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{{Infobox Représentation des minorités
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La '''minorité rom de Hongrie''' (''Magyarországi roma kisebbség'') désigne une minorité ethnique reconnue officiellement par la loi [[Hongrie|hongroise]] sur les minorités nationales et ethniques. Elle dispose d'une réalité statistique lors des recensements de population et d'une réalité juridique à travers les [[collectivité des minorités (Hongrie)|collectivités des minorités]] (''kisebbségi önkormányzat'') qui disposent de compétences particulières pour fixer le calendrier de leurs fêtes et célébrations, contribuer à la préservation de leurs traditions et participer à l'éducation publique. Ces collectivités particulières peuvent ainsi gérer des théâtres publics, des bibliothèques, des institutions scientifiques et artistiques, attribuer des bourses d'étude et dispenser de services en direction de leur communauté (aides juridiques notamment).


La '''[[minorité]] [[Roms|rom]] de [[Hongrie]]''' (''Magyarországi roma kisebbség'') désigne une [[minorité ethnique (Hongrie)|minorité ethnique]] reconnue officiellement par la [[loi hongroise]] sur les minorités nationales et ethniques. Celle-ci lui confère une réalité statistique et politico-administrative, laquelle s'exprime à travers les [[collectivité des minorités (Hongrie)|collectivités des minorités]] (''kisebbségi önkormányzat''). Ces organes représentatifs de celles et ceux revendiquant leur appartenance au peuple [[Roms|rom]] disposent de compétences particulières pour fixer le calendrier des fêtes et célébrations, contribuer à la préservation des traditions roms et participer à l'éducation publique. Ces collectivités particulières peuvent ainsi gérer des théâtres publics, des bibliothèques, des institutions scientifiques et artistiques, attribuer des bourses d'études et dispenser de services en direction de leur communauté (aides juridiques notamment).
La minorité rom de Hongrie ne correspond en aucun cas à une population homogène sur les plans linguistique, culturel ou religieux. Elle est constituée de plusieurs groupes ayant chacun son histoire propre, souvent très localisée, et entretenant ainsi une relation spécifique avec le reste de la population hongroise.

La communauté des roms hongrois ne correspond en aucun cas à une population homogène sur les plans linguistique, culturel ou religieux. Elle est constituée de plusieurs groupes ayant chacun son histoire propre, souvent très localisée, et entretenant ainsi une relation spécifique avec le reste de la population hongroise.

Selon le dernier recensement, effectué en 2011, il y avait 315,583 Roms en Hongrie, soit 3,2 % de la population totale<ref>{{hu}} [https://web.archive.org/web/20160303220842/http://www.ksh.hu/docs/hun/xftp/idoszaki/nepsz2011/nepsz_03_00_2011.pdf 2011. ÉVI NÉPSZÁMLÁLÁS] sur ''[[Office central de statistiques (Hongrie)]]''</ref>.

On estime entre 600 000 et 800 000 le nombre de Roms en Hongrie, 8,8% de la population du pays<ref>{{en}} [https://books.google.com/books?id=BLLmbgt8wNgC&pg=PA1368&dq=%22800,000%22&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwj9uNiIkcHpAhVF06YKHZReD9oQ6AEIKjAA#v=onepage&q=%22800%2C000%22&f=false Genomics and Health in the Developing World]</ref>{{,}}<ref>{{hu}} [https://hvg.hu/itthon/20180222_Ennyi_roma_el_Magyarorszagon Ennyi roma él Magyarországon]</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
Depuis la chute du [[communisme]] nombre de personnes d'origine rom se sont retrouvées sans emploi après la fermeture des usines et vivent depuis dans une grande pauvreté. Leur quotidien est désormais émaillé de [[Discrimination|discriminations]], voire de [[Ségrégation raciale|ségrégation]], y compris à l'école<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|titre=En Hongrie, une nouvelle milice d'extrême droite anti-Roms|url=http://www.slate.fr/story/179286/hongrie-extreme-droite-anti-roms-notre-patrie-milice-legion-nationale|site=Slate.fr|date=2019-07-08|consulté le=2019-07-08}}</ref>.

En 2009, six Roms sont tués dans une série d'attentats organisée par des militants d’[[extrême droite]]<ref name=":0" />.

En 2019, le mouvement d’extrême droite anti-Roms Légion nationale s'organise en [[milice]]<ref name=":0" />.

=== Les Roms des Carpates ===
=== Les Roms des Carpates ===
[[Image:Statue of Mihály Fátyol.jpg|thumb|right|Statue de [[Mihály Fátyol]], ''hercegprimás'' violoniste à [[Makó]].]] Les Roms des Carpates (''kárpáti cigány'') sont le groupe rom le plus ancien ({{XVe}} siècle) et le plus important du bassin des [[Carpates]]. Cette classification ethnographique n'a pas forcément de valeur pour les populations ainsi désignées mais elle met en évidence l'existence de plusieurs groupes ne parlant plus - ou de façon très marginale - de dialecte [[romani]]. Ces groupes sont souvent assimilés aux populations dominantes des différentes régions de la plaine hongroise et parlent le plus souvent leur langue ([[croate]], [[serbe]], [[slovaque]], etc.). Les Roms des Carpates de langue hongroise sont quant à eux désignés sous le terme spécifique de [[Magyartzigane]]s (''magyarcigány'' en [[hongrois]] ou ''romungro'' en [[romani]]). Contrairement à la catégorie des Roms des Carpates qui est davantage conceptuelle qu'empirique, les [[Magyartzigane]]s correspondent à un mouvement revendicatif datant du {{XVIIIe}} siècle autour du concept de tziganité hongroise (''magyarcigányság'').
[[Image:Statue of Mihály Fátyol.jpg|thumb|right|Statue de [[Mihály Fátyol]], ''hercegprimás'' violoniste à [[Makó]].]] Les Roms des Carpates (''kárpáti cigány'') sont le groupe rom le plus ancien ({{s-|XV}}) et le plus important du bassin des [[Carpates]]. Cette classification ethnographique n'a pas forcément de valeur pour les populations ainsi désignées mais elle met en évidence l'existence de plusieurs groupes ne parlant plus - ou de façon très marginale - de dialecte [[romani]]. Ces groupes sont souvent assimilés aux populations dominantes des différentes régions de la plaine hongroise et parlent le plus souvent leur langue ([[croate]], [[serbe]], [[slovaque]], etc.). Les Roms des Carpates de langue hongroise sont quant à eux désignés sous le terme spécifique de [[Magyartzigane]]s (''magyarcigány'' en [[hongrois]] ou ''romungro'' en [[romani]]). Contrairement à la catégorie des Roms des Carpates qui est davantage conceptuelle qu'empirique, les [[Magyartzigane]]s correspondent à un mouvement revendicatif datant du {{s-|XVIII}} autour du concept de tziganité hongroise (''magyarcigányság'').


=== Les Sintis ===
=== Les Sintis ===
[[Image:Bundesarchiv Bild 183-R04247, Ungarn, Sinti und Roma beim Tanzen.jpg|thumb|left|Des Sintis et des Roms de Hongrie dans un village hongrois.]]Les [[Sinti]]s (''szintó'' en [[hongrois]], ''sinto'' en [[romani]]) ou Roms allemands (''német cigány'') sont un groupe proche du point de vue ethnographique des Roms des Carpates. Leur dialecte romani est fortement marqué par des emprunts à l'[[allemand]]. Liés à des troupes de cirque, les [[Sinti]]s circulent en [[Europe centrale]] mais sont souvent de nationalités [[Allemagne|allemandes]] ou [[Italie|italiennes]]. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], quelques groupes sintis se sont installés en [[Hongrie]].
[[Image:Bundesarchiv Bild 183-R04247, Ungarn, Sinti und Roma beim Tanzen.jpg|thumb|left|Des Sintis et des Roms de Hongrie dans un village hongrois.]]Les [[Sinté|Sinti]]s (''szintó'' en [[hongrois]], ''sinto'' en [[romani]]) ou Roms allemands (''német cigány'') sont un groupe proche du point de vue ethnographique des Roms des Carpates. Leur dialecte romani est fortement marqué par des emprunts à l'[[allemand]]. Liés à des troupes de cirque, les [[Sinté|Sinti]]s circulent en [[Europe centrale]] mais sont souvent de nationalité [[Allemagne|allemande]] ou [[Italie|italienne]]. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], quelques groupes sintis se sont installés en [[Hongrie]].
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{{Clr}}

=== Les Oláh ===
Les Roms Oláh, contrairement aux Sintis et aux Magyartziganes, ne sont pas un groupe homogène sur le plan linguistique et culturel. Originaires de [[Valachie (région)|Valachie]], ils se sont installés dans la plaine hongroise au cours du {{XIXe}} siècle. Liés à l'élevage de chevaux, on identifie parmi eux de nombreux sous-groupes tels les Lováriks, Csuráriks, et Caldéraches (''kelderás''). Le terme de ''Oláh'' renvoie aux origines roumaines des Roms de Valachie mais n'est pas utilisé par les populations ainsi désignées. Pour nombre d'entre eux, ce terme est identifié de manière plutôt péjorative.


=== Les Beás ===
=== Les Beás ===
Les Beás sont des groupes parlant une vieille forme du [[roumain]] et se définissant comme ''tziganes'' ou ''Beás''. Ils rejettent formellement le terme ''Rom''. Leurs métiers traditionnels relèvent du travail du bois, de le main d'œuvre agricole et du secteur de la construction. Il existe trois sous-groupes répartis dans trois régions hongroises : les Árgyelán dans les comitats de [[Somogy (comitat)|Somogy]], [[Tolna]] et [[Baranya]] (patronymes les plus répandus : Bogdán, Ignácz, Kalányos et Orsós), les Muncsán dans les environs d'[[Alsószentmárton]] (patronymes : Csinos, Morás) et les Ticsán autour de [[Füzesabony]] et [[Tiszafüred]]. Ces derniers portent des patronymes à consonance roumaine (Nyerlucz, Serbán, Lingurár) et vivent spécifiquement du commerce et de l'artisanat de l'osier. Beaucoup d'entre eux sont ainsi visibles au bord de la route 33 qui traverse l'[[Hortobágy]] vers [[Debrecen]].
Les [[Bayaches|Beás]] sont des groupes parlant une vieille forme du [[roumain]] et se définissant comme ''tziganes'' ou ''Beás''. Ils rejettent formellement le terme ''Rom''. Leurs métiers traditionnels relèvent du travail du bois, de le main d'œuvre agricole et du secteur de la construction. Il existe trois sous-groupes répartis dans trois régions hongroises : les Árgyelán dans les comitats de [[Somogy (comitat)|Somogy]], [[Tolna]] et [[Baranya]] (patronymes les plus répandus : Bogdán, Ignácz, Kalányos et Orsós), les Muncsán dans les environs d'[[Alsószentmárton]] (patronymes : Csinos, Morás) et les Ticsán autour de [[Füzesabony]] et [[Tiszafüred]]. Ces derniers portent des patronymes à consonance roumaine (Nyerlucz, Serbán, Lingurár) et vivent spécifiquement du commerce et de l'artisanat de l'osier. Beaucoup d'entre eux sont ainsi visibles au bord de la route 33 qui traverse l'[[Hortobágy]] vers [[Debrecen]].


=== Les Gábor===
=== Les Gábor===
Les Roms Gábor (en raison de leur patronyme) vivent pour la plupart d'entre eux en [[Transylvanie (région)|Transylvanie]] ou au bord de la rivière [[Niraj]]. Désignés également sous le nom de ''kalapos Gábor'', les hommes sont facilement reconnaissables à leurs chapeaux et leurs grosses moustaches et les femmes à leurs longues robes colorées. De langue hongroise ou romani, leur secteur d'activités de prédilection est la zinguerie ou la couverture des maisons. De condition sociale plutôt bonne, ils commercent de plus en plus avec le reste de l'[[Europe]]. Ils sont majoritairement de religion [[Adventisme|adventiste]] et sont connus pour leurs palais baroques de Transylvanie.

Les Roms Gábor (en raison de leur patronyme) vivent pour la plupart d'entre eux en [[Transylvanie (région)|Transylvanie]] ou au bord de la rivière [[Niraj]] en [[Roumanie]]. Désignés également sous le nom de ''kalapos Gábor'', les hommes sont facilement reconnaissables à leurs chapeaux et leurs grosses moustaches et les femmes à leurs longues robes colorées. De langue hongroise, roumaine ou romani, leur secteur d'activités de prédilection est la zinguerie ou la couverture des maisons. De condition sociale plutôt bonne, ils commercent de plus en plus avec le reste de l'[[Europe]]. Ils sont majoritairement de religion [[Adventisme|adventiste]] et sont connus pour leurs palais baroques de Transylvanie.

=== Les Roms roumains ===
{{Article détaillé|Communauté rom de Roumanie}}
Il s'agit du plus petit groupe rom de Hongrie, essentiellement localisé à la frontière roumaine, dans des [[localité (Hongrie)|localités]] majoritairement roumanophones (par exemple [[Méhkerék]]). Ils parlent le roumain moderne et se revendiquent roumains. Depuis la création de la Hongrie moderne ([[1920]]), peu de Roms viennent de Roumanie. Cette immigration est restreinte aux grandes villes dans lesquelles quelques-uns parmi eux vivent de mendicité.


== Démographie ==
== Démographie ==
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{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
!rowspan=2| année
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!colspan=2| donnée de recensement<ref>{{Lien web |titre=A népesség anyanyelv, nemzetiség és nemek szerint : Összesen |url=http://www.ksh.hu/nepszamlalas/docs/tablak/teruleti/00/00_1_1_6_1.xls |site=site [[Office central de statistiques (Hongrie)|KSH]] |langue=hu}} [« Population par langue maternelle, identité nationale et sexe : Ensemble (les deux sexes) »]</ref>
!colspan=2| donnée de recensement<ref>{{Lien web |titre=A népesség anyanyelv, nemzetiség és nemek szerint : Összesen – Cigány (Romani, Beás) |url=http://www.ksh.hu/nepszamlalas/docs/tablak/teruleti/00/00_1_1_6_1.xls |site=site [[Office central de statistiques (Hongrie)|KSH]] |langue=hu}} [« Population par langue maternelle, identité nationale et sexe : Ensemble [les deux sexes] – Tsiganes (Roms et [[Boyash|Beash]]) »]</ref>
!rowspan=2| autre donnée
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!rowspan=2| source de la donnée
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| total || de langue maternelle [[romani]]
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| 1971|| || || {{nb|320000}} || estimation de Kemény<ref name="Kemény">{{Ouvrage |titre=A magyarországi romák |traduction titre=Les Roms de Hongrie |auteur1=[[István Kemény]] |directeur1=oui |année=2000 |numéro dans collection=31 |éditeur=Változó Világ |issn=1219-5235 |lieu=Budapest |langue=hu}}.</ref>
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== Culture et langues ==
== Culture et langues ==
=== Calendrier des fêtes ===
=== Calendrier des fêtes ===
La minorité rom de Hongrie reconnaît cinq fêtes et jours fériés à l'échelle de la collectivité. La journée mondiale des Roms (''Roma világnap'') a lieu le [[8 avril]] en célébration de la réunion du premier congrès mondial rom en [[1971]]. C'est à l'occasion de ce congrès qu'ont été adoptés le drapeau officiel, la devise et l'hymne rom. Le [[2 août]] a lieu le jour commémoratif de [[Porajmos]] (''Porrajmos emléknap''). ''Porrajmos'', ''pharajimos'', ''samudaripe'' ou encore ''kali traš'' renvoient dans les différents dialectes romani au génocide des Roms durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Cette date symbolique renvoie à la nuit pendant laquelle plusieurs milliers de Roms ont été tués de sang froid dans le camp d'[[Auschwitz]].
La minorité rom de Hongrie reconnaît cinq fêtes et jours fériés à l'échelle de la collectivité. La journée mondiale des Roms (''Roma világnap'') a lieu le 8 avril en célébration de la réunion du premier congrès mondial rom en [[1971]]. C'est à l'occasion de ce congrès qu'ont été adoptés le drapeau officiel, la devise et l'hymne rom. Le 2 août a lieu le jour commémoratif de [[Porajmos]] (''Porrajmos emléknap''). ''Porrajmos'', ''pharajimos'', ''samudaripe'' ou encore ''kali traš'' renvoient dans les différents dialectes romani au génocide des Roms durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Cette date symbolique renvoie à la nuit pendant laquelle plusieurs milliers de Roms ont été tués de sang froid dans le camp d'[[Auschwitz]].


Les Roms catholiques participent aux mêmes offices et célébrations que les catholiques de leurs paroisses mais adoptent une ferveur particulière devant le culte de la [[vierge Marie]]. Les Roms orthodoxes originaires des [[Balkans]] consacrent même le [[28 août]] une festivité entièrement dédiée à la mère de Jésus. C'est l'occasion de tenir des banquets sur la place publique, de danser, boire et chanter pendant de longues heures. Les Roms musulmans aussi prennent part à ces célébrations.
Les Roms catholiques participent aux mêmes offices et célébrations que les catholiques de leurs paroisses mais adoptent une ferveur particulière devant le culte de la [[vierge Marie]]. Les Roms orthodoxes originaires des [[Balkans]] consacrent même le 28 août une festivité entièrement dédiée à la mère de Jésus. C'est l'occasion de tenir des banquets sur la place publique, de danser, boire et chanter pendant de longues heures. Les Roms musulmans aussi prennent part à ces célébrations.


Les fêtes chrétiennes autour de Marie sont souvent l'occasion de grands pèlerinages roms (''cigánybúcsú'') dans des sanctuaires qui lui sont dédiés. Ces pèlerinages ont une dimension autant sacrée que laïque. Ils sont structurants de la socialisation de nombreuses parentèles roms et sont l'occasion de régler les problèmes internes à la communauté, de faire affaires ou encore de trouver des filles à marier pour les jeunes hommes. Les pèlerinages significatifs sont celui de [[Lourdes]], de [[Csatka]] le [[8 septembre]] lors de la fête de la nativité (''Kisboldogasszony napjá''), de Máriagyűd (ville de [[Siklós]]) le jour de la [[Pentecôte]] et [[Máriapócs]] pour le jour de l'exaltation de la sainte Croix (''Szent Kereszt felmagasztalása''), dans la première quinzaine de septembre.
Les fêtes chrétiennes autour de Marie sont souvent l'occasion de grands pèlerinages roms (''cigánybúcsú'') dans des sanctuaires qui lui sont dédiés. Ces pèlerinages ont une dimension autant sacrée que laïque. Ils sont structurants de la socialisation de nombreuses parentèles roms et sont l'occasion de régler les problèmes internes à la communauté, de faire affaires ou encore de trouver des filles à marier pour les jeunes hommes. Les pèlerinages significatifs sont celui de [[Lourdes]], de [[Csatka]] le 8 septembre lors de la fête de la nativité (''Kisboldogasszony napjá''), de Máriagyűd (ville de [[Siklós]]) le jour de la [[Pentecôte]] et [[Máriapócs]] pour le jour de l'exaltation de la sainte Croix (''Szent Kereszt felmagasztalása''), dans la première quinzaine de septembre.


Il existe également le pèlerinage international autour de [[Sara la noire]] (''Kali Sara'') entre le 24 et [[26 mai]] aux [[Saintes-Maries-de-la-Mer]]. Enfin, le [[9 août]] est consacré à la mémoire d'El Pelé, de son nom civil [[Ceferino Giménez Malla]], chanteur gitan espagnol né en [[1861]] et béatifié par [[Jean-Paul II]] en [[1997]] en raison de sa grande piété.
Il existe également le pèlerinage international autour de [[Sara la noire]] (''Kali Sara'') entre le 24 et 26 mai aux [[Saintes-Maries-de-la-Mer]]. Enfin, le 9 août est consacré à la mémoire d'El Pelé, de son nom civil [[Ceferino Giménez Malla]], chanteur gitan espagnol né en [[1861]] et béatifié par [[Jean-Paul II]] en [[1997]] en raison de sa grande piété.


== Institutions minoritaires ==
== Institutions minoritaires ==
=== Représentation politique ===
=== Représentation politique ===
{{...}}

=== Collectivités de minorités ===
=== Collectivités de minorités ===
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=== Institutions culturelles ===
=== Institutions culturelles ===
La collectivité des minorités des Roms de Hongrie dispose de plusieurs institutions au niveau national, comital et local. Au niveau national, elles sont les suivantes : la bibliothèque nationale et centre d'archives et de documentation (''Országos Roma Könyvtár, Levél- és Dokumentumtár''), le réseau des instituts en faveur de la culture et de l'emploi des minorités (''Kisebbségi Kulturális és Foglalkoztatási Módszertani Intézményhálózat''), le centre national rom de l'information et des médias (''Országos Roma Információs és Médiacentrum''), la galerie rom d'intérêt national des collections de musée et des expositions (''Országos Roma Közérdekű Muzeális Gyűjtemény és Kiállítási Galéria'').
La collectivité des minorités des Roms de Hongrie dispose de plusieurs institutions au niveau national, comital et local. Au niveau national, elles sont les suivantes : la bibliothèque nationale et centre d'archives et de documentation (''Országos Roma Könyvtár, Levél- és Dokumentumtár''), le réseau des instituts en faveur de la culture et de l'emploi des minorités (''Kisebbségi Kulturális és Foglalkoztatási Módszertani Intézményhálózat''), le centre national rom de l'information et des médias (''Országos Roma Információs és Médiacentrum''), la galerie rom d'intérêt national des collections de musée et des expositions (''Országos Roma Közérdekű Muzeális Gyűjtemény és Kiállítási Galéria'').


=== Institutions religieuses ===
=== Institutions religieuses ===
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=}}
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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* [[Pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer]]
* [[Pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer]]
* [[Meurtre de Tatárszentgyörgy]]
* [[Meurtre de Tatárszentgyörgy]]
* [[Bayaches]] (''Boyash'')


{{Palette|Minorités nationales et ethniques de Hongrie|Subdivisions de la Hongrie|Roms}}
{{Palette|Minorités nationales et ethniques de Hongrie|Subdivisions de la Hongrie|Roms}}
{{Portail|Hongrie|minorités}}
{{Portail|Hongrie|minorités|Anthropologie}}


[[Catégorie:Rom de Hongrie|*]]
[[Catégorie:Rom de Hongrie|*]]
[[Catégorie:Groupe ethnique en Hongrie]]

Dernière version du 27 juin 2023 à 21:54

Minorité rom de Hongrie
(hu) Magyar cigányok
Drapeau de Minorité rom de Hongrie (hu) Magyar cigányok
Drapeau
Image illustrative de l’article Minorité rom de Hongrie
Des Magyartziganes.

Autre(s) nom(s) (hu) Magyarországi romá kisebbség
Représentation institutionnelle
Collectivité de la minorité rom de Hongrie
(hu) Országos Roma Önkormányzat
Rang national
Président Flórián Farkas
Site web http://www.oronk.hu
Organisation
Institutions communautaires - Bibliothèque nationale et centre d'archives et de documentation
- Réseau des instituts en faveur de la culture et de l'emploi des minorités
- Centre national rom de l'information et des médias
-Galerie rom d'intérêt national des collections de musée et des expositions
Démographie
Population totale 308957 (2011)

La minorité rom de Hongrie (Magyarországi roma kisebbség) désigne une minorité ethnique reconnue officiellement par la loi hongroise sur les minorités nationales et ethniques. Celle-ci lui confère une réalité statistique et politico-administrative, laquelle s'exprime à travers les collectivités des minorités (kisebbségi önkormányzat). Ces organes représentatifs de celles et ceux revendiquant leur appartenance au peuple rom disposent de compétences particulières pour fixer le calendrier des fêtes et célébrations, contribuer à la préservation des traditions roms et participer à l'éducation publique. Ces collectivités particulières peuvent ainsi gérer des théâtres publics, des bibliothèques, des institutions scientifiques et artistiques, attribuer des bourses d'études et dispenser de services en direction de leur communauté (aides juridiques notamment).

La communauté des roms hongrois ne correspond en aucun cas à une population homogène sur les plans linguistique, culturel ou religieux. Elle est constituée de plusieurs groupes ayant chacun son histoire propre, souvent très localisée, et entretenant ainsi une relation spécifique avec le reste de la population hongroise.

Selon le dernier recensement, effectué en 2011, il y avait 315,583 Roms en Hongrie, soit 3,2 % de la population totale[1].

On estime entre 600 000 et 800 000 le nombre de Roms en Hongrie, 8,8% de la population du pays[2],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Depuis la chute du communisme nombre de personnes d'origine rom se sont retrouvées sans emploi après la fermeture des usines et vivent depuis dans une grande pauvreté. Leur quotidien est désormais émaillé de discriminations, voire de ségrégation, y compris à l'école[4].

En 2009, six Roms sont tués dans une série d'attentats organisée par des militants d’extrême droite[4].

En 2019, le mouvement d’extrême droite anti-Roms Légion nationale s'organise en milice[4].

Les Roms des Carpates[modifier | modifier le code]

Statue de Mihály Fátyol, hercegprimás violoniste à Makó.

Les Roms des Carpates (kárpáti cigány) sont le groupe rom le plus ancien (XVe siècle) et le plus important du bassin des Carpates. Cette classification ethnographique n'a pas forcément de valeur pour les populations ainsi désignées mais elle met en évidence l'existence de plusieurs groupes ne parlant plus - ou de façon très marginale - de dialecte romani. Ces groupes sont souvent assimilés aux populations dominantes des différentes régions de la plaine hongroise et parlent le plus souvent leur langue (croate, serbe, slovaque, etc.). Les Roms des Carpates de langue hongroise sont quant à eux désignés sous le terme spécifique de Magyartziganes (magyarcigány en hongrois ou romungro en romani). Contrairement à la catégorie des Roms des Carpates qui est davantage conceptuelle qu'empirique, les Magyartziganes correspondent à un mouvement revendicatif datant du XVIIIe siècle autour du concept de tziganité hongroise (magyarcigányság).

Les Sintis[modifier | modifier le code]

Des Sintis et des Roms de Hongrie dans un village hongrois.

Les Sintis (szintó en hongrois, sinto en romani) ou Roms allemands (német cigány) sont un groupe proche du point de vue ethnographique des Roms des Carpates. Leur dialecte romani est fortement marqué par des emprunts à l'allemand. Liés à des troupes de cirque, les Sintis circulent en Europe centrale mais sont souvent de nationalité allemande ou italienne. Après la Seconde Guerre mondiale, quelques groupes sintis se sont installés en Hongrie.

Les Beás[modifier | modifier le code]

Les Beás sont des groupes parlant une vieille forme du roumain et se définissant comme tziganes ou Beás. Ils rejettent formellement le terme Rom. Leurs métiers traditionnels relèvent du travail du bois, de le main d'œuvre agricole et du secteur de la construction. Il existe trois sous-groupes répartis dans trois régions hongroises : les Árgyelán dans les comitats de Somogy, Tolna et Baranya (patronymes les plus répandus : Bogdán, Ignácz, Kalányos et Orsós), les Muncsán dans les environs d'Alsószentmárton (patronymes : Csinos, Morás) et les Ticsán autour de Füzesabony et Tiszafüred. Ces derniers portent des patronymes à consonance roumaine (Nyerlucz, Serbán, Lingurár) et vivent spécifiquement du commerce et de l'artisanat de l'osier. Beaucoup d'entre eux sont ainsi visibles au bord de la route 33 qui traverse l'Hortobágy vers Debrecen.

Les Gábor[modifier | modifier le code]

Les Roms Gábor (en raison de leur patronyme) vivent pour la plupart d'entre eux en Transylvanie ou au bord de la rivière Niraj. Désignés également sous le nom de kalapos Gábor, les hommes sont facilement reconnaissables à leurs chapeaux et leurs grosses moustaches et les femmes à leurs longues robes colorées. De langue hongroise ou romani, leur secteur d'activités de prédilection est la zinguerie ou la couverture des maisons. De condition sociale plutôt bonne, ils commercent de plus en plus avec le reste de l'Europe. Ils sont majoritairement de religion adventiste et sont connus pour leurs palais baroques de Transylvanie.

Démographie[modifier | modifier le code]

Pourcentage de population tsigane en Hongrie par micro-région (recensement de 2001)

Les données disponibles concernant les Tsiganes de Hongrie sont contradictoires. Celles des recensements officiels sont inférieures d'un ordre de grandeur aux autres estimations. Ce phénomène peut également être observé quant à d'autres minorités de Hongrie. C'est pourquoi les scientifiques, les différents forums de la vie politique, ainsi que les autorités, les institutions et autres organismes, n'opèrent pas sur la base des recensements, mais des autres données mesurées et estimées.

On estime en général leur effectif en Hongrie à 600 à 800 mille personnes en 2008, soit 6 à 8 % de la population. Cette proportion est analogue par exemple à celle des Hongrois de Roumanie, et en nombre comme en proportion il s'agit donc de l'une des minorités les plus importantes d'Europe.

année donnée de recensement[5] autre donnée source de la donnée
total de langue maternelle romani
1960 56 121 25 633
1967 200 000 estimation de Huttinger
1970 34 957
1971 320 000 estimation de Kemény[6]
1980 27 915 341 000 classification par les agents du recensement
1990 142 683 48 072
1993 plus de 500 000 estimation de Kemény[6]
1994 plus de 400 000 estimation de l'Office central de statistiques (KSH)
2001 189 984
2011 308 957

Religions[modifier | modifier le code]

Culture et langues[modifier | modifier le code]

Calendrier des fêtes[modifier | modifier le code]

La minorité rom de Hongrie reconnaît cinq fêtes et jours fériés à l'échelle de la collectivité. La journée mondiale des Roms (Roma világnap) a lieu le 8 avril en célébration de la réunion du premier congrès mondial rom en 1971. C'est à l'occasion de ce congrès qu'ont été adoptés le drapeau officiel, la devise et l'hymne rom. Le 2 août a lieu le jour commémoratif de Porajmos (Porrajmos emléknap). Porrajmos, pharajimos, samudaripe ou encore kali traš renvoient dans les différents dialectes romani au génocide des Roms durant la Seconde Guerre mondiale. Cette date symbolique renvoie à la nuit pendant laquelle plusieurs milliers de Roms ont été tués de sang froid dans le camp d'Auschwitz.

Les Roms catholiques participent aux mêmes offices et célébrations que les catholiques de leurs paroisses mais adoptent une ferveur particulière devant le culte de la vierge Marie. Les Roms orthodoxes originaires des Balkans consacrent même le 28 août une festivité entièrement dédiée à la mère de Jésus. C'est l'occasion de tenir des banquets sur la place publique, de danser, boire et chanter pendant de longues heures. Les Roms musulmans aussi prennent part à ces célébrations.

Les fêtes chrétiennes autour de Marie sont souvent l'occasion de grands pèlerinages roms (cigánybúcsú) dans des sanctuaires qui lui sont dédiés. Ces pèlerinages ont une dimension autant sacrée que laïque. Ils sont structurants de la socialisation de nombreuses parentèles roms et sont l'occasion de régler les problèmes internes à la communauté, de faire affaires ou encore de trouver des filles à marier pour les jeunes hommes. Les pèlerinages significatifs sont celui de Lourdes, de Csatka le 8 septembre lors de la fête de la nativité (Kisboldogasszony napjá), de Máriagyűd (ville de Siklós) le jour de la Pentecôte et Máriapócs pour le jour de l'exaltation de la sainte Croix (Szent Kereszt felmagasztalása), dans la première quinzaine de septembre.

Il existe également le pèlerinage international autour de Sara la noire (Kali Sara) entre le 24 et 26 mai aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Enfin, le 9 août est consacré à la mémoire d'El Pelé, de son nom civil Ceferino Giménez Malla, chanteur gitan espagnol né en 1861 et béatifié par Jean-Paul II en 1997 en raison de sa grande piété.

Institutions minoritaires[modifier | modifier le code]

Représentation politique[modifier | modifier le code]

Collectivités de minorités[modifier | modifier le code]

Institutions culturelles[modifier | modifier le code]

La collectivité des minorités des Roms de Hongrie dispose de plusieurs institutions au niveau national, comital et local. Au niveau national, elles sont les suivantes : la bibliothèque nationale et centre d'archives et de documentation (Országos Roma Könyvtár, Levél- és Dokumentumtár), le réseau des instituts en faveur de la culture et de l'emploi des minorités (Kisebbségi Kulturális és Foglalkoztatási Módszertani Intézményhálózat), le centre national rom de l'information et des médias (Országos Roma Információs és Médiacentrum), la galerie rom d'intérêt national des collections de musée et des expositions (Országos Roma Közérdekű Muzeális Gyűjtemény és Kiállítási Galéria).

Institutions religieuses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (hu) 2011. ÉVI NÉPSZÁMLÁLÁS sur Office central de statistiques (Hongrie)
  2. (en) Genomics and Health in the Developing World
  3. (hu) Ennyi roma él Magyarországon
  4. a b et c « En Hongrie, une nouvelle milice d'extrême droite anti-Roms », sur Slate.fr, (consulté le )
  5. (hu) « A népesség anyanyelv, nemzetiség és nemek szerint : Összesen – Cigány (Romani, Beás) », sur site KSH [« Population par langue maternelle, identité nationale et sexe : Ensemble [les deux sexes] – Tsiganes (Roms et Beash) »]
  6. a et b (hu) István Kemény (dir.), A magyarországi romák [« Les Roms de Hongrie »], Budapest, Változó Világ (no 31), (ISSN 1219-5235).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]