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== Conditions de vie ==
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Les Roms sont répartis sur tout le territoire grec, principalement dans les périphéries des agglomérations. Parmi leurs principaux foyers, figurent [[Agía Varvára (Attique)|Agía Varvára]], qui abrite une communauté rom florissante, et [[Áno Liósia]], où les conditions de vie sont moins bonnes. Cependant, c'est à Agía Varvára qu'entre 1998 et 2002, {{nombre|502|enfants}} roms albanais ont disparu de la fondation grecque pour les enfants<ref>{{Lien web|nom1=Onti|prénom1=Nicky Mariam|langue=en|titre=Agia Varvara Children Still Missing|url=http://greece.greekreporter.com/2013/08/29/agia-varvara-children-still-missing/|site=GreekReporter.com|date=29 août 2013|consulté le=2016-05-22}}</ref>. Les autorités n'ont enquêté sur ces cas qu'après y avoir été enjointes par l'Union européenne, ce qui n'a permis de retrouver que 4 enfants. Selon un rapport du gouvernement à la Commission européenne, les enfants disparus ont probablement été vendus à des traficants d'êtres humains, en tant qu'esclaves sexuels ou pour le prélèvement d'organes<ref>http://web.archive.org/web/20110707170657/http://www.synigoros.gr/reports/ag_varvara.pdf</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Children, Racism and the Greek State|url=http://www.2ndcouncilhouse.co.uk/blog/2013/10/19/children-racism-and-the-greek-state/|site=www.2ndcouncilhouse.co.uk|date=19 octobre 2013|consulté le=2016-05-22}}</ref>.
Les Roms sont répartis sur tout le territoire grec, principalement dans les périphéries des agglomérations. Parmi leurs principaux foyers, figurent [[Agía Varvára (Attique)|Agía Varvára]], qui abrite une communauté rom florissante, et [[Áno Liósia]], où les conditions de vie sont moins bonnes. Cependant, c'est à Agía Varvára qu'entre 1998 et 2002, {{nombre|502|enfants}} roms albanais ont disparu de la fondation grecque pour les enfants<ref>{{Lien web|nom1=Onti|prénom1=Nicky Mariam|langue=en|titre=Agia Varvara Children Still Missing|url=http://greece.greekreporter.com/2013/08/29/agia-varvara-children-still-missing/|site=GreekReporter.com|date=29 août 2013|consulté le=2016-05-22}}</ref>. Les autorités n'ont enquêté sur ces cas qu'après y avoir été enjointes par l'Union européenne, ce qui n'a permis de retrouver que 4 enfants. Selon un rapport du gouvernement à la Commission européenne, les enfants disparus ont probablement été vendus à des traficants d'êtres humains, en tant qu'esclaves sexuels ou pour le prélèvement d'organes<ref>{{el}} [http://web.archive.org/web/20110707170657/http://www.synigoros.gr/reports/ag_varvara.pdf Rapport du médiateur sur Agía Varvára], mars 2004</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Children, Racism and the Greek State|url=http://www.2ndcouncilhouse.co.uk/blog/2013/10/19/children-racism-and-the-greek-state/|site=www.2ndcouncilhouse.co.uk|date=19 octobre 2013|consulté le=2016-05-22}}</ref>.


Le nombre des Roms, de {{nombre|200000}} selon le gouvernement, serait d'après la commission nationale pour les droits humains plus près de {{nombre|250000}} et d'après le groupe d'observation des accords d'Helsinki, de {{nombre|300000}}<ref name="NCHR">{{en}} [http://www.nchr.gr National Commission for Human Rights of the Hellenic Republic], ''The state of Roma in Greece'', 2011</ref>.
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Par suite, entre autres, de la négligence des institutions, les populations roms sont confrontées dans le pays à plusieurs difficultés, dont un niveau élevé de travail des enfants et de maltraitance, une faible assiduité scolaire, la discrimination policière et le trafic de drogue. Le problème le plus sérieux est celui du logement, notamment pour les Roms qui vivent encore sous la tente, sur des terrains qui ne leur appartiennent pas, exposés aux expulsions. Au cours de la dernière décennie, ces questions ont bénéficié d'une attention plus large et de quelques fonds publics<ref name="NCHR"/>.
Par suite, entre autres, de la négligence des institutions, les populations roms sont confrontées dans le pays à plusieurs difficultés, dont un niveau élevé de travail des enfants et de maltraitance, une faible assiduité scolaire, la discrimination policière et le trafic de drogue. Le problème le plus sérieux est celui du logement, notamment pour les Roms qui vivent encore sous la tente, sur des terrains qui ne leur appartiennent pas, exposés aux expulsions. Au cours de la dernière décennie, ces questions ont bénéficié d'une attention plus large et de quelques fonds publics<ref name="NCHR"/>.


En deux occasions, le comité européen des droits sociaux a déclaré la Grèce en contravention avec la [[charte sociale européenne]], de par sa politique envers les Roms en matière de logement<ref>[http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/socialcharter/Complaints/CC15Merits_en.pdf ECSR decision on the complaint no 15/2003]</ref>{{,}}<ref>[http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/socialcharter/Complaints/CC49Merits_en.pdf ECSR decision on the complaint no 49/2008]</ref>.
En deux occasions, le comité européen des droits sociaux a déclaré la Grèce en contravention avec la [[charte sociale européenne]], de par sa politique envers les Roms en matière de logement<ref>[http://hudoc.esc.coe.int/fre/?i=cc-15-2003-Assessment-fr Décision du Comité européen des droits sociaux sur la réclamation {{numéro|15/2003}}]</ref>{{,}}<ref>[http://hudoc.esc.coe.int/fre/?i=cc-49-2008-Assessment-fr Décision du Comité européen des droits sociaux sur la réclamation {{numéro|49/2008}}]</ref>.


== Religion et langue ==
== Religion et langue ==

Version du 22 mai 2016 à 04:00

En Grèce, les Roms sont appelés Arlije, Erlides, Tsiganoi ou de façon plus péjorative Gyftoi (« Gitans »). Leur nombre varie selon les estimations entre 200 000 et 300 000 personnes.

Histoire

L'histoire des Roms en Grèce remonte au XVe siècle. Le nom de Gitans qui leur est parfois appliqué leur a d'abord été donné par les Grecs, qui les croyaient originaires d'Égypte. En raison de leur mode de vie nomade, ils ne se sont pas concentrés dans une aire géographique particulière, mais dispersés dans tout le pays.

Conditions de vie

Les Roms sont répartis sur tout le territoire grec, principalement dans les périphéries des agglomérations. Parmi leurs principaux foyers, figurent Agía Varvára, qui abrite une communauté rom florissante, et Áno Liósia, où les conditions de vie sont moins bonnes. Cependant, c'est à Agía Varvára qu'entre 1998 et 2002, 502 enfants roms albanais ont disparu de la fondation grecque pour les enfants[1]. Les autorités n'ont enquêté sur ces cas qu'après y avoir été enjointes par l'Union européenne, ce qui n'a permis de retrouver que 4 enfants. Selon un rapport du gouvernement à la Commission européenne, les enfants disparus ont probablement été vendus à des traficants d'êtres humains, en tant qu'esclaves sexuels ou pour le prélèvement d'organes[2],[3].

Le nombre des Roms, de 200 000 selon le gouvernement, serait d'après la commission nationale pour les droits humains plus près de 250 000 et d'après le groupe d'observation des accords d'Helsinki, de 300 000[4]. Les Roms ont préservé dans une large mesure leurs coutumes et leurs traditions. Bien que beaucoup d'entre eux aient adopté un mode de vie sédentaire et urbain, il existe encore des campements dans certains secteurs. Les nomades qui y vivent se distinguent souvent fortement du reste de la population.

Par suite, entre autres, de la négligence des institutions, les populations roms sont confrontées dans le pays à plusieurs difficultés, dont un niveau élevé de travail des enfants et de maltraitance, une faible assiduité scolaire, la discrimination policière et le trafic de drogue. Le problème le plus sérieux est celui du logement, notamment pour les Roms qui vivent encore sous la tente, sur des terrains qui ne leur appartiennent pas, exposés aux expulsions. Au cours de la dernière décennie, ces questions ont bénéficié d'une attention plus large et de quelques fonds publics[4].

En deux occasions, le comité européen des droits sociaux a déclaré la Grèce en contravention avec la charte sociale européenne, de par sa politique envers les Roms en matière de logement[5],[6].

Religion et langue

La majorité des Roms grecs sont orthodoxes, parlent le romani en plus du grec et ont pris des noms grecs. La plupart de ceux qui vivent en Thrace occidentale sont musulmans et ont adopté une identité turque[4].

Personnalités

Notes et références

  1. (en) Nicky Mariam Onti, « Agia Varvara Children Still Missing », sur GreekReporter.com, (consulté le )
  2. (el) Rapport du médiateur sur Agía Varvára, mars 2004
  3. (en) « Children, Racism and the Greek State », sur www.2ndcouncilhouse.co.uk, (consulté le )
  4. a b et c (en) National Commission for Human Rights of the Hellenic Republic, The state of Roma in Greece, 2011
  5. Décision du Comité européen des droits sociaux sur la réclamation no 15/2003
  6. Décision du Comité européen des droits sociaux sur la réclamation no 49/2008

Articles connexes