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Un '''mécanorécepteur''' est un terme générique pour désigner des [[neurone]]s [[récepteur (cellule)|sensoriels]] sensibles aux déformations [[mécanique (science)|mécaniques]]. De plus en plus souvent les scientifiques et le corps médical désignent par mécanoception cette sous-catégorie du [[Sens (physiologie)|sens]] du [[toucher]], au côté de la thermoception.
{{ébauche|neuroscience|médecine}}
Un '''mécanorécepteur''' est un terme générique pour désigner des [[neurone]]s [[récepteur (cellule)|sensoriels]] sensibles aux déformations [[mécanique]]s.


Parmi les mécanorécepteurs, on distingue les mécanorécepteurs cutanés et les propriocepteurs. Ils répondent à des stimuli de différentes natures et de différentes intensités. Ils possèdent des vitesses d'adaptation et de conduction différentes selon le type de récepteurs. La vitesse d’adaptation est définie comme une perte progressive de la sensibilité des récepteurs lorsque la stimulation est maintenue constante pendant un certain temps. La vitesse de conduction est la vitesse à laquelle les fibres nerveuses transmettent l’influx nerveux jusqu’au [[système nerveux central]].
Parmi les mécanorécepteurs, on distingue les mécanorécepteurs cutanés et les propriocepteurs. Ils répondent à des stimuli de différentes natures et de différentes intensités. Ils possèdent des vitesses d'adaptation et de conduction différentes selon le type de récepteurs. La vitesse d’adaptation est définie comme une perte progressive de la sensibilité des récepteurs lorsque la stimulation est maintenue constante pendant un certain temps. La vitesse de conduction est la vitesse à laquelle les fibres nerveuses transmettent l’influx nerveux jusqu’au [[système nerveux central]].


On distingue les récepteurs à adaptation nulle ou lente, qui renseignent sur la valeur absolue de l’intensité du stimulus et sur sa durée - on les dit toniques ou statiques - et ceux à adaptation rapide, qui traduisent les variations du stimulus en fonction du temps - on les dits phasiques ou dynamiques.
On distingue les récepteurs à adaptation nulle ou lente, qui renseignent sur la valeur absolue de l’intensité du stimulus et sur sa durée on les dit toniques ou statiques - et ceux à adaptation rapide, qui traduisent les variations du stimulus en fonction du temps on les dit phasiques ou dynamiques.


Chaque mécanorécepteur a un champ récepteur plus ou moins différent. Le champ récepteur désigne la zone anatomique qui, lorsqu’elle est soumise à un stimulus environnemental, va modifier l’activité de son récepteur sensoriel. Ce dernier va alors traduire l’énergie du stimulus en énergie électrochimique qui sera traitée par le système nerveux pour donner le ressenti.
Chaque mécanorécepteur a un champ récepteur plus ou moins différent. Le champ récepteur désigne la zone anatomique qui, lorsqu’elle est soumise à un stimulus environnemental, va modifier l’activité de son récepteur sensoriel. Ce dernier va alors traduire l’énergie du stimulus en énergie électrochimique qui sera traitée par le système nerveux pour donner le ressenti.


==Mécanorécepteurs cutanés==
== Mécanorécepteurs cutanés ==
La sensibilité cutanée répond à trois qualités : la pression, le toucher et la vibration. Ces qualités sont exercées grâce à la présence de récepteurs sensoriels appelés les mécanorécepteurs localisés à différentes épaisseurs de la peau. On distingue deux types de peau : la peau glabre et la peau velue ; qui possèdent certains mécanorécepteurs en commun et d’autres permettant de les différencier.
La sensibilité cutanée répond à trois qualités : la pression, le toucher et la vibration. Ces qualités sont exercées grâce à la présence de récepteurs sensoriels appelés les mécanorécepteurs localisés à différentes épaisseurs de la peau. On distingue deux types de peau : la peau glabre et la peau velue ; qui possèdent certains mécanorécepteurs en commun et d’autres permettant de les différencier.


===Mécanorécepteurs en commun===
=== Mécanorécepteurs en commun ===
Les mécanorécepteurs localisés dans les deux types de peau sont :
Les mécanorécepteurs localisés dans les deux types de peau sont :
*'''les [[Corpuscule de Ruffini|Corpuscules de Ruffini ]]''' : ils sont localisés dans le chorion et ils ont une vitesse de conduction lente (50-70 m/s). Ils sont toniques et possèdent un champ récepteur étendu<ref name ="ruffini"> Nicole Boisacq-Schepens et Marc Crommelinck, "Neurosciences", {{4e}} édition des Abrégés de Neuro-psycho-physiologie,2000, ISBN 2 10 004 740X, p.36-37 </ref>.
* les [[Corpuscule de Ruffini|Corpuscules de Ruffini]] : ils sont localisés dans le chorion et ils ont une vitesse de conduction lente (50-70 m/s). Ils sont toniques et possèdent un champ récepteur étendu<ref name="ruffini"> Nicole Boisacq-Schepens et Marc Crommelinck, "Neurosciences", {{4e|édition}} des Abrégés de Neuro-psycho-physiologie,2000, {{ISBN|2 10 004 740X}}, p.36-37 </ref> ;
*'''les [[Corpuscule de Pacini|Corpuscules de Pacini]]''' : ils sont localisés dans le tissu sous-cutané et ils ont une vitesse de conduction rapide (57-75 m/s). Ils sont phasiques et possèdent un champ récepteur étendu<ref name ="pacini"> Robert F.Schmidt, "En Bref Physiologie", édition DeBoeck Université, 1999, ISSN 1373-0185, ISBN 2-8041-2576-9, p.74 </ref>.
* les [[Corpuscule de Pacini|Corpuscules de Pacini]] : ils sont localisés dans le tissu sous-cutané et ils ont une vitesse de conduction rapide (57-75 m/s). Ils sont phasiques et possèdent un champ récepteur étendu<ref name="pacini"> Robert F.Schmidt, "En Bref Physiologie", édition DeBoeck Université, 1999, ISSN 1373-0185, {{ISBN|2-8041-2576-9}}, p.74 </ref> ;
*'''les''' '''terminaisons libres''' : elles sont localisées dans l'épiderme et elles ont une vitesse de conduction rapide. Elles sont toniques et possèdent un champ récepteur restreint.
* les terminaisons libres : elles sont localisées dans l'épiderme et elles ont une vitesse de conduction rapide. Elles sont toniques et possèdent un champ récepteur restreint.


===Peau glabre===
=== Peau glabre ===
Les mécanorécepteurs localisés uniquement dans la peau glabre sont :
Les mécanorécepteurs localisés uniquement dans la peau glabre sont :
*'''les [[Disque de Merkel|disques de Merkel]]''' : ils sont localisés dans la partie supérieure du chorion et ils ont une vitesse de conduction lente (40-70 m/s). Ils sont toniques et possèdent un champ récepteur restreint (2 à 4mm²)<ref name ="ruffini"/>.
* les [[Disque de Merkel|disques de Merkel]] : ils sont localisés dans la partie supérieure du chorion et ils ont une vitesse de conduction lente (40-70 m/s). Ils sont toniques et possèdent un champ récepteur restreint ({{Unité|2| à= 4|mm|2}})<ref name="ruffini"/> ;
*'''les [[Corpuscule de Meissner|Corpuscules de Meissner]]''' : ils sont localisés dans la partie supérieure du chorion et ils ont une vitesse de conduction rapide (54-60 m/s). Ils sont phasiques et possèdent un champ récepteur restreint (2 à 4mm²)<ref name ="ruffini"/>.
* les [[Corpuscule de Meissner|Corpuscules de Meissner]] : ils sont localisés dans la partie supérieure du chorion et ils ont une vitesse de conduction rapide (54-60 m/s). Ils sont phasiques et possèdent un champ récepteur restreint ({{Unité|2| à= 4|mm|2}})<ref name="ruffini"/>.


===Peau velue===
=== Peau velue ===
Les mécanorécepteurs localisés uniquement dans la peau velue sont :
Les mécanorécepteurs localisés uniquement dans la peau velue sont :
* '''les plaques de toucher'''<ref name ="pacini"/>: elles sont localisées dans l’épiderme et ont une vitesse de conduction lente.
* les plaques de toucher<ref name="pacini"/> : elles sont localisées dans l’épiderme et ont une vitesse de conduction lente ;
* '''les récepteurs du [[Follicule pileux|follicule pileux]]''' : ils s’étendent de l’épiderme jusqu’au chorion et ils ont une vitesse de conduction rapide<ref name ="pacini"/>.
* les récepteurs du [[follicule pileux]] : ils s’étendent de l’épiderme jusqu’au chorion et ils ont une vitesse de conduction rapide<ref name="pacini"/>.


== Statorécepteurs ==
==Propriocepteurs==
Les statorécepteurs perçoivent les changements de position du corps dans l'espace. Ce sont les agents de l'équilibration<ref>{{ouvrage|auteur=[[Max Aron]], [[Pierre-Paul Grassé]]|titre=Précis de biologie animale|éditeur=Masson|date=1963|passage=521}}.</ref>. Le [[statocyste]] est un stato-récepteur élémentaire.
Les propriocepteurs<ref name ="ruffini"/> sont les mécanorécepteurs musculaires et articulaires. Ils permettent de connaître la position du corps dans l'espace et des segments corporels les uns aux autres. Ils sont sensibles à la position du corps, aux mouvements et à la force<ref>http://neurobranches.chez-alice.fr/systnerv/systsens/somesthesie2.html [consulté le 18/05/2011]</ref>.


== Propriocepteurs ==
===Types de récepteurs===
Les propriocepteurs<ref name="ruffini"/> sont les mécanorécepteurs musculaires et articulaires. Ils permettent de connaître la position du corps dans l'espace et des segments corporels les uns aux autres. Ils sont sensibles à la position du corps, aux mouvements et à la force<ref>http://neurobranches.chez-alice.fr/systnerv/systsens/somesthesie2.html [consulté le 18/05/2011]</ref>.

=== Types de récepteurs ===
Il existe quatre grands types de récepteurs :
Il existe quatre grands types de récepteurs :
* '''les terminaisons primaires du [[Fuseau neuromusculaire|fuseau neuromusculaire]]'''<ref name ="ruffini"/>
* les terminaisons primaires du [[fuseau neuromusculaire]]<ref name="ruffini"/> ;
* '''les terminaisons secondaires du fuseau neuromusculaire'''<ref name ="ruffini"/>
* les terminaisons secondaires du fuseau neuromusculaire<ref name="ruffini"/> ;
Tous deux répondent aux étirements musculaires.
Tous deux répondent aux étirements musculaires.
* les [[Organe tendineux de Golgi|organes tendineux de Golgi]]''' détectant la tension musculaire<ref name ="ruffini"/>.
* les [[Organe tendineux de Golgi|organes tendineux de Golgi]]''' détectant la tension musculaire'''<ref name="ruffini" /> ;
* '''les mécanorécepteurs articulaires''' répondant aux mouvements de l’articulation<ref name ="ruffini"/>.
* les mécanorécepteurs articulaires répondant aux mouvements de l’articulation<ref name="ruffini"/>.


===Propriétés===
=== Propriétés ===
Les terminaisons primaires du fuseau neuromusculaire sont liées aux fibres Ia et possèdent une vitesse de conduction (72-120 m/s) supérieure à celles des terminaisons secondaires du fuseau neuromusculaire liés aux fibres II (30-66 m/s).
Les terminaisons primaires du fuseau neuromusculaire sont liées aux fibres Ia et possèdent une vitesse de conduction (72-120 m/s) supérieure à celles des terminaisons secondaires du fuseau neuromusculaire liés aux fibres II (30-66 m/s).


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==Codage de l’information==
== Codage de l’information ==
Le codage de l'information se fait par deux étapes qui sont la transduction et la transmission. La transduction<ref>http://sites.google.com/site/aphysionado/Neurophysiologie/fonctionssn/somesthesie/rcptr, [consulté le 20/05/2011]</ref> est générée par un stimulus qui entraîne des modifications des membranes des récepteurs. Ces modifications ont lieu sur des protéines ou des canaux qui s'ouvrent en laissant passer les ions qui vont permettre une [[dépolarisation]]. Cette dépolarisation qui est locale est appelée potentiel récepteur<ref>Jean Clos et Yves Muller, "Neurobiologie cellulaire", tome 2 Fonctions sensorielles, 1997, ISBN 2-09-190942-4, p. 170</ref> et donnera naissance à un potentiel générateur.
Le codage de l'information se fait par deux étapes qui sont la transduction et la transmission. La transduction<ref>http://sites.google.com/site/aphysionado/Neurophysiologie/fonctionssn/somesthesie/rcptr, [consulté le 20/05/2011]</ref> est générée par un stimulus qui entraîne des modifications des membranes des récepteurs. Ces modifications ont lieu sur des protéines ou des canaux qui s'ouvrent en laissant passer les ions qui vont permettre une [[dépolarisation]]. Cette dépolarisation qui est locale est appelée potentiel récepteur<ref>Jean Clos et Yves Muller, "Neurobiologie cellulaire", tome 2 Fonctions sensorielles, 1997, {{ISBN|2-09-190942-4}}, p. 170</ref> et donnera naissance à un potentiel générateur.


Celui-ci augmente avec l'intensité du stimulus et une fois le seuil atteint (ou valeur critique), il déclenchera des [[Potentiel d'action|potentiels d'action]].
Celui-ci augmente avec l'intensité du stimulus et une fois le seuil atteint (ou valeur critique), il déclenchera des [[Potentiel d'action|potentiels d'action]].
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Ces potentiels d'action se déchargent ensuite sur les fibres sensorielles, et ce message ira jusqu'à la moelle épinière au niveau de la corne dorsale. Le message se déplacera ensuite suivant l'un des 3 grands systèmes ascendants (système antérolatéral, système des colonnes dorsales/Lemnisque médian, système spinocérébéleux) suivant le type d'information véhiculé. Les systèmes ascendants sont des voies nerveuses qui transportent l'information jusqu'au cerveau.
Ces potentiels d'action se déchargent ensuite sur les fibres sensorielles, et ce message ira jusqu'à la moelle épinière au niveau de la corne dorsale. Le message se déplacera ensuite suivant l'un des 3 grands systèmes ascendants (système antérolatéral, système des colonnes dorsales/Lemnisque médian, système spinocérébéleux) suivant le type d'information véhiculé. Les systèmes ascendants sont des voies nerveuses qui transportent l'information jusqu'au cerveau.


== Voir aussi ==
==Notes et Références==
*[[PIEZO2]], un [[canal ionique]] mécano-sensible
*[[Stretching cellulaire]]

== Notes et références ==
<references/>
<references/>

==Voir aussi==
* [http://en.wikipedia.org/wiki/Thermoreceptor Termorécepteur]
* [http://en.wikipedia.org/wiki/Nociceptor Nocicepteur]
* [http://en.wikipedia.org/wiki/Vestibular_system Système Vestibulaire]
* [http://www.staps.univ-avignon.fr/S4/UE2/Neurophysiologie/Neurophysiologie_diaporama_partie_1.pdf Systèmes ascendants]


{{Portail|neurosciences|médecine|zoologie}}
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[[Catégorie:Système sensoriel]]
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[[Catégorie:Nociception]]
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[[Catégorie:Récepteur sensoriel]]

[[ca:Mecanoreceptor]]
[[cs:Mechanoreceptor]]
[[de:Mechanorezeptor]]
[[en:Mechanoreceptor]]
[[es:Mecanorreceptor]]
[[fi:Mekanoreseptori]]
[[it:Meccanocettore]]
[[ja:機械受容器]]
[[mk:Механорецептор]]
[[pt:Mecanorreceptor]]
[[ru:Механорецептор]]
[[sv:Känselreceptorer]]
[[uk:Механорецептор]]
[[zh:机械感受器]]

Dernière version du 28 avril 2023 à 09:47

Un mécanorécepteur est un terme générique pour désigner des neurones sensoriels sensibles aux déformations mécaniques. De plus en plus souvent les scientifiques et le corps médical désignent par mécanoception cette sous-catégorie du sens du toucher, au côté de la thermoception.

Parmi les mécanorécepteurs, on distingue les mécanorécepteurs cutanés et les propriocepteurs. Ils répondent à des stimuli de différentes natures et de différentes intensités. Ils possèdent des vitesses d'adaptation et de conduction différentes selon le type de récepteurs. La vitesse d’adaptation est définie comme une perte progressive de la sensibilité des récepteurs lorsque la stimulation est maintenue constante pendant un certain temps. La vitesse de conduction est la vitesse à laquelle les fibres nerveuses transmettent l’influx nerveux jusqu’au système nerveux central.

On distingue les récepteurs à adaptation nulle ou lente, qui renseignent sur la valeur absolue de l’intensité du stimulus et sur sa durée — on les dit toniques ou statiques - et ceux à adaptation rapide, qui traduisent les variations du stimulus en fonction du temps — on les dit phasiques ou dynamiques.

Chaque mécanorécepteur a un champ récepteur plus ou moins différent. Le champ récepteur désigne la zone anatomique qui, lorsqu’elle est soumise à un stimulus environnemental, va modifier l’activité de son récepteur sensoriel. Ce dernier va alors traduire l’énergie du stimulus en énergie électrochimique qui sera traitée par le système nerveux pour donner le ressenti.

Mécanorécepteurs cutanés[modifier | modifier le code]

La sensibilité cutanée répond à trois qualités : la pression, le toucher et la vibration. Ces qualités sont exercées grâce à la présence de récepteurs sensoriels appelés les mécanorécepteurs localisés à différentes épaisseurs de la peau. On distingue deux types de peau : la peau glabre et la peau velue ; qui possèdent certains mécanorécepteurs en commun et d’autres permettant de les différencier.

Mécanorécepteurs en commun[modifier | modifier le code]

Les mécanorécepteurs localisés dans les deux types de peau sont :

  • les Corpuscules de Ruffini : ils sont localisés dans le chorion et ils ont une vitesse de conduction lente (50-70 m/s). Ils sont toniques et possèdent un champ récepteur étendu[1] ;
  • les Corpuscules de Pacini : ils sont localisés dans le tissu sous-cutané et ils ont une vitesse de conduction rapide (57-75 m/s). Ils sont phasiques et possèdent un champ récepteur étendu[2] ;
  • les terminaisons libres : elles sont localisées dans l'épiderme et elles ont une vitesse de conduction rapide. Elles sont toniques et possèdent un champ récepteur restreint.

Peau glabre[modifier | modifier le code]

Les mécanorécepteurs localisés uniquement dans la peau glabre sont :

  • les disques de Merkel : ils sont localisés dans la partie supérieure du chorion et ils ont une vitesse de conduction lente (40-70 m/s). Ils sont toniques et possèdent un champ récepteur restreint (2 à 4 mm2)[1] ;
  • les Corpuscules de Meissner : ils sont localisés dans la partie supérieure du chorion et ils ont une vitesse de conduction rapide (54-60 m/s). Ils sont phasiques et possèdent un champ récepteur restreint (2 à 4 mm2)[1].

Peau velue[modifier | modifier le code]

Les mécanorécepteurs localisés uniquement dans la peau velue sont :

  • les plaques de toucher[2] : elles sont localisées dans l’épiderme et ont une vitesse de conduction lente ;
  • les récepteurs du follicule pileux : ils s’étendent de l’épiderme jusqu’au chorion et ils ont une vitesse de conduction rapide[2].

Statorécepteurs[modifier | modifier le code]

Les statorécepteurs perçoivent les changements de position du corps dans l'espace. Ce sont les agents de l'équilibration[3]. Le statocyste est un stato-récepteur élémentaire.

Propriocepteurs[modifier | modifier le code]

Les propriocepteurs[1] sont les mécanorécepteurs musculaires et articulaires. Ils permettent de connaître la position du corps dans l'espace et des segments corporels les uns aux autres. Ils sont sensibles à la position du corps, aux mouvements et à la force[4].

Types de récepteurs[modifier | modifier le code]

Il existe quatre grands types de récepteurs :

Tous deux répondent aux étirements musculaires.

Propriétés[modifier | modifier le code]

Les terminaisons primaires du fuseau neuromusculaire sont liées aux fibres Ia et possèdent une vitesse de conduction (72-120 m/s) supérieure à celles des terminaisons secondaires du fuseau neuromusculaire liés aux fibres II (30-66 m/s).

Les récepteurs situés au niveau des organes tendineux de Golgi et des articulations sont formés par les corpuscules de Ruffini à adaptation lente et par des corpuscules de Pacini à adaptation rapide.

Les organes tendineux de Golgi sont aussi liés aux fibres Ib avec une vitesse de conduction très supérieure (72-110 m/s) à celles des mécanorécepteurs articulaires liés aux fibres II-III (12-90 m/s).

Tableau récapitulatif des différents mécanorécepteurs[5]
Fibres associées Localisation Vitesse de conduction Stimulus Adaptation
Corpuscule de Pacini A béta Tissu sous cutané 57-75 m/s Pression profonde, vibration Phasique
Corpuscule de Ruffini A béta Tissu sous cutané 50-70 m/s Étirement de la peau Tonique
Corpuscule de Meissner A béta Chorion 54-60 m/s Tact Pression Phasique
Disque de Merkel A béta Chorion 40-70 m/s Tact Pression Tonique
Terminaisons libres A delta, C Épiderme 5-30 m/s, 0,5-2 m/s Douleurs aiguës/fraîches/froides

Douleur sourde/mal/de toucher/chaud

Tonique
Terminaison primaire du fuseau neuromusculaire (FN) A alpha Partie équatorial du FN 70-120 m/s Étirement musculaire -
Terminaison secondaire du FN A béta Partie équatorial du FN 30-70 m/s Étirement musculaire -
Organe tendineux de Golgi A béta Collagène 72-110 m/s Variation de force contractile -
Récepteurs articulaires A béta, A delta Articulation (capsule articulaire) 12-90 m/s Variation d'angle et position articulaire Phasico-toniques

Codage de l’information[modifier | modifier le code]

Le codage de l'information se fait par deux étapes qui sont la transduction et la transmission. La transduction[6] est générée par un stimulus qui entraîne des modifications des membranes des récepteurs. Ces modifications ont lieu sur des protéines ou des canaux qui s'ouvrent en laissant passer les ions qui vont permettre une dépolarisation. Cette dépolarisation qui est locale est appelée potentiel récepteur[7] et donnera naissance à un potentiel générateur.

Celui-ci augmente avec l'intensité du stimulus et une fois le seuil atteint (ou valeur critique), il déclenchera des potentiels d'action.

Il y a ensuite la transmission qui se caractérise par la propagation des potentiels d'action par la fibre nerveuse.

Le codage se fait alors en fréquence des potentiels d'action.

Ces potentiels d'action se déchargent ensuite sur les fibres sensorielles, et ce message ira jusqu'à la moelle épinière au niveau de la corne dorsale. Le message se déplacera ensuite suivant l'un des 3 grands systèmes ascendants (système antérolatéral, système des colonnes dorsales/Lemnisque médian, système spinocérébéleux) suivant le type d'information véhiculé. Les systèmes ascendants sont des voies nerveuses qui transportent l'information jusqu'au cerveau.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Nicole Boisacq-Schepens et Marc Crommelinck, "Neurosciences", 4e édition des Abrégés de Neuro-psycho-physiologie,2000, (ISBN 2 10 004 740X), p.36-37
  2. a b et c Robert F.Schmidt, "En Bref Physiologie", édition DeBoeck Université, 1999, ISSN 1373-0185, (ISBN 2-8041-2576-9), p.74
  3. Max Aron, Pierre-Paul Grassé, Précis de biologie animale, Masson, , p. 521.
  4. http://neurobranches.chez-alice.fr/systnerv/systsens/somesthesie2.html [consulté le 18/05/2011]
  5. http://neuroscience.uth.tmc.edu/s2/chapter04.html, [consulté le 25/05/2011]
  6. http://sites.google.com/site/aphysionado/Neurophysiologie/fonctionssn/somesthesie/rcptr, [consulté le 20/05/2011]
  7. Jean Clos et Yves Muller, "Neurobiologie cellulaire", tome 2 Fonctions sensorielles, 1997, (ISBN 2-09-190942-4), p. 170