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[[Fichier:Charente department location map.svg|vignette|Département de la Charente]]
Le département de la [[Charente (département)|Charente]] tel qu'il apparaît actuellement n'a subi aucune modification de ses limites départementales depuis sa création officielle le 4 mars 1790<ref name=1vo>[http://splaf.free.fr/dep.php?depnum=16 Splaf de la Charente]</ref>. Mais il n'en a pas été ainsi à l'intérieur où le nombre des arrondissements, cantons et communes a beaucoup varié dans le temps, surtout au [[XXe siècle]].
Le département de la [[Charente (département)|Charente]] tel qu'il apparaît actuellement n'a subi aucune modification de ses limites départementales depuis sa création officielle le {{date|4|mars|1790}}<ref name=1vo>[http://splaf.free.fr/dep.php?depnum=16 Splaf de la Charente]</ref>. Mais il n'en a pas été ainsi à l'intérieur où le nombre des arrondissements, cantons et communes a beaucoup varié dans le temps, surtout au {{s-|XX}}.


Le département de la [[Charente (département)|Charente]] est l'héritier de l'ancienne province de l'[[Angoumois]] dans sa totalité dont la capitale historique est [[Angoulême]], et de la partie orientale de la [[Saintonge]] dont [[Saintes]] était l'antique capitale, ainsi que de quelques portions de la province du [[Limousin]] et du [[Périgord]].
Le département de la [[Charente (département)|Charente]] est l'héritier de l'ancienne province de l'[[Angoumois]] dans sa totalité dont la capitale historique est [[Angoulême]], et de la partie orientale de la [[Saintonge]] dont [[Saintes]] était l'antique capitale, ainsi que de quelques portions de la province du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]] et du [[Périgord]].


Sa préfecture est [[Angoulême]] et les deux sous-préfectures sont [[Cognac (Charente)|Cognac]] et [[Confolens]].
Sa préfecture est [[Angoulême]] et les deux sous-préfectures sont [[Cognac (Charente)|Cognac]] et [[Confolens]].


Les nouvlles formes de gestion administrative de l'espace territorial n'échappent pas à la [[Charente (département)|Charente]] qui est l'un des départements français les plus avancés en terme d'intercommunalités. En [[Poitou-Charentes]], il compte avec les [[Deux-Sèvres]] le plus grand nombre de structures intercommunales.
Les nouvelles formes de gestion administrative de l'espace territorial n'échappent pas à la [[Charente (département)|Charente]] qui est l'un des départements français les plus avancés en termes d'intercommunalités.


== Historique : les origines et les causes ==
== Historique : les origines et les causes ==


Dans l'[[Ancien Régime]] et tout particulièrement au [[XVIIIe siècle]], l'administration des provinces était devenue si complexe qu'il était devenu pressant de la réorganiser en profondeur. L'événement historique de la [[Révolution française]] avec la chute de la royauté et l'instauration d'une République laïque bouleversa considérablement la carte administrative de la France.
Dans l'[[Ancien Régime]] et tout particulièrement au {{s-|XVIII}}, l'administration des provinces était devenue si complexe qu'il était devenu pressant de la réorganiser en profondeur. L'événement historique de la [[Révolution française]] avec la chute de la royauté et l'instauration d'une République laïque bouleversa considérablement la carte administrative de la France.


Pendant l'[[Ancien Régime]], le roi se faisait représenter dans ses nombreuses provinces, aux dimensions fort inégales, par un intendant qui avait la charge d’une circonscription portant le nom de [[généralité]]. Mais avec la centralisation du pouvoir monarchique absolu, l'administration des provinces était devenue particulièrement complexe, notamment au [[XVIIIe siècle]] .
Pendant l'[[Ancien Régime]], le roi se faisait représenter dans ses nombreuses provinces, aux dimensions fort inégales, par un intendant qui avait la charge d’une circonscription portant le nom de [[généralité]]. Mais avec la centralisation du pouvoir monarchique absolu, l'administration des provinces était devenue particulièrement complexe, notamment au {{s-|XVIII}}.


Tout d’abord, au [[XVIIe siècle]], la généralité de Limoges incluait l’[[Angoumois]], tandis que la [[Saintonge]] relevait de celle de Bordeaux.
Tout d’abord, au {{s-|XVII}}, la généralité de Limoges incluait l’[[Angoumois]], tandis que la [[Saintonge]] relevait de celle de Bordeaux.
[[Fichier:cognac stjac.JPG|thumb|right|Dans l'Ancien Régime, [[Cognac (Charente)|Cognac]] appartenait à l'ancienne province de [[Saintonge]] et était l'une des élections de la Généralité de [[La Rochelle]].]]
[[Fichier:cognac stjac.JPG|vignette|Dans l'Ancien Régime, [[Cognac (Charente)|Cognac]] appartenait à l'ancienne province de [[Saintonge]] et était l'une des élections de la Généralité de [[La Rochelle]].]]
En [[1694]], un intendant était délégué à [[La Rochelle]]. Son pouvoir s’étendait sur l’[[Aunis]] et la [[Saintonge]]. La généralité de La Rochelle se subdivisait alors en cinq élections : La Rochelle, Saintes, Cognac, Saint-Jean d’Angély et Marennes. La fonction d’intendant comprenait la justice, la police et les finances. En fait, la justice était du seul ressort du Parlement de Bordeaux qui étendait son influence judiciaire sur la Saintonge et l’Angoumois.
En [[1694]], un intendant était délégué à [[La Rochelle]]. Son pouvoir s’étendait sur l’[[Aunis]] et la [[Saintonge]]. La généralité de La Rochelle se subdivisait alors en cinq élections : La Rochelle, Saintes, Cognac, Saint-Jean d’Angély et Marennes. La fonction d’intendant comprenait la justice, la police et les finances. En fait, la justice était du seul ressort du Parlement de Bordeaux qui étendait son influence judiciaire sur la Saintonge et l’Angoumois.


Quant à l’administration religieuse, trois diocèses se partageaient les provinces : Angoulême, Poitiers et Saintes.
Quant à l’administration religieuse, trois diocèses se partageaient les provinces : Angoulême, Poitiers et Saintes.


La Révolution française mit fin à cet enchevêtrement des pouvoirs administratifs, judiciaires et même religieux. Pendant la Révolution, l’Assemblée Constituante décida une réorganisation administrative complète qui lui permettait d’enlever au roi une partie de ses moyens d’action et de constituer des circonscriptions électorales et décida de créer une nouvelle entité administrative, le département<ref>La création des départements correspondait au besoin de simplifier l'organisation territoriale de la France et de rendre l'administration plus proche de la population. Pour ce faire, le comité de constitution de l’Assemblée Constituante s’adjoignit les députés qui se réunirent par province en novembre 1789, à Paris. Ces derniers élaborèrent la loi du 22 décembre 1789 instituant la création des départements.</ref>.
La Révolution française mit fin à cet enchevêtrement des pouvoirs administratifs, judiciaires et même religieux. Pendant la Révolution, l’Assemblée Constituante décida une réorganisation administrative complète qui lui permettait d’enlever au roi une partie de ses moyens d’action et de constituer des circonscriptions électorales et décida de créer une nouvelle entité administrative, le département<ref>La création des départements correspondait au besoin de simplifier l'organisation territoriale de la France et de rendre l'administration plus proche de la population. Pour ce faire, le comité de constitution de l’Assemblée Constituante s’adjoignit les députés qui se réunirent par province en novembre 1789, à Paris. Ces derniers élaborèrent la loi du 22 décembre 1789 instituant la création des départements.</ref>.


Le 13 janvier 1790, la France est donc divisée en 83 départements, eux-mêmes partagés en districts, lesquels sont subdivisés en cantons. Ces départements devaient avoir en moyenne 350 lieues carrées pour être formés – c’est à dire {{unité|6000|km|²}} – et tout habitant devait pouvoir se rendre au chef-lieu de son département à cheval en une journée.
Le {{date-|13 janvier 1790}}, la France est donc divisée en 83 départements, eux-mêmes partagés en districts, lesquels sont subdivisés en cantons. Ces départements devaient avoir en moyenne 350 lieues carrées pour être formés – c’est-à-dire {{unité|6000|km||2}} – et tout habitant devait pouvoir se rendre au chef-lieu de son département à cheval en une journée.


== La création du département de la Charente ==
== La création du département de la Charente ==
=== Historique sommaire de la création du département ===
=== Historique sommaire de la création du département ===
[[Fichier:MunicipioAngoulême.jpg|thumb|right|L'Hôtel-de-ville d'[[Angoulême]]. La ville est la préfecture de la [[Charente (département)|Charente]] depuis la création du département.]]
[[Fichier:Angoulême Hôtel de ville 2012.jpg|vignette|L'hôtel de ville d'[[Angoulême]]. La ville est la préfecture de la [[Charente (département)|Charente]] depuis la création du département.]]
C’est en grande partie sur l'ancienne province de l'[[Angoumois]] que le département de la [[Charente (département)|Charente]] a été formé et [[Angoulême]] fut choisie de préférence pour être la capitale administrative grâce à sa centralité géographique au sein du nouveau département.
C’est en grande partie sur l'ancienne province de l'[[Angoumois]] que le département de la [[Charente (département)|Charente]] a été formé et [[Angoulême]] fut choisie de préférence pour être la capitale administrative grâce à sa centralité géographique au sein du nouveau département.


Les députés de l’[[Angoumois]], dont la superficie était inférieure à celle fixée pour constituer un département à part entière et trop étendue pour s’ajouter à une autre province, durent ajouter au prix de vives discussions d'autres paroisses, ancêtres des [[commune de France|commune]]s actuelles, venant des provinces voisines.
Les députés de l’[[Angoumois]], dont la superficie était inférieure à celle fixée pour constituer un département à part entière et trop étendue pour s’ajouter à une autre province, durent ajouter au prix de vives discussions d'autres paroisses, ancêtres des [[commune (France)|communes]] actuelles, venant des provinces voisines.


Les tractations aboutirent de manière différente d’une province à une autre :
Les tractations aboutirent de manière différente d’une province à une autre :


Au nord de l'actuel département, des paroisses appartenant au marquisat de Ruffec ont été cédées au [[Poitou]] qui renonça à quelques-unes de ses exigences mais la petite ville de [[Ruffec (Charente)|Ruffec]] fut intégrée au nouveau département et fut même choisie pour devenir un chef-lieu de district.
Au nord de l'actuel département, des paroisses appartenant au marquisat de Ruffec ont été cédées au [[Poitou]] qui renonça à quelques-unes de ses exigences mais la petite ville de [[Ruffec (Charente)|Ruffec]] fut intégrée au nouveau département et fut même choisie pour devenir un chef-lieu de district.
[[Fichier:Vuedeconfolens.jpg|thumb|right| Confolens a joué de bonne heure le rôle de chef-lieu de district, puis de chef-lieu d'arrondissement. C'est aujourd'hui la plus petite sous-préfecture de [[Poitou-Charentes]].]]
A l'est et au nord-est de la nouvelle entité territoriale, la région de [[Confolens]], faisant alors partie du [[Limousin]], fut revendiquée par les députés du [[Limousin]], du [[Poitou]] et de l’[[Angoumois]]. Ces derniers réclamaient également [[Rochechouart (Haute-Vienne)|Rochechouart]]. Le Confolentais fut finalement attribué au nouveau département de l'[[Angoumois]] et forma un district avec Confolens comme chef-lieu de district. Si [[Chabanais]] fut intégré au département de la Charente, Rochechouart fut rattaché au département de la [[Haute-Vienne]] et devint dans ce département un chef-lieu de district.


À l'est et au nord-est de la nouvelle entité territoriale, la [[Confolentais|région de Confolens]], faisant alors partie du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], fut revendiquée par les députés du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], du [[Poitou]] et de l’[[Angoumois]]. Ces derniers réclamaient également [[Rochechouart (Haute-Vienne)|Rochechouart]]. Le [[Confolentais]] fut finalement attribué au nouveau département de l'Angoumois et forma un district avec Confolens comme chef-lieu de district. Si [[Chabanais]] fut intégré au département de la Charente, Rochechouart fut rattaché au département de la [[Haute-Vienne]] et devint dans ce département un chef-lieu de district.
L'[[Angoumois]] céda au [[Périgord]] – qui devint le département de la [[Dordogne (département)|Dordogne]] – des paroisses des juridictions de [[Saint-Aulaye]] au sud de la [[Dronne]] et l’enclave de la Tour Blanche.
[[Fichier:Baignes1.3.JPG|thumb|right|Baignes-Sainte-Radegonde, actuel chef-lieu de canton, appartenait au Petit Angoumois, enclavé dans la [[Saintonge]].]]
La [[Saintonge]], pour sa part, a été en partie démantelée pour la création du département de la [[Charente-Inférieure]] et a cédé les élections de [[Cognac (Charente)|Cognac]] et de [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]] pour contribuer à la formation du département d'[[Angoumois]] qui devint par la suite celui de Charente.


[[Fichier:Baignes-Ste-Radegonde 16 Halles 2013.jpg|vignette|Les halles de Baignes-Sainte-Radegonde.]]
De même, le ''Petit Angoumois'', qui constituait une enclave en [[Saintonge]], a été rattaché au département, il forme l'actuel [[canton de Baignes-Sainte-Radegonde]].
L'[[Angoumois]] céda au [[Périgord]] – qui devint le département de la [[Dordogne (département)|Dordogne]] – des paroisses des juridictions de [[Saint-Aulaye]] au sud de la [[Dronne]] et l’enclave de la Tour Blanche.
Baignes-Sainte-Radegonde, actuel chef-lieu de canton, appartenait au [[Petit Angoumois]], enclavé dans la [[Saintonge]].
La [[Saintonge]], pour sa part, a été en partie démantelée pour la création du département de la [[Charente-Maritime|Charente-Inférieure]] et a cédé les élections de [[Cognac (Charente)|Cognac]] et de [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]] pour contribuer à la formation du département d'[[Angoumois]] qui devint par la suite celui de Charente.


De même, le [[Petit Angoumois]], qui constituait une enclave en [[Saintonge]], a été rattaché au département, il forme l'actuel [[canton de Baignes-Sainte-Radegonde]].
Enfin, au début de [[1790]], la délimitation du département d'[[Angoumois]] fut fixée. Elle ne subit plus de modification de ses limites par la suite. Le département fut divisé en six districts de taille relativement comparable, 44 cantons et 429 communes<ref name=1vo/>.


Le 4 mars 1790, dans la désignation des 83 départements, le département d'[[Angoumois]] fut dénommé dans un premier temps département de la ''Haute Charente'', avant d'adopter définitivement celui de Charente quelques mois plus tard.
Enfin, au début de [[1790]], la délimitation du département d'Angoumois fut fixée. Elle ne subit plus de modification de ses limites par la suite. Le département fut divisé en six districts de taille relativement comparable, 44 cantons et 429 communes<ref name=1vo/>.


Le {{date-|4 mars 1790}}, dans la désignation des 83 départements, le département d'[[Angoumois]] fut dénommé dans un premier temps département de la ''Haute Charente'', avant d'adopter définitivement celui de Charente quelques mois plus tard.
La ville de [[Cognac (Charente)|Cognac]] qui supportait mal la suprématie administrative d’[[Angoulême]], demanda, sans résultat, pour l'administration, l'alternat<ref>Situation qui n'était pas isolée puisque, dans le département voisin de la [[Charente-Inférieure]], cette proposition y fut soumise d'ailleurs sans succès.</ref>, et pour la justice, l’établissement d’un tribunal de même importance que celui d’Angoulême. [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]] qui, dans un premier temps, avait accepté son rattachement à l’Angoumois, réclama de continuer à relever de la Saintonge, à laquelle la rattachait l’habitude en raison des modalités de répartition des impôts et de la jurisprudence, différentes de celles pratiquées en Angoumois.
[[Fichier:Chateau de Verteuil.jpg|thumb|right|Le château de [[Verteuil-sur-Charente]], cette commune fut chef-lieu de canton de 1790 à 1800 dans l'ancien district de [[Ruffec (Charente)|Ruffec]].]]
Des antagonismes eurent lieu pour l’attribution d’un siège d'une administration de district ou d’un tribunal prévu à la suite de la réorganisation de l’ordre judiciaire. Les chefs-lieux d’anciens fiefs d’une certaine importance et des localités actives revendiquèrent des prétentions à l’une ou l’autre de ces fonctions. Parmi ces petites villes ou ces gros bourgs figuraient [[Aigre (Charente)|Aigre]], [[Aubeterre-sur-Dronne|Aubeterre]], [[Chabanais]], [[Chalais (Charente)|Chalais]], [[Champagne-Mouton]], [[Châteauneuf-sur-Charente|Châteauneuf]], [[Jarnac]], [[Marcillac-Lanville|Marcillac]], [[Marthon]], [[Montbron]], [[Montignac-Charente|Montignac]], [[Montmoreau-Saint-Cybard|Montmoreau]], [[Verteuil-sur-Charente|Verteuil]] et [[Villebois-Lavalette]].


La ville de [[Cognac (Charente)|Cognac]] qui supportait mal la suprématie administrative d’[[Angoulême]], demanda, sans résultat, pour l'administration, l'alternat<ref>Situation qui n'était pas isolée puisque, dans le département voisin de la [[Charente-Maritime|Charente-Inférieure]], cette proposition y fut soumise d'ailleurs sans succès.</ref>, et pour la justice, l’établissement d’un tribunal de même importance que celui d’Angoulême. [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]] qui, dans un premier temps, avait accepté son rattachement à l’Angoumois, réclama de continuer à relever de la Saintonge, à laquelle la rattachait l’habitude en raison des modalités de répartition des impôts et de la jurisprudence, différentes de celles pratiquées en Angoumois.
Aubeterre souhaita même obtenir le siège d’un septième district qui ne vit jamais le jour.
[[Fichier:Verteuil 16 Château 3 2012.jpg|vignette|Le [[château de Verteuil (Charente)|château de Verteuil]], cette commune fut chef-lieu de canton de 1790 à 1800 dans l'ancien district de [[Ruffec (Charente)|Ruffec]].]]
Des antagonismes eurent lieu pour l’attribution d’un siège d'une administration de district ou d’un tribunal prévu à la suite de la réorganisation de l’ordre judiciaire. Les chefs-lieux d’anciens fiefs d’une certaine importance et des localités actives revendiquèrent des prétentions à l’une ou l’autre de ces fonctions. Parmi ces petites villes ou ces gros bourgs figuraient [[Aigre (Charente)|Aigre]], [[Aubeterre-sur-Dronne|Aubeterre]], [[Chabanais]], [[Chalais (Charente)|Chalais]], [[Champagne-Mouton]], [[Châteauneuf-sur-Charente|Châteauneuf]], [[Jarnac]], [[Marcillac-Lanville|Marcillac]], [[Marthon]], [[Montbron]], [[Montignac-Charente|Montignac]], [[Montmoreau-Saint-Cybard|Montmoreau]], [[Verteuil-sur-Charente|Verteuil]] et [[Villebois-Lavalette]].


Aubeterre souhaita même obtenir le siège d’un septième district qui ne vit jamais le jour.
Le décret du 23 août 1790 désigna six villes où devaient siéger les tribunaux de district : ce furent les mêmes que pour l’administration. Il s'agissait d'[[Angoulême]] où, dans cette dernière, furent définitivement fixés les sièges de l'Administration et de la Justice départementales, de [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]], de [[Cognac (Charente)|Cognac]], de [[Confolens]], de [[La Rochefoucauld (Charente)|La Rochefoucauld]] et de [[Ruffec (Charente)|Ruffec]].


Le décret du {{date-|23 août 1790}} désigna six villes où devaient siéger les tribunaux de district : ce furent les mêmes que pour l’administration. Il s'agissait d'[[Angoulême]] où, dans cette dernière, furent définitivement fixés les sièges de l'Administration et de la Justice départementales, de [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]], de [[Cognac (Charente)|Cognac]], de [[Confolens]], de [[La Rochefoucauld (Charente)|La Rochefoucauld]] et de [[Ruffec (Charente)|Ruffec]].
=== Les six anciens districts et leur remaniement au début du XIXème siècle ===


A l'issue de la Constituante de 1790, le département comptait 6 districts, 44 cantons et 429 communes. La répartition était la suivante :
=== Les six anciens districts et leur remaniement au début du {{s-|XIX}} ===
À l'issue de la Constituante de 1790, le département comptait 6 districts, 44 cantons et 429 communes. La répartition était la suivante :


* District d'Angoulême : 7 cantons : outre la préfecture, [[Blanzac-Porcheresse|Blanzac]], [[Garat (Charente)|Garat]], [[Hiersac]], [[Villebois-Lavalette|Lavalette]], [[Roullet-Saint-Estèphe|Roullet]] et [[Vars (Charente)|Vars]].
* District d'Angoulême : 7 cantons : outre la préfecture, [[Blanzac-Porcheresse|Blanzac]], [[Garat (Charente)|Garat]], [[Hiersac]], [[Villebois-Lavalette|Lavalette]], [[Roullet-Saint-Estèphe|Roullet]] et [[Vars (Charente)|Vars]].
* District de Barbezieux : 6 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Aubeterre]], [[Baignes-Sainte-Radegonde|Baignes]], [[Bessac]], [[Brossac]] et [[Chalais (Charente)|Chalais]]. Tous ces cantons relevaient de l'ancienne province de la Saintonge.
* District de Barbezieux : 6 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Aubeterre]], [[Baignes-Sainte-Radegonde|Baignes]], [[Bessac]], [[Brossac]] et [[Chalais (Charente)|Chalais]]. Tous ces cantons relevaient de l'ancienne province de la Saintonge.
* District de Cognac : 8 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Châteauneuf-sur-Charente|Châteauneuf]], [[Jarnac]], [[Lignières-Sonneville|Lignières]], [[Montmoreau]], [[Rouillac (Charente)|Rouillac]], Salles et [[Segonzac (Charente)|Segonzac]]. Ce district comprenait les parties des anciennes provinces de l'Angoumois, à l'est, et de la Saintonge, à l'ouest.
* District de Cognac : 8 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Châteauneuf-sur-Charente|Châteauneuf]], [[Jarnac]], [[Lignières-Sonneville|Lignières]], [[Montmoreau-Saint-Cybard]], [[Rouillac (Charente)|Rouillac]], Salles et [[Segonzac (Charente)|Segonzac]]. Ce district comprenait les parties des anciennes provinces de l'Angoumois, à l'est, et de la Saintonge, à l'ouest.
* District de Confolens : 8 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Alloue]], [[Brigueuil]], [[Chabanais]], [[Champagne-Mouton]], [[La Péruse]], [[Saint-Claud]] et [[Saint-Germain-sur-Vienne]].
* District de Confolens : 8 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Alloue]], [[Brigueuil]], [[Chabanais]], [[Champagne-Mouton]], [[La Péruse]], [[Saint-Claud]] et [[Saint-Germain-sur-Vienne]].
* District de [[La Rochefoucauld (Charente)|La Rochefoucauld]] : 8 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Cellefrouin]], [[Chasseneuil-sur-Bonnieure]], [[Jauldes]], [[Marthon]], [[Montbron]], [[Montembœuf]] et [[Saint-Amant-de-Boixe]].
* District de [[La Rochefoucauld (Charente)|La Rochefoucauld]] : 8 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Cellefrouin]], [[Chasseneuil-sur-Bonnieure]], [[Jauldes]], [[Marthon]], [[Montbron]], [[Montembœuf]] et [[Saint-Amant-de-Boixe]].
* District de Ruffec : 7 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Aigre (Charente)|Aigre]],[[ Mansle]], [[Marcillac-Lanville|Marcillac]], [[Nanteuil-en-Vallée]], [[Verteuil-sur-Charente|Verteuil]] et [[Villefagnan]].
* District de Ruffec : 7 cantons : outre le chef-lieu de district, [[Aigre (Charente)|Aigre]], [[Mansle]], [[Marcillac-Lanville|Marcillac]], [[Nanteuil-en-Vallée]], [[Verteuil-sur-Charente|Verteuil]] et [[Villefagnan]].


De profonds remaniements de la carte administrative ont eu lieu par la suite, notamment au tout début du [[XIXe siècle]] avec la réforme de l'administration qui renforça le pouvoir central. La loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) crée les préfets, représentants du pouvoir central dans les départements. Le préfet est assisté d'un sous-préfet dans chaque arrondissement, circonscription nouvelle, remplaçant dès lors le district.
De profonds remaniements de la carte administrative ont eu lieu par la suite, notamment au tout début du {{s-|XIX}} avec la réforme de l'administration qui renforça le pouvoir central. La loi du 28 pluviôse an VIII ({{date-|17 février 1800}}) crée les préfets, représentants du pouvoir central dans les départements. Le préfet est assisté d'un sous-préfet dans chaque arrondissement, circonscription nouvelle, remplaçant dès lors le district.


L'administration du [[Premier Empire]], mise en place par [[Napoléon 1er]], remplaça donc les six anciens districts par cinq nouveaux arrondissements qui furent remaniés dans leurs délimitations : Angoulême devint la Préfecture, tandis que Barbezieux, Cognac, Confolens et Ruffec devinrent les chefs-lieux d'arrondissement – ou sous-préfectures.
L'administration du [[Premier Empire]], mise en place par {{Napoléon Ier}}, remplaça donc les six anciens districts par cinq nouveaux arrondissements qui furent remaniés dans leurs délimitations : Angoulême devint la Préfecture, tandis que Barbezieux, Cognac, Confolens et Ruffec devinrent les chefs-lieux d'arrondissement – ou sous-préfectures.


Les municipalités communales, remplacées dans la Constitution de l'an III par les municipalités de canton, réapparaissent. Elles passent au nombre record de 455 en 1802<ref name=1vo/>. Enfin, la nouvelle loi supprima un certain nombre de chefs-lieux de canton qui furent ramenés de 44 à 29.
Les municipalités communales, remplacées dans la Constitution de l'an III par les municipalités de canton, réapparaissent. Elles passent au nombre record de 455 en 1802<ref name=1vo/>. Enfin, la nouvelle loi supprima un certain nombre de chefs-lieux de canton qui furent ramenés de 44 à 29.


Un grand nombre de chefs-lieux de canton ruraux ont perdu cette prérogative et ont été déclassés au rang de commune. Il s'agit des anciens chefs-lieux suivants :
Un grand nombre de chefs-lieux de canton ruraux ont perdu cette prérogative et ont été déclassés au rang de commune. Il s'agit des anciens chefs-lieux suivants :


* [[Garat (Charente)|Garat]], [[Roullet-Saint-Estèphe|Roullet]] et [[Vars (Charente)|Vars]] dans l'arrondissement d'Angoulême,
* [[Garat (Charente)|Garat]], [[Roullet-Saint-Estèphe|Roullet]] et [[Vars (Charente)|Vars]] dans l'arrondissement d'Angoulême,
* [[Bessac]] dans l'arrondissement de Barbezieux,
* [[Bessac]] dans l'arrondissement de Barbezieux,
[[Fichier:larochef castle4.JPG|thumb|right|Le château de [[La Rochefoucauld (Charente)|La Rochefoucauld]], cette petite ville fut chef-lieu de district de 1790 à 1800.]]
[[Fichier:larochef castle4.JPG|vignette|Le château de [[La Rochefoucauld (Charente)|La Rochefoucauld]], cette petite ville fut chef-lieu de district de 1790 à 1800.]]
* Salles et Lignières dans l'arrondissement de Cognac,
* Salles et Lignières dans l'arrondissement de Cognac,
* [[Alloue]], [[Brigueuil]] et [[La Péruse]] dans l'arrondissement de Confolens,
* [[Alloue]], [[Brigueuil]] et [[La Péruse]] dans l'arrondissement de Confolens,
* [[Marcillac-Lanville|Marcillac]], [[Nanteuil-en-Vallée]] et [[Verteuil-sur-Charente|Verteuil]] dans l'arrondissement de Ruffec.
* [[Marcillac-Lanville|Marcillac]], [[Nanteuil-en-Vallée]] et [[Verteuil-sur-Charente|Verteuil]] dans l'arrondissement de Ruffec.
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=== La création des trois arrondissements en 1926 ===
=== La création des trois arrondissements en 1926 ===
[[Fichier:Barbezieux2.7.JPG|thumb|right|Une vue du centre de [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]], cette ville était avec [[Ruffec (Charente)|Ruffec]] une ancienne sous-préfecture jusqu'en 1926.]]
[[Fichier:Barbezieux2.7.JPG|vignette|Une vue du centre de [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]], cette ville était avec [[Ruffec (Charente)|Ruffec]] une ancienne sous-préfecture jusqu'en 1926.]]
Une importante modification de la géographie administrative de la [[Charente (département)|Charente]] s'est poursuivie dans le courant du [[XXe siècle]] où de grands changements ont eu lieu.
Une importante modification de la géographie administrative de la [[Charente (département)|Charente]] s'est poursuivie dans le courant du {{s-|XX}} où de grands changements ont eu lieu.


Tout d'abord, en [[1926]], suite à l'arrêt Poincaré, [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]] et [[Ruffec (Charente)|Ruffec]] perdirent définitivement leur fonction de sous-préfecture<ref>En [[Charente-Inférieure]], actuel département de la Charente-Maritime, cette réforme fut également appliquée à [[Marennes (Charente-Maritime)|Marennes]] et à [[Saint-Jean-d'Angély]], mais cette dernière ville a recouvré sa fonction de sous-préfecture en 1943.</ref>. Leurs arrondissements ont été respectivement rattachés à ceux de [[arrondissement de Cognac|Cognac]] et d'[[arrondissement d'Angoulême|Angoulême]]. Depuis cette date, le département est découpé en trois arrondissements mais leur superficie autant que leur population étaient fort inégales. Quant aux cantons, leur nombre demeura inchangé à 29 lors de cette réforme administrative<ref name=2vo>[http://splaf.free.fr/dep.php?depnum=16 Le Splaf de la Charente - Consulter notamment la carte administrative dans le volet "carte" qui a été établie avant la modification de janvier 2008]</ref>.
Tout d'abord, en [[1926]], à la suite de l'[[Décret du 10 septembre 1926 relatif à l'organisation de l'administration préfectorale|arrêt Poincaré]], [[Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux]] et [[Ruffec (Charente)|Ruffec]] perdirent définitivement leur fonction de sous-préfecture. Leurs arrondissements ont été respectivement rattachés à ceux de [[arrondissement de Cognac|Cognac]] et d'[[arrondissement d'Angoulême|Angoulême]]. Depuis cette date, le département est découpé en trois arrondissements mais leur superficie autant que leur population étaient fort inégales. Quant aux cantons, leur nombre demeura inchangé à 29 lors de cette réforme administrative<ref name=2vo>[http://splaf.free.fr/dep.php?depnum=16 Le Splaf de la Charente - Consulter notamment la carte administrative dans le volet "carte" qui a été établie avant la modification de janvier 2008]</ref>.


Jusqu'à la fin de l'année 2007, ces trois arrondissements ne subirent aucune modification territoriale suite à l'arrêt Poincaré, si ce n'est le rattachement de la commune de [[Taponnat]] à l'[[arrondissement d'Angoulême]] ([[canton de La Rochefoucauld]]).
Jusqu'à la fin de l'année 2007, ces trois arrondissements ne subirent aucune modification territoriale à la suite de l'arrêt Poincaré, si ce n'est le rattachement de la commune de [[Taponnat]] à l'[[arrondissement d'Angoulême]] ([[canton de La Rochefoucauld]]).


Par contre, la structure cantonale a connu de nouvelles modifications suite au décret du 13 juillet 1973 qui a créé quatre nouveaux cantons.
Par contre, la structure cantonale a connu de nouvelles modifications à la suite du décret du {{date-|13 juillet 1973}} qui a créé quatre nouveaux cantons.
[[Fichier:Gondp mair.JPG|thumb|right|L'hôtel de ville de [[Gond-Pontouvre]], l'un des tout derniers chefs-lieux de canton à avoir été créé en [[Charente (département)|Charente]].]]
[[Fichier:Gondp mair.JPG|vignette|L'hôtel de ville de [[Gond-Pontouvre]], l'un des tout derniers chefs-lieux de canton à avoir été créé en [[Charente (département)|Charente]].]]
Le département comptait 33 cantons en 1973. Le canton de Cognac fut divisé en deux cantons : [[canton de Cognac-Nord|Cognac-Nord]] et [[canton de Cognac-Sud|Cognac-Sud]] ; celui de Confolens connut le même remaniement : [[canton de Confolens-Nord|Confolens-Nord]] – par suppression du chef-lieu de canton de [[Saint-Germain-de-Confolens]] – et [[canton de Confolens-Sud|Confolens-Sud]]. L'[[arrondissement d'Angoulême]] s'enrichit de deux nouveaux cantons : [[canton de La Couronne|La Couronne]] et [[canton de Ruelle-sur-Touvre|Ruelle-sur-Touvre]].
Le département comptait 33 cantons en 1973. Le canton de Cognac fut divisé en deux cantons : [[canton de Cognac-Nord|Cognac-Nord]] et [[canton de Cognac-Sud|Cognac-Sud]] ; celui de Confolens connut le même remaniement : [[canton de Confolens-Nord|Confolens-Nord]] – par suppression du chef-lieu de canton de [[Saint-Germain-de-Confolens]] – et [[canton de Confolens-Sud|Confolens-Sud]]. L'[[arrondissement d'Angoulême]] s'enrichit de deux nouveaux cantons : [[canton de La Couronne|La Couronne]] et [[canton de Ruelle-sur-Touvre|Ruelle-sur-Touvre]].


Depuis cette date, deux autres cantons ont été créés dans l'[[arrondissement d'Angoulême]] - cantons d'[[canton d'Angoulême-Est|Angoulême-Est]], [[canton d'Angoulême-Nord|Angoulême-Nord]] et [[canton d'Angoulême-Ouest|Angoulême-Ouest]]<ref>Ils remplacent les anciens cantons d'Angoulême 1er canton et d'Angoulême 2e canton qui ont été scindés en trois nouveaux cantons et qui concernent exclusivement la commune d'[[Angoulême]]</ref> et le [[canton de Gond-Pontouvre]] -, ce qui porte le nombre total de cantons dans le département à '''35'''.
Depuis cette date, deux autres cantons ont été créés dans l'[[arrondissement d'Angoulême]] - cantons d'[[canton d'Angoulême-Est|Angoulême-Est]], [[canton d'Angoulême-Nord|Angoulême-Nord]] et [[canton d'Angoulême-Ouest|Angoulême-Ouest]]<ref>Ils remplacent les anciens cantons d'Angoulême {{1er|canton}} et d'Angoulême {{2e|canton}} qui ont été scindés en trois nouveaux cantons et qui concernent exclusivement la commune d'[[Angoulême]]</ref> et le [[canton de Gond-Pontouvre]] -, ce qui porte le nombre total de cantons dans le département à '''35'''.


Ce remaniement fait suite à une prise en compte d'une représentation plus équilibrée des populations urbaines et rurales. Cependant, cette modification se fait davantage au profit des cantons urbains, surtout ceux de l'agglomération d'Angoulême caractérisée par une urbanisation et une croissance démographique soutenues.
Ce remaniement fait suite à une prise en compte d'une représentation plus équilibrée des populations urbaines et rurales. Cependant, cette modification se fait davantage au profit des cantons urbains, surtout ceux de l'agglomération d'Angoulême caractérisée par une urbanisation et une croissance démographique soutenues.


La répartition cantonale était la suivante jusqu'en 2007 :
La répartition cantonale était la suivante jusqu'en 2007 :
* [[Arrondissement d'Angoulême]] : 21 cantons : [[canton d'Aigre|Aigre]], Angoulême 1er canton, Angoulême 2ème canton, Angoulême 3ème canton, [[canton d'Aubeterre-sur-Dronne|Aubeterre-sur-Dronne]], [[canton de Blanzac-Porcheresse|Blanzac-Porcheresse]], [[canton de Chalais|Chalais]], [[canton de Hiersac|Hiersac]], [[canton de La Couronne|La Couronne]], [[canton de Gond-Pontouvre|Gond-Pontouvre]], [[canton de Mansle|Mansle]], [[canton de Montbron|Montbron]], [[canton de Montmoreau-Saint-Cybard|Montmoreau-Saint-Cybard]], [[canton de La Rochefoucauld|La Rochefoucauld]], [[canton de Rouillac|Rouillac]], [[canton de Ruelle-sur-Touvre|Ruelle-sur-Touvre]], [[canton de Ruffec|Ruffec]], [[canton de Saint-Amant-de-Boixe|Saint-Amant-de-Boixe]], [[canton de Soyaux|Soyaux]], [[canton de Villebois-Lavalette|Villebois-Lavalette]] et [[canton de Villefagnan|Villefagnan]].
* [[Arrondissement d'Angoulême]] : 21 cantons : [[canton d'Aigre|Aigre]], Angoulême {{1er|canton}}, Angoulême {{2e|canton}}, Angoulême {{3e|canton}}, [[canton d'Aubeterre-sur-Dronne|Aubeterre-sur-Dronne]], [[canton de Blanzac-Porcheresse|Blanzac-Porcheresse]], [[canton de Chalais|Chalais]], [[canton de Hiersac|Hiersac]], [[canton de La Couronne|La Couronne]], [[canton de Gond-Pontouvre|Gond-Pontouvre]], [[canton de Mansle|Mansle]], [[canton de Montbron|Montbron]], [[canton de Montmoreau-Saint-Cybard|Montmoreau-Saint-Cybard]], [[canton de La Rochefoucauld|La Rochefoucauld]], [[canton de Rouillac|Rouillac]], [[canton de Ruelle-sur-Touvre|Ruelle-sur-Touvre]], [[canton de Ruffec|Ruffec]], [[canton de Saint-Amant-de-Boixe|Saint-Amant-de-Boixe]], [[canton de Soyaux|Soyaux]], [[canton de Villebois-Lavalette|Villebois-Lavalette]] et [[canton de Villefagnan|Villefagnan]].
* [[Arrondissement de Cognac]] : 8 cantons : [[canton de Baignes-Sainte-Radegonde|Baignes-Sainte-Radegonde]], [[canton de Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux-Saint-Hilaire]], [[canton de Brossac|Brossac]], [[canton de Châteauneuf-sur-Charente|Châteauneuf-sur-Charente]], [[canton de Cognac-Nord|Cognac-Nord]], [[canton de Cognac-Sud|Cognac-Sud]], [[canton de Jarnac|Jarnac]] et [[canton de Segonzac|Segonzac]].
* [[Arrondissement de Cognac]] : 8 cantons : [[canton de Baignes-Sainte-Radegonde|Baignes-Sainte-Radegonde]], [[canton de Barbezieux-Saint-Hilaire|Barbezieux-Saint-Hilaire]], [[canton de Brossac|Brossac]], [[canton de Châteauneuf-sur-Charente|Châteauneuf-sur-Charente]], [[canton de Cognac-Nord|Cognac-Nord]], [[canton de Cognac-Sud|Cognac-Sud]], [[canton de Jarnac|Jarnac]] et [[canton de Segonzac|Segonzac]].
* [[Arrondissement de Confolens]] : 6 cantons : [[canton de Chabanais|Chabanais]], [[canton de Champagne-Mouton|Champagne-Mouton]], [[canton de Confolens-Nord|Confolens-Nord]], [[canton de Confolens-Sud|Confolens-Sud]], [[canton de Montembœuf|Montembœuf]] et [[canton de Saint-Claud|Saint-Claud]].
* [[Arrondissement de Confolens]] : 6 cantons : [[canton de Chabanais|Chabanais]], [[canton de Champagne-Mouton|Champagne-Mouton]], [[canton de Confolens-Nord|Confolens-Nord]], [[canton de Confolens-Sud|Confolens-Sud]], [[canton de Montembœuf|Montembœuf]] et [[canton de Saint-Claud|Saint-Claud]].


Avant l'application de la loi de juillet 1971 qui encourageait les regroupements communaux, le département en dénombrait 425. Jusqu'en 1974, la Charente compte alors '''405''' communes<ref name=1vo/>.
Avant l'application de la loi de {{date-|juillet 1971}} qui encourageait les regroupements communaux, le département en dénombrait 425. Jusqu'en 1974, la Charente compte alors '''405''' communes<ref name=1vo/>.


La superficie du département est depuis sa création de '''5 956 km²''', ce qui en fait le moins étendu de la région [[Poitou-Charentes]]<ref>Selon les données statistiques de l'[[INSEE]], la '''Charente''' a officiellement une superficie de '''5 956 km²''', ce qui en fait le plus petit des quatre départements qui composent la région [[Poitou-Charentes]], se classant très près après celui des [[Deux-Sèvres]] qui a une superficie officielle de '''5 999 km²''', celui de [[Charente-Maritime]] avec '''6 864 km²''' et celui de la [[Vienne (département)|Vienne]] qui, avec '''6 990 km²''', en est le plus étendu. Sur les 25 809 km² de la région [[Poitou-Charentes]], la part du département de la Charente est de '''23,1 %''', celle des [[Deux-Sèvres]] de '''23,2 %''', celle de [[Charente-Maritime]] de '''26,6 %''' et celle de la [[Vienne (département)|Vienne]] de '''27,1 %'''.</ref> et le 49ème du territoire métropolitain.
La superficie du département est depuis sa création de '''{{unité|5956|km|2}}''', ce qui en fait l'un des moins étendus de la région [[Nouvelle-Aquitaine]]<ref>Selon les données statistiques de l'[[INSEE]], la '''Charente''' a officiellement une superficie de '''{{unité|5956|km|2}}''', ce qui en fait le plus petit des quatre départements qui composaient l'ex-région [[Poitou-Charentes]], se classant très près après celui des [[Deux-Sèvres]] qui a une superficie officielle de '''{{unité|5999|km|2}}''', celui de [[Charente-Maritime]] avec '''{{unité|6864|km|2}}''' et celui de la [[Vienne (département)|Vienne]] qui, avec '''{{unité|6990|km|2}}''', en est le plus étendu.</ref> et le {{49e}} du territoire métropolitain.


La superficie des trois arrondissements était la suivante jusqu'en 2007 :
La superficie des trois arrondissements était la suivante jusqu'en 2007 :
* [[Arrondissement d'Angoulême]] : 3 320 km²
* [[Arrondissement d'Angoulême]] : {{unité|3320|km|2}}
* [[Arrondissement de Cognac]] : 1 240 km²
* [[Arrondissement de Cognac]] : {{unité|1240|km|2}}
* [[Arrondissement de Confolens]] : 1 396 km²
* [[Arrondissement de Confolens]] : {{unité|1396|km|2}}


=== Le nouveau découpage administratif de 2008 ===
=== Le nouveau découpage administratif de 2008 ===
[[Image:Cantons16.svg|thumb|350px|Arrondissements et cantons de la Charente après la réforme de 2008]].
[[Fichier:Cantons16.svg|vignette|350px|Arrondissements et cantons de la Charente après la réforme de 2008]].
Le 1er janvier 2008, un nouveau découpage administratif a été appliqué dans le département ainsi qu'une nouvelle organisation des groupements intercommunaux en [[Poitou-Charentes]]. Ces modifications sont essentiellement intervenues dans le département de la Charente.
Le {{date-|1 janvier 2008}}, un nouveau découpage administratif a été appliqué dans le département ainsi qu'une nouvelle organisation des groupements intercommunaux en [[Poitou-Charentes]]. Ces modifications sont essentiellement intervenues dans le département de la Charente.


Tout d'abord, une réorganisation des arrondissements s'est mise en place en vue de rééquilibrer la démographie du département. Ainsi l'[[arrondissement d'Angoulême]] perd 5 cantons qui sont rattachés soit à l'[[arrondissement de Cognac]] qui intègre le [[canton de Rouillac]], soit à l'[[arrondissement de Confolens]] qui gagne quatre cantons, ceux d'[[canton d'Aigre|Aigre]], de [[canton de Mansle|Mansle]], de [[canton de Ruffec|Ruffec]] et de [[canton de Villefagnan|Villefagnan]].
Tout d'abord, une réorganisation des arrondissements s'est mise en place en vue de rééquilibrer la démographie du département. Ainsi l'[[arrondissement d'Angoulême]] perd 5 cantons qui sont rattachés soit à l'[[arrondissement de Cognac]] qui intègre le [[canton de Rouillac]], soit à l'[[arrondissement de Confolens]] qui gagne quatre cantons, ceux d'[[canton d'Aigre|Aigre]], de [[canton de Mansle|Mansle]], de [[canton de Ruffec|Ruffec]] et de [[canton de Villefagnan|Villefagnan]].
[[Fichier:Centre historique de Cognac.jpg|thumb|upright|L'Église Saint-Léger de Cognac, la ville est sous-préfecture de la Charente.]]
[[Fichier:Centre historique de Cognac.jpg|vignette|redresse|L'Église Saint-Léger de Cognac, la ville est sous-préfecture de la Charente.]]
La superficie des trois arrondissements est la suivante depuis le 1er janvier 2008 :
La superficie des trois arrondissements est la suivante depuis le {{date-|1 janvier 2008}} :
* [[Arrondissement d'Angoulême]] : 2 217 km²
* [[Arrondissement d'Angoulême]] : {{unité|2217|km|2}}
* [[Arrondissement de Cognac]] : 1 471 km²
* [[Arrondissement de Cognac]] : {{unité|1471|km|2}}
* [[Arrondissement de Confolens]] : 2 268 km²
* [[Arrondissement de Confolens]] : {{unité|2268|km|2}}


Cependant, le nombre de cantons dans le département est demeuré inchangé à '''35''', seule leur répartition à l'intérieur des trois arrondissements a été modifiée.
Cependant, le nombre de cantons dans le département est demeuré inchangé à '''35''', seule leur répartition à l'intérieur des trois arrondissements a été modifiée.


* [[Arrondissement d'Angoulême]] : 16 cantons et 153 communes
* [[Arrondissement d'Angoulême]] : 16 cantons et 153 communes
* [[Arrondissement de Cognac]] : 9 cantons et 112 communes
* [[Arrondissement de Cognac]] : 9 cantons et 112 communes
* [[Arrondissement de Confolens]] : 10 cantons et 139 communes.
* [[Arrondissement de Confolens]] : 10 cantons et 139 communes.


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Le département de la [[Charente (département)|Charente]] est actuellement structuré en plusieurs formes d'intercommunalités dont une [[communauté d'agglomération]], celle du [[communauté d'agglomération du Grand Angoulême|Grand Angoulême]], 25 [[communautés de communes]] et six ''pays''.
Le département de la [[Charente (département)|Charente]] est actuellement structuré en plusieurs formes d'intercommunalités dont une [[communauté d'agglomération]], celle du [[communauté d'agglomération du Grand Angoulême|Grand Angoulême]], 25 [[communautés de communes]] et six ''pays''.

Il partage avec les [[Deux-Sèvres]] le plus grand nombre d'intercommunalités en [[Poitou-Charentes]] qui est de 26 contre 25 pour la [[Charente-Maritime]] et 20 pour la [[Vienne (département)|Vienne]].


=== La Communauté d’agglomération du Grand Angoulême ou COMAGA ===
=== La Communauté d’agglomération du Grand Angoulême ou COMAGA ===


Une [[communauté d'agglomération]] est organisée autour d'[[Angoulême]], la préfecture du département et la principale ville de la [[Charente (département)|Charente]] depuis le 1er janvier 2000 après avoir été gérée en district.
Une [[communauté d'agglomération]] est organisée autour d'[[Angoulême]], la préfecture du département et la principale ville de la [[Charente (département)|Charente]] depuis le {{date-|1 janvier 2000}} après avoir été gérée en district.


La [[communauté d'agglomération du Grand Angoulême]], dénommée également la [[COMAGA]], rassemble 15 communes sur près {{Unité|170|km}}², soit à peine 3 % de la surface totale du département. Avec une population de 104 638 habitants au recensement de 2007, elle est de loin la plus importante intercommunalité en Charente rassemblant presque le tiers de la population départementale (29,9 % en 2007).
La [[communauté d'agglomération du Grand Angoulême]], dénommée également la COMAGA, rassemble 15 communes sur près {{unité|170|km|2}}, soit à peine 3 % de la surface totale du département. Avec une population de {{formatnum:104638}} habitants au recensement de 2007, elle est de loin la plus importante intercommunalité en Charente rassemblant presque le tiers de la population départementale (29,9 % en 2007).
En [[Poitou-Charentes]], elle occupe le troisième rang régional, se situant après celles de [[communauté d'agglomération de La Rochelle|La Rochelle]] et de [[communauté d'agglomération de Poitiers|Poitiers]] mais devançant la [[communauté d'agglomération de Niort]].


* '''La COMAGA et les communautés d'agglomération de Poitou-Charentes en 2007''' :
* '''La COMAGA et les communautés d'agglomération de Poitou-Charentes en 2007''' :
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|[[communauté d'agglomération de La Rochelle]]
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|[[communauté d'agglomération de Poitiers]]
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|'''[[communauté d'agglomération du Grand Angoulême]]'''
|'''[[communauté d'agglomération du Grand Angoulême]]'''
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|[[communauté d'agglomération de Niort]]
|[[communauté d'agglomération de Niort]]
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=== Les 25 communautés de communes ===
=== Les 25 communautés de communes ===


La loi du 6 février 1992, relative à l’administration territoriale de la République a créé une nouvelle forme d’intercommunalité à fiscalité propre : les [[communautés de communes]].
La loi du {{date-|6 février 1992}}, relative à l’administration territoriale de la République a créé une nouvelle forme d’intercommunalité à fiscalité propre : les [[communautés de communes]].
Cette nouvelle entité administrative est orientée vers le développement local dans les deux compétences obligatoires que sont l’aménagement de l’espace et le développement économique et touristique.
Cette nouvelle entité administrative est orientée vers le développement local dans les deux compétences obligatoires que sont l’aménagement de l’espace et le développement économique et touristique.


Le département compte 25 [[communautés de communes]] qui sont des regroupements communaux recouvrant pour l’essentiel les cantons et succédant pour la plupart à des SIVOM ou à des districts.
Le département compte 25 [[communautés de communes]] qui sont des regroupements communaux recouvrant pour l’essentiel les cantons et succédant pour la plupart à des SIVOM ou à des districts.


Ces intercommunalités regroupent 366 communes rassemblant 234 860 habitants en 2007 soit 67,2 % de la population départementale (contre 53,5 % en [[Charente-Maritime]]).
Ces intercommunalités regroupent 366 communes rassemblant {{unité|234860 habitants}} en 2007 soit 67,2 % de la population départementale (contre 53,5 % en [[Charente-Maritime]]).


La [[communauté de communes de Cognac]] qui rassemble 14 communes, comprenant toutes les communes formant les deux cantons de Cognac, est la première communauté de communes du département par sa population rassemblant 35 073 habitants au recensement de 2007, soit 1 habitant sur 10 en Charente. En terme d’intercommunalités en [[Charente (département)|Charente]], elle se situe immédiatement après la [[COMAGA]] tandis que dans la [[région Poitou-Charentes]], elle occupe une honorable dixième place régionale<ref>Elle se classe après la [[communauté d'agglomération de La Rochelle]], [[communauté d'agglomération de Poitiers]], [[COMAGA]], [[communauté d'agglomération de Niort]], [[communauté d'agglomération Royan Atlantique]], [[communauté de communes de la Haute-Saintonge]], [[communauté d'agglomération du Pays Rochefortais]], [[communauté d'agglomération du Pays Châtelleraudais]] et de la [[communauté de communes du Pays Santon]] </ref>.
La [[communauté de communes de Cognac]] qui rassemble 14 communes, comprenant toutes les communes formant les deux cantons de Cognac, est la première communauté de communes du département par sa population rassemblant {{unité|35073 habitants}} au recensement de 2007, soit 1 habitant sur 10 en Charente. En termes d’intercommunalités en [[Charente (département)|Charente]], elle se situe immédiatement après la communauté d'agglomération du Grand Angoulême.


Une autre communauté de communes compte plus de 20 000 habitants en 2007, il s'agit de la [[communauté de communes de Haute-Charente]] qui rassemble 23 533 habitants répartis sur 35 communes.
Une autre communauté de communes compte plus de {{formatnum:20000}} habitants en 2007, il s'agit de la [[communauté de communes de Haute-Charente]] qui rassemble {{formatnum:23533}} habitants répartis sur 35 communes.


Cinq communautés de communes ont une population comprise entre 10 000 et moins de 20 000 habitants, dont celle de [[communauté de communes de Jarnac|Jarnac]] qui la place au quatrième rang départemental après celle des [[Communauté de communes des 3B - Sud-Charente|3B - Sud-Charente]] dont le centre principal est [[Barbezieux-Saint-Hilaire]].
Cinq communautés de communes ont une population comprise entre {{formatnum:10000}} et moins de {{formatnum:20000}} habitants, dont celle de [[communauté de communes de Jarnac|Jarnac]] qui la place au quatrième rang départemental après celle des [[Communauté de communes des 3B - Sud-Charente|3B - Sud-Charente]] dont le centre principal est [[Barbezieux-Saint-Hilaire]].


A l’opposé, sept communautés de communes ont moins de 5 000 habitants, et celle du [[Communauté de communes du Pays d'Aubeterre|Pays d’Aubeterre]] compte moins de 2 000 habitants, c’est la moins peuplée de tout le département et de toute la [[région Poitou-Charentes]].
À l’opposé, sept communautés de communes ont moins de {{formatnum:5000}} habitants, et celle du [[Communauté de communes du Pays d'Aubeterre|Pays d’Aubeterre]] compte moins de {{formatnum:2000}} habitants, c’est la moins peuplée de tout le département.


Une fusion de deux communautés de communes a eu lieu, savoir celle du Seuil Charente-Périgord et celle du Val de Tardoire (sauf la commune de Rancogne qui rejoint la CC Bandiat-Tardoire) réunies pour former la [[communauté de communes Seuil Charente-Périgord]]<ref>Nouvelle communauté de communes, nom sans tiret, (code 16CC25), avec pour conséquence l'extension de la CC Bandiat-Tardoire (+ Rancogne)</ref>.
Une fusion de deux communautés de communes a eu lieu, savoir celle du Seuil Charente-Périgord et celle du Val de Tardoire (sauf la commune de Rancogne qui rejoint la CC Bandiat-Tardoire) réunies pour former la [[communauté de communes Seuil Charente-Périgord]]<ref>Nouvelle communauté de communes, nom sans tiret, (code 16CC25), avec pour conséquence l'extension de la CC Bandiat-Tardoire (+ Rancogne)</ref>.


Cette fusion de communauté de communes en [[Pays Horte et Tardoire]] porte à 91 le nombre d'intercommunalités à fiscalité propre en [[Poitou-Charentes]] et avec les sept communautés d'agglomération, ce chiffre monte à 98 dans la région<ref>
Cette fusion de communautés de communes en [[Pays d'Horte et Tardoire]] porte à 91 le nombre d'intercommunalités à fiscalité propre en [[Poitou-Charentes]] et avec les sept communautés d'agglomération, ce chiffre monte à 98 dans l'ex-région<ref>
# sur le site SIR, avec les données détaillées des CC (cartes et chiffres), via l'entrée Territoires, [http://www.sir-poitou-charentes.org/ Le SIR Poitou-Charentes]
# sur le site SIR, avec les données détaillées des CC (cartes et chiffres), via l'entrée Territoires, [http://www.sir-poitou-charentes.org/ Le SIR Poitou-Charentes]
# sur le site IAAT - la composition communale des nouveaux zonages (fichiers Excel intitulés "zonages administratifs", "communautés de communes", "communautés de communes et communautés d'agglomération"), [http://www.iaat.org/ressources/territoires%5Fdonnees.php?id2=1&onglet=donnees Site IAAT] - les [http://www.iaat.org/ressources/territoires%5Fcartes.php?id2=1 cartes correspondantes]. Source : préfecture(s)</ref>.
# sur le site IAAT - la composition communale des nouveaux zonages (fichiers Excel intitulés "zonages administratifs", "communautés de communes", "communautés de communes et communautés d'agglomération"), [http://www.iaat.org/ressources/territoires%5Fdonnees.php?id2=1&onglet=donnees Site IAAT] - les [http://www.iaat.org/ressources/territoires%5Fcartes.php?id2=1 cartes correspondantes]. Source : préfecture(s)</ref>.


Par contre, 23 communes sur les 404 qui composent le département de la [[Charente (département)|Charente]] n'adhèrent à aucune intercommunalité (communauté de communes ou communauté d'agglomération).
Par contre, 23 communes sur les 404 qui composent le département de la [[Charente (département)|Charente]] n'adhèrent à aucune intercommunalité (communauté de communes ou communauté d'agglomération).


* '''Liste des 25 communautés de communes selon leur rang démographique en 2007'''
* '''Liste des 25 communautés de communes selon leur rang démographique en 2007'''


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|[[communauté de communes de Cognac|Cognac]]
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|[[communauté de communes de Haute-Charente|Haute-Charente]]
|[[communauté de communes de Haute-Charente|Haute-Charente]]
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|[[communauté de communes de Jarnac|Jarnac]]
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|[[communauté de communes de Braconne et Charente|Braconne et Charente]]
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|[[communauté de communes de Grande Champagne|Grande Champagne]]
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|[[Communauté de communes de la Vallée de l'Échelle|Vallée de l'Échelle]]
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|[[communauté de communes du Sud-Charente|Sud-Charente]]
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| [[Communauté de communes du Pays d'Aigre|Aigre]]
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|[[Communauté de communes d'Horte et Lavalette|Horte et Lavalette]]
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|[[communauté de communes du Pays de Chalais|Pays de Chalais]]
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|[[communauté de communes du Pays de Villefagnan|Villefagnan]]
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|[[Communauté de communes du Pays d'Aubeterre|Pays d’Aubeterre]]
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=== Les 6 « Pays » de la Charente ===


Enfin, six « Pays » structurent l’espace départemental, en dehors de la COMAGA. Ils découlent de la ''loi Voynet'' de 1995.
=== Les 6 « Pays » de la Charente===

Enfin, six « Pays » structurent l’espace départemental, en dehors de la [[COMAGA]]. Ils découlent de la ''loi Voynet'' de 1995.


'''Définition'''
'''Définition'''


Le « ''Pays'' » est un territoire de projet caractérisé par une "cohésion géographique, économique, culturelle ou sociale".
Le « Pays » est un territoire de projet caractérisé par une "cohésion géographique, économique, culturelle ou sociale".


Les six « Pays », mis en place par le Conseil Général de la [[Charente (département)|Charente]], sont des structures dont la vocation initiale est le développement local fondé sur le développement économique (accueil de nouvelles entreprises) ou l'aménagement du territoire (valorisation du patrimoine urbain ou rural) ou encore la promotion touristique.
Les six « Pays », mis en place par le Conseil Général de la [[Charente (département)|Charente]], sont des structures dont la vocation initiale est le développement local fondé sur le développement économique (accueil de nouvelles entreprises) ou l'aménagement du territoire (valorisation du patrimoine urbain ou rural) ou encore la promotion touristique.


A l'échelle de « Pays », le regroupement des communes en Communautés de Communes permet l'obtention de fonds départementaux, régionaux, nationaux et européens. Le « Pays » apporte aux communes les moyens nécessaires à la mise en place de véritables projets de développement locaux.
À l'échelle de « Pays », le regroupement des communes en Communautés de Communes permet l'obtention de fonds départementaux, régionaux, nationaux et européens. Le « Pays » apporte aux communes les moyens nécessaires à la mise en place de véritables projets de développement locaux.


Les « Pays » ainsi que la [[COMAGA]] couvrent à peu près l'ensemble du département qui est recouvert par 98,8 % des communes adhérentes à une intercommunalité alors que la totalité des communes appartiennent à un ''pays'' dans le département voisin de la [[Charente-Maritime]].
Les « Pays » ainsi que la COMAGA couvrent à peu près l'ensemble du département qui est recouvert par 98,8 % des communes adhérentes à une intercommunalité alors que la totalité des communes appartiennent à un ''pays'' dans le département voisin de la [[Charente-Maritime]].


'''Les structures de Pays'''
'''Les structures de Pays'''


Créé à l'initiative de communes et/ou de leurs groupements, il fédère les acteurs du territoire (communes, groupements de communes, organismes socio-professionnels, entreprises, associations....) autour d'un projet commun de développement exprimé dans une charte. Il s'appuie sur un conseil de développement (organe consultatif) et peut contractualiser avec l'État et la Région.
Créé à l'initiative de communes et/ou de leurs groupements, il fédère les acteurs du territoire (communes, groupements de communes, organismes socio-professionnels, entreprises, associations....) autour d'un projet commun de développement exprimé dans une charte. Il s'appuie sur un conseil de développement (organe consultatif) et peut contractualiser avec l'État et la Région.


Au fil des évolutions législatives, les pays ont engagé différentes démarches de reconnaissance : constatation au titre de la loi du 4 février 1995 (LOADT, Loi d'Orientation et d'Aménagement du Territoire, dite loi Pasqua); reconnaissance en périmètre d'étude au titre de loi du 25 juin 1999 (LOADDT, Loi d'Orientation et d'Aménagement Durable du Territoire, dite loi Voynet); reconnaissance en périmètre définitif au titre de la loi du 2 juillet 2003 (loi Urbanisme et Habitat), dernière loi sur les pays.
Au fil des évolutions législatives, les pays ont engagé différentes démarches de reconnaissance : constatation au titre de la loi du {{date-|4 février 1995}} (LOADT, Loi d'Orientation et d'Aménagement du Territoire, dite loi Pasqua); reconnaissance en périmètre d'étude au titre de loi du {{date-|25 juin 1999}} (LOADDT, Loi d'Orientation et d'Aménagement Durable du Territoire, dite loi Voynet); reconnaissance en périmètre définitif au titre de la loi du {{date-|2 juillet 2003}} (loi Urbanisme et Habitat), dernière loi sur les pays.


'''Les six "Pays" de la Charente'''
'''Les six "Pays" de la Charente'''


Six périmètres de ''pays'' ont été définis au titre de la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire du 4 février 1995 (modifiée par la LOADDT du 25 juin 1999) et par la loi " urbanisme et habitat " du 2 juillet 2003.
Six périmètres de ''pays'' ont été définis au titre de la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire du {{date-|4 février 1995}} (modifiée par la LOADDT du {{date-|25 juin 1999}}) et par la loi " urbanisme et habitat " du {{date-|2 juillet 2003}}.


* '''Classement des six « Pays » de la Charente ainsi que la [[COMAGA]] selon leur population par ordre décroissant''' :
* '''Classement des six « Pays » de la Charente ainsi que la COMAGA selon leur population par ordre décroissant''' :
(recensement de 2007 - Population municipale - source : [[INSEE]])
(recensement de 2007 - Population municipale - source : [[INSEE]])


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! '''siège administratif'''
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|[[Pays Ouest-Charente Pays du cognac]]
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|[[Pays de Charente Limousine]]
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|[[Pays du Ruffécois]]
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|[[Pays Sud Charente]]
|[[Pays Sud Charente]]
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|[[Pays Horte et Tardoire]]
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|[[Pays d'Entre Touvre et Charente]]
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| align="center" | [[Balzac]]
| align="center" | [[Honoré de Balzac|Balzac]]
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

=== Articles ===
=== Articles ===
* [[Département de la Charente]]
* Département de la [[Charente (département)|Charente]]
* [[Arrondissements de la Charente]]
* [[Arrondissements de la Charente]]
* [[cantons de la Charente]]
* [[cantons de la Charente]]
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=== Liens externes ===
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* [http://www.charente.pref.gouv.fr Préfecture de la Charente]
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* [http://splaf.free.fr/dep.php?depnum=16 Le Splaf de la Charente]
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* [http://www.charente-developpement.fr/fr/territoires/communautes_de_communes/index.html Communautes de communes de la Charente]
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* [http://www.charente-developpement.fr/fr/territoires/territoire_organise_1a_pays.html Pays de la Charente]
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[[Catégorie:Charente]]
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Version du 6 janvier 2021 à 20:22

Département de la Charente

Le département de la Charente tel qu'il apparaît actuellement n'a subi aucune modification de ses limites départementales depuis sa création officielle le [1]. Mais il n'en a pas été ainsi à l'intérieur où le nombre des arrondissements, cantons et communes a beaucoup varié dans le temps, surtout au XXe siècle.

Le département de la Charente est l'héritier de l'ancienne province de l'Angoumois dans sa totalité dont la capitale historique est Angoulême, et de la partie orientale de la Saintonge dont Saintes était l'antique capitale, ainsi que de quelques portions de la province du Limousin et du Périgord.

Sa préfecture est Angoulême et les deux sous-préfectures sont Cognac et Confolens.

Les nouvelles formes de gestion administrative de l'espace territorial n'échappent pas à la Charente qui est l'un des départements français les plus avancés en termes d'intercommunalités.

Historique : les origines et les causes

Dans l'Ancien Régime et tout particulièrement au XVIIIe siècle, l'administration des provinces était devenue si complexe qu'il était devenu pressant de la réorganiser en profondeur. L'événement historique de la Révolution française avec la chute de la royauté et l'instauration d'une République laïque bouleversa considérablement la carte administrative de la France.

Pendant l'Ancien Régime, le roi se faisait représenter dans ses nombreuses provinces, aux dimensions fort inégales, par un intendant qui avait la charge d’une circonscription portant le nom de généralité. Mais avec la centralisation du pouvoir monarchique absolu, l'administration des provinces était devenue particulièrement complexe, notamment au XVIIIe siècle.

Tout d’abord, au XVIIe siècle, la généralité de Limoges incluait l’Angoumois, tandis que la Saintonge relevait de celle de Bordeaux.

Dans l'Ancien Régime, Cognac appartenait à l'ancienne province de Saintonge et était l'une des élections de la Généralité de La Rochelle.

En 1694, un intendant était délégué à La Rochelle. Son pouvoir s’étendait sur l’Aunis et la Saintonge. La généralité de La Rochelle se subdivisait alors en cinq élections : La Rochelle, Saintes, Cognac, Saint-Jean d’Angély et Marennes. La fonction d’intendant comprenait la justice, la police et les finances. En fait, la justice était du seul ressort du Parlement de Bordeaux qui étendait son influence judiciaire sur la Saintonge et l’Angoumois.

Quant à l’administration religieuse, trois diocèses se partageaient les provinces : Angoulême, Poitiers et Saintes.

La Révolution française mit fin à cet enchevêtrement des pouvoirs administratifs, judiciaires et même religieux. Pendant la Révolution, l’Assemblée Constituante décida une réorganisation administrative complète qui lui permettait d’enlever au roi une partie de ses moyens d’action et de constituer des circonscriptions électorales et décida de créer une nouvelle entité administrative, le département[2].

Le , la France est donc divisée en 83 départements, eux-mêmes partagés en districts, lesquels sont subdivisés en cantons. Ces départements devaient avoir en moyenne 350 lieues carrées pour être formés – c’est-à-dire 6 000 km 2 – et tout habitant devait pouvoir se rendre au chef-lieu de son département à cheval en une journée.

La création du département de la Charente

Historique sommaire de la création du département

L'hôtel de ville d'Angoulême. La ville est la préfecture de la Charente depuis la création du département.

C’est en grande partie sur l'ancienne province de l'Angoumois que le département de la Charente a été formé et Angoulême fut choisie de préférence pour être la capitale administrative grâce à sa centralité géographique au sein du nouveau département.

Les députés de l’Angoumois, dont la superficie était inférieure à celle fixée pour constituer un département à part entière et trop étendue pour s’ajouter à une autre province, durent ajouter au prix de vives discussions d'autres paroisses, ancêtres des communes actuelles, venant des provinces voisines.

Les tractations aboutirent de manière différente d’une province à une autre :

Au nord de l'actuel département, des paroisses appartenant au marquisat de Ruffec ont été cédées au Poitou qui renonça à quelques-unes de ses exigences mais la petite ville de Ruffec fut intégrée au nouveau département et fut même choisie pour devenir un chef-lieu de district.

À l'est et au nord-est de la nouvelle entité territoriale, la région de Confolens, faisant alors partie du Limousin, fut revendiquée par les députés du Limousin, du Poitou et de l’Angoumois. Ces derniers réclamaient également Rochechouart. Le Confolentais fut finalement attribué au nouveau département de l'Angoumois et forma un district avec Confolens comme chef-lieu de district. Si Chabanais fut intégré au département de la Charente, Rochechouart fut rattaché au département de la Haute-Vienne et devint dans ce département un chef-lieu de district.

Les halles de Baignes-Sainte-Radegonde.

L'Angoumois céda au Périgord – qui devint le département de la Dordogne – des paroisses des juridictions de Saint-Aulaye au sud de la Dronne et l’enclave de la Tour Blanche. Baignes-Sainte-Radegonde, actuel chef-lieu de canton, appartenait au Petit Angoumois, enclavé dans la Saintonge. La Saintonge, pour sa part, a été en partie démantelée pour la création du département de la Charente-Inférieure et a cédé les élections de Cognac et de Barbezieux pour contribuer à la formation du département d'Angoumois qui devint par la suite celui de Charente.

De même, le Petit Angoumois, qui constituait une enclave en Saintonge, a été rattaché au département, il forme l'actuel canton de Baignes-Sainte-Radegonde.

Enfin, au début de 1790, la délimitation du département d'Angoumois fut fixée. Elle ne subit plus de modification de ses limites par la suite. Le département fut divisé en six districts de taille relativement comparable, 44 cantons et 429 communes[1].

Le , dans la désignation des 83 départements, le département d'Angoumois fut dénommé dans un premier temps département de la Haute Charente, avant d'adopter définitivement celui de Charente quelques mois plus tard.

La ville de Cognac qui supportait mal la suprématie administrative d’Angoulême, demanda, sans résultat, pour l'administration, l'alternat[3], et pour la justice, l’établissement d’un tribunal de même importance que celui d’Angoulême. Barbezieux qui, dans un premier temps, avait accepté son rattachement à l’Angoumois, réclama de continuer à relever de la Saintonge, à laquelle la rattachait l’habitude en raison des modalités de répartition des impôts et de la jurisprudence, différentes de celles pratiquées en Angoumois.

Le château de Verteuil, cette commune fut chef-lieu de canton de 1790 à 1800 dans l'ancien district de Ruffec.

Des antagonismes eurent lieu pour l’attribution d’un siège d'une administration de district ou d’un tribunal prévu à la suite de la réorganisation de l’ordre judiciaire. Les chefs-lieux d’anciens fiefs d’une certaine importance et des localités actives revendiquèrent des prétentions à l’une ou l’autre de ces fonctions. Parmi ces petites villes ou ces gros bourgs figuraient Aigre, Aubeterre, Chabanais, Chalais, Champagne-Mouton, Châteauneuf, Jarnac, Marcillac, Marthon, Montbron, Montignac, Montmoreau, Verteuil et Villebois-Lavalette.

Aubeterre souhaita même obtenir le siège d’un septième district qui ne vit jamais le jour.

Le décret du désigna six villes où devaient siéger les tribunaux de district : ce furent les mêmes que pour l’administration. Il s'agissait d'Angoulême où, dans cette dernière, furent définitivement fixés les sièges de l'Administration et de la Justice départementales, de Barbezieux, de Cognac, de Confolens, de La Rochefoucauld et de Ruffec.

Les six anciens districts et leur remaniement au début du XIXe siècle

À l'issue de la Constituante de 1790, le département comptait 6 districts, 44 cantons et 429 communes. La répartition était la suivante :

De profonds remaniements de la carte administrative ont eu lieu par la suite, notamment au tout début du XIXe siècle avec la réforme de l'administration qui renforça le pouvoir central. La loi du 28 pluviôse an VIII () crée les préfets, représentants du pouvoir central dans les départements. Le préfet est assisté d'un sous-préfet dans chaque arrondissement, circonscription nouvelle, remplaçant dès lors le district.

L'administration du Premier Empire, mise en place par Napoléon Ier, remplaça donc les six anciens districts par cinq nouveaux arrondissements qui furent remaniés dans leurs délimitations : Angoulême devint la Préfecture, tandis que Barbezieux, Cognac, Confolens et Ruffec devinrent les chefs-lieux d'arrondissement – ou sous-préfectures.

Les municipalités communales, remplacées dans la Constitution de l'an III par les municipalités de canton, réapparaissent. Elles passent au nombre record de 455 en 1802[1]. Enfin, la nouvelle loi supprima un certain nombre de chefs-lieux de canton qui furent ramenés de 44 à 29.

Un grand nombre de chefs-lieux de canton ruraux ont perdu cette prérogative et ont été déclassés au rang de commune. Il s'agit des anciens chefs-lieux suivants :

Le château de La Rochefoucauld, cette petite ville fut chef-lieu de district de 1790 à 1800.

La création des trois arrondissements en 1926

Une vue du centre de Barbezieux, cette ville était avec Ruffec une ancienne sous-préfecture jusqu'en 1926.

Une importante modification de la géographie administrative de la Charente s'est poursuivie dans le courant du XXe siècle où de grands changements ont eu lieu.

Tout d'abord, en 1926, à la suite de l'arrêt Poincaré, Barbezieux et Ruffec perdirent définitivement leur fonction de sous-préfecture. Leurs arrondissements ont été respectivement rattachés à ceux de Cognac et d'Angoulême. Depuis cette date, le département est découpé en trois arrondissements mais leur superficie autant que leur population étaient fort inégales. Quant aux cantons, leur nombre demeura inchangé à 29 lors de cette réforme administrative[4].

Jusqu'à la fin de l'année 2007, ces trois arrondissements ne subirent aucune modification territoriale à la suite de l'arrêt Poincaré, si ce n'est le rattachement de la commune de Taponnat à l'arrondissement d'Angoulême (canton de La Rochefoucauld).

Par contre, la structure cantonale a connu de nouvelles modifications à la suite du décret du qui a créé quatre nouveaux cantons.

L'hôtel de ville de Gond-Pontouvre, l'un des tout derniers chefs-lieux de canton à avoir été créé en Charente.

Le département comptait 33 cantons en 1973. Le canton de Cognac fut divisé en deux cantons : Cognac-Nord et Cognac-Sud ; celui de Confolens connut le même remaniement : Confolens-Nord – par suppression du chef-lieu de canton de Saint-Germain-de-Confolens – et Confolens-Sud. L'arrondissement d'Angoulême s'enrichit de deux nouveaux cantons : La Couronne et Ruelle-sur-Touvre.

Depuis cette date, deux autres cantons ont été créés dans l'arrondissement d'Angoulême - cantons d'Angoulême-Est, Angoulême-Nord et Angoulême-Ouest[5] et le canton de Gond-Pontouvre -, ce qui porte le nombre total de cantons dans le département à 35.

Ce remaniement fait suite à une prise en compte d'une représentation plus équilibrée des populations urbaines et rurales. Cependant, cette modification se fait davantage au profit des cantons urbains, surtout ceux de l'agglomération d'Angoulême caractérisée par une urbanisation et une croissance démographique soutenues.

La répartition cantonale était la suivante jusqu'en 2007 :

Avant l'application de la loi de qui encourageait les regroupements communaux, le département en dénombrait 425. Jusqu'en 1974, la Charente compte alors 405 communes[1].

La superficie du département est depuis sa création de 5 956 km2, ce qui en fait l'un des moins étendus de la région Nouvelle-Aquitaine[6] et le 49e du territoire métropolitain.

La superficie des trois arrondissements était la suivante jusqu'en 2007 :

Le nouveau découpage administratif de 2008

Arrondissements et cantons de la Charente après la réforme de 2008

.

Le , un nouveau découpage administratif a été appliqué dans le département ainsi qu'une nouvelle organisation des groupements intercommunaux en Poitou-Charentes. Ces modifications sont essentiellement intervenues dans le département de la Charente.

Tout d'abord, une réorganisation des arrondissements s'est mise en place en vue de rééquilibrer la démographie du département. Ainsi l'arrondissement d'Angoulême perd 5 cantons qui sont rattachés soit à l'arrondissement de Cognac qui intègre le canton de Rouillac, soit à l'arrondissement de Confolens qui gagne quatre cantons, ceux d'Aigre, de Mansle, de Ruffec et de Villefagnan.

L'Église Saint-Léger de Cognac, la ville est sous-préfecture de la Charente.

La superficie des trois arrondissements est la suivante depuis le  :

Cependant, le nombre de cantons dans le département est demeuré inchangé à 35, seule leur répartition à l'intérieur des trois arrondissements a été modifiée.

Le département compte actuellement 404 communes, la dernière fusion de commune ayant eu lieu en 1997[1].

L'intercommunalité en Charente

Le département de la Charente est actuellement structuré en plusieurs formes d'intercommunalités dont une communauté d'agglomération, celle du Grand Angoulême, 25 communautés de communes et six pays.

La Communauté d’agglomération du Grand Angoulême ou COMAGA

Une communauté d'agglomération est organisée autour d'Angoulême, la préfecture du département et la principale ville de la Charente depuis le après avoir été gérée en district.

La communauté d'agglomération du Grand Angoulême, dénommée également la COMAGA, rassemble 15 communes sur près 170 km2, soit à peine 3 % de la surface totale du département. Avec une population de 104 638 habitants au recensement de 2007, elle est de loin la plus importante intercommunalité en Charente rassemblant presque le tiers de la population départementale (29,9 % en 2007).

  • La COMAGA et les communautés d'agglomération de Poitou-Charentes en 2007 :

(Source : Recensement de 2007 - population municipale INSEE)

Communauté d'agglomération 2007 Nombre de communes
communauté d'agglomération de La Rochelle 146 362 hab. 18
Grand Poitiers 135 106 hab. 12
communauté d'agglomération du Grand Angoulême 104 638 hab. 15
communauté d'agglomération de Niort 101 865 hab. 29

Les 25 communautés de communes

La loi du , relative à l’administration territoriale de la République a créé une nouvelle forme d’intercommunalité à fiscalité propre : les communautés de communes. Cette nouvelle entité administrative est orientée vers le développement local dans les deux compétences obligatoires que sont l’aménagement de l’espace et le développement économique et touristique.

Le département compte 25 communautés de communes qui sont des regroupements communaux recouvrant pour l’essentiel les cantons et succédant pour la plupart à des SIVOM ou à des districts.

Ces intercommunalités regroupent 366 communes rassemblant 234 860 habitants en 2007 soit 67,2 % de la population départementale (contre 53,5 % en Charente-Maritime).

La communauté de communes de Cognac qui rassemble 14 communes, comprenant toutes les communes formant les deux cantons de Cognac, est la première communauté de communes du département par sa population rassemblant 35 073 habitants au recensement de 2007, soit 1 habitant sur 10 en Charente. En termes d’intercommunalités en Charente, elle se situe immédiatement après la communauté d'agglomération du Grand Angoulême.

Une autre communauté de communes compte plus de 20 000 habitants en 2007, il s'agit de la communauté de communes de Haute-Charente qui rassemble 23 533 habitants répartis sur 35 communes.

Cinq communautés de communes ont une population comprise entre 10 000 et moins de 20 000 habitants, dont celle de Jarnac qui la place au quatrième rang départemental après celle des 3B - Sud-Charente dont le centre principal est Barbezieux-Saint-Hilaire.

À l’opposé, sept communautés de communes ont moins de 5 000 habitants, et celle du Pays d’Aubeterre compte moins de 2 000 habitants, c’est la moins peuplée de tout le département.

Une fusion de deux communautés de communes a eu lieu, savoir celle du Seuil Charente-Périgord et celle du Val de Tardoire (sauf la commune de Rancogne qui rejoint la CC Bandiat-Tardoire) réunies pour former la communauté de communes Seuil Charente-Périgord[7].

Cette fusion de communautés de communes en Pays d'Horte et Tardoire porte à 91 le nombre d'intercommunalités à fiscalité propre en Poitou-Charentes et avec les sept communautés d'agglomération, ce chiffre monte à 98 dans l'ex-région[8].

Par contre, 23 communes sur les 404 qui composent le département de la Charente n'adhèrent à aucune intercommunalité (communauté de communes ou communauté d'agglomération).

  • Liste des 25 communautés de communes selon leur rang démographique en 2007
Rang Communauté de communes 2007 Nombre de communes
1 Cognac 35 073 hab. 14
2 Haute-Charente 23 533 hab. 35
3 3B - Sud-Charente 16 191 hab. 37
4 Jarnac 15 530 hab. 18
5 Bandiat-Tardoire 14 115 hab. 14
6 Braconne et Charente 13 439 hab. 7
7 Confolentais 12 913 hab. 26
8 Charente-Boëme-Charraud 9 612 hab. 5
9 Rouillacais 9 373 hab. 20
10 Grande Champagne 9 211 hab. 12
11 Châteauneuf 8 724 hab. 13
12 Pays Manslois 8 216 hab. 24
13 Vallée de l'Échelle 7 752 hab. 7
14 Sud-Charente 6 828 hab. 8
15 Seuil Charente-Périgord 7 259 hab. 15
16 Ruffec 6 664 hab. 8
17 Boixe 5 725 hab. 11
18 Blanzacais 5 015 hab. 13
19 Aigre 4 819 hab. 15
20 Montmorélien 4 721 hab. 14
21 Horte et Lavalette 4 715 hab. 14
22 Pays de Chalais 3 907 hab. 11
23 Trois Vallées 3 326 hab. 9
24 Villefagnan 3 284 hab. 16
25 Pays d’Aubeterre 1 974 hab. 9

Les 6 « Pays » de la Charente

Enfin, six « Pays » structurent l’espace départemental, en dehors de la COMAGA. Ils découlent de la loi Voynet de 1995.

Définition

Le « Pays » est un territoire de projet caractérisé par une "cohésion géographique, économique, culturelle ou sociale".

Les six « Pays », mis en place par le Conseil Général de la Charente, sont des structures dont la vocation initiale est le développement local fondé sur le développement économique (accueil de nouvelles entreprises) ou l'aménagement du territoire (valorisation du patrimoine urbain ou rural) ou encore la promotion touristique.

À l'échelle de « Pays », le regroupement des communes en Communautés de Communes permet l'obtention de fonds départementaux, régionaux, nationaux et européens. Le « Pays » apporte aux communes les moyens nécessaires à la mise en place de véritables projets de développement locaux.

Les « Pays » ainsi que la COMAGA couvrent à peu près l'ensemble du département qui est recouvert par 98,8 % des communes adhérentes à une intercommunalité alors que la totalité des communes appartiennent à un pays dans le département voisin de la Charente-Maritime.

Les structures de Pays

Créé à l'initiative de communes et/ou de leurs groupements, il fédère les acteurs du territoire (communes, groupements de communes, organismes socio-professionnels, entreprises, associations....) autour d'un projet commun de développement exprimé dans une charte. Il s'appuie sur un conseil de développement (organe consultatif) et peut contractualiser avec l'État et la Région.

Au fil des évolutions législatives, les pays ont engagé différentes démarches de reconnaissance : constatation au titre de la loi du (LOADT, Loi d'Orientation et d'Aménagement du Territoire, dite loi Pasqua); reconnaissance en périmètre d'étude au titre de loi du (LOADDT, Loi d'Orientation et d'Aménagement Durable du Territoire, dite loi Voynet); reconnaissance en périmètre définitif au titre de la loi du (loi Urbanisme et Habitat), dernière loi sur les pays.

Les six "Pays" de la Charente

Six périmètres de pays ont été définis au titre de la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire du (modifiée par la LOADDT du ) et par la loi " urbanisme et habitat " du .

  • Classement des six « Pays » de la Charente ainsi que la COMAGA selon leur population par ordre décroissant :

(recensement de 2007 - Population municipale - source : INSEE)

Pays superficie population densité siège administratif
Grand Angoulême 170 km2 104 638 hab. 636 hab/km2 Angoulême
Pays Ouest-Charente Pays du cognac 1 042 km2 79 338 hab. 76 hab/km2 Cognac
Pays de Charente limousine 1 435 km2 36 931 hab. 26 hab/km2 Confolens
Pays du Ruffécois 983 km2 35 387 hab. 36 hab/km2 Ruffec
Pays Sud Charente 1 186 km2 34 466 hab. 29 hab/km2 Chalais
Pays d'Horte et Tardoire 858 km2 33 610 hab. 39 hab/km2 Montbron
Pays d'Entre Touvre et Charente 183 km2 15 553 hab. 85 hab/km2 Balzac

Notes et références

  1. a b c d et e Splaf de la Charente
  2. La création des départements correspondait au besoin de simplifier l'organisation territoriale de la France et de rendre l'administration plus proche de la population. Pour ce faire, le comité de constitution de l’Assemblée Constituante s’adjoignit les députés qui se réunirent par province en novembre 1789, à Paris. Ces derniers élaborèrent la loi du 22 décembre 1789 instituant la création des départements.
  3. Situation qui n'était pas isolée puisque, dans le département voisin de la Charente-Inférieure, cette proposition y fut soumise d'ailleurs sans succès.
  4. Le Splaf de la Charente - Consulter notamment la carte administrative dans le volet "carte" qui a été établie avant la modification de janvier 2008
  5. Ils remplacent les anciens cantons d'Angoulême 1er canton et d'Angoulême 2e canton qui ont été scindés en trois nouveaux cantons et qui concernent exclusivement la commune d'Angoulême
  6. Selon les données statistiques de l'INSEE, la Charente a officiellement une superficie de 5 956 km2, ce qui en fait le plus petit des quatre départements qui composaient l'ex-région Poitou-Charentes, se classant très près après celui des Deux-Sèvres qui a une superficie officielle de 5 999 km2, celui de Charente-Maritime avec 6 864 km2 et celui de la Vienne qui, avec 6 990 km2, en est le plus étendu.
  7. Nouvelle communauté de communes, nom sans tiret, (code 16CC25), avec pour conséquence l'extension de la CC Bandiat-Tardoire (+ Rancogne)
    1. sur le site SIR, avec les données détaillées des CC (cartes et chiffres), via l'entrée Territoires, Le SIR Poitou-Charentes
    2. sur le site IAAT - la composition communale des nouveaux zonages (fichiers Excel intitulés "zonages administratifs", "communautés de communes", "communautés de communes et communautés d'agglomération"), Site IAAT - les cartes correspondantes. Source : préfecture(s)

Voir aussi

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