe de ligues mineures, ou 1894, date rarement évoquée, sauf sur la Wikipédia anglophone, qui prend en compte l'existence de la franchise des Grand Rapids Rustlers.
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  45. Sur ce thème de la malédiction (curse), on lira également l'ouvrage de Tim Long, Curses! Why Cleveland sports fans deserve to be miserable, Cleveland, Gray & Company, 2005
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Annexes

Bibliographie

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Liens externes

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