« Apollo Theater » : différence entre les versions

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| architecte = George Keister<ref name="land">{{en}} [http://www.neighborhoodpreservationcenter.org/db/bb_files/AT003.pdf Dossier de classement de la ''Landmarks Preservation Commission'', 28 juin 1983.]</ref>
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L''''Apollo Theater''' est une illustre salle de spectacle très réputée<ref>«''….The Apollo probably exerted a greater influence upon popular culture than any other entertainment venue in the world. For blacks it was the most important cultural institution–not just the greatest black theatre, but a special place to come of age emotionally, professionally, socially, and politically.''» (Propos de [[Ted Fox]], « Showtime at the Apollo » {{ISBN|978-0972370011}} cités par la fondation qui régit l'ouvrage depuis 1992).</ref> du quartier de [[Harlem]] au nord de [[Manhattan]] ([[New York]], [[États-Unis]]), située au ''253 W. 125th Street'' et listée au [[National Register of Historic Places]]<ref name="EB">[[Encyclopædia Britannica]], 2009; [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/709438/Apollo-Theater "Apollo Theater"] depuis 1983.</ref>. Le succès des spectacles proposés<ref>Cf. Quelques évènements musicaux [http://www.apollotheater.org/the-thirties des années 1930] et [http://www.apollotheater.org/the-forties des années 1940]. Consultation du 17 mars 2011.</ref> à l'affiche fait qu'elle deviendra à partir des ''[[années 1940|années quarante]]'' un des symboles de la [[musique noire américaine]]<ref>Cf. ''Showtime at the Apollo'' - Livre de Ted Fox (1983 - 2nd Edition). New York, N.Y. édité par Holt, Rinehart and Winston. {{ISBN|0-03-060534-2-0}}.</ref>.
L’'''{{lang|en|Apollo Theater}}''' est une salle de spectacle très réputée<ref>{{citation étrangère|lang=en|The Apollo probably exerted a greater influence upon popular culture than any other entertainment venue in the world. For blacks it was the most important cultural institution–not just the greatest black theatre, but a special place to come of age emotionally, professionally, socially, and politically.}} (Propos de [[Ted Fox]], « Showtime at the Apollo » {{ISBN|978-0972370011}} cités par la fondation qui régit l'ouvrage depuis 1992).</ref> du quartier de [[Harlem]] au nord de [[Manhattan]] ([[New York]], [[États-Unis]]), située au 253 W. [[125e rue|125th Street]]. Elle est listée au [[Registre national des lieux historiques]]<ref name="EB">[[Encyclopædia Britannica]], 2009; [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/709438/Apollo-Theater "Apollo Theater"] depuis 1983.</ref>. Le succès des spectacles<ref>Cf. Quelques évènements musicaux [http://www.apollotheater.org/the-thirties des années 1930] et [http://www.apollotheater.org/the-forties des années 1940]. Consultation du 17 mars 2011.</ref> à l'affiche en a fait à partir des [[années 1940]] un des symboles de la [[musique noire américaine]]<ref>Cf. ''Showtime at the Apollo'' - Livre de Ted Fox (1983 - 2nd Edition). New York, N.Y. édité par Holt, Rinehart and Winston. {{ISBN|0-03-060533-4}}.</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
Entre fin 1865 et début 1866, une salle de bal, appelée ''{{Lang|en|texte=Apollo Hall}}'', est ouverte par un ancien général de la [[Guerre de Sécession]], [[Edward Ferrero]]<ref>Cf. Article du quotidien ''The New York Times'', paru le 13 décembre 1899 : [http://localhistory.morrisville.edu/sites/gar_post/ferrero.html ''Death Of GEN. Ferrero - A Man Who Achieved Fame in Two Dissimilar Professions. Dancing master and soldier abandoned a successfulcareer in this city and won high rank as a civil war volunteer'']. Consultation du 17 mars 2011.</ref>. Une fois son bail achevé, en [[1872]], le bâtiment est converti en théâtre, qui ferme ses portes au tournant du siècle, mais le nom « Apollo Theater » demeure.
Entre fin 1865 et début 1866, une salle de bal, appelée ''{{Lang|en|texte=Apollo Hall}}'', est ouverte par un ancien général de la [[Guerre de Sécession]], [[Edward Ferrero]]<ref>Cf. Article du quotidien ''The New York Times'', paru le 13 décembre 1899 : [http://localhistory.morrisville.edu/sites/gar_post/ferrero.html ''Death Of GEN. Ferrero - A Man Who Achieved Fame in Two Dissimilar Professions. Dancing master and soldier abandoned a successfulcareer in this city and won high rank as a civil war volunteer'']. Consultation du 17 mars 2011.</ref>. Une fois son bail achevé, en [[1872]], le bâtiment est converti en théâtre, qui ferme ses portes au tournant du siècle, mais le nom « Apollo Theater » demeure.


Construit en [[1913]] sur un autre emplacement, l'Apollo passe entre les mains de plusieurs familles juives jusqu'en 1945. Il s'appelle, à l'origine, le ''{{Lang|en|texte=Hurting and Seamon's New Burlesque Theater}}'' en l'honneur de [[Jules Hurtig]] et [[Harry Seamon]]. Il est réservé à un public [[Blanc (humain)|blanc]].
Construit en [[1913]] sur un autre emplacement, l'Apollo passe entre les mains de plusieurs familles juives jusqu'en 1945. Il s'appelle, à l'origine, le ''{{Lang|en|texte=Hurting and Seamon's New Burlesque Theater}}'' en l'honneur de [[Jules Hurtig]] et [[Harry Seamon]]. Il est réservé à un public [[Blanc (humain)|blanc]].


[[Image:View of the Apollo Theatre marquee, New York, N.Y., between 1946 and 1948 (William P. Gottlieb 00141).jpg|left|thumb|Entrée de l''''Apollo Theatre''' à New York, autour de 1947 (Fonds photographique ''William P. Gottlieb'').]]
[[Image:View of the Apollo Theatre marquee, New York, N.Y., between 1946 and 1948 (William P. Gottlieb 00141).jpg|left|thumb|Entrée de l''''Apollo Theatre''' à New York, autour de 1947 (Fonds photographique ''William P. Gottlieb'').]]


La salle est ensuite rebaptisée ''{{Lang|en|texte=Hurtig and Seamon's Apollo Theater}}'' en [[1928]] quand sa direction est reprise par [[Billy Minsky]], puis ''{{Lang|en|texte=125th Street Apollo Theater}}'' en 1934 sous la direction de Frank Schiffman et Leo Brecher. Un nouveau contexte économique aux [[États-Unis]], la fin de la [[prohibition]] et l'effervescence du quartier à cette époque (on parle de « [[Harlem Renaissance]] ») favorisent le développement et l'évolution des clubs de [[jazz]] qui vont s'ouvrir à un plus large public et aux [[Noir (humain)|gens de couleur]].
La salle est ensuite rebaptisée ''{{Lang|en|texte=Hurtig and Seamon's Apollo Theater}}'' en [[1928]] quand sa direction est reprise par [[Billy Minsky]], puis ''{{Lang|en|texte=125th Street Apollo Theater}}'' en 1934 sous la direction de Frank Schiffman et Leo Brecher. Un nouveau contexte économique aux [[États-Unis]], la fin de la [[prohibition]] et l'effervescence du quartier à cette époque (on parle de « [[Harlem Renaissance]] ») favorisent le développement et l'évolution des clubs de [[jazz]] qui vont s'ouvrir à un plus large public et aux [[Noir (humain)|gens de couleur]].


Le lieu est repris en [[1932]] par [[Sidney Cohen]] puis par ''[[Brecher]] and [[Schiffman]]'' en [[1935]]. Il est renommé ''{{Lang|en|texte=Apollo Theater}}''. Dès lors, la [[musique noire américaine]] est accueillie avec succès et l'Apollo theatre devient un haut lieu [[New York|new yorkais]] du jazz classique où se succèdent les ''big bands'' de [[Claude Hopkins]], [[Chick Webb]], [[Fletcher Henderson]], [[Andy Kirk]], [[Jimmie Lunceford]], [[Count Basie]] et [[Duke Ellington]]. L'Apollo compte environ {{formatnum:1750}} places<ref>Céline Curiol, ''New York'', éditions Autrement, Paris, 2003, p.180</ref>.
Le lieu est repris en [[1932]] par [[Sidney Cohen]] puis par ''[[Brecher]] and [[Schiffman]]'' en [[1935]]. Il est renommé ''{{Lang|en|texte=Apollo Theater}}''. Dès lors, la [[musique noire américaine]] est accueillie avec succès et l'Apollo theatre devient un haut lieu [[New York|new yorkais]] du jazz classique où se succèdent les ''big bands'' de [[Claude Hopkins]], [[Chick Webb]], [[Fletcher Henderson]], [[Andy Kirk]], [[Jimmie Lunceford]], [[Count Basie]] et [[Duke Ellington]]. L'Apollo compte environ {{formatnum:1750}} places<ref>Céline Curiol, ''New York'', éditions Autrement, Paris, 2003, p. 180.</ref>.


== La renaissance de l’Apollo Theater ==
== La renaissance de l’Apollo Theater ==
L’Apollo Theater est racheté en 1981 par Percy Sutton. L’émission ''{{Lang|en|texte=ShowTime at the Apollo}}'' lui rend une partie de son lustre d'antan en reprenant le principe de la ''nuit des amateurs'' en 1985, puis en 1987 par captation et diffusion télévisée chaque mercredi soir.
L’Apollo Theater est racheté en 1981 par Percy Sutton. L’émission ''{{Lang|en|texte=ShowTime at the Apollo}}'' lui rend une partie de son lustre d'antan en reprenant le principe de la ''nuit des amateurs'' en 1985, puis en 1987 par captation et diffusion télévisée chaque mercredi soir.


La salle est actuellement sous la direction de la ''Fondation de l’Apollo Theater'', une association créée en 1992. Elle est classée sur la liste nationale des sites historiques. Elle reçoit la visite de 1,3 million de personnes chaque année<ref>{{en}} The Apollo: A Historical Landmark, [http://www.apollotheater.com/history_landmark.html site officiel de l’Apollo theater], page consultée le 28-04-2007</ref>.
La salle est actuellement sous la direction de la ''Fondation de l’Apollo Theater'', une association créée en 1992. Elle est classée sur la liste nationale des sites historiques. Elle reçoit la visite de 1,3 million de personnes chaque année<ref>{{en}} The Apollo: A Historical Landmark, [http://www.apollotheater.com/history_landmark.html site officiel de l’Apollo theater], page consultée le 28-04-2007.</ref>.


En 2011, comme depuis plusieurs années maintenant, l'Apollo Theater en collaboration avec ''Harlem Stage'' et ''Jazzmobile'', organise les éditions annuelles du festival ''[[Harlem Jazz Shrines]]''<ref>Cf. {{en}} [http://www.harlemjazzshrines.org/partners site officiel du Harlem Jazz Shrines], page consultée le 28-04-2007</ref>. Cette manifestation est aussi aidée financièrement et relayée par la ''[[Columbia University in the City]]'' de New York.
En 2011, comme depuis plusieurs années maintenant, l'Apollo Theater en collaboration avec ''Harlem Stage'' et ''Jazzmobile'', organise les éditions annuelles du festival ''[[Harlem Jazz Shrines]]''<ref>Cf. {{en}} [http://www.harlemjazzshrines.org/partners site officiel du Harlem Jazz Shrines], page consultée le 28-04-2007.</ref>. Cette manifestation est aussi aidée financièrement et relayée par la ''[[Columbia University in the City]]'' de New York.


== La nuit des amateurs (''Amateur Night show'') ==
== La nuit des amateurs (''Amateur Night show'') ==
Le Théâtre Apollo devient ainsi, au fil de plus de soixante-dix années d'histoire, un tremplin pour la célébrité : ''La Nuit des amateurs'' s'y déroule fidèlement à la tradition des lieux chaque mercredi soir.
Le Théâtre Apollo devient ainsi, au fil de plus de soixante-dix années d'histoire, un tremplin pour la célébrité : ''La Nuit des amateurs'' s'y déroule fidèlement à la tradition des lieux chaque mercredi soir.


Le but de cette manifestation hebdomadaire, retransmise à partir de septembre 1987 à la télévision, est de faire monter sur scène de jeunes et moins jeunes talents inconnus du public. Ce concept, novateur depuis, a inspiré plusieurs d'émissions de [[téléréalité]] des deux dernières décennies.
Le but de cette manifestation hebdomadaire, retransmise à partir de {{date-|septembre 1987}} à la télévision, est de faire monter sur scène de jeunes et moins jeunes talents inconnus du public. Ce concept, novateur depuis, a inspiré plusieurs d'émissions de [[téléréalité]] des deux dernières décennies.


La première version, ''{{Lang|en|texte=Amateur Night show}}'', lancée en 1934 sous la houlette de [[Ralph Cooper]], a permis de révéler<ref>Cf. [http://black-history.blackvoices.com/2011/02/16/black-history-month-special-top-20-legends-born-from-the-apollo/ Article ''Black History Month Special: 20 Stars Born From The Apollo Theater's 'Amateur Night' '']. Consultation du 17 mars 2011.</ref> entre autres : [[Ella Fitzgerald]]<ref>Jervis Anderson dans son livre ''Harlem, the great black way 1900-1950'' et Ted Fox dans son livre ''Showtime at the Apollo'' contestent cette version, cela se serait passé au ''Harlem opera house'' in ''Dictionnaire du Jazz, André Clergeat'' Bouquins Laffont 1988 p.30</ref>, [[Billie Holiday]], [[Celia Cruz]], [[Diana Ross]] & The Supremes, [[Gladys Knight]] & the Pips, [[Patti LaBelle]], [[Marvin Gaye]], [[Luther Vandross]], [[Stevie Wonder]], [[Aretha Franklin]], [[Ben E. King]], [[The Isley Brothers]], [[Smokey Robinson]] et plus tard [[Lauryn Hill]], [[Mariah Carey]],[[The Jackson Five]] sans oublier les débuts de [[James Brown]] (qui reviendra sur la scène de l'Apollo en [[1962]] enregistrer à ses frais<ref>À l'époque, James Brown et les Flames viennent d'être évincés par leur manager qui voulait des spectacles conventionnels.</ref> son disque ''[[Live at the Apollo (1963)|Live at the Apollo]]<ref>L'enregistrement du [Live at the appollo] de [[James Brown]] figure depuis plusieurs années en [http://www.rollingstone.com/music/lists/500-greatest-albums-of-all-time-19691231/live-at-the-apollo-james-brown-19691231 ''24'']{{ème}} position dans le [[Les 500 plus grands albums de tous les temps selon Rolling Stone|classement des 500 meilleurs albums]] du magazine ''RollingStone''.</ref>'' devant {{formatnum:1500}} personnes qualifiées de « déchaînées » par certaines critiques<ref>Cf. Livre [http://www.fishpond.co.nz/Books/James-Browns-Live-at-Apollo-Douglas-Wolk/9780826415721 ''James Brown's "Live at the Apollo"''] de Douglas Wolk (2004 - 128 pages) édité par ''Continuum International Publishing Group Ltd'' {{ISBN|0826415725}}.</ref>). Tous ont fait leurs premiers pas sur scène grâce à ce concours organisé tous les mercredis soir à l'Apollo Theater. De cette histoire des lieux est née une expression emblématique, utilisée comme [[slogan publicitaire]] et qui fera rêver beaucoup de noirs américains en quête d'ascension sociale : ''« {{Lang|en|texte=Apollo Theater : where stars are born and legends are made }} »'' (« Le Théâtre Apollo, où naissent des étoiles et se créent les légendes »).
La première version, ''{{Lang|en|texte=Amateur Night show}}'', lancée en 1934 sous la houlette de [[Ralph Cooper]], a permis de révéler<ref>Cf. [http://black-history.blackvoices.com/2011/02/16/black-history-month-special-top-20-legends-born-from-the-apollo/ Article « Black History Month Special: 20 Stars Born From The Apollo Theater's 'Amateur Night' »]. Consultation du 17 mars 2011.</ref> entre autres : [[Ella Fitzgerald]]<ref>Jervis Anderson dans son livre ''Harlem, the great black way 1900-1950'' et Ted Fox dans son livre ''Showtime at the Apollo'' contestent cette version, cela se serait passé au ''Harlem opera house'' in ''Dictionnaire du Jazz, André Clergeat'' Bouquins Laffont 1988 p.30</ref>, [[Billie Holiday]], [[Celia Cruz]], [[Diana Ross]] & The Supremes, [[Gladys Knight]] & the Pips, [[Patti LaBelle]], [[Marvin Gaye]], [[Luther Vandross]], [[Stevie Wonder]], [[Aretha Franklin]], [[Ben E. King]], [[The Isley Brothers]], [[Smokey Robinson|Smokey Robinson, Jimi Hendrix]], et plus tard [[Lauryn Hill]], [[Mariah Carey]],[[The Jackson Five]] sans oublier les débuts de [[James Brown]] (qui reviendra sur la scène de l'Apollo en [[1962]] enregistrer à ses frais<ref>À l'époque, James Brown et les Flames viennent d'être évincés par leur manager qui voulait des spectacles conventionnels.</ref> son disque ''[[Live at the Apollo (1963)|Live at the Apollo]]<ref>L'enregistrement du [Live at the appollo] de [[James Brown]] figure depuis plusieurs années en [https://www.rollingstone.com/music/lists/500-greatest-albums-of-all-time-19691231/live-at-the-apollo-james-brown-19691231 ''24'']{{e}} position dans le [[Les 500 plus grands albums de tous les temps selon Rolling Stone|classement des 500 meilleurs albums]] du magazine ''RollingStone''.</ref>'' devant {{formatnum:1500}} personnes qualifiées de « déchaînées » par certaines critiques<ref>Cf. Livre [http://www.fishpond.co.nz/Books/James-Browns-Live-at-Apollo-Douglas-Wolk/9780826415721 ''James Brown's "Live at the Apollo"''] de Douglas Wolk (2004 - 128 pages) édité par ''Continuum International Publishing Group Ltd'' {{ISBN|0826415725}}.</ref>). Tous ont fait leurs premiers pas sur scène grâce à ce concours organisé tous les mercredis soir à l'Apollo Theater. De cette histoire des lieux est née une expression emblématique, utilisée comme [[slogan publicitaire]] et qui fera rêver beaucoup de noirs américains en quête d'ascension sociale : « {{Lang|en|texte=Apollo Theater : where stars are born and legends are made }} » (« Le Théâtre Apollo, où naissent des étoiles et se créent les légendes »).


Mais la célébrité des lieux s'érode à partir de [[1970 en musique|1970]] avec le changement des modes musicales : faute de succès et accusant un déficit de fréquentation qui ne lui permet plus de maintenir ses activités, l'Apollo Theater perd de l'argent<ref>Cf. Article [http://www.aaregistry.org/historic_events/view/apollo-theater-opens ''The Apollo Theater opens…'']. Consultation du 7 mai 2011.</ref> et est d'abord reconverti en [[cinéma]] en 1975, avant de fermer en 1976.
Mais la célébrité des lieux s'érode à partir de [[1970 en musique|1970]] avec le changement des modes musicales : faute de succès et accusant un déficit de fréquentation qui ne lui permet plus de maintenir ses activités, l'Apollo Theater perd de l'argent<ref>Cf. Article [http://www.aaregistry.org/historic_events/view/apollo-theater-opens ''The Apollo Theater opens…'']. Consultation du 7 mai 2011.</ref> et est d'abord reconverti en [[cinéma]] en 1975, avant de fermer en 1976.


Après son rachat en 1985, l'Apollo Theater retrouve, notamment à la fin des [[Années 1980|années 1980]] et durant les [[Années 1990|années 1990]] une très grande partie de son aura perdue au début de la [[Années 1970|décennie ''soixante-dix'']]<ref>Cf. The Encyclopedia of New York City, Yale University Press, p.40</ref>, en recréant son fameux événement médiatique<ref>Cf. [http://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=9E0CEED61239F934A3575BC0A964958260&sec=&spon=&pagewanted=print Article du New-York Times ''Show Time for Sad Time at Apollo'' de Lynette Holloway (Août 1992)]. Consultation du 17 mars 2011.</ref> ''{{Lang|en|texte=It's Showtime at the Apollo}}'' (traduit par « La Nuit des amateurs »)<ref>Dont l'intitulé deviendra ''[http://showtime-at-the-apollo.co.tv/ Showtime at the Apollo]. Filmé et retransmis pour la 1{{ère}} fois le 12 septembre 1987. Le succès durera presque 20 ans jusqu'au [http://www.tvrage.com/shows/id-5190 24 mai 2008], soit {{formatnum:1093}} épisodes.</ref> en 1985.
Après son rachat en 1985, l'Apollo Theater retrouve, notamment à la fin des [[années 1980]] et durant les [[années 1990]] une très grande partie de son aura perdue au début de la [[Années 1970|décennie ''soixante-dix'']]<ref>Cf. ''The Encyclopedia of New York City'', Yale University Press, {{p.|40}}.</ref>, en recréant son fameux événement médiatique<ref>Cf. [https://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=9E0CEED61239F934A3575BC0A964958260&sec=&spon=&pagewanted=print Article du New-York Times ''Show Time for Sad Time at Apollo'' de Lynette Holloway (août 1992)], consulté le 17 mars 2011.</ref> ''{{Lang|en|texte=It's Showtime at the Apollo}}'' (traduit par « La Nuit des amateurs »)<ref>Dont l'intitulé deviendra ''[http://showtime-at-the-apollo.co.tv/ Showtime at the Apollo]. Filmé et retransmis pour la première fois le 12 septembre 1987. Le succès durera presque 20 ans jusqu'au [http://www.tvrage.com/shows/id-5190 24 mai 2008], soit {{formatnum:1093}} épisodes.</ref> en 1985.


== Hommages particuliers ==
== Hommages particuliers ==
* La dépouille de [[James Brown]] a été exposée au public les 28 et 29 décembre 2006 à l'Apollo Theater pour un dernier hommage, durant lequel des milliers d'Américains vinrent le saluer une dernière fois sur scène.
* La dépouille de [[James Brown]] est exposée au public les 28 et {{date-|29 décembre 2006}} à l'Apollo Theater pour un dernier hommage, durant lequel des milliers d'Américains viennent le saluer une dernière fois... sur scène.

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== Notes et références ==
<references />


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* ''Showtime at the Apollo'' - Livre de Ted Fox (1983 - 2nd Edition). New York, N.Y. édité par Holt, Rinehart and Winston. {{ISBN|0-03-060534-2-0}}.
* ''Showtime at the Apollo'' - Livre de Ted Fox (1983 - 2nd Edition). New York, N.Y. édité par Holt, Rinehart and Winston. {{ISBN|0-03-060533-4}}.
* ''Apollo Theater's Amateur Night Finale Ends in a Tie'' - Article de Rachel Stern paru dans ''DNAInfo.com'' le 28 octobre 2010.
* ''Apollo Theater's Amateur Night Finale Ends in a Tie'' - Article de Rachel Stern paru dans ''DNAInfo.com'' le {{date-|28 octobre 2010}}.
* ''Apollo 75th Anniversary: Milestones in Apollo Theater History'' - Article de l'Apollo Theater Foundation press release, paru le 27 janvier 2009.
* ''Apollo 75th Anniversary: Milestones in Apollo Theater History'' - Article de l'Apollo Theater Foundation press release, paru le {{date-|27 janvier 2009}}.
* ''The Encyclopedia of New York City'' - Livre de Kenneth T. Jackson (édition ''Yale University Press'') : voir p.40.
* ''The Encyclopedia of New York City'' - Livre de Kenneth T. Jackson (édition ''Yale University Press'') : voir {{p.|40}}.
* ''The Apollo, Uptown’s Showbiz Incubator'' - Article de Edward Rothstein paru dans le quotidien ''[[New York Times]]'' le 7 février 2011.
* ''The Apollo, Uptown’s Showbiz Incubator'' - Article de Edward Rothstein paru dans le quotidien ''[[New York Times]]'' le {{date-|7 février 2011}}.
* ''Harlem and the Apollo Theater'' - Article publié par ''[[Voice of America]]'' le 28 février 1997.
* ''Harlem and the Apollo Theater'' - Article publié par ''[[Voice of America]]'' le {{date-|28 février 1997}}.

== Filmographie ==
* ''[[The Apollo]]'', réalisé par [[Roger Ross Williams]], [[HBO]], 2019 : documentaire qui retrace l'histoire de l'Apollo, en soulignant son caractère central pour la mise en avant de la culture noire américaine.

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== Notes et références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Renaissance de Harlem]]
* [[Renaissance de Harlem]]
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* {{en}} [http://www.apollotheater.com/ Le site officiel de l’Apollo Theater]
* {{en}} [http://www.apollotheater.com/ Le site officiel de l’Apollo Theater]
* {{en}} [http://nrhp.focus.nps.gov/natreg/docs/All_Data.html Le ''National Register of Historic Places''] : ''site officiel institutionnel américain des monuments historiques des États-Unis''.
* {{en}} [http://nrhp.focus.nps.gov/natreg/docs/All_Data.html Le ''National Register of Historic Places''] : ''site officiel institutionnel américain des monuments historiques des États-Unis''.
* {{en}} [http://www.biography.com/blackhistory/timeline/apollo-theater.jsp L'histoire de l’Apollo Theater avec les artistes qui s'y sont succédé]
* {{en}} [http://www.biography.com/blackhistory/timeline/apollo-theater.jsp L'histoire de l’Apollo Theater avec les artistes qui s'y sont succédé]


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[[es:Teatro Apollo]]
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[[pt:Apollo Theater]]
[[ru:Аполло (театр)]]
[[sv:Apollo Theater]]

Version du 30 janvier 2024 à 00:54

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Apollo.

Page d’aide sur l’homonymie

Ne pas confondre avec l'Apollo Theatre situé à Londres ou le Théâtre Apollo situé à Paris.

Apollo Theater
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Apollo Theater en 2006 à New York
Type Salle de concert
Lieu Manhattan, New York
Coordonnées 40° 48′ 36″ nord, 73° 57′ 00″ ouest
Architecte George Keister[1]
Inauguration 1914[1]
Fermeture 1975-1985
Capacité environ 1 750
Anciens noms Hurting and Seamon's New Burlesque Theater (1914),
125 Street Apollo (1934)
Direction Apollo Theater Foundation Inc.
Site web www.apollotheater.com

Carte

modifier Consultez la documentation du modèle

L’Apollo Theater est une salle de spectacle très réputée[2] du quartier de Harlem au nord de Manhattan (New York, États-Unis), située au 253 W. 125th Street. Elle est listée au Registre national des lieux historiques[3]. Le succès des spectacles[4] à l'affiche en a fait à partir des années 1940 un des symboles de la musique noire américaine[5].

Histoire

Entre fin 1865 et début 1866, une salle de bal, appelée Apollo Hall, est ouverte par un ancien général de la Guerre de Sécession, Edward Ferrero[6]. Une fois son bail achevé, en 1872, le bâtiment est converti en théâtre, qui ferme ses portes au tournant du siècle, mais le nom « Apollo Theater » demeure.

Construit en 1913 sur un autre emplacement, l'Apollo passe entre les mains de plusieurs familles juives jusqu'en 1945. Il s'appelle, à l'origine, le Hurting and Seamon's New Burlesque Theater en l'honneur de Jules Hurtig et Harry Seamon. Il est réservé à un public blanc.

Entrée de l'Apollo Theatre à New York, autour de 1947 (Fonds photographique William P. Gottlieb).

La salle est ensuite rebaptisée Hurtig and Seamon's Apollo Theater en 1928 quand sa direction est reprise par Billy Minsky, puis 125th Street Apollo Theater en 1934 sous la direction de Frank Schiffman et Leo Brecher. Un nouveau contexte économique aux États-Unis, la fin de la prohibition et l'effervescence du quartier à cette époque (on parle de « Harlem Renaissance ») favorisent le développement et l'évolution des clubs de jazz qui vont s'ouvrir à un plus large public et aux gens de couleur.

Le lieu est repris en 1932 par Sidney Cohen puis par Brecher and Schiffman en 1935. Il est renommé Apollo Theater. Dès lors, la musique noire américaine est accueillie avec succès et l'Apollo theatre devient un haut lieu new yorkais du jazz classique où se succèdent les big bands de Claude Hopkins, Chick Webb, Fletcher Henderson, Andy Kirk, Jimmie Lunceford, Count Basie et Duke Ellington. L'Apollo compte environ 1 750 places[7].

La renaissance de l’Apollo Theater

L’Apollo Theater est racheté en 1981 par Percy Sutton. L’émission ShowTime at the Apollo lui rend une partie de son lustre d'antan en reprenant le principe de la nuit des amateurs en 1985, puis en 1987 par captation et diffusion télévisée chaque mercredi soir.

La salle est actuellement sous la direction de la Fondation de l’Apollo Theater, une association créée en 1992. Elle est classée sur la liste nationale des sites historiques. Elle reçoit la visite de 1,3 million de personnes chaque année[8].

En 2011, comme depuis plusieurs années maintenant, l'Apollo Theater en collaboration avec Harlem Stage et Jazzmobile, organise les éditions annuelles du festival Harlem Jazz Shrines[9]. Cette manifestation est aussi aidée financièrement et relayée par la Columbia University in the City de New York.

La nuit des amateurs (Amateur Night show)

Le Théâtre Apollo devient ainsi, au fil de plus de soixante-dix années d'histoire, un tremplin pour la célébrité : La Nuit des amateurs s'y déroule fidèlement à la tradition des lieux chaque mercredi soir.

Le but de cette manifestation hebdomadaire, retransmise à partir de à la télévision, est de faire monter sur scène de jeunes et moins jeunes talents inconnus du public. Ce concept, novateur depuis, a inspiré plusieurs d'émissions de téléréalité des deux dernières décennies.

La première version, Amateur Night show, lancée en 1934 sous la houlette de Ralph Cooper, a permis de révéler[10] entre autres : Ella Fitzgerald[11], Billie Holiday, Celia Cruz, Diana Ross & The Supremes, Gladys Knight & the Pips, Patti LaBelle, Marvin Gaye, Luther Vandross, Stevie Wonder, Aretha Franklin, Ben E. King, The Isley Brothers, Smokey Robinson, Jimi Hendrix, et plus tard Lauryn Hill, Mariah Carey,The Jackson Five sans oublier les débuts de James Brown (qui reviendra sur la scène de l'Apollo en 1962 enregistrer à ses frais[12] son disque Live at the Apollo[13] devant 1 500 personnes qualifiées de « déchaînées » par certaines critiques[14]). Tous ont fait leurs premiers pas sur scène grâce à ce concours organisé tous les mercredis soir à l'Apollo Theater. De cette histoire des lieux est née une expression emblématique, utilisée comme slogan publicitaire et qui fera rêver beaucoup de noirs américains en quête d'ascension sociale : « Apollo Theater : where stars are born and legends are made » (« Le Théâtre Apollo, où naissent des étoiles et se créent les légendes »).

Mais la célébrité des lieux s'érode à partir de 1970 avec le changement des modes musicales : faute de succès et accusant un déficit de fréquentation qui ne lui permet plus de maintenir ses activités, l'Apollo Theater perd de l'argent[15] et est d'abord reconverti en cinéma en 1975, avant de fermer en 1976.

Après son rachat en 1985, l'Apollo Theater retrouve, notamment à la fin des années 1980 et durant les années 1990 une très grande partie de son aura perdue au début de la décennie soixante-dix[16], en recréant son fameux événement médiatique[17] It's Showtime at the Apollo (traduit par « La Nuit des amateurs »)[18] en 1985.

Hommages particuliers

  • La dépouille de James Brown est exposée au public les 28 et à l'Apollo Theater pour un dernier hommage, durant lequel des milliers d'Américains viennent le saluer une dernière fois... sur scène.

Bibliographie

  • Showtime at the Apollo - Livre de Ted Fox (1983 - 2nd Edition). New York, N.Y. édité par Holt, Rinehart and Winston. (ISBN 0-03-060533-4).
  • Apollo Theater's Amateur Night Finale Ends in a Tie - Article de Rachel Stern paru dans DNAInfo.com le .
  • Apollo 75th Anniversary: Milestones in Apollo Theater History - Article de l'Apollo Theater Foundation press release, paru le .
  • The Encyclopedia of New York City - Livre de Kenneth T. Jackson (édition Yale University Press) : voir p. 40.
  • The Apollo, Uptown’s Showbiz Incubator - Article de Edward Rothstein paru dans le quotidien New York Times le .
  • Harlem and the Apollo Theater - Article publié par Voice of America le .

Filmographie

  • The Apollo, réalisé par Roger Ross Williams, HBO, 2019 : documentaire qui retrace l'histoire de l'Apollo, en soulignant son caractère central pour la mise en avant de la culture noire américaine.

Notes et références

  1. ↑ a et b (en) Dossier de classement de la Landmarks Preservation Commission, 28 juin 1983.
  2. ↑ « The Apollo probably exerted a greater influence upon popular culture than any other entertainment venue in the world. For blacks it was the most important cultural institution–not just the greatest black theatre, but a special place to come of age emotionally, professionally, socially, and politically. » (Propos de Ted Fox, « Showtime at the Apollo » (ISBN 978-0972370011) cités par la fondation qui régit l'ouvrage depuis 1992).
  3. ↑ Encyclopædia Britannica, 2009; "Apollo Theater" depuis 1983.
  4. ↑ Cf. Quelques évènements musicaux des années 1930 et des années 1940. Consultation du 17 mars 2011.
  5. ↑ Cf. Showtime at the Apollo - Livre de Ted Fox (1983 - 2nd Edition). New York, N.Y. édité par Holt, Rinehart and Winston. (ISBN 0-03-060533-4).
  6. ↑ Cf. Article du quotidien The New York Times, paru le 13 décembre 1899 : Death Of GEN. Ferrero - A Man Who Achieved Fame in Two Dissimilar Professions. Dancing master and soldier abandoned a successfulcareer in this city and won high rank as a civil war volunteer. Consultation du 17 mars 2011.
  7. ↑ Céline Curiol, New York, éditions Autrement, Paris, 2003, p. 180.
  8. ↑ (en) The Apollo: A Historical Landmark, site officiel de l’Apollo theater, page consultée le 28-04-2007.
  9. ↑ Cf. (en) site officiel du Harlem Jazz Shrines, page consultée le 28-04-2007.
  10. ↑ Cf. Article « Black History Month Special: 20 Stars Born From The Apollo Theater's 'Amateur Night' ». Consultation du 17 mars 2011.
  11. ↑ Jervis Anderson dans son livre Harlem, the great black way 1900-1950 et Ted Fox dans son livre Showtime at the Apollo contestent cette version, cela se serait passé au Harlem opera house in Dictionnaire du Jazz, André Clergeat Bouquins Laffont 1988 p.30
  12. ↑ À l'époque, James Brown et les Flames viennent d'être évincés par leur manager qui voulait des spectacles conventionnels.
  13. ↑ L'enregistrement du [Live at the appollo] de James Brown figure depuis plusieurs années en 24e position dans le classement des 500 meilleurs albums du magazine RollingStone.
  14. ↑ Cf. Livre James Brown's "Live at the Apollo" de Douglas Wolk (2004 - 128 pages) édité par Continuum International Publishing Group Ltd (ISBN 0826415725).
  15. ↑ Cf. Article The Apollo Theater opens…. Consultation du 7 mai 2011.
  16. ↑ Cf. The Encyclopedia of New York City, Yale University Press, p. 40.
  17. ↑ Cf. Article du New-York Times Show Time for Sad Time at Apollo de Lynette Holloway (août 1992), consulté le 17 mars 2011.
  18. ↑ Dont l'intitulé deviendra Showtime at the Apollo. Filmé et retransmis pour la première fois le 12 septembre 1987. Le succès durera presque 20 ans jusqu'au 24 mai 2008, soit 1 093 épisodes.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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