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{{Voir homonymes|Ketama}}
{{Infobox Musique (artiste)
'''Ketama''' est un groupe espagnol de [[flamenco]]-fusion, formé au début des [[années 1980]] par José ''Sorderita'' Soto ([[Jerez de la Frontera]], 1961), Ray Heredia et Juan ''El Camborio'' Carmona Amaya ([[Grenade (Espagne)|Grenade]], 1960). Plus tard, les deux premiers abandonneront le groupe, qui sera complété par l'arrivée de José Miguel Carmona Niño ([[Madrid]], 1971) et Antonio Carmona Amaya (Granada, 1965), respectivement cousin et frère de Juan. Ketama représentait, jusqu'à sa dissolution en 2004, l'avant garde la plus affirmée du Nouveau Flamenco.
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| légende = Antonio Carmona Amaya.
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| membres actuels = Antonio Carmona Amaya<br />José Miguel Carmona Niño (Josemi)<br />Juan José Carmona Amaya (El Camborio)
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}}


'''Ketama''' est un [[groupe musical|groupe]] de [[nouveau flamenco]] [[Espagne|espagnol]]. Il est formé au début des [[années 1980]] par José {{citation|Sorderita}} Soto, Ray Heredia et Juan {{citation|El Camborio}} Carmona Amaya. Plus tard, les deux premiers abandonnent le groupe, qui sera complété par l'arrivée de José Miguel Carmona Niño et Antonio Carmona Amaya, respectivement cousin et frère de Juan.
==Biographie==


Ketama représentait, jusqu'à sa dissolution en [[2004]], l'avant garde la plus affirmée du nouveau flamenco. Le groupe annonce son retour en [[2018]], et joue en tournée en [[2019]].
Au début des [[années 1980]] en [[Espagne]], du point de vue musical, la [[Movida madrileña]] était omniprésente, ou presque. Dans le contexte d'un pays sorti récemment d'une dictature de presque quatre décennies, l'élimination de la censure et les envies de liberté donnèrent lieu, dans la musique, à une multitude de nouvelles formes d'expression et au début de la carrière musicale de beaucoup d'auteurs qui semblaient vouloir rompre avec le passé, s'en éloigner. Le [[flamenco]] ne fit pas exception, avec par exemple en [[1979]], [[Camarón de la Isla]] qui publiait, avec [[Paco de Lucía]], ''“La leyenda del tiempo”'', disque qui selon la critique marqua le début de l'ouverture du flamenco à tous types de rythmes et sonorités, en opposition avec un style resté très traditionnel jusque-là.


== Histoire ==
Sur le plancher madrilène ''Los Canasteros'', travaillent deux guitaristes, Juan ''El Camborio'' Carmona de Grenade et José ''Sorderita'' Soto de Xérès, fils de [[Juan Habichuela]], tous deux issus d'anciennes familles gitanes ayant un lien avec le Flamenco. Pour réviser leurs amples et respectifs héritages musicaux, et avec l'aide du madrilène Ray Heredia, fils du danseur [[Josele]], comme choriste, ils forment '''Ketama''' (nom d'une vallée du [[Maroc]]). Bientôt ils deviennent le groupe phare de la discographie ''Nouveaux Moyens'', avec leur proposition peu orthodoxe, qui enflamme les critiques et le public, mais qui fait perdre confiance aux plus orthodoxes.
=== Premières années ===
Au début des [[années 1980]] en [[Espagne]], du point de vue musical, la [[Movida|Movida madrileña]] était omniprésente, ou presque. Dans le contexte d'un pays sorti récemment d'une dictature de presque quatre décennies, l'élimination de la censure et les envies de liberté donnèrent lieu, dans la musique, à une multitude de nouvelles formes d'expression et au début de la carrière musicale de beaucoup d'auteurs qui semblaient vouloir rompre avec le passé, s'en éloigner. Le [[flamenco]] ne fit pas exception, avec par exemple en [[1979]], [[Camarón de la Isla]] qui publiait ''{{lang|es|[[La leyenda del tiempo]]}}'', disque qui selon la critique marqua le début de l'ouverture du flamenco à tous types de rythmes et sonorités, en opposition avec un style resté très traditionnel jusque-là.


Sur le plancher madrilène Los Canasteros, travaillent deux guitaristes, Juan {{citation|El Camborio}} Carmona de [[Grenade (Espagne)|Grenade]], fils de [[Juan Habichuela]], et José {{citation|Sorderita}} Soto de [[Jerez de la Frontera|Xérès]], également issu d'une ancienne famille gitane liée au Flamenco. Pour réviser leurs amples et respectifs héritages musicaux, et avec l'aide du madrilène Ray Heredia, fils du danseur Josele, comme choriste, ils forment Ketama (nom d'une vallée du [[Maroc]]). Bientôt ils deviennent le groupe phare de la discographie ''Nuevos Medios'', avec leur proposition peu orthodoxe, qui enflamme les critiques et le public, mais qui fait perdre confiance aux plus orthodoxes.
Leur premier travail, du nom de ''Ketama'', bien qu'enregistré en [[1983]], fut édité deux ans plus tard, les mettant en tête de ce qu'on appelle ''[[Nouveau flamenco]]'', s'introduisant pour la première fois dans les musiques aux racines ibéro-américaines (et moins orientées vers les influences [[blues]] de leurs admirateurs [[Pata Negra]]). La collaboration avec des gens tels que [[Pepe Habichuela]], [[Carles Benavent]] et [[Teo Cardalda]] élargit leur public. Mais les dissensions internes au groupe commencent à y créer des brèches. Le veille de la publication de leur second disque, [[Ray Heredia]] abandonne '''Ketama''' pour commencer une carrière en solo prometteuse qui se termine avec un disque unique publié en [[1991]], ''Quien no corre vuela'', et est interrompue tragiquement par sa mort la même année, due à sa dépendance à l'[[héroïne]]. Quatre ans plus tôt il avait été remplacé par [[Antonio Carmona]] comme choriste de '''Ketama'''. [[Josemi Carmona]], âgé seulement de 16 ans, entre aussi dans le groupe. '''Ketama''' publie avec eux son second album, ''La pipa de Kif''. Plus tard, [[José Sordo|José ''Sorderita'' Sordo]] quitte le groupe, pour entamer une brillante carrière solo.


Leur premier travail, du nom de Ketama, bien qu'enregistré en [[1983]], fut édité deux ans plus tard, les mettant en tête de ce qui est appelé [[nouveau flamenco]], s'introduisant pour la première fois dans les musiques aux racines ibéro-américaines (et moins orientées vers les influences [[blues]] de leurs admirateurs [[Pata Negra (groupe)|Pata Negra]]). La collaboration avec des gens tels que [[Pepe Habichuela]], [[Carles Benavent]] et Teo Cardalda élargit leur public. Mais les dissensions internes au groupe commencent à y créer des brèches. Le veille de la publication de leur second disque, Ray Heredia abandonne Ketama pour commencer une carrière en solo prometteuse qui se termine avec un disque unique publié en [[1991]], ''{{lang|es|Quien no corre vuela}}'', et est interrompue tragiquement par sa mort la même année, due à sa dépendance à l'[[héroïne]]. Quatre ans plus tôt il avait été remplacé par [[Antonio Carmona]] comme choriste de Ketama. [[Josemi Carmona]], âgé seulement de 16 ans, entre aussi dans le groupe. Ketama publie avec eux son deuxième album, ''{{lang|es|La Pipa de Kif}}''<ref>{{lien web|lang=es|url=https://www.soho.co/ketama-grupo-musical-espanol-y-la-marihuana/36005/|titre=Bautizamos a Ketama por la marihuana|site=soho.co|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>. Plus tard, José {{citation|Sorderita}} Sordo quitte le groupe, pour entamer une brillante carrière solo.
En [[1988]] apparaît ''Songhai'', une fusion flamenco avec la [[kora]] africaine du musicien [[Toumani Diabaté]], qui s'était formée en [[1985]] quand le groupe avait joué à Londres. Avec cela, ils furent reconnus dans le monde entier, couverts d'éloges par [[The Times]] et [[The International Herald Tribune]], la revue [[New Musical Express]] les élisant ''Meilleur Disque Étranger de l'Année''.


En [[1988]] apparaît ''Songhai'', une fusion flamenco avec la [[kora]] africaine du musicien [[Toumani Diabaté]]<ref>{{lien web|lang=fr|url=https://www.au-senegal.com/songhai-un-metissage-entre-la-culture-mandingue-et-flamenco,13062.html|titre=Songhai : un métissage entre la culture mandingue et flamenco|date=8 octobre 2016|site=au-senegal.com|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|lang=fr|url=https://maliactu.net/mali-mali-et-espagne-les-liens-seculaires-entre-les-deux-pays-magnifies-par-toumani-diabate-et-le-groupe-espagnol-ketama/|titre=Mali : Mali et Espagne : les liens séculaires entre les deux pays magnifiés par Toumani Diabaté et le groupe espagnol Ketama|date=10 octobre 2016|site=maliactu.net/|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>, qui s'était formée en [[1985]] quand le groupe avait joué à [[Londres]], au [[Royaume-Uni]]. Avec cela, ils furent reconnus dans le monde entier, couverts d'éloges par ''{{lang|en|[[The Times]]}}'' et ''{{lang|en|[[International New York Times|The International Herald Tribune]]}}'', la revue ''{{lang|en|[[New Musical Express]]}}'' les élisant {{citation|Meilleur disque étranger de l'année}}{{refnec|date=juillet 2023}}.
Leur album suivant, ''Y es ke me han kambiao los tiempos'' ([[1990]]), enregistré pendant la tournée européenne du groupe, mène '''Ketama''' à la fusion définitive de la [[salsa]] et la [[rumba]]. Seul un des thèmes du disque est signé '''Ketama''', la [[rumba]] ''Kalikeño''étant rebaptisée postérieurement en ''No estamos lokos''. Les autres chansons sont signées par chacun des membres du groupe, un par un ou en duo. Leur premier disque en auto-production et le succès de celui-ci les amènent à se produire en première partie de [[Prince Rogers Nelson|Prince]] lors de sa tournée en [[Espagne]].
En [[1992]] apparaît ''Pa’ gente con alma'', disque hommage à [[Ray Heredia]], disparu : le titre du disque est éponyme d'une ballade interprétée avec une seule guitare électrique dédiée à [[Ray Heredia|Ray]]. La liste des collaborations inclut [[Michel Camilo]] et [[José el Francés]]. Ce travail marque de profondes différences entre les Carmona et ''Sorderita'', ce dernier étant absent lors de la présentation du disque. En [[1993]], '''Ketama''', sans ''Sorderita'', retourne à ses racines [[flamenco]] avec ''El arte de lo invisible'' ; en [[1994]] c'est le retour aux influences [[Afrique|africaines]] avec ''Songhai 2''.


Leur album suivant, ''{{lang|es|Y es ke me han kambiao los tiempos}}'' ([[1990]])<ref>{{lien web|lang=es|url=https://www.elnuevoherald.com/entretenimiento/musica/article230693909.html|titre=Regresa Ketama después de 14 años con “No estamos locos”|date=5 juin 2019|site=elnuevoherald.com|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>, enregistré pendant la tournée [[Europe|européenne]] du groupe, mène Ketama à la fusion définitive de la [[salsa]] et la [[rumba]]. Seul un des thèmes du disque est signé Ketama, la [[rumba]] ''{{lang|es|Kalikeño}}'' étant rebaptisée postérieurement en ''{{lang|es|No estamos lokos}}''. Les autres chansons sont signées par chacun des membres du groupe, un par un ou en duo. Leur premier disque en auto-production et le succès de celui-ci les amènent à se produire en première partie de [[Prince (musicien)|Prince]] lors de sa tournée en [[Espagne]]. En [[1992]] apparaît ''{{lang|es|Pa’ gente con alma}}'', disque hommage à Ray Heredia, disparu : le titre du disque est éponyme d'une ballade interprétée avec une seule [[guitare électrique]] dédiée à Ray. La liste des collaborations inclut [[Michel Camilo]] et José el Francés. Ce travail marque de profondes différences entre les Carmona et Sorderita, ce dernier étant absent lors de la présentation du disque. En [[1993]], Ketama, sans Sorderita, retourne à ses racines [[flamenco]] avec ''{{lang|es|El Arte de lo invisible}}'' ; en [[1994]] c'est le retour aux influences [[Afrique|africaines]] avec ''Songhai 2''.
Le succès définitif et l'explosion du nombre de ventes viennent avec ''De akí a Ketama'' ([[1995]]), enregistré en direct des [[Studios Cinearte]] de [[Madrid]], avec le meilleur de leur répertoire et la participation, entre autres, de [[Antonio Canales]], [[Antonio Vega]], [[Antonio Carbonell]], Aurora, [[Amara Carmona]] et [[Antonio Flores]], qui meurt peu après. Ils abandonnent leur réputation d'artistes cultes et consolident leur position d'artistes majeurs du [[flamenco-fusion]], se rapprochant parfois de la [[Pop (musique)|pop]]. Plus d'un million de copies vendues, [[Prix Ondas]] au meilleur album ([[1995]]), Prix Ondas au meilleur groupe Espagnol ([[1996]]) et prix de la musique dans la catégorie meilleure chanson de l'année [[1996]] pour ''No estamos lokos''; on entendait '''Ketama''' partout.


=== ''{{lang|es|De akí a Ketama}}'' ===
Puis viennent trois années consécutives avec trois disques : en [[1997]] sort ''Konfusión'', avec la collaboration de [[Jorge Drexler]] et [[Cheb Khaled|Khaled]], qui continue à approfondir la fusion du [[flamenco]] avec toutes les musiques du monde, et qui suppose aussi un effort pour ne pas se figer, mais évoluer, après le succès retentissant de l'album précédent. Ils reçoivent encore une fois le prix Ondas du meilleur album en [[1998]] et vendent plus de {{formatnum:300000}} copies. En [[1998]] est éditée la compilation ''Sabor Ketama'', avec 17 thèmes de [[1990]] à [[1997]] et les collaborations, entre autres, d'[[Antonio Vega]], [[Antonio Flores]] et [[Ana Belén]] ou, en [[flamenco]], celles d'Aurora ou [[Pepe Habichuela]]. En [[1999]] sort ''Toma Ketama!'' qui, bien que plus [[flamenco]] que ''Konfusión'', est toujours influencé par la [[Pop (musique)|pop]], le [[blues]] ou la musique latino. Sur cet album vient s'ajouter encore une fois la collaboration de [[Jorge Drexler]]. Il y a aussi un thème de ''Sorderita''.
Le succès définitif et l'explosion du nombre de ventes viennent avec ''{{lang|es|De akí a Ketama}}'' ([[1995]])<ref>{{lien web|lang=es|url=https://www.expoflamenco.com/actualidad/de-aki-a-ketama-regreso-nuevo-disco-gira-2019/|titre=El regreso de Ketama: no están tan majaras|date=3 février 2019|site=expoflamenco.com|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>, enregistré en direct des Studios Cinearte de [[Madrid]], avec le meilleur de leur répertoire et la participation, entre autres, de [[Antonio Canales]], Antonio Vega, Antonio Carbonell, Aurora, Amara Carmona et [[Antonio Flores]], qui meurt peu après. Ils abandonnent leur réputation d'artistes cultes et consolident leur position d'artistes majeurs du [[nouveau flamenco]], se rapprochant parfois de la [[Pop (musique)|pop]]. Plus d'un million de copies vendues, [[Prix Ondas]] au meilleur album ([[1995]]), Prix Ondas au meilleur groupe espagnol ([[1996]]) et prix de la musique dans la catégorie meilleure chanson de l'année [[1996]] pour ''{{lang|es|No estamos lokos}}''; on entendait Ketama partout.


Puis viennent trois années consécutives avec trois disques : en [[1997]] sort ''{{lang|es|Konfusión}}'', avec la collaboration de [[Jorge Drexler]] et [[Khaled (chanteur)|Khaled]], qui continue à approfondir la fusion du [[flamenco]] avec toutes les musiques du monde, et qui suppose aussi un effort pour ne pas se figer, mais évoluer, après le succès retentissant de l'album précédent<ref>{{lien web|lang=es|url=http://hemeroteca.lavanguardia.com/preview/1999/09/10/pagina-34/34636645/pdf.html|titre=Ketama :"Teníamos 'mono' de grabar|site=La Vanguardia|date=22 septembre 1997|consulté le=17 juillet 2011}}.</ref>. Ils reçoivent encore une fois le prix Ondas du meilleur album en [[1998]] et vendent plus de {{formatnum:300000}} copies. En [[1998]] est éditée la compilation ''{{lang|es|Sabor Ketama}}'', avec 17 thèmes de [[1990]] à [[1997]] et les collaborations, entre autres, d'Antonio Vega, [[Antonio Flores]] et [[Ana Belén]] ou, en [[flamenco]], celles d'Aurora ou [[Pepe Habichuela]]. En [[1999]] sort ''{{lang|es|Toma Ketama!}}'' qui, bien que plus [[flamenco]] que ''{{lang|es|Konfusión}}'', est toujours influencé par la [[Pop (musique)|pop]], le [[blues]] ou la musique latino. Sur cet album vient s'ajouter encore une fois la collaboration de [[Jorge Drexler]]. Il y a aussi un thème de Sorderita.
Trois ans plus tard, '''Ketama''' reprend sa carrière avec ''Dame la mano'', disque dans lequel ils tentent des influences [[hip-hop]] et [[House music|house]], et retravaillent avec [[Jorge Drexler]]. Le disque inclut une fête flamenco organisée par les Habichuela au complet, avec des invités comme [[Rosario Flores]], [[Niña Pastori]] ou ''Sorderita''.


=== Derniers disques et séparation ===
Avec ''20 pa’ Ketama'' le groupe joue pour la dernière fois. En célébrant leur vingtième anniversaire, le groupe se dissout avec un dernier album qui résume leur discographie. On y trouve aussi une sélection de duos et collaborations, dont certaines inédites, avec [[Rubén Rada]] et [[Ivete Sangalo]] ou d'autres déjà connues avec [[Antonio Flores]], [[Diego Torres]] et [[Antonio Vega]].
Trois ans plus tard, Ketama reprend sa carrière avec ''{{lang|es|Dame la mano}}'', sorti en [[2002]]<ref>{{lien web|lang=es|url=https://www.elmundo.es/elmundo/2004/06/14/cultura/1087220809.html|titre=El grupo Ketama se despide con un 'hasta luego' y un recopilatorio|site=elmundo.es|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>, disque dans lequel ils tentent des influences [[hip-hop]] et [[House music|house]], et retravaillent avec [[Jorge Drexler]]. Le disque inclut une fête flamenco organisée par les Habichuela au complet, avec des invités comme [[Rosario Flores]], [[Niña Pastori]] ou Sorderita.


Avec ''{{lang|es|20 pa’ Ketama}}'' le groupe joue pour la dernière fois. En célébrant leur vingtième anniversaire, le groupe se dissout avec un dernier album qui résume leur discographie. On y trouve aussi une sélection de duos et collaborations, dont certaines inédites, avec Rubén Rada<ref>{{lien web|lang=es|url=https://www.elindependiente.com/tendencias/musica/2019/01/17/aki-ketama-regreso-20-anos-despues-del-exito/|titre='De akí a Ketama', el regreso 20 años después del éxito|date=17 janvier 2019|site=elindependiente.com|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref> et [[Ivete Sangalo]] ou d'autres déjà connues avec [[Antonio Flores]], [[Diego Torres]] et Antonio Vega.
Dans la musique [[Espagne|espagnole]], il y a un 'Avant '''Ketama'''' et un 'Après '''Ketama''''. Dans leurs disques sont mélangés le [[flamenco]] et la [[Pop (musique)|pop]], les rythmes [[Espace Caraïbe|caribéens]], la musique [[brésil]]ienne, le [[reggae]], le [[funk]], le [[jazz]], le [[hip-hop]] ou le [[House music|house]]. Ils ont partagé des scènes avec [[Camarón de la Isla]], [[Paco de Lucía]] ou [[Enrique Morente]]. Ils ont travaillé avec un flûtiste [[Portugal|portugais]] comme [[Ráo Kyao]] et une étoile du [[rock]] [[Argentine|argentin]] [[Fito Páez]]. Ils ont rejoint un groupe de luxe de [[Latin jazzo]] (D’Rivera, Camilo, Sandóval...) ou partagé les sonorités d'un [[kora]] malien avec [[Toumani Diabaté]]. Ils faisaient les premières parties de [[Prince Rogers Nelson|Prince]] ou des [[Rolling Stones]], tout en continuant à sonner [[flamenco]]. On a édité des livres sur eux et réalisé des documentaires (''Ketama y su Herencia Flamenca'' de [[Michael Meert]]). C'est sans doute l'un des groupes les plus copiés de la scène espagnole, et son influence est visible sur une partie des groupes et solistes actuels. Actuellement les membres font carrière chacun de leur côté, mais ne sont pas contre l'idée de reformer le groupe ''“Quand nous aurons quelque chose de nouveau à dire ensemble”''.

Dans la musique [[Espagne|espagnole]], il y a un {{citation|avant Ketama}} et un {{citation|après Ketama}}. Dans leurs disques sont mélangés le [[flamenco]] et la [[Pop (musique)|pop]], les rythmes [[Caraïbes|caribéens]], la [[musique brésilienne]], le [[reggae]], le [[funk]], le [[jazz]], le [[hip-hop]] ou le [[House music|house]]. Ils ont partagé des scènes avec [[Camarón de la Isla]], [[Paco de Lucía]] ou [[Enrique Morente]]. Ils ont travaillé avec un flûtiste [[Portugais (peuple)|portugais]] comme Ráo Kyao et une étoile du [[rock]] [[Argentine|argentin]] [[Fito Páez]]. Ils ont rejoint un groupe de luxe de Latin jazzo (D’Rivera, Camilo, Sandóval...) ou partagé les sonorités d'un [[kora]] malien avec [[Toumani Diabaté]]. Ils faisaient les premières parties de [[Prince (musicien)|Prince]] ou des [[The Rolling Stones|Rolling Stones]], tout en continuant à sonner [[flamenco]]. On a édité des livres sur eux et réalisé des documentaires (''{{lang|es|Ketama y su Herencia Flamenca}}'' de Michael Meert). C'est sans doute l'un des groupes les plus copiés de la scène espagnole, et son influence est visible sur une partie des groupes et solistes actuels. Actuellement les membres font carrière chacun de leur côté, mais ne sont pas contre l'idée de reformer le groupe {{citation|quand nous aurons quelque chose de nouveau à dire ensemble}}.

=== Retour ===
Après 14 ans, Ketama annonce sa réunion lors d'une conférence de presse le {{date-|13 novembre 2018}}, annonçant la sortie d'un nouvel album (avec une date de sortie prévue en décembre 2018) et une tournée, ''{{lang|es|No estamos locos on Tour 2019}}'', débutant à [[Grenade (Espagne)|Grenade]] le {{date-|23 février 2019}}<ref>{{lien web|lang=es|url=https://www.elmira.es/articulo/noticias-interesantes/vuelve-el-mitico-grupo-ketama/20181117075810148198.html|titre=Vuelve el mítico grupo Ketama|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|lang=es|url=https://www.telemadrid.es/programas/madrid-directo/Ketama-vuelve-a-unirse-despues-de-14-anos-2-2067413273--20181114021508.html|titre=Ketama vuelve a unirse 14 años después|date=14 novembre 2018|site=telemadrid.es|consulté le=8 juillet 2023}}.</ref>.


== Discographie ==
== Discographie ==
*''[[Ketama (album)|Ketama]]'' ([[Nuevos Medios]], [[1985]])
* [[1985]] : ''{{lang|es|Ketama}}'' ([[Nuevos Medios]])
*''[[La pipa de Kif]]'' (Nuevos Medios, [[1987]])
* [[1987]] : ''{{lang|es|La pipa de Kif}}'' (Nuevos Medios)
*''[[Songhai (album)]]'' (Nuevos Medios, [[1988]])
* [[1988]] : ''{{lang|es|Songhai}}'' (Nuevos Medios)
*''[[Y es ke me han kambiao los tiempos]]'' ([[Universal Music Group|Universal]], [[1990]])
* [[1990]] : ''{{lang|es|Y es ke me han kambiao los tiempos}}'' ([[Philips Records|Philips]])
*''[[Karma (album de Ketama)]]'' (recopilatorio) ([[Nuevos medios]], [[1990]])
* 1990 : ''{{lang|es|Karma}}'' (compilation) (Nuevos Medios)
*''[[Canciones hondas]]'' (recopilatorio) (Nuevos medios, [[1992]])
* [[1992]] : ''{{lang|es|Canciones hondas}}'' (compilation) (Nuevos Medios)
*''[[Pa’ gente con Alma]]'' ([[Polygram]], [[1992]])
* 1992 : ''{{lang|es|Pa’ gente con Alma}}'' (Philips)
*''[[El Arte de lo invisible]]'' ([[Universal Music Group|Universal]], [[1993]])
* [[1993]] : ''{{lang|es|El Arte de lo invisible}}'' (Philips)
*''[[Songhai 2]]'' ([[Nuevos medios]], [[1994]])
* [[1994]] : ''Songhai 2'' (Nuevos Medios)
*''[[De akí a Ketama]]'' (Universal, [[1995]])
* [[1995]] : ''{{lang|es|De akí a Ketama}}'' ([[Mercury Records|Mercury]])
* [[1997]] : ''{{lang|es|Konfusión]}}'' (Mercury)
*''[[Konfusión]]'' (Universal, [[1997]])
*''[[Sabor Ketama]]'' ([[Mercury Records]], [[1998]])
* [[1998]] : ''{{lang|es|Sabor Ketama}}'' (Mercury)
*''[[Toma Ketama!]]'' (Universal, [[1999]])
* [[1999]] : ''{{lang|es|Toma Ketama!}}'' (Mercury)
*''[[Dame la mano]]'' (Universal, [[2002]])
* [[2002]] : ''{{lang|es|Dame la mano}}'' (Mercury)
*''[[Nuevos Medios Colección]]'' ([[Nuevos medios]], [[2002]])
* [[2002]] : ''{{lang|es|Nuevos Medios Colección}}'' (Nuevos Medios)
*''[[20 pa' Ketama]]'' (Universal, [[2004]])
* [[2004]] : ''{{lang|es|20 pa' Ketama}}'' ([[Universal Music Group|Universal]])


== Références ==
== Notes et références ==
{{Références|taille=}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Liens externes ==
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=== Articles connexes ===
=== Liens externes ===
* [https://www.todomusica.org/ketama/ Ketama]


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[[Catégorie:Groupe musical reformé en 2018]]
[[Catégorie:Groupe musical des années 1980]]

Dernière version du 23 septembre 2023 à 15:31

Ketama
Description de cette image, également commentée ci-après
Antonio Carmona Amaya.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de l'Espagne Espagne
Genre musical Nouveau flamenco
Années actives 19842004, 20182019
Labels Nuevos Medios, Philips, Mercury , Universal
Composition du groupe
Membres Antonio Carmona Amaya
José Miguel Carmona Niño (Josemi)
Juan José Carmona Amaya (El Camborio)
Anciens membres José « Sorderita » Soto
Ray Heredia (†)

Ketama est un groupe de nouveau flamenco espagnol. Il est formé au début des années 1980 par José « Sorderita » Soto, Ray Heredia et Juan « El Camborio » Carmona Amaya. Plus tard, les deux premiers abandonnent le groupe, qui sera complété par l'arrivée de José Miguel Carmona Niño et Antonio Carmona Amaya, respectivement cousin et frère de Juan.

Ketama représentait, jusqu'à sa dissolution en 2004, l'avant garde la plus affirmée du nouveau flamenco. Le groupe annonce son retour en 2018, et joue en tournée en 2019.

Histoire[modifier | modifier le code]

Premières années[modifier | modifier le code]

Au début des années 1980 en Espagne, du point de vue musical, la Movida madrileña était omniprésente, ou presque. Dans le contexte d'un pays sorti récemment d'une dictature de presque quatre décennies, l'élimination de la censure et les envies de liberté donnèrent lieu, dans la musique, à une multitude de nouvelles formes d'expression et au début de la carrière musicale de beaucoup d'auteurs qui semblaient vouloir rompre avec le passé, s'en éloigner. Le flamenco ne fit pas exception, avec par exemple en 1979, Camarón de la Isla qui publiait La leyenda del tiempo, disque qui selon la critique marqua le début de l'ouverture du flamenco à tous types de rythmes et sonorités, en opposition avec un style resté très traditionnel jusque-là.

Sur le plancher madrilène Los Canasteros, travaillent deux guitaristes, Juan « El Camborio » Carmona de Grenade, fils de Juan Habichuela, et José « Sorderita » Soto de Xérès, également issu d'une ancienne famille gitane liée au Flamenco. Pour réviser leurs amples et respectifs héritages musicaux, et avec l'aide du madrilène Ray Heredia, fils du danseur Josele, comme choriste, ils forment Ketama (nom d'une vallée du Maroc). Bientôt ils deviennent le groupe phare de la discographie Nuevos Medios, avec leur proposition peu orthodoxe, qui enflamme les critiques et le public, mais qui fait perdre confiance aux plus orthodoxes.

Leur premier travail, du nom de Ketama, bien qu'enregistré en 1983, fut édité deux ans plus tard, les mettant en tête de ce qui est appelé nouveau flamenco, s'introduisant pour la première fois dans les musiques aux racines ibéro-américaines (et moins orientées vers les influences blues de leurs admirateurs Pata Negra). La collaboration avec des gens tels que Pepe Habichuela, Carles Benavent et Teo Cardalda élargit leur public. Mais les dissensions internes au groupe commencent à y créer des brèches. Le veille de la publication de leur second disque, Ray Heredia abandonne Ketama pour commencer une carrière en solo prometteuse qui se termine avec un disque unique publié en 1991, Quien no corre vuela, et est interrompue tragiquement par sa mort la même année, due à sa dépendance à l'héroïne. Quatre ans plus tôt il avait été remplacé par Antonio Carmona comme choriste de Ketama. Josemi Carmona, âgé seulement de 16 ans, entre aussi dans le groupe. Ketama publie avec eux son deuxième album, La Pipa de Kif[1]. Plus tard, José « Sorderita » Sordo quitte le groupe, pour entamer une brillante carrière solo.

En 1988 apparaît Songhai, une fusion flamenco avec la kora africaine du musicien Toumani Diabaté[2],[3], qui s'était formée en 1985 quand le groupe avait joué à Londres, au Royaume-Uni. Avec cela, ils furent reconnus dans le monde entier, couverts d'éloges par The Times et The International Herald Tribune, la revue New Musical Express les élisant « Meilleur disque étranger de l'année »[réf. nécessaire].

Leur album suivant, Y es ke me han kambiao los tiempos (1990)[4], enregistré pendant la tournée européenne du groupe, mène Ketama à la fusion définitive de la salsa et la rumba. Seul un des thèmes du disque est signé Ketama, la rumba Kalikeño étant rebaptisée postérieurement en No estamos lokos. Les autres chansons sont signées par chacun des membres du groupe, un par un ou en duo. Leur premier disque en auto-production et le succès de celui-ci les amènent à se produire en première partie de Prince lors de sa tournée en Espagne. En 1992 apparaît Pa’ gente con alma, disque hommage à Ray Heredia, disparu : le titre du disque est éponyme d'une ballade interprétée avec une seule guitare électrique dédiée à Ray. La liste des collaborations inclut Michel Camilo et José el Francés. Ce travail marque de profondes différences entre les Carmona et Sorderita, ce dernier étant absent lors de la présentation du disque. En 1993, Ketama, sans Sorderita, retourne à ses racines flamenco avec El Arte de lo invisible ; en 1994 c'est le retour aux influences africaines avec Songhai 2.

De akí a Ketama[modifier | modifier le code]

Le succès définitif et l'explosion du nombre de ventes viennent avec De akí a Ketama (1995)[5], enregistré en direct des Studios Cinearte de Madrid, avec le meilleur de leur répertoire et la participation, entre autres, de Antonio Canales, Antonio Vega, Antonio Carbonell, Aurora, Amara Carmona et Antonio Flores, qui meurt peu après. Ils abandonnent leur réputation d'artistes cultes et consolident leur position d'artistes majeurs du nouveau flamenco, se rapprochant parfois de la pop. Plus d'un million de copies vendues, Prix Ondas au meilleur album (1995), Prix Ondas au meilleur groupe espagnol (1996) et prix de la musique dans la catégorie meilleure chanson de l'année 1996 pour No estamos lokos; on entendait Ketama partout.

Puis viennent trois années consécutives avec trois disques : en 1997 sort Konfusión, avec la collaboration de Jorge Drexler et Khaled, qui continue à approfondir la fusion du flamenco avec toutes les musiques du monde, et qui suppose aussi un effort pour ne pas se figer, mais évoluer, après le succès retentissant de l'album précédent[6]. Ils reçoivent encore une fois le prix Ondas du meilleur album en 1998 et vendent plus de 300 000 copies. En 1998 est éditée la compilation Sabor Ketama, avec 17 thèmes de 1990 à 1997 et les collaborations, entre autres, d'Antonio Vega, Antonio Flores et Ana Belén ou, en flamenco, celles d'Aurora ou Pepe Habichuela. En 1999 sort Toma Ketama! qui, bien que plus flamenco que Konfusión, est toujours influencé par la pop, le blues ou la musique latino. Sur cet album vient s'ajouter encore une fois la collaboration de Jorge Drexler. Il y a aussi un thème de Sorderita.

Derniers disques et séparation[modifier | modifier le code]

Trois ans plus tard, Ketama reprend sa carrière avec Dame la mano, sorti en 2002[7], disque dans lequel ils tentent des influences hip-hop et house, et retravaillent avec Jorge Drexler. Le disque inclut une fête flamenco organisée par les Habichuela au complet, avec des invités comme Rosario Flores, Niña Pastori ou Sorderita.

Avec 20 pa’ Ketama le groupe joue pour la dernière fois. En célébrant leur vingtième anniversaire, le groupe se dissout avec un dernier album qui résume leur discographie. On y trouve aussi une sélection de duos et collaborations, dont certaines inédites, avec Rubén Rada[8] et Ivete Sangalo ou d'autres déjà connues avec Antonio Flores, Diego Torres et Antonio Vega.

Dans la musique espagnole, il y a un « avant Ketama » et un « après Ketama ». Dans leurs disques sont mélangés le flamenco et la pop, les rythmes caribéens, la musique brésilienne, le reggae, le funk, le jazz, le hip-hop ou le house. Ils ont partagé des scènes avec Camarón de la Isla, Paco de Lucía ou Enrique Morente. Ils ont travaillé avec un flûtiste portugais comme Ráo Kyao et une étoile du rock argentin Fito Páez. Ils ont rejoint un groupe de luxe de Latin jazzo (D’Rivera, Camilo, Sandóval...) ou partagé les sonorités d'un kora malien avec Toumani Diabaté. Ils faisaient les premières parties de Prince ou des Rolling Stones, tout en continuant à sonner flamenco. On a édité des livres sur eux et réalisé des documentaires (Ketama y su Herencia Flamenca de Michael Meert). C'est sans doute l'un des groupes les plus copiés de la scène espagnole, et son influence est visible sur une partie des groupes et solistes actuels. Actuellement les membres font carrière chacun de leur côté, mais ne sont pas contre l'idée de reformer le groupe « quand nous aurons quelque chose de nouveau à dire ensemble ».

Retour[modifier | modifier le code]

Après 14 ans, Ketama annonce sa réunion lors d'une conférence de presse le , annonçant la sortie d'un nouvel album (avec une date de sortie prévue en décembre 2018) et une tournée, No estamos locos on Tour 2019, débutant à Grenade le [9],[10].

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 1985 : Ketama (Nuevos Medios)
  • 1987 : La pipa de Kif (Nuevos Medios)
  • 1988 : Songhai (Nuevos Medios)
  • 1990 : Y es ke me han kambiao los tiempos (Philips)
  • 1990 : Karma (compilation) (Nuevos Medios)
  • 1992 : Canciones hondas (compilation) (Nuevos Medios)
  • 1992 : Pa’ gente con Alma (Philips)
  • 1993 : El Arte de lo invisible (Philips)
  • 1994 : Songhai 2 (Nuevos Medios)
  • 1995 : De akí a Ketama (Mercury)
  • 1997 : Konfusión] (Mercury)
  • 1998 : Sabor Ketama (Mercury)
  • 1999 : Toma Ketama! (Mercury)
  • 2002 : Dame la mano (Mercury)
  • 2002 : Nuevos Medios Colección (Nuevos Medios)
  • 2004 : 20 pa' Ketama (Universal)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Bautizamos a Ketama por la marihuana », sur soho.co (consulté le ).
  2. « Songhai : un métissage entre la culture mandingue et flamenco », sur au-senegal.com, (consulté le ).
  3. « Mali : Mali et Espagne : les liens séculaires entre les deux pays magnifiés par Toumani Diabaté et le groupe espagnol Ketama », sur maliactu.net/, (consulté le ).
  4. (es) « Regresa Ketama después de 14 años con “No estamos locos” », sur elnuevoherald.com, (consulté le ).
  5. (es) « El regreso de Ketama: no están tan majaras », sur expoflamenco.com, (consulté le ).
  6. (es) « Ketama :"Teníamos 'mono' de grabar », sur La Vanguardia, (consulté le ).
  7. (es) « El grupo Ketama se despide con un 'hasta luego' y un recopilatorio », sur elmundo.es (consulté le ).
  8. (es) « 'De akí a Ketama', el regreso 20 años después del éxito », sur elindependiente.com, (consulté le ).
  9. (es) « Vuelve el mítico grupo Ketama » (consulté le ).
  10. (es) « Ketama vuelve a unirse 14 años después », sur telemadrid.es, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]