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== Description ==
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Le commerce d'une espèce, de spécimens morts ou vivants, entier ou certains organes, entraine la plupart du temps sa chasse dans la nature, et ont souvent provoqué une décroissance des populations jusqu'à un seuil critique où la survie de l'espèce est menacée, voire sa disparition comme le [[Rhytine de Steller]].
Le commerce d'une espèce, de spécimens morts ou vivants, entier ou certains organes, entraine la plupart du temps sa chasse dans la nature, et ont souvent provoqué une décroissance des populations jusqu'à un seuil critique où la survie de l'espèce est menacée.


Le commerce d'animaux est considéré comme du trafic à partir du moment où le prélèvement, le transport ou la vente des animaux ou des parties d'animaux concernées est interdit en législation internationale ou internationale, par la convention de Washington ([[Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction|CITES]]), par exemple.

=== Provenance de la marchandise ===
Les animaux ou parties d'animaux qui font l'objet d'un trafic sont souvent issue d'un prélèvement illégal, autrement nommé braconnage.
{{Article détaillé|Braconnage|}}
Le prélèvement peut également être légal dans la législation du pays dont il provient. Dans le cas de l'ivoire d'éléphant, son prélèvement et son commerce était légale avant 1991, cependant aujourd'hui sa vente est interdite.

La marchandise trafiquée provient souvent des pays tropicaux, en Afrique, en Asie du Sud-Est, ou en Amérique du Sud, mais pas uniquement.

=== Flux ===
Plusieurs associations et organisations intergouvernementales considèrent qu'il s'agit du troisième<ref>[http://www.protection-des-animaux.org/fiche.php?id=39 Trafics d'animaux sauvages<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref> plus gros négoce illégal mondial, derrière le [[Trafic de stupéfiant|trafic de drogue]] (400 milliards de dollars par an en 1995) et le [[trafic d'armes]] (estimation difficile) ou le quatrième après le trafic de stupéfiants, la contrefaçon et le trafic d'êtres humains<ref>{{Lien web|url=http://www.ifaw.org/france/node/97565|titre=Un rapport inédit dénonce l’impact du trafic d’espèces sauvages sur la sécurité internationale|auteur=|date=12 septembre 2013|site=[[International Fund for Animal Welfare]]}}</ref>. L'association écologiste internationale [[World Wildlife Fund|World Wild Fund]] (Fonds Mondial pour la Nature - WWF) estime le marché à 15 milliards d'[[euro]]s par an et selon son rapport en 2006, ce trafic concerne {{formatnum:50000}} singes, {{formatnum:640000}} reptiles, 1,5million d’oiseaux, 3 millions de tortues et 350 millions de poissons d’aquarium, en plus de « produits dérivés » (1,6million de peaux de lézards, 1,1 million de fourrures, 1,1 million de peaux de reptiles, 1million de morceaux de coraux, {{formatnum:300000}}peaux de crocodiles, {{formatnum:21000}} trophées de chasse et {{unité|300|tonnes}} de caviar, soit un quart du trafic légal)<ref>{{Lien web|url=http://www.lenouveleconomiste.fr/le-prix-de-la-peau-de-lours-15035/|titre=Le prix de la peau de l’ours|auteur=|date=4 juin 2012|site=lenouveleconomiste.fr}}</ref>. Le trafic d'espèces protégées est estimé de 5 à 20 milliards de dollars par an selon le [[Congrès des États-Unis]], l'[[Organisation mondiale des douanes]] situe ce trafic en 2002 à six milliards d’euros, l'[[Office national de la chasse et de la faune sauvage]] évoque un chiffre de 160 milliards d'euros par an pour l'ensemble des animaux : ces chiffres disparates révèlent la difficulté d'estimer cette activité et de distinguer le commerce légal du commerce illégal qui concerne plus des parties d'animaux (peaux de reptiles, cornes de rhinocéros, ivoire, ailerons de requin, ormeaux) que des animaux vivants utilisés comme animaux de compagnie<ref>{{ouvrage|auteur=Stéphane Quere, Sylvain Auffret|titre=La peau de l'ours. Le livre noir du trafic d'animaux|éditeur=Éditions Nouveau Monde|date=|pages totales=251|isbn=978-2-84736-673-0 |lire en ligne=}}</ref>.
Plusieurs associations et organisations intergouvernementales considèrent qu'il s'agit du troisième<ref>[http://www.protection-des-animaux.org/fiche.php?id=39 Trafics d'animaux sauvages<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref> plus gros négoce illégal mondial, derrière le [[Trafic de stupéfiant|trafic de drogue]] (400 milliards de dollars par an en 1995) et le [[trafic d'armes]] (estimation difficile) ou le quatrième après le trafic de stupéfiants, la contrefaçon et le trafic d'êtres humains<ref>{{Lien web|url=http://www.ifaw.org/france/node/97565|titre=Un rapport inédit dénonce l’impact du trafic d’espèces sauvages sur la sécurité internationale|auteur=|date=12 septembre 2013|site=[[International Fund for Animal Welfare]]}}</ref>. L'association écologiste internationale [[World Wildlife Fund|World Wild Fund]] (Fonds Mondial pour la Nature - WWF) estime le marché à 15 milliards d'[[euro]]s par an et selon son rapport en 2006, ce trafic concerne {{formatnum:50000}} singes, {{formatnum:640000}} reptiles, 1,5million d’oiseaux, 3 millions de tortues et 350 millions de poissons d’aquarium, en plus de « produits dérivés » (1,6million de peaux de lézards, 1,1 million de fourrures, 1,1 million de peaux de reptiles, 1million de morceaux de coraux, {{formatnum:300000}}peaux de crocodiles, {{formatnum:21000}} trophées de chasse et {{unité|300|tonnes}} de caviar, soit un quart du trafic légal)<ref>{{Lien web|url=http://www.lenouveleconomiste.fr/le-prix-de-la-peau-de-lours-15035/|titre=Le prix de la peau de l’ours|auteur=|date=4 juin 2012|site=lenouveleconomiste.fr}}</ref>. Le trafic d'espèces protégées est estimé de 5 à 20 milliards de dollars par an selon le [[Congrès des États-Unis]], l'[[Organisation mondiale des douanes]] situe ce trafic en 2002 à six milliards d’euros, l'[[Office national de la chasse et de la faune sauvage]] évoque un chiffre de 160 milliards d'euros par an pour l'ensemble des animaux : ces chiffres disparates révèlent la difficulté d'estimer cette activité et de distinguer le commerce légal du commerce illégal qui concerne plus des parties d'animaux (peaux de reptiles, cornes de rhinocéros, ivoire, ailerons de requin, ormeaux) que des animaux vivants utilisés comme animaux de compagnie<ref>{{ouvrage|auteur=Stéphane Quere, Sylvain Auffret|titre=La peau de l'ours. Le livre noir du trafic d'animaux|éditeur=Éditions Nouveau Monde|date=|pages totales=251|isbn=978-2-84736-673-0 |lire en ligne=}}</ref>.


=== Débouché ===
Le trafic d'animaux met en péril la [[biodiversité|diversité biologique]] de la planète, notamment par son impact sur les grands mammifères. Les espèces d'animaux dont le [[Statut de conservation|risque d'extinction]] est élevé sont protégées par la [[convention de Washington]] (ou CITES). Celle-ci surveille, régule ou interdit le commerce international des animaux dont la situation est problématique ou peut le devenir si rien n'est fait.
Les débouchés du trafic d'animaux peuvent êtres la médecine asiatique, la demande en animaux de compagnie dans les pays occidentaux, la consommation de viande de brousse en Afrique ...

== Impact sur la Biodiversité ==
Le trafic d'animaux met en péril la [[biodiversité|diversité biologique]] de la planète, notamment par son impact sur les grands mammifères. Les espèces d'animaux dont le [[Statut de conservation|risque d'extinction]] est élevé sont protégées par la [[convention de Washington]] (ou CITES). Celle-ci surveille, régule ou interdit le commerce international des animaux dont la situation est problématique ou peut le devenir si rien n'est fait.


== Lutte contre le trafic ==
== Lutte contre le trafic ==

Version du 8 mars 2019 à 13:35

Aileron de requin en vente à Hong Kong.

Le trafic d'animaux est le commerce illégal d'animaux et pose notamment un problème pour la conservation des espèces. Si la déforestation, l'urbanisation et la pollution sont les causes premières de la disparition des espèces animales et végétales, le trafic d'animaux a lui aussi un impact non négligeable sur certaines espèces et sur l'équilibre qui en dépend.

Description

Le commerce d'une espèce, de spécimens morts ou vivants, entier ou certains organes, entraine la plupart du temps sa chasse dans la nature, et ont souvent provoqué une décroissance des populations jusqu'à un seuil critique où la survie de l'espèce est menacée.

Le commerce d'animaux est considéré comme du trafic à partir du moment où le prélèvement, le transport ou la vente des animaux ou des parties d'animaux concernées est interdit en législation internationale ou internationale, par la convention de Washington (CITES), par exemple.

Provenance de la marchandise

Les animaux ou parties d'animaux qui font l'objet d'un trafic sont souvent issue d'un prélèvement illégal, autrement nommé braconnage.

Le prélèvement peut également être légal dans la législation du pays dont il provient. Dans le cas de l'ivoire d'éléphant, son prélèvement et son commerce était légale avant 1991, cependant aujourd'hui sa vente est interdite.

La marchandise trafiquée provient souvent des pays tropicaux, en Afrique, en Asie du Sud-Est, ou en Amérique du Sud, mais pas uniquement.

Flux

Plusieurs associations et organisations intergouvernementales considèrent qu'il s'agit du troisième[1] plus gros négoce illégal mondial, derrière le trafic de drogue (400 milliards de dollars par an en 1995) et le trafic d'armes (estimation difficile) ou le quatrième après le trafic de stupéfiants, la contrefaçon et le trafic d'êtres humains[2]. L'association écologiste internationale World Wild Fund (Fonds Mondial pour la Nature - WWF) estime le marché à 15 milliards d'euros par an et selon son rapport en 2006, ce trafic concerne 50 000 singes, 640 000 reptiles, 1,5million d’oiseaux, 3 millions de tortues et 350 millions de poissons d’aquarium, en plus de « produits dérivés » (1,6million de peaux de lézards, 1,1 million de fourrures, 1,1 million de peaux de reptiles, 1million de morceaux de coraux, 300 000peaux de crocodiles, 21 000 trophées de chasse et 300 tonnes de caviar, soit un quart du trafic légal)[3]. Le trafic d'espèces protégées est estimé de 5 à 20 milliards de dollars par an selon le Congrès des États-Unis, l'Organisation mondiale des douanes situe ce trafic en 2002 à six milliards d’euros, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage évoque un chiffre de 160 milliards d'euros par an pour l'ensemble des animaux : ces chiffres disparates révèlent la difficulté d'estimer cette activité et de distinguer le commerce légal du commerce illégal qui concerne plus des parties d'animaux (peaux de reptiles, cornes de rhinocéros, ivoire, ailerons de requin, ormeaux) que des animaux vivants utilisés comme animaux de compagnie[4].

Débouché

Les débouchés du trafic d'animaux peuvent êtres la médecine asiatique, la demande en animaux de compagnie dans les pays occidentaux, la consommation de viande de brousse en Afrique ...

Impact sur la Biodiversité

Le trafic d'animaux met en péril la diversité biologique de la planète, notamment par son impact sur les grands mammifères. Les espèces d'animaux dont le risque d'extinction est élevé sont protégées par la convention de Washington (ou CITES). Celle-ci surveille, régule ou interdit le commerce international des animaux dont la situation est problématique ou peut le devenir si rien n'est fait.

Lutte contre le trafic

La lutte contre le trafic d'animaux protégés fait partie d'une cible de l' Objectif de développement durable n° 15 de l'ONU.

Des moyens coercitifs peuvent être opposés au trafic d'animaux, comme la formation de brigades anti-braconnage (comme c'est le cas dans plusieurs parcs nationaux et réserves d'Afrique et d'Asie), le contrôle douanier (dans les aéroports et les ports surtout), voire l'inspection des commerces de vente d'animaux et élevages.

Toutefois, certaines difficultés doivent être surmontées :

  • les brigades anti-braconnage doivent être suffisamment équipées et rémunérées ; des agents mal payés travaillent souvent mal, et peuvent même prêter main-forte aux braconniers ;
  • il est parfois difficile d'éviter les abus (par exemple, tirs sans sommation sur des braconniers et règlements de comptes) chez ces brigades, qui doivent être suffisamment formées ;
  • les douaniers et agents de police qui contrôlent l'importation et la vente d'animaux doivent être suffisamment aptes à reconnaître les espèces pour lesquelles le commerce est règlementé.

Il existe aussi des moyens de lutte contre le braconnage « à la source », en améliorant le niveau de vie des communautés locales (vivant généralement dans des pays pauvres), par différents moyens :

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

  1. Trafics d'animaux sauvages
  2. « Un rapport inédit dénonce l’impact du trafic d’espèces sauvages sur la sécurité internationale », sur International Fund for Animal Welfare,
  3. « Le prix de la peau de l’ours », sur lenouveleconomiste.fr,
  4. Stéphane Quere, Sylvain Auffret, La peau de l'ours. Le livre noir du trafic d'animaux, Éditions Nouveau Monde, 251 p. (ISBN 978-2-84736-673-0)