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=== Déportation et résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ===
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Il s'échappe avec son frère en juillet 1941 mais ils sont repris. Il s'échappe une deuxième fois, en octobre 1941. Il est alors placé dans une maison de redressement pour mineurs à l'hôpital d'[[Angers]]. Il y détourne au profit du [[Maquis (résistance)|maquis]] un camion de ravitaillement, ce qui lui vaut d'être déporté dans un camp de travail en Allemagne près de [[Francfort-sur-le-Main|Francfort]]. Il s'en évade à l'aide du chauffeur français d’un train de marchandises livrant des céréales en Allemagne.


De retour en France, il rejoint les rangs de la [[Résistance intérieure française|Résistance]].
De retour en France, il rejoint les rangs de la [[Résistance intérieure française|Résistance]].

Version du 26 mai 2020 à 17:14

Raymond Gurême
Raymond Gurême en visite au Riverside Museum de Glasgow en juin 2019
Biographie
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Distinction

Raymond Gurême, né en 1925 et mort en 2020, est le dernier survivant de l'internement des familles « nomades » en France de 1940 à 1946.

Biographie

Jeunesse

Raymond Gurême naît en 1925 en Seine-et-Marne au sein d'une famille manouche itinérante depuis des générations[1]. Sa mère, Mélanie Gurême, est issue d'une famille de vanniers, et son père, Hubert Leroux, est forain et tient un cirque ainsi qu'un cinéma muet ambulants[1]. Il est le troisième de neuf enfants[1].

Dans son enfance, qu'il décrit comme « magique », il commence très tôt au sein du cirque familial : à deux ans et demi, il est ainsi déjà clown et acrobate[1]. Il assiste aussi son père dans le bon fonctionnement du cinéma[1].

Déportation et résistance pendant la Seconde Guerre mondiale

Le matin du , les gendarmes l'envoient lui et sa famille à Darnétal pour être confinés dans une usine désaffectée avec d'autres gens du voyage[2]. Ils sont ensuite internés à Linas-Montlhéry[2] dès l’ouverture du camp, le 27 novembre.

Il s'échappe avec son frère en juillet 1941 mais ils sont repris. Il s'échappe une deuxième fois, en octobre 1941. Il est alors placé dans une maison de redressement pour mineurs à l'hôpital d'Angers. Il y détourne au profit du maquis un camion de ravitaillement, ce qui lui vaut d'être déporté dans un camp de travail en Allemagne près de Francfort. Il s'en évade à l'aide du chauffeur français d’un train de marchandises livrant des céréales en Allemagne.

De retour en France, il rejoint les rangs de la Résistance.

Après la guerre

Il retrouve ses parents en 1952 en Belgique[3].

En 1972, il s'installe avec sa famille sur un terrain de la commune de Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne)[4].

Il donne de nombreuses conférences et intervient dans des écoles[5]. En août 2013, il est invité au Festival de cinéma de Douarnenez[1].

Le , il est violemment pris à partie par la police, tandis que plusieurs de ses enfants sont emmenés en garde à vue[4]. Raymond Gurême porte alors plainte pour violences, mais elle est classée sans suite début 2015[6].

Il meurt le 25 mai 2020.

Récompense

En 2012, il est fait chevalier des Arts et des Lettres par Frédéric Mitterrand[7] et a passé sa vie à combattre le racisme[8].

Publication

  • Raymond Gurême et Isabelle Ligner, Interdit aux nomades, Paris, Calmann-Lévy, , 240 p. (ISBN 978-2702142219)

Notes et références

  1. a b c d e et f Festival de cinéma de Douarnenez, « Raymond Gurême, l'homme révolté », sur blogs.mediapart.fr,
  2. a et b « Mémorial de la Shoah : une exposition ravive la mémoire des "nomades" internés pendant la guerre », sur information.tv5monde.com,
  3. Raymond Gurême et Isabelle Ligner 2011.
  4. a et b Eugénie Barbezat, « Raymond Gurême : "les mots seront toujours plus forts que les coups" », sur humanite.fr,
  5. Léa Le Breton, « Graignes. Ancien déporté tzigane, il témoigne », sur ouest-france.fr,
  6. Eugénie Barbezat, « Raymond Gurême victime d'un déni de justice ? », sur humanite.fr,
  7. « Hommage à Raymond Gurème, Gens du voyage », sur culture.gouv.fr,
  8. « Raymond Gurême : la mémoire et la révolte », sur lutopik.com (consulté le )

Voir aussi

Liens externes