« James Brown » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Brown|James Brown (homonymie)}}
{{à sourcer|date=février 2012}}
{{voir homonymes}}
{{Infobox Musique (artiste)
{{Infobox Musique (artiste)
| charte = vocal
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| nom = James Brown
| image = Jamesbrown4.jpg
| image = James Brown Live Hamburg 1973 1702730029.jpg
| légende = James Brown en concert à [[Hambourg]] en 1973.
| nom alias = "The Godfather of Soul"<br />"Mister Dynamite"<br />"The Hardest Working Man in Show Business"
| surnom = « ''{{Langue|en|The Godfather of Soul}}'' »<br />''{{Langue|en|Mister Dynamite}}''<br />« ''{{Langue|en|The Hardest Working Man in Show Business}}'' »<br/>« ''{{Langue|en|The King of Soul}}'' »
| légende = James Brown en 2001
| nom de naissance = James Joseph Brown, Jr.
| nom de naissance = James Joseph Brown
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'''James Joseph Brown Jr.''', né le {{date|3|mai|1933}} et mort le {{date|25|décembre|2006}}, est un [[musicien]], [[chanteur]], [[auteur-compositeur]], [[danse|danseur]] et [[Producteur de musique|producteur]] [[États-Unis|américain]]. Un des initiateurs du [[funk]], il est fréquemment surnommé ''The Godfather of Soul''. Tout au long d'une carrière qui a couvert six décennies, Brown est l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du {{s-|XX|e}} et est réputé pour ses performances scéniques. Il est l'un des plus grands artistes noirs au monde.
'''James Joseph Brown, Jr''', né le {{date de naissance|3|mai|1933}} à [[Barnwell (Caroline du Sud)|Barnwell]], [[Caroline du Sud]], et mort le {{date de décès|25|décembre|2006}} à [[Atlanta]], est un [[musicien]], [[chanteur]], [[auteur-compositeur]], [[danse]]ur et [[Réalisateur artistique|producteur]] [[États-Unis|américain]]. Il est l'une des figures majeures du [[rhythm and blues]], de la [[Musique soul|soul music]], du [[funk]] et du [[mouvement Black Power]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=GRIN - James Brown and the Black Power Movement or Was America's Soul Brother Number One a Black Nationalist?|url=https://www.grin.com/document/60909|site=www.grin.com|consulté le=2019-06-18}}.</ref>.


Un des initiateurs du funk, il est fréquemment surnommé ''The Godfather of Soul'' (« le parrain de la soul »). Tout au long d'une carrière qui a couvert six décennies, Brown est l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du {{s-|XX}} et est réputé pour ses performances scéniques. En 2004, le magazine ''[[Rolling Stone]]'' le classe à la {{7e}} place dans sa liste des 100 plus grands artistes de tous les temps (''{{Langue|en|texte=List of the 100 Greatest Artists of All Time}}'')<ref>{{Lien web|langue=en|url=https://www.rollingstone.com/music/lists/100-greatest-artists-of-all-time-19691231/james-brown-20110420|titre=100 Greatest Artists|auteur=Joe Perry|date=2004|site=rollingstone.com}}.</ref>. James Brown a notamment été une grande source d'inspiration pour des chanteurs tels que [[Michael Jackson]] et [[Prince (musicien)|Prince]], pour ne citer qu'eux.
Après une période de prison pour cambriolage, Brown commence sa carrière comme chanteur de gospel en [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]] avant d'intégrer et de devenir la figure de proue d'un groupe de R&B vocal (''The Famous Flames''). Brown accède à une notoriété nationale à la fin des années 1950 avec des ballades comme ''[[Please, Please, Please]]'' et ''Try Me'' et se bâtit une réputation d'inlassable performeur scénique. Brown connaît son apogée dans les années 1960 avec des succès colossaux (''[[Papa's Got a Brand New Bag]]'', ''[[I Got You (I Feel Good)]]'' et ''[[It's a Man's Man's Man's World]]''). À la fin des années 1960, Brown modifie son approche musicale, passant d'un mix musical fondé sur le blues et le gospel vers une approche africanisée qui jette les bases et ouvre la voie au développement de l'ensemble du courant funk. Au début des années 1970, Brown a totalement établi le son du funk après la formation des ''The J.B.'s'' avec des disques comme ''[[Get Up (I Feel Like Being a) Sex Machine]]'' ou ''The Payback''. Brown est également remarqué pour des titres à commentaire social, notamment avec le single ''Say It Loud - I'm Black and I'm Proud'' en 1968. Brown a continué à se produire et enregistrer jusqu'à son décès en 2006.


Après une période de prison pour cambriolage, James Brown commence sa carrière comme chanteur de gospel en [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]], avant d'intégrer un groupe de R&B vocal nommé The Famous Flames et d'en devenir la figure de proue. Brown accède à une notoriété nationale à la fin des années 1950 avec des balades comme ''[[Please, Please, Please]]'' ou ''Try Me'', et se bâtit une réputation d'inlassable performeur scénique. Brown connaît son apogée dans les années 1960, avec des succès colossaux : ''[[Papa's Got a Brand New Bag]]'', ''[[I Got You (I Feel Good)]]'' et ''[[It's a Man's Man's Man's World]]''.
Brown détient le record de l'artiste ayant placé le plus grand nombre de singles au sein du [[Billboard Hot 100]] sans avoir jamais atteint la 1ère place du classement. Il a toutefois classé 17 de ses titres à la première place des « R&B charts ».


À la fin des années 1960, il modifie son approche musicale, passant d'un mix musical fondé sur le blues et le [[gospel]] à une approche plus rythmique qui jette les bases et ouvre la voie au développement de l'ensemble du courant funk. Au début des années 1970, Brown établit le son du [[funk]] avec la formation The J.B.'s, et des enregistrements tels que ''[[Get Up (I Feel Like Being a) Sex Machine]]'' ou ''The Payback''. James Brown chanta également des chansons engagées, notamment ''[[Say It Loud - I'm Black and I'm Proud]]'' (1968) pour soutenir la communauté [[Afro-américain|afro-américaine]]. Brown a continué à se produire et à enregistrer jusqu'à sa mort en 2006.
Il aura notamment inspiré de futures célèbrités dans l'histoire de la danse, dont le célèbre chanteur et danseur [[Michael Jackson]].


== Jeunesse ==
== Biographie ==
=== Jeunesse ===
Il existe une polémique autour de la date de naissance de James Brown. Bien qu'il prétende être né en [[1933]] à [[Barnwell (Caroline du Sud)|Barnwell]] ([[Caroline du Sud]]), certains pensent qu'il serait né en réalité en [[1928]]. Il aurait menti sur son âge par coquetterie. Quoi qu'il en soit, ses parents déménagent peu de temps après sa naissance, à [[Augusta (Géorgie)|Augusta]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]) et sa mère abandonne la famille pour vivre avec un autre homme ; il est alors confié à sa tante.
Fils unique, James Brown<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Universalis|prénom1=Encyclopædia|titre=JAMES BROWN|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/james-brown/|site=Encyclopædia Universalis|consulté le=2019-06-18}}</ref> est né en {{Date|1933}} à [[Barnwell (Caroline du Sud)|Barnwell]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=James Brown {{!}} Biography, Songs, & Facts|url=https://www.britannica.com/biography/James-Brown-American-singer|site=Encyclopedia Britannica|consulté le=2019-06-15}}</ref> ([[Caroline du Sud]]) de façon dramatique. L'accouchement réalisé chez ses parents, Joe Brown et Susan Behlings, se passe mal : il est considéré comme mort-né et c'est sa tante Minnie qui va le réanimer<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=James Brown {{!}} Encyclopedia.com|url=https://www.encyclopedia.com/people/literature-and-arts/music-popular-and-jazz-biographies/james-brown|site=www.encyclopedia.com|date=|consulté le=2019-06-15}}</ref>. Ses parents déménagent peu de temps après sa naissance à [[Augusta (Géorgie)|Augusta]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]])<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=James Brown|url=https://www.georgiaencyclopedia.org/articles/arts-culture/james-brown-ca-1933-2006|site=Georgia Encyclopedia|date=}}</ref>, et sa mère abandonne la famille pour vivre avec un autre homme. Il est alors confié à sa tante Honey qui dirige une maison close. La famille étant pauvre<ref>{{Lien web|langue=en|titre=James Brown, an icon of soul|url=https://aaregistry.org/story/james-brown-an-icon-of-soul/|site=African American Registry|consulté le=2019-06-18}}</ref>, le jeune James l'aide en cueillant du coton chez les propriétaires environnants ou en cirant les chaussures dans le centre-ville<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=James Brown|url=https://www.biography.com/musician/james-brown|site=Biography|consulté le=2019-06-15}}</ref>. À cette même époque, il commence à se produire dans les salles de danse de la région d'Augusta mais tombe petit à petit dans la [[délinquance]]. À quinze ans<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=James Brown (1933-2006) • BlackPast|url=https://www.blackpast.org/african-american-history/brown-james-1933-2006/|site=BlackPast|date=2007-01-23|consulté le=2019-06-18}}</ref>, il commet une attaque à main armée pour laquelle il est condamné<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=James Brown {{!}} Biography & History|url=https://www.allmusic.com/artist/james-brown-mn0000128099/biography|site=AllMusic|consulté le=2019-06-15}}</ref> et incarcéré dans un centre de détention juvénile au [[Camp Toccoa]] en [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]<ref>{{Lien web|titre=Camp Toccoa Timeline|url=https://www.camptoccoaatcurrahee.org/timeline|site=camptoccoaatcurrahee|date=|consulté le=2017-12-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Don Rhodes|titre=Say it loud|sous-titre=The life of James Brown|éditeur=Lyons Press|année=2014|isbn=978-1-59921-964-6}}</ref>. Pendant son séjour en prison, il fonde un groupe de gospel<ref>{{Lien web|titre=James Brown: African American Singer|url=http://www.myblackhistory.net/James_Brown.htm|site=www.myblackhistory.net|consulté le=2019-06-18}}</ref>. En 1952, sa peine est allégée et il est relâché aux conditions de ne pas retourner à Augusta et de trouver un emploi stable.


=== Carrière ===
La famille étant pauvre, le jeune James l'aide en ramassant du coton chez les propriétaires environnants ou en cirant les chaussures dans le centre-ville<ref name="James Brown |site=www.stars-celebrites.com">{{fr}} {{Lien web |url=http://www.stars-celebrites.com/BROWN-JAMES/biographie-brown.htm |titre=James Brown |site=www.stars-celebrites.com |consulté le=5 octobre 2010.}}</ref>{{,}}{{référence insuffisante}}. À cette même époque il commence à se produire dans les salles de danse de la région d'Augusta mais il tombe petit à petit dans la [[délinquance]]. À 16 ans, il commet une attaque à main armée pour laquelle il est condamné et incarcéré dans un centre de détention juvénile<ref name="James Brown |site=www.stars-celebrites.com"/>{{,}}{{référence insuffisante}}. Trois ans plus tard, sa peine est allégée et il est relâché à la condition de ne pas retourner à Augusta et de trouver un emploi stable.
==== Les débuts ====
{{Refnec|date=20 mars 2020|En {{Date-|1952}}, lors d'un match de [[baseball]] opposant l'équipe de la prison à une autre venue de l'extérieur, il rencontre le chanteur [[Bobby Byrd]] et se lie d'amitié avec lui, au point que sa famille l'aide à sortir de prison. Ensemble, ils créent le groupe de gospel {{Langue|en|The 3 Swanees}}. En se produisant à [[Macon (Géorgie)|Macon]] en [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]], ils découvrent {{Langue|en|[[Little Richard]]}} et {{Langue|en|[[The "5" Royales]]}}, et orientent le groupe vers le [[rhythm and blues]]. Ils prennent le nom de {{Langue|en|The Flames}}, puis sur les conseils de {{Langue|en|Little Richard}} ils renomment le groupe {{Langue|en|{{Lien|langue=en|trad=The Famous Flames|fr=}}}}.}}


Le groupe se produit principalement dans le [[sud des États-Unis]] lorsqu'en [[1956 aux États-Unis|1956]] un agent du label {{Langue|en|[[King Records (États-Unis)|King Records]]}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=James Brown's band leader: King Records could be a 'monument to the city'|url=https://www.cincinnati.com/story/news/2018/04/20/james-browns-band-leader-king-records-could-monument-city/532806002/|site=Cincinnati.com|consulté le=2019-06-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|nom1=Hay|prénom1=Lee|titre=Celebrating King Records With Stories Of The Godfather Of Soul, James Brown|url=https://www.wvxu.org/post/celebrating-king-records-stories-godfather-soul-james-brown|site=www.wvxu.org|consulté le=2019-06-18}}</ref>, [[Ralph Bass]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Biographie de James Brown|url=https://www.universalmusic.fr/artiste/7175-james-brown/bio|site=Universal Music France|consulté le=2019-06-18}}</ref>, leur fait enregistrer le titre ''[[Please, Please, Please]]''<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=James Brown Biography - family, childhood, name, wife, mother, young, son, old, information, born|url=https://www.notablebiographies.com/Br-Ca/Brown-James.html|site=www.notablebiographies.com|date=|consulté le=2019-06-15}}</ref>, qui se vend à un million d'exemplaires. James Brown s'inspire de la façon de chanter de {{Langue|en|Little Richard}}, suppliante, qui restera un des éléments caractéristiques de son style.
==Carrière==
=== Les débuts ===
[[Fichier:Jamesbrown.jpg|thumb|upright|James Brown dans les années 1980.]]En 1952, lors d'un match de baseball opposant l'équipe de la prison à une autre de l'extérieur, il rencontre le chanteur [[Bobby Byrd]] et se lie d'amitié avec lui, au point que sa famille l'aide à sortir de prison. Il intègre son groupe de [[rhythm and blues]], The Avons, fait évoluer son style et le renomme rapidement The Famous Flames puis James Brown with The Famous Flames<ref name="James Brown : biographie |site=www.ramdam.com">{{fr}} {{Lien web |url=http://www.ramdam.com/bio/james-brown-biographie/ |titre=James Brown : biographie |site=www.ramdam.com |consulté le=5 octobre 2010.}}</ref>. Le groupe se produit principalement dans le [[Sud des États-Unis]] puis connaît le succès en 1956 avec le hit ''Please, Please, Please'', qui s'écoule à 1 million d'exemplaires. James Brown s'y inspire déjà de la façon de chanter de [[Little Richard]], suppliante, qui restera un des éléments caractéristiques de son style.


Malgré ce succès, les neuf suivants sont tous des échecs et le producteur du groupe est prêt à rompre leur contrat pour y renoncer devant le succès du neuvième, ''Try Me'' (1958), qui se place directement numéro 1 des titres R&B. Ce nouveau hit est suivi d'autres succès, ''I'll Go Crazy'' (1959) et ''Bewildered'' (1960).
Malgré ce succès, les titres suivants ne se démarquent pas de la production ordinaire du [[rhythm and blues]]. Le producteur du groupe est prêt à rompre leur contrat, mais en [[1958 aux États-Unis|1958]] le succès est à nouveau au rendez-vous avec ''{{Lien|langue=en|trad=Try Me (James Brown song)|fr=Try Me}}'', qui se place directement numéro 1 des titres R&B. Ce nouveau hit est suivi d'autres succès, {{Langue|en|''I'll Go Crazy''}} (1959) et {{Langue|en|''Bewildered''}} (1960). Avec {{Langue|en|''I'll Go Crazy,''}} le style James Brown se distingue par les staccatos des cuivres, une basse puissante, une guitare distordue et un jeu de scène innovant.


Son interprétation de {{Langue|en|''[[Night Train]]''}} en 1961, issue de l'album du même nom, est un succès du [[rhythm and blues]] qui figure au box office<ref>{{Lien web|langue=en-GB|nom1=Hobart|prénom1=Mike|titre=The Life of a Song: ‘Night Train’|url=https://www.ft.com/content/170b97c8-44f7-11e5-af2f-4d6e0e5eda22|site=Financial Times|date=2015-09-04|consulté le=2019-06-15}}</ref>. La majorité des titres de l'album étant écrits ou coécrits par James<ref>{{Lien web|langue=en-us|titre=Night Train: Mighty Instrumentals - James Brown {{!}} Songs, Reviews, Credits|url=https://www.allmusic.com/album/night-train-mighty-instrumentals-mw0000850047|site=AllMusic|consulté le=2019-06-15}}</ref>, et la prégnance de ses interprétations faisant la réputation du groupe, il s'impose naturellement comme leader, et le groupe prend le nom de {{Langue|en|James Brown & His Famous Flames}}.
''Night Train'' (1961) {{Référence nécessaire|est considéré{{par qui}} aujourd'hui comme le premier album caractéristique de James Brown|date=février 2012}}, avec un son instrumental mis en avant, un rythme très présent et rapide, {{Référence nécessaire|qui marque profondément dès sa sortie|date=février 2012}}. La majorité des chansons du groupe étant écrite ou coécrite par James et son charisme surpassant tout, il s'impose naturellement au point que les autres membres du groupe deviennent de simples accompagnateurs du chanteur.


=== Vers la gloire ===
==== Vers la gloire ====
Conscient qu'il donne le meilleur de lui-même en public, James Brown décide en 1963, malgré les réticences de son manager, de produire lui-même un concert public qui sera diffusé sous le nom de {{Langue|en|''[[Live at the Apollo (1963)|Live at the Apollo]]''}}. Les performances du chanteur et des musiciens sont accueillies favorablement par la critique<ref>{{Lien web|langue=en-US|nom1=Fields|prénom1=Gaylord|nom2=Fields|prénom2=Gaylord|titre=Live At The Apollo|url=https://www.rollingstone.com/music/music-album-reviews/live-at-the-apollo-255609/|site=Rolling Stone|date=2008-06-30|consulté le=2019-06-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en-US|nom1=staff|prénom1=Goldmine|titre=Best live albums review: James Brown 'Live At The Apollo'|url=https://www.goldminemag.com/reviews/best-live-albums-review-james-brown-live-at-the-apollo|site=Goldmine Magazine|date=2011-10-30|consulté le=2019-06-18}}</ref> et leur assurent une notoriété nationale, puis internationale<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=James Brown fait péter l’Apollo|url=https://www.telerama.fr/musique/james-brown-fait-peter-l-apollo,150823.php|site=Télérama.fr|consulté le=2019-06-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=James|nom1=Maycock|titre=James Brown Live at the Apollo – a classic report from the vaults|périodique=The Guardian|date=2012-10-24|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/music/2012/oct/24/james-brown-live-apollo-classic-report|consulté le=2019-06-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en-US|nom1=GoodGroovz|titre=Live at the Apollo by James Brown {{!}} Roots Rock Review|url=http://www.rootsrockreview.com/1963-james-brown-live-at-apollo/|consulté le=2019-06-18}}</ref>.


James Brown sort alors une série de titres qui deviennent tous des numéros 1 dans les classements R&B : ''Out of sight'' et ''Night train'' en 1964, ''Papa's Got A Brand New Bag'' et ''I Got You (I Feel Good)'' en 1965<ref name="James Brown : biographie |site=www.ramdam.com">{{Lien web|titre=James Brown : biographie|url=http://www.ramdam.com/bio/james-brown-biographie/|site=www.ramdam.com|consulté le=5 octobre 2010.}}.</ref>.
En 1963 sort ''[[Live at the Apollo (1963)|Live at the Apollo]]''. James Brown et les Flames, évincés par leur manager qui veut des spectacles conventionnels, donnent malgré tout ce concert et paient de leur poche l'enregistrement, ce qui ne s'est jamais vu alors et qui reste très rare aujourd'hui. La performance survitaminée du chanteur et des musiciens du Live at Apollo assurent la notoriété nationale.


En 1967, ''Cold Sweat'' pose le premier jalon du funk. Les critiques voient dans cette chanson un point d'orgue de la musique des années 1960 et 1970, considérant le titre comme une démarcation au niveau des paroles et de l'arrangement musical. Le nouveau son de James Brown, le funk, qui va atteindre l'apothéose entre 1969 et 1974, se caractérise par un son brut et sans fioritures, des rifs de cuivres puissants, une basse amplifiée, une batterie qui impose sa pulsation à l'orchestre et un chant incantatoire.
James Brown sort une série de titres qui deviennent tous des numéros 1 dans les classements R&B : ''Out of sight'' et ''Night train'' en 1964 ''Papa's Got A Brand New Bag'' et ''I Got You (I Feel Good)'' en 1965<ref name="James Brown : biographie |site=www.ramdam.com"/>. {{Référence nécessaire|Ces titres représentent un important travail de la deuxième période de sa discographie, car ils amorcent le ton funky, sans que ce soit encore du funk à proprement parler|date=février 2012}}.


À partir de ''Cold Sweat'', et jusqu'au début des années 1970, toutes les chansons de James Brown font place à l'affirmation de soi, à l'entraide communautaire et à la sexualité. Les batteurs Jabo Starks et surtout [[Clyde Stubblefield]] introduisent des rythmes de batterie syncopés et accrocheurs pour s'accorder à la basse métronomique et souligner les cuivres ([[Fred Wesley]] au trombone, [[Maceo Parker]] et [[Sainclair Pinckney]] au saxophone). Pendant cette période funk (1967-1974), James Brown nomme quatre chefs d'orchestre successifs : Nat Jones (batterie, 1966-1967), [[Maceo Parker]] (sax alto, 1967-1968), [[Pee Wee Ellis]] (sax ténor, 1968-1970) et [[Fred Wesley]] (trombone, 1970-1974).
En 1967, ''Cold Sweat'' pose le premier jalon du funk. Les critiques musicales voient dans cette chanson un point d'orgue de la musique des années 1960 et 1970, considérant le titre comme une démarcation au niveau des paroles et de l'arrangement musical. Le nouveau son de James Brown, le funk, qui va atteindre l'apothéose entre 1969 et 1974, se caractérise par une claire rupture avec le côté guilleret et mielleux, caractérisé par les contemporains de James Brown, par un son brut et sans fioritures, par les cuivres, la basse et la batterie, jusqu'àlors relégués en arrière plan, mis au centre du mix stéréo et par un chant moins mélodique, se glissant dans la pulsation rythmique de l’ensemble.


==== Fin des années 1960 ====
À partir de ''Cold Sweat'', toutes les chansons de James Brown jusqu'au début des années 1970 font place à l'affirmation de soi, à l'entraide communautaire et à la sexualité. Les batteurs Jabo Starks et surtout Clyde Stubblefield introduisent des rythmes de batterie complexes et accrocheurs, les cuivres ([[Fred Wesley]] au trombone, [[Maceo Parker]] et [[Sainclair Pinckney]] au saxophone) et la basse exécutent des lignes syncopées.
James Brown emploie des musiciens et des arrangeurs issus du [[jazz]] mais, en tant que leader et auteur, il privilégie la simplicité du rythme R&B par rapport à la complexité et à la précision du jazz. Le groupe inclut le trompettiste [[Lewis Hamlin]], le saxophoniste [[Pee Wee Ellis|Alfred « Pee Wee » Ellis]], le guitariste {{Lien|langue=en|fr=Jimmy Nolen}} qui impose des [[Riff (musique)|riffs]] simples pour chaque chanson et le saxophoniste [[Maceo Parker]]. D'autres formations temporaires incluent le chanteur Bobby Byrd, le batteur John « Jabo » Starks, Clyde Stubblefield, Melvin Parker (frère de Maceo), le saxophoniste Sainclair Pinckney, le tromboniste Fred Wesley et le guitariste Alphonso Kellum.


[[Fichier:James Brown Music Scene 1969.jpg|vignette|James Brown en 1969.]]
Pendant cette période funk (1967-1974), James brown nomme quatre chefs d'orchestre successifs : Nat Jones (batterie) en 1966-1967, [[Maceo Parker]] (sax alto) en 1967-1968, [[Pee Wee Ellis]] (sax ténor) de 1968 à 1970 et [[Fred Wesley]] (trombone) de 1970 à 1974.
À la fin des années 1960 Brown redéfinit encore son style avec ''I Got the Feelin'', ''Licking Stick-Licking Stick'' (1968) et ''[[Funky Drummer]]'' (1969). Dans ces titres il abandonne le chant traditionnel pour une approche plus rythmique calquée sur la musique. Régulièrement apparaissent des parties parlées s'adressant souvent directement au public. Il introduit aussi beaucoup de ruptures de rythmes et des breaks : on parle de déstructuration. Ce nouveau style, le [[funk]], influence beaucoup d'artistes comme [[Sly and the Family Stone|Sly and The Family Stone]] ou [[The Temptations]], et toute la [[Motown]] jusqu'aux nouvelles générations, dont [[Michael Jackson]] ou [[Prince (musicien)|Prince]]. James Brown deviendra ainsi l'artiste le plus [[Sample|samplé]], que ce soit par des DJ ou d'autres artistes.


Ses chansons se politisent également, portent une critique de la société et revendiquent la fin des [[discrimination]]s raciales, les meilleurs exemples étant ''[[Say It Loud (I'm Black and I'm Proud)]]'' en 1968 et ''I Don't Want Nobody to Give Me Nothing (Open Up the Door I'll Get It Myself)'' en 1970. Un événement marquant semble l'avoir conforté dans cet engagement nouveau : le {{date|5 avril 1968}}, 24 heures après l'[[assassinat de Martin Luther King]], James Brown donne un concert à [[Boston]] dans un contexte d'[[émeute]]s urbaines faisant suite à l'assassinat, alors qu'il a failli être annulé. James a tenu à maintenir le concert, et le [[maire]] de Boston, [[Kevin White (homme politique)|Kevin White]], ouvre le spectacle avec un discours appelant au calme. Le concert se déroulera finalement sans débordements du public. Cette soirée est devenue « La nuit où James Brown sauva Boston »<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=Funk-u|titre=James Brown "Live at Boston Garden 68" réédité en DVD avec des bonus|périodique=Funk-U|date=10/01/2015|lire en ligne=http://www.funku.fr/2015/james-brown-live-at-the-boston-garden-68-reedite-en-dvd-avec-des-bonus/|consulté le=2018-10-16|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-US|titre=49 Years Ago Today, James Brown Saved Boston|périodique=Boston Magazine|date=2017-04-05|lire en ligne=https://www.bostonmagazine.com/news/2017/04/05/james-brown-saved-boston-king/|consulté le=2018-10-16}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=History.com Editors|titre=James Brown calms Boston following the King assassination|périodique=HISTORY|date=16/11/2009|lire en ligne=https://www.history.com/this-day-in-history/james-brown-calms-boston-following-the-king-assassination|consulté le=2018-10-16|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|nom1=batmanmmv|titre=Mayor Kevin White with James Brown At The Boston Garden 04/05/1968|url=https://www.youtube.com/watch?v=lfEpQb_H1Pk|date=2012-01-27|consulté le=2018-10-16}}</ref>.
=== Fin des années 1960 ===
James Brown emploie des musiciens et des arrangeurs issus du [[jazz]] mais, en tant que leader et auteur, il privilégie la simplicité du rythme R&B à la complexité et la précision du jazz. Le groupe inclut le trompettiste [[Lewis Hamlin]], le saxophoniste [[Pee Wee Ellis|Alfred « Pee Wee » Ellis]], le guitariste [[Jimmy Nolen]] (qui impose des [[Riff (musique)|riffs]] simples pour chaque chanson) et le saxophoniste [[Maceo Parker]].


==== Années 1970 : The JB's ====
D'autres formations temporaires incluent le chanteur Bobby Byrd, le batteur John « Jabo » Starks, Clyde Stubblefield, Melvin Parker (frère de Maceo), le saxophoniste St. Clair Pinckney, le trombone Fred Wesley et le guitariste Alphonso Kellum.
[[Fichier:James Brown at Tulane Stadium 24 October 1970.jpg|vignette|James Brown en 1970.]]
[[Image:James Brown & Lars Jacob 1972.jpg|thumb|James Brown avec DJ [[Lars Jacob]] après un concert à [[Tampa]] en 1972.]]
En 1970, la majorité des membres du groupe quittent James Brown pour de meilleures opportunités. Il crée alors un nouveau groupe avec [[Bobby Byrd]], incluant le bassiste [[Bootsy Collins]], le guitariste {{Lien|langue=en|fr=Catfish Collins}} et le tromboniste [[Fred Wesley]]. Ce nouveau groupe est baptisé The JB's et fait ses armes avec le titre ''Get Up (Sex Machine)''.


Brown développe son influence et sa notoriété en achetant des stations de radio et en créant son propre label chez [[Polydor]], ''People'', dans lequel il produit aussi certains de ses amis (dont [[Bobby Byrd]], [[Lyn Collins]], Myra Barnes ou Hank Ballard). Il s'investit beaucoup dans les albums qu'il produit. En 1973 il signe également la bande originale du film de [[blaxploitation]] {{Langue|en|''[[Black Caesar]]''}}.
À la fin des années 1960, Brown redéfinit encore son style avec ''I Got the Feelin'', ''Licking Stick-Licking Stick'' (1968) et ''Funky Drummer'' (1969). Dans ces titres, il abandonne le chant traditionnel pour une approche plus rythmique calquée sur la musique.


Ses productions personnelles, à cette époque, résument les innovations musicales des vingt années précédentes. C'est l'époque de ''The Payback'' (1973), ''Papa Don't Take No Mess'' (1974), ''Funky President'' (1975), ''[[Get Up Offa That Thing]]'' (1976). [[Miles Davis]] et d'autres musiciens de [[jazz]] citent alors James Brown comme une influence majeure de leurs propres styles.
Régulièrement apparaissent des parties parlées, directement au public. Il introduit aussi beaucoup de ruptures de rythmes et de breaks, il déstructure.


À la fin des années 1970, {{Langue|en|''{{Mr}} Dynamite''}} a déjà définitivement assis son statut de star internationale. Son groupe se sépare néanmoins, chacun ayant ses propres ambitions, comme [[Bootsy Collins]]. C'est alors l'avènement du disco ; James Brown, qui avait anticipé le mouvement, y participe un peu, mais l'époque a changé.
Ses chansons se politisent, constituent une critique de la société et revendiquent{{quoi}}, les meilleurs exemples étant ''Say It Loud (I'm Black and I'm Proud)'' (1968) et ''I Don't Want Nobody to Give Me Nothing (Open Up the Door I'll Get It Myself)'' 1970).


==== Années 1980 ====
Ce nouveau style, le [[funk]], influence beaucoup d'artistes comme [[Sly and the Family Stone|Sly and The Family Stone]], [[The Temptations]], toute la [[Motown]], jusqu'aux nouvelles générations, dont [[Michael Jackson]] ou [[Prince (musicien)|Prince]]. James Brown est aussi l'artiste le plus [[Sample|samplé]], que ce soit par des DJ ou d'autres artistes.
À partir de cette période, James Brown est beaucoup moins prolifique. Cela lui laisse davantage de temps pour des tournées où son succès sur scène ne se dément pas. Il est ainsi invité à participer en Corse à la Fiera di Calzarellu de [[Prunelli di Fiumorbo]], en compagnie de [[Johnny Hallyday]] et de nombreux autres artistes. En 1983, au cours d'un concert à l'Apollo, il invite sur scène ses « successeurs » [[Michael Jackson]] et [[Prince (musicien)|Prince]], qui se sont mêlés aux spectateurs. Michael réalise des pas de danse rapides et précis plus proches du style de Brown que du sien, ainsi que son célèbre « [[moonwalk]] ». Prince joue ensuite de la guitare et danse également, faisant honneur à son hôte en exécutant le célèbre « Trick » avec le micro, indissociable de James Brown. Le public est conquis.


[[Fichier:JamesBrownNY87.jpg|vignette|gauche|James Brown en 1987.]]
=== Années 1970 : The JB's ===
À cette époque, James Brown adopte un style musical plus grand public. Il obtient dans le film ''[[Les Blues Brothers (film)|The Blues Brothers]]'' (1980) le rôle d'un prêtre prédicateur mystique subjuguant toute l'assistance, et est l'un des interprètes de la bande originale. Il apparaît également dans ''[[Rocky 4]]'' avec le titre ''[[Living in America]]'' (1985) qui devient un hit mondial. En 1987, il joue dans la série ''Deux Flics à Miami'' (''Miami Vice'') le personnage de Lou De Long (Saison 4, épisode 7 ''Missing Hours''), où est joué le titre ''I Feel Good''. Il enregistre aussi en duo avec le rappeur [[Afrika Bambaataa]] (''Unity,'' 1984) et collabore avec des groupes [[hip-hop]] ({{lien|trad=Full Force|fr=Full Force (groupe)|texte=Full Force}} en {{Date-|1988}}).
En [[1970]], la majorité des membres du groupe de James Brown le quitte pour de meilleures opportunités. Il crée donc un nouveau groupe avec [[Bobby Byrd]] incluant le bassiste [[Bootsy Collins]], le guitariste [[Catfish Collins]] et le tromboniste [[Fred Wesley]]. Ce nouveau groupe est baptisé The JB's et fait ses armes avec le titre ''Get Up (Sex Machine)''.


==== Fin de carrière ====
Brown développe son influence et sa notoriété en achetant des stations de radio et en créant son propre label chez [[Polydor]], ''People'', dans lequel il produit aussi certains de ses amis (dont [[Bobby Byrd]], [[Lyn Collins]], Myra Barnes, et Hank Ballard). Il s'investit beaucoup dans les albums qu'il produit.
À partir de la fin des années 1980, malgré un réel retour en haut des charts, ''the Godfather of Soul'' se fait surtout remarquer pour ses démêlés judiciaires. Ainsi, en 1988 il est arrêté pour excès de vitesse, puis emprisonné pour détention d'armes et consommation de [[phencyclidine|PCP]] : il est condamné à six ans de prison (peine commuée à trois ans, il sort en 1991).


[[Fichier:James Brown in Concert.jpg|vignette|250px|James Brown en concert en 1996.]]
Ses productions personnelles à cette époque résument les innovations musicales des vingt années précédentes ; c'est l'époque de ''The Payback'' (1973), ''Papa Don't Take No Mess'' (1974), ''Funky President'' (1975), ''Get Up Offa That Thing'' (1976)…
Jusqu'à sa mort, il alterne périodes de désintoxication, arrestations pour possession de drogue ou violences conjugales et périodes où il continue à enregistrer et à se produire à travers le monde.


Le {{date-|23 octobre 2000}}, aux Vogue Fashion Awards, il monte sur scène pour chanter en duo, avec Lenny Kravitz, ''Papa's Got A Brand New Bag''.
En 1973, il signe aussi la bande originale du film [[blaxploitation]] ''[[Black Caesar]]''.


En 2002, il fait une brève apparition dans le film ''[[Le Smoking]]'', aux côtés de [[Jackie Chan]] et [[Jennifer Love Hewitt]].
[[Miles Davis]] et d'autres musiciens de [[jazz]] citent alors James Brown comme une influence majeure de leurs styles.


En 2004, il est soigné, avec succès, d'un [[cancer de la prostate]].
À la fin des années 1970, ''Mr Dynamite'' a déjà définitivement assis son statut de star. Son groupe se sépare encore, chacun ayant ses propres ambitions, comme [[Bootsy Collins]]. C'est alors l'avènement du disco, et le chanteur, qui avait anticipé le mouvement y participe un peu.


En 2005, il chante en duo la chanson ''They Don't Want Music'' avec les [[The Black Eyed Peas|Black Eyed Peas]], sur leur album ''[[Monkey Business (album)|Monkey Business]]''.
=== Années 1980 ===


==== Décès de James Brown et bataille judiciaire ====
À partir de cette période, James Brown est beaucoup moins prolifique. En 1983, il invite sur scène au cours d'un concert à l'Apollo ses « successeurs » [[Michael Jackson]] et [[Prince (musicien)|Prince]] qui font partie des spectateurs. Jackson réalise alors des pas de danse rapides et précis plus proches du style de Brown que du sien, ainsi que son célèbre pas, le [[Moonwalk]]. Prince monte également sur scène pour jouer de la guitare et danser. Lui aussi fera honneur à James Brown en exécutant le Trick avec le micro caractéristique de celui-ci. Le public est conquis.
===== Mort =====
Le {{date-|23 décembre 2006}}, James Brown a un rendez-vous chez son dentiste à [[Atlanta]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]) pour se faire poser un implant dentaire ; malade, il s'y rend avec quelques heures de retard. Le dentiste constate que le chanteur est « très mal … faible et confus », renonce à poser l'implant, et conseille à James Brown de plutôt consulter immédiatement un médecin.


Le lendemain, James Brown est admis à l'Emory Crawford Long Hospital d'Atlanta, où les médecins diagnostiquent une [[pneumonie]].
James Brown adopte un style musical plus grand public. Il obtient un rôle de prêtre déjanté dans le film ''[[The Blues Brothers (film)|The Blues Brothers]]'' et est l'un des interprètes de la bande originale. Il apparaît également dans ''[[Rocky 4]]'' avec le titre ''[[Living in America]]'' ([[1985]])<ref name="James Brown |site=www.stars-celebrites.com"/>. Il collabore aussi avec des groupes [[hip-hop]] (''Static'' en [[1988]]). Il enregistre aussi en duo avec le rappeur [[Afrika Bambaataa]], ''Unity'' en 1984.


Selon Charles Bobbit, manager et ami personnel du chanteur depuis de longues années, James Brown souffrait de sévères quintes de toux depuis qu'il était revenu d'un voyage en Europe en {{date-|novembre 2006}}, mais il ne se plaignait jamais et maintenait ses concerts quand il était souffrant.
=== Fin de carrière ===
À partir de la fin des années 1980, malgré un réel retour en haut des charts, ''the Godfather of Soul'' se fait surtout remarquer pour ses démêlés judiciaires.


Les concerts imminents à [[Waterbury (Connecticut)|Waterbury]] ([[Connecticut]]) et [[Englewood (New Jersey)|Englewood]] ([[New Jersey]]) doivent être annulés, mais le chanteur espère que les médecins le laisseront quitter l'hôpital à temps pour des concerts prévus lors du passage à l'année 2007. En effet, il est prévu qu'il chante au ''Count Basie Theatre'' ([[New Jersey]]) et au club de blues de [[B.B. King]] à [[New York]]. Il doit aussi chanter une chanson en direct sur la chaîne de télévision [[Cable News Network|CNN]].
En 1988, il est arrêté pour excès de vitesse puis emprisonné pour détention d'armes et consommation de [[phencyclidine|PCP]]. Il est condamné à six ans de prison (peine commuée en trois ans, il sort en 1991).


Mais Brown reste hospitalisé, et son état de santé se dégrade fortement tout au long de la journée.
Jusqu'à sa mort, il alterne entre périodes de désintoxication, arrestations pour possession de drogue ou pour violences conjugales, mais aussi périodes où il continue à enregistrer et à se produire à travers le monde.


James Brown meurt le {{date-|25 décembre 2006}} à {{Heure|1|45}} (heure locale) d'une [[défaillance cardiaque]] congestive, causée par une complication de sa [[pneumonie]]. Il avait 73 ans.
En 2005, il chante en duo sur une chanson avec les [[The Black Eyed Peas|Black Eyed Peas]] sur leur album ''[[Monkey Business (album)|Monkey Business]]'' intitulée ''They Don't Want Music''.


En 2019, l'enquête d'un journaliste de [[Cable News Network|CNN]], Thomas Lake, conduit à penser que James Brown (ainsi que son ancienne femme Adrienne) ont été assassinés<ref>{{Lien web|nom1=CNN|prénom1=Thomas Lake|titre=CNN investigation raises questions about the deaths of James Brown and his third wife, Adrienne|url=https://www.cnn.com/2019/02/05/us/james-brown-death-questions/index.html|site=CNN|consulté le=2019-02-26}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Was the Godfather of Soul murdered?|url=https://www.cnn.com/interactive/2019/02/us/james-brown-death-questions/|site=www.cnn.com|consulté le=2019-02-26}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Was James Brown’s wife murdered?|url=https://www.cnn.com/interactive/2019/02/us/james-brown-death-questions/|site=www.cnn.com|consulté le=2019-02-26}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=15 questions surrounding James Brown's death|url=https://www.cnn.com/interactive/2019/02/us/james-brown-death-questions/|site=www.cnn.com|consulté le=2019-02-26}}</ref>.
=== Décès de James Brown et bataille judiciaire ===
==== Décès ====
Le 23 décembre 2006, James Brown, malade, se rend avec quelques heures de retard à un rendez-vous chez son dentiste à [[Atlanta]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]) pour une implantation dentaire. Durant cette visite, le dentiste de James Brown se rend compte que le chanteur est « en mauvaise santé et très fatigué ». Plutôt que de réaliser l'implantation dentaire, le dentiste lui conseille de consulter un médecin.


===== Commémorations, testament et funérailles =====
Le lendemain, il est admis à l'Emory Crawford Long Hospital d'[[Atlanta]] où les médecins diagnostiquent une [[pneumonie]].
De nombreux invités célèbres et des milliers de fans participent à deux commémorations publiques en hommage au chanteur disparu, à l'[[Apollo Theater]] à [[New York]] le {{date-|28 décembre}} et au ''James Brown Arena'' à [[Augusta (Géorgie)|Augusta]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]) le {{date-|30 décembre 2006}}.


Le {{date-|29 décembre}} a également lieu une cérémonie privée à laquelle participent la famille et les amis proches de James Brown. Des extraits de ses concerts sont diffusés. Parmi les célébrités présentes se trouvent entre autres [[Michael Jackson]], [[Joe Frazier]], [[Dick Gregory]], [[MC Hammer]], [[Jesse Jackson]], [[Don King]] et [[Paul McCartney]]. Le groupe de musiciens ayant accompagné James Brown durant sa carrière, The Soul Generals, joue quelques-unes de ses chansons les plus célèbres.
Selon Charles Bobbit, manager et ami personnel du chanteur depuis de longues années, James Brown souffrait de sévères quintes de toux depuis qu'il était revenu d'un voyage en Europe en novembre 2006.


Durant la lecture du testament de James Brown, le {{date-|11 janvier 2007}}, l'avocat du chanteur Strom Thurmond révèle que ce testament (rédigé le {{Date|1|août|2000}}, soit dix mois avant la naissance de James II et plus d'un an avant son mariage avec {{Lien|langue=en|fr=Tomi Rae Hynie}}) ne cite que ses six enfants adultes (Terry Brown, Larry Brown, Daryl Brown, Yamma Brown Lumar, Deanna Brown Thomas et Venisha Brown). Sa femme Tomi Rae Hynie et son dernier fils âgé de cinq ans, James II, ne figurent pas dans la liste des héritiers possibles<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://www.wrdw.com/home/headlines/5164202.html|titre=James Brown, Jr. not included in will|date=2007|site=wrdw.com}}.</ref>. Le {{date-|24 janvier}}, les enfants de James Brown portent plainte contre les avocats personnels du chanteur. Dans leur requête, ils demandent au tribunal de les révoquer et de nommer un administrateur chargé de régler les problèmes liés à l'héritage<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://images.bimedia.net/documents/jb_petition.pdf|titre=Emergency petition for termination of appointment and removal of personal representatives and for emergency order restraining all personal representatives|date=1 février 2007|site=bimedia.net}}.</ref>. Tomi Rae Hynie porte également plainte le {{date-|31 janvier}} pour contester la validité du testament et pour être reconnue en tant que veuve de James Brown<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://news.findlaw.com/hdocs/docs/ent/brown13107pet.html|titre=James Brown’s Partner Sues For Half of the Singer’s Estate|date=31 janvier 2007|site=findlaw.com}}.</ref>. Des échantillons ADN sont prélevés afin de vérifier des paternités supposées.
Bien que James Brown ait dû annuler des concerts imminents à [[Waterbury (Connecticut)|Waterbury]] ([[Connecticut]]) et [[Englewood (New Jersey)|Englewood]] ([[New Jersey]]), le chanteur espère que les médecins le laisseront quitter l'hôpital à temps pour des concerts prévus lors du passage à l'année [[2007]]. En effet, il est prévu qu'il chante au ''Count Basie Theatre'' ([[New Jersey]]) et au club de blues de [[B.B. King]] à [[New York]]. Il doit aussi chanter une chanson en direct sur la chaîne de télévision [[Cable News Network|CNN]].


Après les commémorations de {{date-|décembre 2006}}, et à cause des tergiversations entre les enfants et les avocats du défunt, James Brown n'est enterré que le {{date-|10 mars 2007}}, à Beech Island, en [[Caroline du Sud]], dans une crypte familiale sous la maison d'une de ses filles, Deanna Brown Thomas<ref>[https://fr.findagrave.com/memorial/17147643/james-brown Find a grave]</ref>. Selon la famille, le corps du chanteur n'y reposerait que temporairement, car un mausolée public avec musée (à la manière de [[Graceland]] pour [[Elvis Presley]]) est en cours de construction à [[Atlanta]].
Mais Brown reste cependant hospitalisé et son état de santé se dégrade fortement tout au long de la journée.


En {{date-|décembre 2007}}, cinq des enfants de James Brown exigent l'invalidation de son testament, arguant que ses anciens conseillers ont usé de leur influence pour pousser le chanteur à établir des fonds caritatifs dont ils pourraient tirer un profit personnel<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Les enfants de James Brown contestent son testament|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/people/20071230.OBS2621/les_enfants_de_james_brown_contestent_son_testament.html|consulté le=2016-09-17}}.</ref>. En {{date-|janvier 2015}}, en vertu de la décision du juge Doyet Early III, Tomi Rae Hynie est déclarée officiellement veuve de James Brown, ce qui lui permet de prétendre à la succession de son mari. La décision est fondée sur les motifs que le mariage précédent d'Hynie est invalide et que James Brown a renoncé à annuler son mariage avec Hynie<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://artsbeat.blogs.nytimes.com/2015/01/23/judge-rules-tommie-rae-hynie-brown-was-married-to-james-brown/?_r=1|titre=Judge Rules Tommie Rae Hynie Brown Was Married to James Brown|auteur=Larry Rohter|date=23 janvier 2015|site=nytimes.com}}.</ref>.
James Brown meurt le 25 décembre 2006 à {{Heure|1|45}} (heure locale) d'une insuffisance cardiaque congestive, causée par une complication de sa [[pneumonie]]. Il a 73 ans.


Cependant, Associated Press écrit le {{date-|17|juin|2020}} qu'en dernière instance, la [[Cour suprême des États-Unis]] saisie a statué et invalidé la requête de la dernière veuve de James Brown, estimant que son mariage précédent n'ayant pas été annulé, elle ne pouvait pas se présenter comme veuve de celui-ci. Cette décision, assortie d'une injonction, a permis de finaliser les volontés posthumes du chanteur en faveur de plans d'éducation pour les jeunes enfants défavorisés de Caroline et de Géorgie<ref>{{Lien web|langue=en-EN|titre=Denying marriage claim, justices OK James Brown's dying wish|url=https://apnews.com/edd3d42756cfedb55bf432ea20ce46e5}}</ref>.
==== Commémorations, testament et funérailles ====


=== Vie privée ===
De nombreux invités célèbres et des milliers de fans participent à deux commémorations publiques en hommage au chanteur disparu, à l'[[Apollo Theater]] à [[New York]] le 28 décembre et au ''James Brown Arena'' à [[Augusta (Géorgie)|Augusta]] ([[Géorgie (État)|Géorgie]]) le 30 décembre 2006.
James Brown vivait dans le comté d'Aiken ([[Caroline du Sud]]), dans une maison au bord du fleuve [[Savannah (fleuve)|Savannah]], juste en face de la ville d'[[Augusta (Géorgie)|Augusta]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]).


Brown a été marié quatre fois. Son mariage avec sa dernière épouse, [[Tommie Raye Hynie]], qui avait eu lieu en 2002, a été annulé peu de temps après. Ils se sont pourtant remariés en 2004 et ont eu un enfant. Brown a également eu deux enfants avec sa première femme, [[Velma Warren]], et trois avec sa deuxième, [[Deidre Jenkins]]. [[Adrienne Rodriegues|Adrienne Rodriguez]], sa troisième épouse, avait fait arrêter Brown quatre fois pour violences conjugales.
Une cérémonie privée a également eu lieu le 29 décembre à laquelle participent la famille et les amis proches de James Brown. Des extraits de ses concerts sont diffusés. Parmi les célébrités présentes se trouvent entre autres [[Michael Jackson]], [[Joe Frazier]], {{Lien|fr=Dick Gregory|lang=en|trad=Dick Gregory|texte=Dick Gregory}}, [[MC Hammer]], [[Jesse Jackson]], [[Don King]] et [[Paul McCartney]]. Le groupe de musiciens ayant accompagné James Brown durant sa carrière, The Soul Generals, jouent quelques-unes de ses chansons les plus célèbres.


Comme pour [[Elvis Presley]], de nombreuses personnes ont prétendu après sa mort être ses [[Filiation naturelle|enfants naturels]]. Sur les douze [[Test de paternité|tests de paternité]] effectués, trois se sont révélés positifs, reconnaissant l'existence de trois enfants nés hors mariage<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Tass Grivakes|titre=Secret Bloodlines|éditeur=FriesenPress|année=2014|passage=130|isbn=}}.</ref>.
Durant la lecture du testament de James Brown, le 11 janvier 2007, l'avocat du chanteur révèle que seulement ses six enfants adultes y sont cités. Sa femme Tomi Rae Hynie et son dernier fils âgé de cinq ans, James II, ne figurent pas dans la liste des héritiers possibles. Le testament de James Brown aurait été rédigé dix mois avant la naissance de James II et plus d'un an avant son mariage avec Tomi Rae Hynie.


== Hommages ==
Le 24 janvier, les enfants de James Brown portent plainte contre les avocats personnels du chanteur. Dans leur requête, ils demandent au tribunal de les révoquer et de nommer un administrateur chargé de régler les problèmes liés à l'héritage. Tomi Rae Hynie a également porté plainte le 31 janvier pour contester la validité du testament et pour qu'elle soit reconnue en tant que veuve de James Brown. Des échantillons ADN sont prélevés afin de vérifier des paternités supposées.
En {{Date-|novembre 1993}} la {{9e|rue}} d'[[Augusta (Géorgie)|Augusta]] est rebaptisée « James Brown Boulevard » au cours d'une cérémonie présidée par le maire de la ville, [[Charles DeVaney]]. En {{Date-|mai 2005}} une statue de [[bronze]] de plus de deux mètres de haut représentant James Brown est inaugurée à Augusta. L'inauguration aurait dû avoir lieu un an plus tôt, mais elle est reportée du fait d'une plainte à son encontre pour violences conjugales. En {{Date-|août 2006}} le stade local est aussi rebaptisé en ''James Brown Arena''.


Le [[film biographique]] ''[[Get on Up]]'' de [[Tate Taylor]] sort le {{date-|24|septembre|2014}}.
Après les commémorations de décembre 2006 et à cause des tergiversations entre les enfants et les avocats du défunt, James Brown n'est enterré que le 10 mars 2007, à Beech Island, en [[Caroline du Sud]] dans une crypte familiale sous la maison d'une de ses filles, Deanna Brown Thomas. Selon la famille, le corps du chanteur n'y reposerait que temporairement car un mausolée public avec musée (à la manière de [[Graceland]] pour [[Elvis Presley]]) est en cours de construction à [[Atlanta]].


Chris Gibson des Gibson Brothers est l’instigateur du spectacle ''Les Rois de la Soul'', qui rend hommage, entre autres artistes de soul, à James Brown. Ce spectacle qui tourne en Europe depuis 2011 est animé par une pléiade d’artistes qui le présenteront au public dans toute la France à partir de 2015.
En décembre 2007, cinq des enfants de James Brown exigent l'invalidation de son testament<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/people/20071230.OBS2621/les_enfants_de_james_brown_contestent_son_testament.html Les enfants de James Brown contestent son testament].</ref>.


== Sur scène ==
== Sur scène ==
[[Fichier:Jamesbrown3.jpg|thumb|right|James Brown en concert en 2005]]
[[Fichier:Jamesbrown3.jpg|thumb|right|James Brown en concert en 2005.]]
{{refnec|Célèbre pour sa musique et son influence sur beaucoup d'artistes qui le suivirent, James Brown est aussi renommé pour ses performances sur scène et sa recherche de la perfection en tant que professionnel du spectacle, ce qui lui vaut le surnom, probablement auto-attribué, de ''Hardest Working Man in Show Business''|date=février 2012}}.
Célèbre pour sa musique et son influence sur beaucoup d'artistes, James Brown est aussi renommé pour ses performances sur scène et sa recherche de la perfection en tant que professionnel du spectacle, ce qui lui vaut le surnom, probablement auto-attribué, de ''Hardest Working Man in Show Business''<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Douglas Wolk|titre=James Brown's Live at the Apollo|éditeur=[[Bloomsbury Publishing]]|année=2004|passage=29|isbn=}}.</ref>.


=== La danse ===
=== La danse ===
Brown a un style de danse remarquable qu'il travaille en permanence et qui fait de lui une influence marquante de ceux qui le suivirent. {{Référence nécessaire|On retrouve notamment son influence par exemple dans le [[Break dance|breakdance]] et chez pratiquement tous les artistes de [[funk]]. Son pas de danse glissant fait inévitablement penser au [[Moonwalk]] de [[Michael Jackson]]. Et son traditionnel grand-écart est adopté par [[Prince (musicien)|Prince]]. Brown disait à ce sujet : « Je leur ai appris tout ce qu’ils savent, mais pas tout ce que je sais ! ».|date=février 2012}}
Brown a un style de danse remarquable qu'il travaille en permanence et qui fait de lui une influence marquante de ceux qui l'ont suivi. On retrouve notamment son influence dans le [[Break dance|breakdance]] et chez pratiquement tous les artistes de [[funk]]. Le [[Moonwalk]] de [[Michael Jackson]] est probablement allé puiser dans le pas de danse glissant de Brown<ref>{{Ouvrage|auteur1=Stéphane Boudsocq|titre=Petit dico Michael Jackson|éditeur=[[Éditions du Rocher]]|année=2011|passage=47|isbn=}}.</ref>. Et son traditionnel grand-écart est adopté par [[Prince (musicien)|Prince]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Geoff Brown|titre=The Life of James Brown. A Biography|éditeur=Music Sales Group|année=2008|passage=103|isbn=}}.</ref>. Brown disait à ce sujet : « Je leur ai appris tout ce qu’ils savent, mais pas tout ce que je sais ! ».


{{Référence nécessaire|La performance de Brown sur scène est un mélange de routines soigneusement répétées et d'improvisation. Il a compris que le rythme est sa plus grande force, et capable de danser plus vite que n'importe qui, il adopte toutes les danses qui naissent dans les clubs de noirs et les adapte pour en faire un style propre et créer notamment une danse qui porte son nom, la ''James Brown''.|date=février 2012}}
La performance de Brown sur scène est un mélange de routines soigneusement répétées et d'improvisation. Il a compris que le rythme est sa plus grande force et, capable de danser plus vite que n'importe qui, il adopte toutes les danses qui naissent dans les clubs noirs, les adaptant pour en faire un style propre et créer notamment une danse qui porte son nom, la ''James Brown''<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=David Corio|auteur2=Vivien Goldman|titre=The black chord|sous-titre=visions of the groove|éditeur=Universe|année=1999|passage=53|isbn=}}.</ref>.


{{Référence nécessaire|Encore peu avant son décès, chaque apparition de James Brown est l'occasion de découvrir un danseur dégageant une énergie extraordinaire, même s'il n'est plus capable de tenir le rythme aussi longtemps.|date=février 2012}} car il a subi un infarctus en 1978 et est resté plus de quatre mois à l'hôpital.
{{Référence nécessaire|Encore peu avant sa mort, chaque apparition de James Brown est l'occasion de découvrir un danseur dégageant une énergie extraordinaire, même s'il n'est plus capable de tenir le rythme aussi longtemps.|date=février 2012}}, car il a subi un infarctus en 1979 et est resté plus de quatre mois à l'hôpital.


=== Gimmicks ===
=== Gimmicks ===
[[Fichier:Jamesbrown2.jpg|vignette|Le plus célèbre MC de James Brown était Danny Ray (au centre).]]
[[Fichier:Jamesbrown2.jpg|vignette|Danny Ray (au centre), le plus célèbre MC de James Brown.]]
Depuis les années 1960, un concert de James Brown commence invariablement par une mise en ambiance par l'orchestre et les choristes, tandis que Danny Ray, en maître de cérémonie généralement vêtu de blanc, harangue la foule. Alors que l'orchestre « chauffe la salle », il énumère quelques titres légendaires de James Brown et pousse la foule à appeler le maître pendant de longues minutes pour finalement annoncer {{citation étrangère|lang=en|And now, ladies and gentlemen: the Godfather of Soul! the hardest working man in show business! Mister Dynamite! Jaaaaaaaaaaaaames Brown!!!}}
Depuis les années 1960, un concert de James Brown commence invariablement par une mise en ambiance par l'orchestre et les choristes, tandis que Danny Ray, en maître de cérémonie généralement vêtu de blanc, harangue la foule. Alors que l'orchestre « chauffe la salle », il énumère quelques titres légendaires de James Brown et pousse la foule à appeler le maître pendant de longues minutes pour finalement annoncer {{citation étrangère|lang=en|And now, ladies and gentlemen: the Godfather of Soul! the hardest working man in show business! Mister Dynamite! Jaaaaaaaaaaaaames Brown!!!}}


Autre passage obligé d'un concert de Brown, le moment apparemment épuisé, il s'écroule à genoux (souvent sur ''Please, Please, Please'') et où un assistant (souvent Danny Ray) vient poser sur ses épaules une cape argentée, l'aide à se lever et entreprend de l'emmener vers les coulisses en le soutenant. Mais après quelques pas, Brown se redresse soudain, se débarrasse de la cape et revient sur l'avant scène pour satisfaire les appels de la foule en délire. Quelques minutes plus tard, la scène se répète, parfois avec une cape d'une autre couleur (Brown ayant toujours soigné ses costumes), et peut se renouveler trois ou quatre fois de suite.
Autre passage obligé d'un concert de Brown, la cérémonie de la cape de boxeur : feignant d'être épuisé, il s'écroule à genoux (souvent sur ''Please, Please, Please'') ; un assistant (souvent Danny Ray) vient poser sur ses épaules une cape argentée en soie, l'aide à se relever et entreprend de l'emmener vers les coulisses en le soutenant. Mais après quelques pas Brown se redresse soudain, se débarrasse de la cape et revient sur l'avant-scène pour satisfaire les appels de la foule en délire. Quelques minutes plus tard la scène se répète, parfois avec une cape d'une autre couleur (Brown ayant toujours soigné ses costumes), et peut se renouveler trois ou quatre fois de suite.

== Vie personnelle et hommages ==
James Brown vivait dans le comté d'Aiken ([[Caroline du Sud]]), dans une maison au bord du fleuve [[Savannah (fleuve)|Savannah]], juste en face de la ville d'[[Augusta (Géorgie)|Augusta]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]).

Brown a été marié quatre fois. Son mariage avec sa dernière épouse, [[Tommie Raye Hynie]], qui avait eu lieu en 2002, a été annulé peu de temps après. Ils se sont pourtant remariés en 2004 et ont eu un enfant. Brown a également eu deux enfants avec sa première femme, [[Velma Warren]], et trois avec sa seconde, [[Deidre Jenkins]]. [[Adrienne Rodriegues]], sa troisième épouse, avait fait arrêter Brown quatre fois pour violences conjugales.

En novembre [[1993]], la {{9e}} rue d'[[Augusta (Géorgie)|Augusta]] est rebaptisée « James Brown Boulevard » au cours d'une cérémonie présidée par le maire de la ville, [[Charles DeVaney]]. En mai [[2005]], une statue de [[bronze]] de plus de deux mètres de haut représentant Brown est inaugurée à Augusta. L'inauguration aurait dû avoir lieu un an plus tôt, mais elle est reportée du fait d'une plainte à son encontre, pour violences conjugales. En août [[2006]], le stade sportif local est aussi rebaptisé en ''James Brown Arena''.

Le [[film biographique]] ''[[Get On Up]]'' de [[Tate Taylor]] sort {{date|24|septembre|2014}}.


== Discographie ==
== Discographie ==
=== Albums ===
=== Albums ===
'''''RS500''' = élu parmi les 500 meilleurs albums de tous les temps par le magazine RollingStone''
'''''RS500''' = élu parmi les 500 meilleurs albums de tous les temps par le magazine Rolling Stone''
{{Boîte déroulante|titre=Liste des albums|contenu=
{{Boîte déroulante|titre=Liste des albums|contenu=
{{colonnes|nombre=2|
{{colonnes|nombre=2|
* ''Please Please Please'' (1959)
* ''[[Please, Please, Please (album)|Please Please Please]]'' (1958)
* ''Try Me'' (1959)
* ''{{lien|langue=en|Try Me!}}'' (1959)
* ''{{lien|langue=en|trad=Think! (James Brown album)|fr=Think! (album de James Brown)|texte=Think!}}'' (1960)
* ''Think'' (1960)
* ''The Amazing James Brown'' (1961)
* ''{{lien|langue=en|The Amazing James Brown}}'' (1961)
* ''James Brown Presents His Band/Night Train'' (1961)
* ''James Brown Presents His Band/Night Train'' (1961)
* ''Shout And Shimmy'' (1962)
* ''{{lien|langue=en|Good, Good, Twistin'}}'' (1962)
* ''James Brown and His Famous Flames Tour the USA'' (1962)
* ''{{lien|langue=en|James Brown and His Famous Flames Tour the U.S.A.}}'' (1962)
* ''[[Live at the Apollo (1963)|Live at the Apollo]] - '''RS500''''' (1963)
* ''[[Live at the Apollo (1963)|Live at the Apollo]] - '''RS500''''' (1963)
* ''Prisoner of Love'' (1963)
* ''[[Prisoner of Love (album)|Prisoner of Love]]'' (1963)
* ''Pure Dynamite: Live at the Royal'' (1964)
* ''Pure Dynamite: Live at the Royal'' (1964)
* ''{{lien|langue=en|trad=Showtime (James Brown album)|fr=Showtime (album de James Brown)|texte=Showtime}}'' (1964)
* ''Showtime'' (1964)
* ''The Unbeatable James Brown'' (1964)
* ''The Unbeatable James Brown'' (1964)
* ''Grits and Soul'' (1964)
* ''{{lien|langue=en|Grits & Soul}}'' (1964)
* ''Out Of Sight'' (1964)
* ''{{lien|langue=en|trad=Out of Sight (album)|fr=Out of Sight (album)|texte=Out of Sight}}'' (1964)
* ''Papa's Got A Brand New Bag'' (1965)
* ''{{lien|langue=en|trad=Papa's Got a Brand New Bag (album)|fr=Papa's Got a Brand New Bag (album)|texte=Papa's Got a Brand New Bag}}'' (1965)
* ''I Got You (I Feel Good)'' (1966)
* ''{{lien|langue=en|trad=I Got You (I Feel Good) (album)|fr=I Got You (I Feel Good) (album)|texte=I Got You (I Feel Good)}}'' (1966)
* ''James Brown Plays James Brown Today and Yesterday'' (1966)
* ''{{lien|langue=en|James Brown Plays James Brown Today & Yesterday}}'' (1966)
* ''Mighty Instrumentals'' (1966)
* ''{{lien|langue=en|Mighty Instrumentals}}'' (1966)
* ''James Brown Plays New Breed (The Boo-Ga-Loo)'' (1966)
* ''{{lien|langue=en|James Brown Plays New Breed (The Boo-Ga-Loo)}}'' (1966)
* ''Soul Brother No. 1: It's A Man's Man's Man's World'' (1966)
* ''{{lien|langue=en|trad=It's a Man's Man's Man's World (album)|fr=It's a Man's Man's Man's World (album)|texte=It's a Man's Man's Man's World}}'' (1966)
* ''James Brown Sings Christmas Songs'' (1966)
* ''{{lien|langue=en|James Brown Sings Christmas Songs}}'' (1966)
* ''Handful of Soul'' (1966)
* ''{{lien|langue=en|Handful of Soul}}'' (1966)
* ''The James Brown Show'' (1967)
* ''The James Brown Show'' (1967)
* ''Sings Raw Soul'' (1967)
* ''{{lien|langue=en|James Brown Sings Raw Soul}}'' (1967)
* ''James Brown Plays The Real Thing'' (1967)
* ''{{lien|langue=en|James Brown Plays the Real Thing}}'' (1967)
* ''Live At The Garden'' (1967)
* ''Live at The Garden'' (1967)
* ''Cold Sweat'' (1967)
* ''{{lien|langue=en|trad=Cold Sweat (album)|fr=Cold Sweat (album)|texte=Cold Sweat}}'' (1967)
* ''James Brown Presents His Show of Tomorrow'' (1968)
* ''James Brown Presents His Show of Tomorrow'' (1968)
* ''I Can't Stand Myself'' (1968)
* ''{{lien|langue=en|I Can't Stand Myself When You Touch Me}}'' (1968)
* ''I Got The Feelin''' (1968)
* ''{{lien|langue=en|trad=I Got the Feelin' (album)|fr=I Got the Feelin' (album)|texte=I Got the Feelin'}}'' (1968)
* ''Live At The Apollo, Volume 2'' (1968)
* ''Live at the Apollo, Volume 2'' (1968)
* ''Jams Brown Sings Out Of Sight'' (1968)
* ''Jams Brown Sings Out of Sight'' (1968)
* ''Thinking About [[Little Willie John]] and a Few Nice Things'' (1968)
* ''{{lien|langue=en|Thinking About Little Willie John and a Few Nice Things}}'' (1968)
* ''A Soulful Christmas'' (1968)
* ''{{lien|langue=en|A Soulful Christmas}}'' (1968)
* ''Say It Loud, I'm Black and I'm Proud'' (1969)
* ''{{lien|langue=en|trad=Say It Loud – I'm Black and I'm Proud (album)|fr=Say It Loud – I'm Black and I'm Proud (album)|texte=Say It Loud – I'm Black and I'm Proud}}'' (1969)
* ''[[Gettin' Down To It]]'' (1969)
* ''[[Gettin' Down To It]]'' (1969)
* ''The Popcorn'' (1969)
* ''{{lien|langue=en|trad=The Popcorn (album)|fr=The Popcorn (album)|texte=The Popcorn}}'' (1969)
* ''It's A Mother'' (1969)
* ''{{lien|langue=en|It's a Mother}}'' (1969)
* ''Ain't It Funky'' (1970)
* ''{{lien|langue=en|Ain't It Funky}}'' (1970)
* ''Soul On Top'' (1970)
* ''{{lien|langue=en|Soul on Top}}'' (1970)
* ''It's A New Day - Let A Man Come In'' (1970)
* ''{{lien|langue=en|It's a New Day Let a Man Come In}}'' (1970)
* ''Sex Machine'' (1970)
* ''Sex Machine'' (1970)
* ''Hey America'' (1970)
* ''Hey America'' (1970)
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* ''Everybody's Doin' The Hustle and Dead on the Double Bump'' (1975)
* ''Everybody's Doin' The Hustle and Dead on the Double Bump'' (1975)
* ''Hot'' (1976)
* ''Hot'' (1976)
* ''Get Up Offa That Thing'' (1976)
* ''[[Get Up Offa That Thing (album)|Get Up Offa That Thing]]'' (1976)
* ''Bodyheat'' (1976)
* ''Bodyheat'' (1976)
* ''Mutha's Nature'' (1977)
* ''Mutha's Nature'' (1977)
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* ''Universal James'' (1993)
* ''Universal James'' (1993)
* ''Funky President'' (1993)
* ''Funky President'' (1993)
* ''Live At The Apollo'' (1995)
* ''[[Live at the Apollo 1995|Live at the Apollo]]'' (1995)
* ''JB40: 40th Anniversary Collection'' (1996)
* ''JB40: 40th Anniversary Collection'' (1996)
* ''On Stage'' (1997)
* ''On Stage'' (1997)
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{{colonnes|nombre=2|
{{colonnes|nombre=2|
* [[1956 en musique|1956]] :
* [[1956 en musique|1956]] :
** ''Please, Please, Please'' (R&B chart #6) / ''Why Do You Do Me ?''
** ''Please, Please, Please'' (R&B chart #6) / ''Why Do You Do Me ?''
** ''I Don't Know / I Feel That Old Feeling Coming Out''
** ''I Don't Know / I Feel That Old Feeling Coming Out''
** ''No, No, No / Hold My Baby's Hand''
** ''No, No, No / Hold My Baby's Hand''
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* [[1967 en musique|1967]] :
* [[1967 en musique|1967]] :
** ''Bring It Up'' (R&B #7, Pop chart #29) / ''Nobody Knows''
** ''Bring It Up'' (R&B #7, Pop chart #29) / ''Nobody Knows''
** ''Let' Go Get Stoned (intrumental) / Our Day Will Come (intrumental)''
** ''[[Let's Go Get Stoned]] (intrumental) / Our Day Will Come (intrumental)''
** ''Let Yourself Go /Stone Fox (intrumental)'' (retiré de la vente)
** ''Let Yourself Go /Stone Fox (intrumental)'' (retiré de la vente)
** ''Kansas City'' (R&B #21, Pop chart #55) / ''Stone Fox (intrumental)''
** ''Kansas City'' (R&B #21, Pop chart #55) / ''Stone Fox (intrumental)''
** ''Think'' (w/ Vicki Anderson) (Pop chart #100) / ''Think'' (by Vicki Anderson only)
** ''Think'' (w/ Vicki Anderson) (Pop chart #100) / ''Think'' (by Vicki Anderson only)
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** ''Jimmy Mack (intrumental) / What Do You Like ? (intrumental)''
** ''Jimmy Mack (intrumental) / What Do You Like ? (intrumental)''
** ''I Love You, Porgy / Yours and Mine (intrumental)''
** ''I Love You, Porgy / Yours and Mine (intrumental)''
** ''Cold Sweat'' - Part 1 (R&B #1, Pop chart #7) / ''Cold Sweat - Part 2''
** ''Cold Sweat'' - Part 1 (R&B #1, Pop chart #7) / ''Cold Sweat - Part 2''
** ''It Won't Be Me / Mona Lisa'' (retiré de la vente)
** ''It Won't Be Me / Mona Lisa'' (retiré de la vente)
** ''Get It Together - Part 1'' (R&B #11, Pop chart #40) / ''Get It Together - Part 2''
** ''Get It Together - Part 1'' (R&B #11, Pop chart #40) / ''Get It Together - Part 2''
** ''Funky Soul - N°1 (intrumental) / The Soul of JB (intrumental)''
** ''Funky Soul - N°1 (intrumental) / The Soul of JB (intrumental)''
** ''I Can't Stand Myself (When You Touch Me)'' (R&B #4, Pop chart #28) / ''There Was a Time (live)'' (R&B #3, Pop chart #36)
** ''I Can't Stand Myself (When You Touch Me)'' (R&B #4, Pop chart #28) / ''There Was a Time (live)'' (R&B #3, Pop chart #36)
* [[1968 en musique|1968]] :
* [[1968 en musique|1968]] :
** ''America Is My Home, Pt. 1" (R&B #13, US #52)
** ''America Is My Home, Pt. 1'' (R&B #13, US #52)
** ''Goodbye My Love'' (US #31)
** ''Goodbye My Love'' (US #31)
** ''I Can't Stand Myself (When You Touch Me)'' (R&B #4, US #28)
** ''I Can't Stand Myself (When You Touch Me)'' (R&B #4, US #28)
** ''I Got The Feelin''' (R&B #1, US #6)
** ''I Got The Feelin''' (R&B #1, US #6)
** ''I Guess I'll Have To Cry, Cry, Cry'' (R&B #15, US #55)
** ''I Guess I'll Have To Cry, Cry, Cry'' (R&B #15, US #55)
** ''Licking Stick - Licking Stick'' - Part 1 (R&B #2, US #14)
** ''Licking Stick - Licking Stick'' - Part 1 (R&B #2, US #14)
** ''Say It Loud - I'm Black And I'm Proud'' - Part 1 (R&B #1, US #10)
** ''[[Say It Loud - I'm Black And I'm Proud]]'' - Part 1 (R&B #1, US #10)
** ''There Was A Time'' (R&B #3, US #36)
** ''There Was A Time'' (R&B #3, US #36)
** ''Tit For Tat'' (Ain't No Taking Back)" (US #86)
** ''Tit For Tat'' (Ain't No Taking Back)" (US #86)
** ''You've Got To Change Your Mind'' (R&B #47)
** ''You've Got To Change Your Mind'' (R&B #47)
* [[1969 en musique|1969]] :
* [[1969 en musique|1969]] :
** ''Ain't It Funky Now'' (R&B #3, US #24)
** ''Ain't It Funky Now'' (R&B #3, US #24)
** ''Give It Up Or Turnit A Loose'' (R&B #1, US #15)
** ''Give It Up Or Turnit A Loose'' (R&B #1, US #15)
** ''I Don't Want Nobody To Give Me Nothing (Open Up The Door, I'll Get It Myself)'' (R&B #3, US #20)
** ''I Don't Want Nobody To Give Me Nothing (Open Up The Door, I'll Get It Myself)'' (R&B #3, US #20)
** ''Let A Man Come In And Do The Popcorn'' - Part One (R&B #2, US #21)
** ''Let A Man Come In And Do The Popcorn'' - Part One (R&B #2, US #21)
** ''Lowdown Popcorn'' (R&B #16, US #41)
** ''Lowdown Popcorn'' (R&B #16, US #41)
** ''Mother Popcorn (You Got To Have A Mother For Me)'' Part 1(R&B #1, US #11)
** ''Mother Popcorn (You Got To Have A Mother For Me)'' Part 1(R&B #1, US #11)
** ''The Popcorn'' (R&B #11, US #30)
** ''The Popcorn'' (R&B #11, US #30)
* [[1970 en musique|1970]] :
* [[1970 en musique|1970]] :
** ''Ain't It Funky Now'' (US #24)
** ''Ain't It Funky Now'' (US #24)
** ''Brother Rapp'' - Part 1 &" (Part 2)" (US #32)
** ''Brother Rapp'' - Part 1 &" (Part 2)" (US #32)
** ''Funky Drummer'' - Part 1 (US #51)
** ''[[Funky Drummer]]'' - Part 1 (US #51)
** ''Get Up (I Feel Like Being Like A Sex Machine)'' (Part 1)" (R&B #2, US #15)
** ''Get Up (I Feel Like Being Like A Sex Machine)'' (Part 1)" (R&B #2, US #15)
** ''It's A New Day'' - Part 1 & Part 2 (US #32
** ''It's A New Day'' - Part 1 & Part 2 (US #32
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** ''I Got A Bag Of My Own'' (US #44
** ''I Got A Bag Of My Own'' (US #44
** '' King Heroin'' (R&B #6, US #40)
** '' King Heroin'' (R&B #6, US #40)
** ''Talking Loud And Saying Nothing'' - Part I (R&B #1, US #27)
** ''Talking Loud And Saying Nothing'' - Part I (R&B #1, US #27)
* [[1973 en musique|1973]] :
* [[1973 en musique|1973]] :
** ''Down And Out In New York City'' (R&B #13, US #50)
** ''Down And Out In New York City'' (R&B #13, US #50)
** ''I Got A Bag Of My Own'' (R&B #3)
** ''I Got A Bag Of My Own'' (R&B #3)
** ''I Got Ants In My Pants (and I Want to Dance)'' - Part 1 (US #27)
** ''I Got Ants In My Pants (and I Want to Dance)'' - Part 1 (US #27)
** ''Sexy, Sexy, Sexy'' (R&B #6, US #50)
** ''Sexy, Sexy, Sexy'' (R&B #6, US #50)
** ''Think'' (R&B #15, US #77)
** ''Think'' (R&B #15, US #77)
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* [[1976 en musique|1976]] :
* [[1976 en musique|1976]] :
** ''Get Up Offa That Thing'' (R&B #4, US #45)
** ''Get Up Offa That Thing'' (R&B #4, US #45)
** ''Hot (I Need To Be Loved, Loved, Loved, Loved)'' (R&B #31)
** ''[[Hot (I Need to Be Loved, Loved, Loved)]]'' (R&B #31)
** ''I Refuse To Lose'' (R&B #47)
** ''I Refuse To Lose'' (R&B #47)
* [[1977 en musique|1977]] :
* [[1977 en musique|1977]] :
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* [[1988 en musique|1988]] :
* [[1988 en musique|1988]] :
** ''I'm Real'' (full force)
** ''I'm Real'' (full force)
** ''Static, Pts. 1 & 2'' (full force)
** ''Static, Pts. 1 & 2'' (full force)
* [[1991 en musique|1991]] :
* [[1991 en musique|1991]] :
** ''(So Tired of Standing Still We Got to) Move On'' (R&B #48)
** ''(So Tired of Standing Still We Got to) Move On'' (R&B #48)
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** ''Can't Get Any Harder'' (R&B #76)
** ''Can't Get Any Harder'' (R&B #76)
* [[2005 en musique|2005]] :
* [[2005 en musique|2005]] :
** ''They don't wan't music'' featuring [[The Black Eyed Peas|Black Eyed Peas]]
** ''They Don't Want Music'' featuring [[The Black Eyed Peas|Black Eyed Peas]]
}}
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* [[Kool and The Gang]]
* [[Kool and The Gang]]
* [[P Funk]]
* [[P Funk]]
* [[Black Power]]
* [[Mouvement Black Power]]


=== Lien externe ===
=== Liens externes ===
{{liens}}
* {{en}} [http://www.godfatherofsoul.com/ Site officiel du Godfather of Soul]
* {{Lien web|langue=en-us|titre=James Brown|url=https://www.nytimes.com/topic/person/james-brown|site=The New York Times|date=}}
* {{Lien web|langue=en-us|titre=Mr.Brown|url=https://www.newyorker.com/magazine/2002/07/29/mr-brown|site=The New Yorker|date=}}
* {{Lien web|titre=James Brown|url=https://www.lemonde.fr/recherche/?search_keywords=James+Brown|site=Le Monde|date=}}
* {{Lien web|titre=James Brown|url=https://www.francemusique.fr/emissions/les-legendes-du-jazz/inedit-james-brown-a-juan-les-pins-1-2-72003|site=France Musique|date=}}


{{Palette|James Brown}}
{{Portail|soul et funk|Afro-Américains|blues}}


{{CLEDETRI:Brown, James}}
{{Palette Musique noire américaine}}
[[Catégorie:James Brown| ]]
{{Portail|musique|blues|soul et funk|danse|États-Unis}}
[[Catégorie:Chanteur des années 1950]]

[[Catégorie:Chanteur des années 1960]]
{{DEFAULTSORT:Brown, James}}
[[Catégorie:Artiste de jazz-funk]]
[[Catégorie:Chanteur des années 1970]]
[[Catégorie:Artiste de P-Funk]]
[[Catégorie:Chanteur des années 1980]]
[[Catégorie:Auteur-compositeur-interprète]]
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[[Catégorie:Producteur américain de musique]]
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[[Catégorie:Danseur afro-américain]]
[[Catégorie:Décès en décembre 2006]]
[[Catégorie:Danseur américain du XXe siècle]]
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James Brown
Description de cette image, également commentée ci-après
James Brown en concert à Hambourg en 1973.
Informations générales
Surnom « The Godfather of Soul »
Mister Dynamite
« The Hardest Working Man in Show Business »
« The King of Soul »
Nom de naissance James Joseph Brown
Naissance
Barnwell, Caroline du Sud (États-Unis)
Décès (à 73 ans)
Atlanta, Géorgie (États-Unis)
Activité principale Chanteur, danseur, producteur
Genre musical Rhythm and blues, soul, funk, gospel, blues
Instruments Guitare, harmonica, basse, claviers, batterie, Instruments de percussion
Années actives 1956-2006
Labels Federal
King Records
Try Me
Smash
Philips
People
Polydor
Scotti Bros
Site officiel jamesbrown.com

James Joseph Brown, Jr, né le à Barnwell, Caroline du Sud, et mort le à Atlanta, est un musicien, chanteur, auteur-compositeur, danseur et producteur américain. Il est l'une des figures majeures du rhythm and blues, de la soul music, du funk et du mouvement Black Power[1].

Un des initiateurs du funk, il est fréquemment surnommé The Godfather of Soul (« le parrain de la soul »). Tout au long d'une carrière qui a couvert six décennies, Brown est l'une des figures les plus influentes de la musique populaire du XXe siècle et est réputé pour ses performances scéniques. En 2004, le magazine Rolling Stone le classe à la 7e place dans sa liste des 100 plus grands artistes de tous les temps (List of the 100 Greatest Artists of All Time)[2]. James Brown a notamment été une grande source d'inspiration pour des chanteurs tels que Michael Jackson et Prince, pour ne citer qu'eux.

Après une période de prison pour cambriolage, James Brown commence sa carrière comme chanteur de gospel en Géorgie, avant d'intégrer un groupe de R&B vocal nommé The Famous Flames et d'en devenir la figure de proue. Brown accède à une notoriété nationale à la fin des années 1950 avec des balades comme Please, Please, Please ou Try Me, et se bâtit une réputation d'inlassable performeur scénique. Brown connaît son apogée dans les années 1960, avec des succès colossaux : Papa's Got a Brand New Bag, I Got You (I Feel Good) et It's a Man's Man's Man's World.

À la fin des années 1960, il modifie son approche musicale, passant d'un mix musical fondé sur le blues et le gospel à une approche plus rythmique qui jette les bases et ouvre la voie au développement de l'ensemble du courant funk. Au début des années 1970, Brown établit le son du funk avec la formation The J.B.'s, et des enregistrements tels que Get Up (I Feel Like Being a) Sex Machine ou The Payback. James Brown chanta également des chansons engagées, notamment Say It Loud - I'm Black and I'm Proud (1968) pour soutenir la communauté afro-américaine. Brown a continué à se produire et à enregistrer jusqu'à sa mort en 2006.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils unique, James Brown[3] est né en à Barnwell[4] (Caroline du Sud) de façon dramatique. L'accouchement réalisé chez ses parents, Joe Brown et Susan Behlings, se passe mal : il est considéré comme mort-né et c'est sa tante Minnie qui va le réanimer[5]. Ses parents déménagent peu de temps après sa naissance à Augusta (Géorgie)[6], et sa mère abandonne la famille pour vivre avec un autre homme. Il est alors confié à sa tante Honey qui dirige une maison close. La famille étant pauvre[7], le jeune James l'aide en cueillant du coton chez les propriétaires environnants ou en cirant les chaussures dans le centre-ville[8]. À cette même époque, il commence à se produire dans les salles de danse de la région d'Augusta mais tombe petit à petit dans la délinquance. À quinze ans[9], il commet une attaque à main armée pour laquelle il est condamné[10] et incarcéré dans un centre de détention juvénile au Camp Toccoa en Géorgie[11],[12]. Pendant son séjour en prison, il fonde un groupe de gospel[13]. En 1952, sa peine est allégée et il est relâché aux conditions de ne pas retourner à Augusta et de trouver un emploi stable.

Carrière[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

En , lors d'un match de baseball opposant l'équipe de la prison à une autre venue de l'extérieur, il rencontre le chanteur Bobby Byrd et se lie d'amitié avec lui, au point que sa famille l'aide à sortir de prison. Ensemble, ils créent le groupe de gospel The 3 Swanees. En se produisant à Macon en Géorgie, ils découvrent Little Richard et The "5" Royales, et orientent le groupe vers le rhythm and blues. Ils prennent le nom de The Flames, puis sur les conseils de Little Richard ils renomment le groupe The Famous Flames (en).[réf. nécessaire]

Le groupe se produit principalement dans le sud des États-Unis lorsqu'en 1956 un agent du label King Records[14],[15], Ralph Bass[16], leur fait enregistrer le titre Please, Please, Please[17], qui se vend à un million d'exemplaires. James Brown s'inspire de la façon de chanter de Little Richard, suppliante, qui restera un des éléments caractéristiques de son style.

Malgré ce succès, les titres suivants ne se démarquent pas de la production ordinaire du rhythm and blues. Le producteur du groupe est prêt à rompre leur contrat, mais en 1958 le succès est à nouveau au rendez-vous avec Try Me (en), qui se place directement numéro 1 des titres R&B. Ce nouveau hit est suivi d'autres succès, I'll Go Crazy (1959) et Bewildered (1960). Avec I'll Go Crazy, le style James Brown se distingue par les staccatos des cuivres, une basse puissante, une guitare distordue et un jeu de scène innovant.

Son interprétation de Night Train en 1961, issue de l'album du même nom, est un succès du rhythm and blues qui figure au box office[18]. La majorité des titres de l'album étant écrits ou coécrits par James[19], et la prégnance de ses interprétations faisant la réputation du groupe, il s'impose naturellement comme leader, et le groupe prend le nom de James Brown & His Famous Flames.

Vers la gloire[modifier | modifier le code]

Conscient qu'il donne le meilleur de lui-même en public, James Brown décide en 1963, malgré les réticences de son manager, de produire lui-même un concert public qui sera diffusé sous le nom de Live at the Apollo. Les performances du chanteur et des musiciens sont accueillies favorablement par la critique[20],[21] et leur assurent une notoriété nationale, puis internationale[22],[23],[24].

James Brown sort alors une série de titres qui deviennent tous des numéros 1 dans les classements R&B : Out of sight et Night train en 1964, Papa's Got A Brand New Bag et I Got You (I Feel Good) en 1965[25].

En 1967, Cold Sweat pose le premier jalon du funk. Les critiques voient dans cette chanson un point d'orgue de la musique des années 1960 et 1970, considérant le titre comme une démarcation au niveau des paroles et de l'arrangement musical. Le nouveau son de James Brown, le funk, qui va atteindre l'apothéose entre 1969 et 1974, se caractérise par un son brut et sans fioritures, des rifs de cuivres puissants, une basse amplifiée, une batterie qui impose sa pulsation à l'orchestre et un chant incantatoire.

À partir de Cold Sweat, et jusqu'au début des années 1970, toutes les chansons de James Brown font place à l'affirmation de soi, à l'entraide communautaire et à la sexualité. Les batteurs Jabo Starks et surtout Clyde Stubblefield introduisent des rythmes de batterie syncopés et accrocheurs pour s'accorder à la basse métronomique et souligner les cuivres (Fred Wesley au trombone, Maceo Parker et Sainclair Pinckney au saxophone). Pendant cette période funk (1967-1974), James Brown nomme quatre chefs d'orchestre successifs : Nat Jones (batterie, 1966-1967), Maceo Parker (sax alto, 1967-1968), Pee Wee Ellis (sax ténor, 1968-1970) et Fred Wesley (trombone, 1970-1974).

Fin des années 1960[modifier | modifier le code]

James Brown emploie des musiciens et des arrangeurs issus du jazz mais, en tant que leader et auteur, il privilégie la simplicité du rythme R&B par rapport à la complexité et à la précision du jazz. Le groupe inclut le trompettiste Lewis Hamlin, le saxophoniste Alfred « Pee Wee » Ellis, le guitariste Jimmy Nolen (en) qui impose des riffs simples pour chaque chanson et le saxophoniste Maceo Parker. D'autres formations temporaires incluent le chanteur Bobby Byrd, le batteur John « Jabo » Starks, Clyde Stubblefield, Melvin Parker (frère de Maceo), le saxophoniste Sainclair Pinckney, le tromboniste Fred Wesley et le guitariste Alphonso Kellum.

James Brown en 1969.

À la fin des années 1960 Brown redéfinit encore son style avec I Got the Feelin, Licking Stick-Licking Stick (1968) et Funky Drummer (1969). Dans ces titres il abandonne le chant traditionnel pour une approche plus rythmique calquée sur la musique. Régulièrement apparaissent des parties parlées s'adressant souvent directement au public. Il introduit aussi beaucoup de ruptures de rythmes et des breaks : on parle de déstructuration. Ce nouveau style, le funk, influence beaucoup d'artistes comme Sly and The Family Stone ou The Temptations, et toute la Motown jusqu'aux nouvelles générations, dont Michael Jackson ou Prince. James Brown deviendra ainsi l'artiste le plus samplé, que ce soit par des DJ ou d'autres artistes.

Ses chansons se politisent également, portent une critique de la société et revendiquent la fin des discriminations raciales, les meilleurs exemples étant Say It Loud (I'm Black and I'm Proud) en 1968 et I Don't Want Nobody to Give Me Nothing (Open Up the Door I'll Get It Myself) en 1970. Un événement marquant semble l'avoir conforté dans cet engagement nouveau : le , 24 heures après l'assassinat de Martin Luther King, James Brown donne un concert à Boston dans un contexte d'émeutes urbaines faisant suite à l'assassinat, alors qu'il a failli être annulé. James a tenu à maintenir le concert, et le maire de Boston, Kevin White, ouvre le spectacle avec un discours appelant au calme. Le concert se déroulera finalement sans débordements du public. Cette soirée est devenue « La nuit où James Brown sauva Boston »[26],[27],[28],[29].

Années 1970 : The JB's[modifier | modifier le code]

James Brown en 1970.
James Brown avec DJ Lars Jacob après un concert à Tampa en 1972.

En 1970, la majorité des membres du groupe quittent James Brown pour de meilleures opportunités. Il crée alors un nouveau groupe avec Bobby Byrd, incluant le bassiste Bootsy Collins, le guitariste Catfish Collins (en) et le tromboniste Fred Wesley. Ce nouveau groupe est baptisé The JB's et fait ses armes avec le titre Get Up (Sex Machine).

Brown développe son influence et sa notoriété en achetant des stations de radio et en créant son propre label chez Polydor, People, dans lequel il produit aussi certains de ses amis (dont Bobby Byrd, Lyn Collins, Myra Barnes ou Hank Ballard). Il s'investit beaucoup dans les albums qu'il produit. En 1973 il signe également la bande originale du film de blaxploitation Black Caesar.

Ses productions personnelles, à cette époque, résument les innovations musicales des vingt années précédentes. C'est l'époque de The Payback (1973), Papa Don't Take No Mess (1974), Funky President (1975), Get Up Offa That Thing (1976). Miles Davis et d'autres musiciens de jazz citent alors James Brown comme une influence majeure de leurs propres styles.

À la fin des années 1970, Mr Dynamite a déjà définitivement assis son statut de star internationale. Son groupe se sépare néanmoins, chacun ayant ses propres ambitions, comme Bootsy Collins. C'est alors l'avènement du disco ; James Brown, qui avait anticipé le mouvement, y participe un peu, mais l'époque a changé.

Années 1980[modifier | modifier le code]

À partir de cette période, James Brown est beaucoup moins prolifique. Cela lui laisse davantage de temps pour des tournées où son succès sur scène ne se dément pas. Il est ainsi invité à participer en Corse à la Fiera di Calzarellu de Prunelli di Fiumorbo, en compagnie de Johnny Hallyday et de nombreux autres artistes. En 1983, au cours d'un concert à l'Apollo, il invite sur scène ses « successeurs » Michael Jackson et Prince, qui se sont mêlés aux spectateurs. Michael réalise des pas de danse rapides et précis plus proches du style de Brown que du sien, ainsi que son célèbre « moonwalk ». Prince joue ensuite de la guitare et danse également, faisant honneur à son hôte en exécutant le célèbre « Trick » avec le micro, indissociable de James Brown. Le public est conquis.

James Brown en 1987.

À cette époque, James Brown adopte un style musical plus grand public. Il obtient dans le film The Blues Brothers (1980) le rôle d'un prêtre prédicateur mystique subjuguant toute l'assistance, et est l'un des interprètes de la bande originale. Il apparaît également dans Rocky 4 avec le titre Living in America (1985) qui devient un hit mondial. En 1987, il joue dans la série Deux Flics à Miami (Miami Vice) le personnage de Lou De Long (Saison 4, épisode 7 Missing Hours), où est joué le titre I Feel Good. Il enregistre aussi en duo avec le rappeur Afrika Bambaataa (Unity, 1984) et collabore avec des groupes hip-hop (Full Force (en) en ).

Fin de carrière[modifier | modifier le code]

À partir de la fin des années 1980, malgré un réel retour en haut des charts, the Godfather of Soul se fait surtout remarquer pour ses démêlés judiciaires. Ainsi, en 1988 il est arrêté pour excès de vitesse, puis emprisonné pour détention d'armes et consommation de PCP : il est condamné à six ans de prison (peine commuée à trois ans, il sort en 1991).

James Brown en concert en 1996.

Jusqu'à sa mort, il alterne périodes de désintoxication, arrestations pour possession de drogue ou violences conjugales et périodes où il continue à enregistrer et à se produire à travers le monde.

Le , aux Vogue Fashion Awards, il monte sur scène pour chanter en duo, avec Lenny Kravitz, Papa's Got A Brand New Bag.

En 2002, il fait une brève apparition dans le film Le Smoking, aux côtés de Jackie Chan et Jennifer Love Hewitt.

En 2004, il est soigné, avec succès, d'un cancer de la prostate.

En 2005, il chante en duo la chanson They Don't Want Music avec les Black Eyed Peas, sur leur album Monkey Business.

Décès de James Brown et bataille judiciaire[modifier | modifier le code]

Mort[modifier | modifier le code]

Le , James Brown a un rendez-vous chez son dentiste à Atlanta (Géorgie) pour se faire poser un implant dentaire ; malade, il s'y rend avec quelques heures de retard. Le dentiste constate que le chanteur est « très mal … faible et confus », renonce à poser l'implant, et conseille à James Brown de plutôt consulter immédiatement un médecin.

Le lendemain, James Brown est admis à l'Emory Crawford Long Hospital d'Atlanta, où les médecins diagnostiquent une pneumonie.

Selon Charles Bobbit, manager et ami personnel du chanteur depuis de longues années, James Brown souffrait de sévères quintes de toux depuis qu'il était revenu d'un voyage en Europe en , mais il ne se plaignait jamais et maintenait ses concerts quand il était souffrant.

Les concerts imminents à Waterbury (Connecticut) et Englewood (New Jersey) doivent être annulés, mais le chanteur espère que les médecins le laisseront quitter l'hôpital à temps pour des concerts prévus lors du passage à l'année 2007. En effet, il est prévu qu'il chante au Count Basie Theatre (New Jersey) et au club de blues de B.B. King à New York. Il doit aussi chanter une chanson en direct sur la chaîne de télévision CNN.

Mais Brown reste hospitalisé, et son état de santé se dégrade fortement tout au long de la journée.

James Brown meurt le à h 45 (heure locale) d'une défaillance cardiaque congestive, causée par une complication de sa pneumonie. Il avait 73 ans.

En 2019, l'enquête d'un journaliste de CNN, Thomas Lake, conduit à penser que James Brown (ainsi que son ancienne femme Adrienne) ont été assassinés[30],[31],[32],[33].

Commémorations, testament et funérailles[modifier | modifier le code]

De nombreux invités célèbres et des milliers de fans participent à deux commémorations publiques en hommage au chanteur disparu, à l'Apollo Theater à New York le et au James Brown Arena à Augusta (Géorgie) le .

Le a également lieu une cérémonie privée à laquelle participent la famille et les amis proches de James Brown. Des extraits de ses concerts sont diffusés. Parmi les célébrités présentes se trouvent entre autres Michael Jackson, Joe Frazier, Dick Gregory, MC Hammer, Jesse Jackson, Don King et Paul McCartney. Le groupe de musiciens ayant accompagné James Brown durant sa carrière, The Soul Generals, joue quelques-unes de ses chansons les plus célèbres.

Durant la lecture du testament de James Brown, le , l'avocat du chanteur Strom Thurmond révèle que ce testament (rédigé le , soit dix mois avant la naissance de James II et plus d'un an avant son mariage avec Tomi Rae Hynie (en)) ne cite que ses six enfants adultes (Terry Brown, Larry Brown, Daryl Brown, Yamma Brown Lumar, Deanna Brown Thomas et Venisha Brown). Sa femme Tomi Rae Hynie et son dernier fils âgé de cinq ans, James II, ne figurent pas dans la liste des héritiers possibles[34]. Le , les enfants de James Brown portent plainte contre les avocats personnels du chanteur. Dans leur requête, ils demandent au tribunal de les révoquer et de nommer un administrateur chargé de régler les problèmes liés à l'héritage[35]. Tomi Rae Hynie porte également plainte le pour contester la validité du testament et pour être reconnue en tant que veuve de James Brown[36]. Des échantillons ADN sont prélevés afin de vérifier des paternités supposées.

Après les commémorations de , et à cause des tergiversations entre les enfants et les avocats du défunt, James Brown n'est enterré que le , à Beech Island, en Caroline du Sud, dans une crypte familiale sous la maison d'une de ses filles, Deanna Brown Thomas[37]. Selon la famille, le corps du chanteur n'y reposerait que temporairement, car un mausolée public avec musée (à la manière de Graceland pour Elvis Presley) est en cours de construction à Atlanta.

En , cinq des enfants de James Brown exigent l'invalidation de son testament, arguant que ses anciens conseillers ont usé de leur influence pour pousser le chanteur à établir des fonds caritatifs dont ils pourraient tirer un profit personnel[38]. En , en vertu de la décision du juge Doyet Early III, Tomi Rae Hynie est déclarée officiellement veuve de James Brown, ce qui lui permet de prétendre à la succession de son mari. La décision est fondée sur les motifs que le mariage précédent d'Hynie est invalide et que James Brown a renoncé à annuler son mariage avec Hynie[39].

Cependant, Associated Press écrit le qu'en dernière instance, la Cour suprême des États-Unis saisie a statué et invalidé la requête de la dernière veuve de James Brown, estimant que son mariage précédent n'ayant pas été annulé, elle ne pouvait pas se présenter comme veuve de celui-ci. Cette décision, assortie d'une injonction, a permis de finaliser les volontés posthumes du chanteur en faveur de plans d'éducation pour les jeunes enfants défavorisés de Caroline et de Géorgie[40].

Vie privée[modifier | modifier le code]

James Brown vivait dans le comté d'Aiken (Caroline du Sud), dans une maison au bord du fleuve Savannah, juste en face de la ville d'Augusta (Géorgie).

Brown a été marié quatre fois. Son mariage avec sa dernière épouse, Tommie Raye Hynie, qui avait eu lieu en 2002, a été annulé peu de temps après. Ils se sont pourtant remariés en 2004 et ont eu un enfant. Brown a également eu deux enfants avec sa première femme, Velma Warren, et trois avec sa deuxième, Deidre Jenkins. Adrienne Rodriguez, sa troisième épouse, avait fait arrêter Brown quatre fois pour violences conjugales.

Comme pour Elvis Presley, de nombreuses personnes ont prétendu après sa mort être ses enfants naturels. Sur les douze tests de paternité effectués, trois se sont révélés positifs, reconnaissant l'existence de trois enfants nés hors mariage[41].

Hommages[modifier | modifier le code]

En la 9e rue d'Augusta est rebaptisée « James Brown Boulevard » au cours d'une cérémonie présidée par le maire de la ville, Charles DeVaney. En une statue de bronze de plus de deux mètres de haut représentant James Brown est inaugurée à Augusta. L'inauguration aurait dû avoir lieu un an plus tôt, mais elle est reportée du fait d'une plainte à son encontre pour violences conjugales. En le stade local est aussi rebaptisé en James Brown Arena.

Le film biographique Get on Up de Tate Taylor sort le .

Chris Gibson des Gibson Brothers est l’instigateur du spectacle Les Rois de la Soul, qui rend hommage, entre autres artistes de soul, à James Brown. Ce spectacle qui tourne en Europe depuis 2011 est animé par une pléiade d’artistes qui le présenteront au public dans toute la France à partir de 2015.

Sur scène[modifier | modifier le code]

James Brown en concert en 2005.

Célèbre pour sa musique et son influence sur beaucoup d'artistes, James Brown est aussi renommé pour ses performances sur scène et sa recherche de la perfection en tant que professionnel du spectacle, ce qui lui vaut le surnom, probablement auto-attribué, de Hardest Working Man in Show Business[42].

La danse[modifier | modifier le code]

Brown a un style de danse remarquable qu'il travaille en permanence et qui fait de lui une influence marquante de ceux qui l'ont suivi. On retrouve notamment son influence dans le breakdance et chez pratiquement tous les artistes de funk. Le Moonwalk de Michael Jackson est probablement allé puiser dans le pas de danse glissant de Brown[43]. Et son traditionnel grand-écart est adopté par Prince[44]. Brown disait à ce sujet : « Je leur ai appris tout ce qu’ils savent, mais pas tout ce que je sais ! ».

La performance de Brown sur scène est un mélange de routines soigneusement répétées et d'improvisation. Il a compris que le rythme est sa plus grande force et, capable de danser plus vite que n'importe qui, il adopte toutes les danses qui naissent dans les clubs noirs, les adaptant pour en faire un style propre et créer notamment une danse qui porte son nom, la James Brown[45].

Encore peu avant sa mort, chaque apparition de James Brown est l'occasion de découvrir un danseur dégageant une énergie extraordinaire, même s'il n'est plus capable de tenir le rythme aussi longtemps.[réf. nécessaire], car il a subi un infarctus en 1979 et est resté plus de quatre mois à l'hôpital.

Gimmicks[modifier | modifier le code]

Danny Ray (au centre), le plus célèbre MC de James Brown.

Depuis les années 1960, un concert de James Brown commence invariablement par une mise en ambiance par l'orchestre et les choristes, tandis que Danny Ray, en maître de cérémonie généralement vêtu de blanc, harangue la foule. Alors que l'orchestre « chauffe la salle », il énumère quelques titres légendaires de James Brown et pousse la foule à appeler le maître pendant de longues minutes pour finalement annoncer « And now, ladies and gentlemen: the Godfather of Soul! the hardest working man in show business! Mister Dynamite! Jaaaaaaaaaaaaames Brown!!! »

Autre passage obligé d'un concert de Brown, la cérémonie de la cape de boxeur : feignant d'être épuisé, il s'écroule à genoux (souvent sur Please, Please, Please) ; un assistant (souvent Danny Ray) vient poser sur ses épaules une cape argentée en soie, l'aide à se relever et entreprend de l'emmener vers les coulisses en le soutenant. Mais après quelques pas Brown se redresse soudain, se débarrasse de la cape et revient sur l'avant-scène pour satisfaire les appels de la foule en délire. Quelques minutes plus tard la scène se répète, parfois avec une cape d'une autre couleur (Brown ayant toujours soigné ses costumes), et peut se renouveler trois ou quatre fois de suite.

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

RS500 = élu parmi les 500 meilleurs albums de tous les temps par le magazine Rolling Stone

Singles[modifier | modifier le code]

  • 1956 :
    • Please, Please, Please (R&B chart #6) / Why Do You Do Me ?
    • I Don't Know / I Feel That Old Feeling Coming Out
    • No, No, No / Hold My Baby's Hand
    • Just Won't Do Right / Let's Make It
  • 1957 :
    • Chonnie-on-Chon / I Won't Plead No More
    • Can't Be the Same / Gonna Try
    • Love or a Game / Messing With the Blues
    • You're Mine, You're Mine / I Walked Alone
    • That Dood It / Baby Cries Over the Ocean
  • 1958 :
    • Begging, Begging / That's When I Lost My Heart
    • Try Me (R&B chart #1 / Pop chart #48) / Tell Me What I Did Wrong
  • 1959 :
    • I Want You So Bad (R&B chart #20) / There Must Be a Reason
    • I've Got to Change / It Hurts to Tell You
    • Good Good Lovin' / Don't Let It Happen to Me
    • Got to Cry / It Was You
  • 1960 :
    • I'll Go Crazy (R&B #15) / I Know It's True (I Found Someone)
    • Think (R&B #7, Pop Chart #33) / You've Got the Power (R&B #14, Pop chart #86)
    • This Old Heart (R&B #20, Pop chart #79) / Wonder When You're Coming Home
    • The Bells (Pop chart #68) / And I Do Just What I Want
  • 1961 :
    • Hold It (instrumental) / The Scratch (instrumental)
    • Bewildered (R&B #8, Pop chart #40) / If You Want Me
    • I Don't Mind (R&B #4, Pop chart #47) / Love Don't Love Nobody
    • Suds (instrumental) / Sticky (instrumental)
    • Cross Firing (instrumental) / Night Flying (instrumental)
    • Baby You're Right (R&B #2, Pop Chart #49) / I'll Never, Never Let You Go
    • I Love You, Yes I Do / Just You and Me, Darling (R&B #17)
    • Lost Someone (R&B #2, Pop chart #48) / Cross Firing (instrumental)
  • 1962 :
    • Night Train (R&B #5, Pop chart #35) / Why Does Everything Happen to Me ?
    • Shout and Shimmy (R&B #16, Pop chart #61) / Come Over Here
    • Mashed Potatoes U.S.A. (R&B #21, Pop chart #82) / You Don't Have to Go
    • I've Got Money (Pop chart #93) / Three Hearts in a Tangle (R&B #18
  • 1963 :
    • Every Beat of My Heart (instrumental) (Pop chart #99) / Like a Baby (R&B #24)
    • Prisoner of Love (R&B #6, Pop Chart #18) / Choo Choo (Locomotion) (Instrumental)
    • These Foolish Things (R&B #25, Pop Chart #55) / (Can You) Feel It, Part 1 (Instrumental)
    • Signed, Sealed, and Delivered (Pop chart #77) / Waiting in Vain
    • I've Got to Change / The Bells
  • 1964 :
    • Oh Baby, Don't You Weep - Part 1 (Pop chart #23) / Oh Baby, Don't You Weep - Part 2 (w/ overdubbed crowd)
    • Please, Please, Please (w/ overdubbed crowd, Pop chart #95) / In the Wee Wee Hours (On the Nite)
    • Caldonia (Pop chart #95) / Evil (instrumental)
    • Again / How Long, Darling ?
    • So Long / Dancin' Little Thing
    • The Things I Used to Do (Pop chart #99) / Out of Blue
    • Out of Sight (Pop chart #24) / Maybe the Last Time
    • Tell Me What You're Gonna Do / I Don't Care
    • Think / Try Me
    • Fine Old Foxy Self / Medley : Found Someone, Why Do You Do Me, I want You So Bad (live)
    • Have Mercy, Baby (Pop chart #92) / Just Won't Do Right
  • 1965 :
    • Devil's Hideaway (instrumental) / Whos's Afraid of Virginia Woolf (instrumental)
    • I Got You / Only You
    • This Old heart / It Was You
    • Papa's Got A Brand New Bag - Part 1 (R&B #1, Pop chart #8) / Papa's Got A Brand New Bag - Part 2
    • Try Me (intrumental) (R&B #34, Pop chart #63) / Papa's Got A Brand New Bag (instrumental)
    • I Got You (I Feel Good) (R&B #1, Pop chart#3) / I Can't Help It (I just Do-Do-Do)
  • 1966 :
    • Lost Someone (live) (Pop chart #94) / I'll Go Crazy (live) (R&B #38, Pop chart#73)
    • Ain't That a Groove, part 1 (R&B #6, Pop chart#42) / Ain't That a Groove, part 2
    • Prisoner of Love / I've Got to Change
    • New Breed, part 1 (intrumental) / New Breed, part 2 (intrumental)
    • Come Over Here / Tell me What You're Gonna Do
    • It's A Man's Man's Man's World (R&B #1, Pop chart #8) / Is It Yes or Is It No ?
    • Just Won't Do Right / I've Got Money
    • James Brown's Boogaloo (intrumental) / Lost in a Mood of Changes (intrumental)
    • It Was You / I Don't Care
    • This Old Heart / How Long, Darling ?
    • Money Won't Change You - Part 1 (R&B #11, Pop chart #53) / Money Won't Change You - Part 2
    • Don't Be A Drop-Out (R&B #4, Pop chart #50) / Tell Me That You Love Me
    • The Christmas Song (version 1) / The Christmas Song (version 2)
    • Sweet Little Baby Boy - Part 1 / Sweet Little Baby Boy - Part 2
    • Let's Make Christmas Mean Something This Year - Part 1 / Let's Make Christmas Mean Something This Year - Part 2
  • 1967 :
    • Bring It Up (R&B #7, Pop chart #29) / Nobody Knows
    • Let's Go Get Stoned (intrumental) / Our Day Will Come (intrumental)
    • Let Yourself Go /Stone Fox (intrumental) (retiré de la vente)
    • Kansas City (R&B #21, Pop chart #55) / Stone Fox (intrumental)
    • Think (w/ Vicki Anderson) (Pop chart #100) / Think (by Vicki Anderson only)
    • Let Yourself Go (R&B #5, Pop chart #46) / Good Rockin' Tonight
    • Jimmy Mack (intrumental) / What Do You Like ? (intrumental)
    • I Love You, Porgy / Yours and Mine (intrumental)
    • Cold Sweat - Part 1 (R&B #1, Pop chart #7) / Cold Sweat - Part 2
    • It Won't Be Me / Mona Lisa (retiré de la vente)
    • Get It Together - Part 1 (R&B #11, Pop chart #40) / Get It Together - Part 2
    • Funky Soul - N°1 (intrumental) / The Soul of JB (intrumental)
    • I Can't Stand Myself (When You Touch Me) (R&B #4, Pop chart #28) / There Was a Time (live) (R&B #3, Pop chart #36)
  • 1968 :
    • America Is My Home, Pt. 1 (R&B #13, US #52)
    • Goodbye My Love (US #31)
    • I Can't Stand Myself (When You Touch Me) (R&B #4, US #28)
    • I Got The Feelin' (R&B #1, US #6)
    • I Guess I'll Have To Cry, Cry, Cry (R&B #15, US #55)
    • Licking Stick - Licking Stick - Part 1 (R&B #2, US #14)
    • Say It Loud - I'm Black And I'm Proud - Part 1 (R&B #1, US #10)
    • There Was A Time (R&B #3, US #36)
    • Tit For Tat (Ain't No Taking Back)" (US #86)
    • You've Got To Change Your Mind (R&B #47)
  • 1969 :
    • Ain't It Funky Now (R&B #3, US #24)
    • Give It Up Or Turnit A Loose (R&B #1, US #15)
    • I Don't Want Nobody To Give Me Nothing (Open Up The Door, I'll Get It Myself) (R&B #3, US #20)
    • Let A Man Come In And Do The Popcorn - Part One (R&B #2, US #21)
    • Lowdown Popcorn (R&B #16, US #41)
    • Mother Popcorn (You Got To Have A Mother For Me) Part 1(R&B #1, US #11)
    • The Popcorn (R&B #11, US #30)
  • 1970 :
    • Ain't It Funky Now (US #24)
    • Brother Rapp - Part 1 &" (Part 2)" (US #32)
    • Funky Drummer - Part 1 (US #51)
    • Get Up (I Feel Like Being Like A Sex Machine) (Part 1)" (R&B #2, US #15)
    • It's A New Day - Part 1 & Part 2 (US #32
    • Santa Claus Is Definitely Here To Stay (US #7)
    • Super Bad - Part 1 & Part 2 (R&B #1, US #13)
  • 1971 :
    • Escape-ism - Part 1 (R&B #6, US #35)
    • Get Up, Get Into It, Get Involved - Pt. 1 (R&B #4, US #34)
    • Hot Pants (She Got To Use What She Got To Get What She Wants) – Part 1 (R&B #1, US #15)
    • I Cried (R&B #15, US #50)
    • I'm A Greedy Man - Part I (R&B #7, US #35)
    • Make It Funky - Part 1 (R&B #1, US #22)
    • Soul Power - Pt. 1 (R&B #3, US #29)
    • Spinning Wheel - Pt. 1 (US #90)
  • 1972 :
    • Get On The Good Foot - Part 1 (R&B #1, US #18)
    • I Got A Bag Of My Own (US #44
    • King Heroin (R&B #6, US #40)
    • Talking Loud And Saying Nothing - Part I (R&B #1, US #27)
  • 1973 :
    • Down And Out In New York City (R&B #13, US #50)
    • I Got A Bag Of My Own (R&B #3)
    • I Got Ants In My Pants (and I Want to Dance) - Part 1 (US #27)
    • Sexy, Sexy, Sexy (R&B #6, US #50)
    • Think (R&B #15, US #77)
  • 1974 :
    • Coldblooded (US #44)
    • Funky President (People It's Bad) (R&B #4, US #44)
  • * My Thang (R&B #1, US #29)
    • Papa Don't Take No Mess - Part I (R&B #1, US #31)
    • Stoned To The Bone - Part 1 (R&B #4, US #58)
    • The Payback - Part I (R&B #1, US #26)
  • 1975 :
    • Hustle!!! (Dead On It)" (R&B #11)
    • Reality (R&B #19, US #80)
    • Sex Machine (US #61)
    • Superbad, Superslick - Part I (R&B #28)
  • 1976 :
  • 1977 :
    • Give Me Some Skin (R&B #20)
  • 1978 :
    • Eyesight (R&B #38)
    • The Spank (R&B #26)
  • 1979 :
    • For Goodness Sakes, Look At Those Cakes - Part I (R&B #52)
    • It's Too Funky In Here (R&B #15)
    • Star Generation (R&B #63)
  • 1980 :
    • Rapp Payback (Where iz Moses)" (R&B #46)
    • Regrets (R&B #63)
  • 1981 :
    • Stay With Me (R&B #80)
  • 1983 :
    • The Night Time Is The Right Time (To Be With The One That You Love) (R&B #73)
  • 1985 :
    • Living in America (R&B #10, US #4)
  • 1986 :
    • Gravity (R&B #26, US #93)
  • 1987 :
    • How Do You Stop (R&B #10)
  • 1988 :
    • I'm Real (full force)
    • Static, Pts. 1 & 2 (full force)
  • 1991 :
    • (So Tired of Standing Still We Got to) Move On (R&B #48)
  • 1993 :
    • Can't Get Any Harder (R&B #76)
  • 2005 :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « GRIN - James Brown and the Black Power Movement or Was America's Soul Brother Number One a Black Nationalist? », sur www.grin.com (consulté le ).
  2. (en) Joe Perry, « 100 Greatest Artists », sur rollingstone.com, .
  3. Encyclopædia Universalis, « JAMES BROWN », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  4. (en) « James Brown | Biography, Songs, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  5. (en-US) « James Brown | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  6. (en-US) « James Brown », sur Georgia Encyclopedia
  7. (en) « James Brown, an icon of soul », sur African American Registry (consulté le )
  8. (en-US) « James Brown », sur Biography (consulté le )
  9. (en-US) « James Brown (1933-2006) • BlackPast », sur BlackPast, (consulté le )
  10. (en-US) « James Brown | Biography & History », sur AllMusic (consulté le )
  11. « Camp Toccoa Timeline », sur camptoccoaatcurrahee (consulté le )
  12. (en) Don Rhodes, Say it loud : The life of James Brown, Lyons Press, (ISBN 978-1-59921-964-6)
  13. « James Brown: African American Singer », sur www.myblackhistory.net (consulté le )
  14. (en) « James Brown's band leader: King Records could be a 'monument to the city' », sur Cincinnati.com (consulté le )
  15. (en) Lee Hay, « Celebrating King Records With Stories Of The Godfather Of Soul, James Brown », sur www.wvxu.org (consulté le )
  16. « Biographie de James Brown », sur Universal Music France (consulté le )
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  21. (en-US) Goldmine staff, « Best live albums review: James Brown 'Live At The Apollo' », sur Goldmine Magazine, (consulté le )
  22. « James Brown fait péter l’Apollo », sur Télérama.fr (consulté le )
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  30. Thomas Lake CNN, « CNN investigation raises questions about the deaths of James Brown and his third wife, Adrienne », sur CNN (consulté le )
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  34. (en) « James Brown, Jr. not included in will », sur wrdw.com, .
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  38. « Les enfants de James Brown contestent son testament » (consulté le ).
  39. (en) Larry Rohter, « Judge Rules Tommie Rae Hynie Brown Was Married to James Brown », sur nytimes.com, .
  40. (en) « Denying marriage claim, justices OK James Brown's dying wish »
  41. (en) Tass Grivakes, Secret Bloodlines, FriesenPress, , p. 130.
  42. (en) Douglas Wolk, James Brown's Live at the Apollo, Bloomsbury Publishing, , p. 29.
  43. Stéphane Boudsocq, Petit dico Michael Jackson, Éditions du Rocher, , p. 47.
  44. (en) Geoff Brown, The Life of James Brown. A Biography, Music Sales Group, , p. 103.
  45. (en) David Corio et Vivien Goldman, The black chord : visions of the groove, Universe, , p. 53.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]