« Front d'action nouvelle contre l'indépendance et l'autonomie » : différence entre les versions

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Le {{Date-|6|janvier|1980}}, le capitaine Bertolini, chef de FRANCIA, Alain Oliel, membre du SAC, et Yannick Leonelli, qui aurait infiltré FRANCIA pour le compte du FLNC, quittent Ajaccio dans une voiture avec des armes pour une action contre [[Marcel Lorenzoni]], militant nationaliste. Ils sont interceptés à [[Bastelica]] par un groupe de militants du FLNC qui les prend en otages. L'action des militants corses entraîne une réaction importante des forces policières qui bouclent le village, mais les trois otages sont évacués, tandis qu'un groupe de militants menés par Marcel Lorenzoni forcent les barrages policiers et se retranchent à Ajaccio dans l'hôtel Fesch avec pour objectif d’organiser une conférence de presse<ref>{{Article|langue=fr|titre=&bull; Des autonomistes se retranchent à Ajaccio dans un hôtel, retenant des voyageurs &bull; Les deux " otages " sont dans un " lieu secret " Le défi|périodique=Le Monde.fr|date=1980-01-10|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/01/10/bull-des-autonomistes-se-retranchent-a-ajaccio-dans-un-hotel-retenant-des-voyageurs-bull-les-deux-otages-sont-dans-un-lieu-secret-le-defi_3070476_1819218.html|consulté le=2023-09-11}}</ref>. Après une nuit sous tension où sont tués, dans d'autres secteurs de la ville, un membre des forces de l'ordre et deux habitants qui n'étaient d'aucun mouvement nationaliste, le groupe retranché dans l'hôtel se rend aux forces de l'ordre le {{Date-|11|janvier|1980}}.

En {{Date-|3=1981}}, lors de leur procès, Pierre Bertolini et Alain Oliel reconnaissent qu'ils sont venus visualiser Marcel Lorenzoni, mais nient toute action violente<ref>{{Article|langue=fr|titre=Barbouzeries...|périodique=Le Monde.fr|date=1981-02-04|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/02/04/barbouzeries_2706793_1819218.html|consulté le=2023-09-11}}</ref>.


=== Dissolution ===
=== Dissolution ===

Version du 11 septembre 2023 à 17:51

Francia (Front d'action nouvelle contre l'indépendance et l'autonomie) est une organisation secrète qui a opéré en Corse à la fin des années et au début des années . Elle s'opposait, par des distribution de tracts et par la violence, aux revendications et aux actions du FLNC.

Contexte

En , les groupuscules corses avec des revendications nationalistes sont dissous pour former ensemble le FLNC qui, avant ses différentes scissions, est la seule organisation clandestine nationaliste corse. D'autres organisations continuent d'exister et représentent alors des vitrines légales des revendications du FLNC. Francia se constitue dès avec pour objectif de s'opposer aux revendication indépendantistes comme autonomistes[1]. Ses membres connus sont des membres ou des proches du RPR et du Service d'action civique (SAC)[2]. En , l'organisation a reçu le soutien du secrétariat général du comité pour l'indépendance et l'unité de la France présidé par Michel Debré[3].

Idéologie et revendication politique

Histoire

Création

Principales actions connues

Plasticage et incendie de l'imprimerie du journal Arriti

Dans la nuit du -, l'imprimer de l'hebdomadaire nationaliste Arriti est détruite par un plasticage suivi d'un incendie[4]. L'attentat est alors revendiqué par FRANCIA[5]. L'année suivante, en guise de représailles, le capitaine Pierre Bertolini est la cible d'un attentat du FLNC dans lequel il perd une jambe[6].

Affaire Bastelica-Fesch

Le , le capitaine Bertolini, chef de FRANCIA, Alain Oliel, membre du SAC, et Yannick Leonelli, qui aurait infiltré FRANCIA pour le compte du FLNC, quittent Ajaccio dans une voiture avec des armes pour une action contre Marcel Lorenzoni, militant nationaliste. Ils sont interceptés à Bastelica par un groupe de militants du FLNC qui les prend en otages. L'action des militants corses entraîne une réaction importante des forces policières qui bouclent le village, mais les trois otages sont évacués, tandis qu'un groupe de militants menés par Marcel Lorenzoni forcent les barrages policiers et se retranchent à Ajaccio dans l'hôtel Fesch avec pour objectif d’organiser une conférence de presse[7]. Après une nuit sous tension où sont tués, dans d'autres secteurs de la ville, un membre des forces de l'ordre et deux habitants qui n'étaient d'aucun mouvement nationaliste, le groupe retranché dans l'hôtel se rend aux forces de l'ordre le .

En , lors de leur procès, Pierre Bertolini et Alain Oliel reconnaissent qu'ils sont venus visualiser Marcel Lorenzoni, mais nient toute action violente[8].

Dissolution

Le SAC, dont FRANCIA dépend, est dissout par le décret no 82-670 du [9]. Des actions terroristes sont revendiquées par FRANCIA jusqu'en [10].

Notes et références

  1. « Une douzaine de membres présumés du groupe " Francia " sont interpellés en Corse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Gilles Ferragu, « La France et ses « siècles de plomb » », Confluences Méditerranée, vol. N° 102, no 3,‎ , p. 13 (ISSN 1148-2664 et 2102-5991, DOI 10.3917/come.102.0013, lire en ligne, consulté le )
  3. « Une douzaine de membres présumés du groupe " Francia " sont interpellés en Corse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Attentat contre l'imprimerie du journal " Arriti " à Bastia », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Assemblée de Corse : les raisons de la colère », sur LaProvence.com, (consulté le )
  6. « Histoire d'une haine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « • Des autonomistes se retranchent à Ajaccio dans un hôtel, retenant des voyageurs • Les deux " otages " sont dans un " lieu secret " Le défi », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Barbouzeries... », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. France. « Décret n°82-670 du 3 août 1982 portant dissolution de l'association dénommée Service d'Action Civique (SAC) » [lire en ligne (page consultée le 2023-09-11)]
  10. Xavier Crettiez, Les engagements nationalistes radicaux en Corse (1984-1988), Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-8870-7, lire en ligne)

Annexes

Articles connexes