« Lapin » : différence entre les versions

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Résumé automatique : contenu remplacé par « {{Voir homonymes|lapin (homonymie)}} {{Infobox Biohomonymie | nom = Lapin | autre = | image = Die Gartenlaube (1874) b 431.jpg | légende = Divers lapins domestiques (''Oryctolagus cuniculus'') | alt = | upright = | taxons = Plusieurs espèces dites « lapins »,<br> classées dans la famille des Leporidae, <br> dans les genres suivants : *... ».
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Le mot '''lapin''' ({{API|/lapε̃/}}) est un terme très général qui désigne en français certains [[animal|animaux]] [[Lagomorpha|lagomorphes]] à longues oreilles. On les différencie des [[lièvre]]s par une silhouette moins élancée et par les petits qui naissent aveugles et nus, cachés dans un nid creusé au sol. Ces animaux ne correspondent donc pas à un niveau précis de [[classification scientifique]].

« Lapin » est en fait un [[nom vernaculaire]] ambigu, désignant une partie seulement des différentes [[espèce]]s de [[mammifère]]s classées dans la [[famille (biologie)|famille]] des [[Leporidae|Léporidés]], une famille qui regroupe à la fois les lièvres et les lapins. Longtemps classés dans l'[[Ordre (biologie)|ordre]] des [[Rodentia|rongeurs]], ils sont maintenant regroupés dans un ordre à part : les Lagomorphes.

En employant le terme « lapin », on fait toutefois référence le plus souvent au [[lapin domestique]] issu du lapin de garenne (''Oryctolagus cuniculus''), l'espèce sauvage d'origine européenne qui s'est répandue un peu partout, puisqu'elle est à la base des [[Liste des races de lapins|multiples races de lapins]] élevées à présent dans le monde entier, y compris des [[Lapin nain|lapins nains]]. Cependant, les lapins ne se limitent pas à cette seule espèce européenne : il existe en effet plus d'une vingtaine d'espèces de lapins sauvages dans le monde, réparties dans dix [[genre (biologie)|genres]] biologiques, mais dont plusieurs sont menacées d'extinction et protégées au {{XXIe siècle}}.

Le lapin est un [[gibier]] traditionnel, classé en cuisine avec les [[volaille]]s et il est un [[mets (cuisine)|mets]] apprécié dans de nombreux pays. C'est aussi un animal très présent dans de nombreux domaines culturels. L'{{Citation|animal aux longues oreilles}} est évoqué dans l'[[art]] et la [[littérature]] tout autant que dans la culture populaire, la [[mythologie]] et la symbolique de plusieurs continents. De nombreux [[Personnage de fiction|personnages de fiction]] célèbres sont des lapins, notamment dans l'univers enfantin. Le mot « lapin » est par ailleurs utilisé aussi bien comme [[patronyme]] que comme marque commerciale.

== Terminologie ==
Le [[Nom (grammaire)|substantif]] [[Genre grammatical|masculin]]<ref name="Académie lapin">{{Académie|lapin|édition=9}} [consulté le 19 novembre 2016].</ref>{{,}}<ref name="TLFI lapin">{{CNRTL|lapin}} [consulté le 19 novembre 2016].</ref>{{,}}<ref name="Larousse lapin">Entrée {{lien web |langue=fr |titre=lapin |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/lapin/46241 |site=Dictionnaires de français en ligne |éditeur=[[Éditions Larousse|Larousse]]}} [consulté le 19 novembre 2016].</ref> ''lapin'' ([[Prononciation du français|prononcé]] {{MSAPI|lapɛ̃}}<ref name="TLFI lapin" />) est dérivé de ''lapereau''<ref name="Académie lapin" />{{,}}<ref name="TLFI lapin" /> par changement de [[Affixe|suffixe]]<ref name="TLFI lapin" />. Il est [[Occurrence#Linguistique|attesté]] au {{s|XV}}<ref name="Académie lapin" />{{,}}<ref name="TLFI lapin" />.

== Les différentes espèces ==
Les lapins sont présents un peu partout sur la planète et se répartissent en dix [[Genre (biologie)|genres]], tous classés dans la [[famille (biologie)|famille]] des [[Leporidae|léporidés]], avec leurs proches parents les [[lièvre]]s. Ce ne sont donc pas des [[Rodentia|rongeurs]] mais des [[Lagomorpha|lagomorphes]], une branche cousine qui comprend les lièvres, les lapins et les [[Ochotona|pika]]s.

Remarque : Les [[lapin domestique|lapins domestiques]] sont tous issus de l'espèce ''[[Oryctolagus cuniculus]]'', qui est à l'origine de toutes les [[race]]s de lapin [[Élevage sélectif des animaux|sélectionnées en élevage]] : voir la [[Liste des races de lapins]].

Les lapins sont répartis dans les genres suivants de la [[Famille (biologie)|famille]] des [[Leporidae]] : ''[[Brachylagus]]'', ''[[Bunolagus]]'', ''[[Caprolagus]]'', ''[[Nesolagus]]'', ''[[Oryctolagus]]'' (lapin commun), ''[[Pentalagus]]'', ''[[Poelagus marjorita]]'', ''[[Pronolagus]]'', ''[[Romerolagus]]'' et ''[[Sylvilagus]]'' (ou [[Lapin d'Amérique|lapins d'Amérique]]). C'est-à-dire que les Léporidés sont presque tous des lapins, à l'exclusion du genre ''[[Lepus]]'' qui rassemble les lièvres. Sept de ces genres ne comprennent qu'une seule espèce de lapin, on dit que ce sont des genres [[Taxon monotypique|monospécifiques]]. Le genre ''[[Nesolagus]]'' regroupe deux espèces, le genre ''[[Pronolagus]]'' en compte trois et le genre ''[[Sylvilagus]]'' rassemble quinze espèces, soit au moins 27 espèces différentes de lapins en tout.

<gallery mode="packed" caption="Quelques espèces de lapins hors du continent américain">
Oryctolagus cuniculus (European rabbit), Valkenburg, the Netherlands.jpg|alt=Un lapin beige chiné de gris, avec une queue blanche, des yeux noirs et des grandes oreilles|[[Oryctolagus cuniculus|Lapin de garenne]] (''Oryctolagus cuniculus''), présent en [[Eurasie]], en [[Australie]] et en [[Afrique du Nord]]
CaprolagusHispidusJASB.jpg|alt=Planche zoologique d'un lapin gris chiné aux oreilles courtes, yeux jours et joues renflées|[[Caprolagus hispidus|Lapin de l'Assam]] (''Caprolagus hispidus''), au sud de l'[[Himalaya]] (menacé)
Amami Rabbit-National Museum of Nature and Science.jpg|alt=Spécimen naturalisé d'un lapin brun foncé à museau allongé et oreilles courtes|[[Pentalagus furnessi|Lapin des îles Amami]] (''Pentalagus furnessi''), au [[Japon]] (menacé)
</gallery>
<gallery mode="packed" caption="Quelques espèces de lapins du continent américain">
BRACHYLAGUS IDAHOENSIS.jpg|alt=Un lapin gris clair au museau rond, avec des oreilles moyennes et des yeux noirs|[[Brachylagus idahoensis|Lapin pygmée]] (''Brachylagus idahoensis''), petit lapin d'[[Oregon Country]]
Wild rabbit us.jpg|alt=Un lapin gris chiné à reflets beiges, avec une queue blanche, des yeux noirs et des grandes oreilles|[[Lapin à queue blanche]] (''Sylvilagus floridanus''), du [[Canada]] au [[Vénézuéla]]
Marsh Rabbit.jpg|alt=Un lapin brun-roux, avec des yeux noirs et des petites oreilles|[[Lapin des marais]] (''Sylvilagus palustris''), de la [[Virginie (États-Unis)|Virginie]] à la [[Floride]]
Cottontail Rabbit.jpg|alt=Un lapin gris chiné de noir, avec une queue noire sur le dessus, des yeux noirs et des grandes oreilles|[[Sylvilagus aquaticus|Lapin aquatique]] (''Sylvilagus aquaticus''), du [[Texas]] à la [[Caroline du Sud]]
Sylvilagus brasiliensis1.jpg|alt=Un lapin chiné de noir et d'ocre jaune avec des yeux noirs et des oreilles moyennes|[[Sylvilagus brasiliensis|Lapin du Brésil]] (''Sylvilagus brasiliensis''), du [[Mexique]] à l'[[Argentine]]
Desert Cottontail 2.jpg|alt=Lapin brun-roux, à grandes oreilles, yeux noir et queue blanche en dessous|[[Lapin d'Audubon]] (''Sylvilagus audubonii''), dans les zones désertiques de l'[[Ouest américain]] et du [[Mexique]]
American Rabbit.jpg|alt=Lapin gris chiné de beige à grandes oreilles, yeux noirs et queue blanche en dessous|[[Sylvilagus bachmani|Lapin de Bachman]] (''Sylvilagus bachmani''), sur la côte ouest de l'[[Amérique]], de [[Portland (Oregon)|Portland]] à [[La Paz]].
Nuttall's Cottontail (Sylvilagus nuttallii).jpg|alt=Lapin gris chine et beige, souligné de blanc sous le nez, le ventre et la queue. Grandes oreilles et yeux noirs|[[Lapin de Nuttall]] (''Sylvilagus nuttallii''), dans la partie ouest de l'Amérique du Nord, du [[Canada]] à l'[[Arizona]].
Romerolagus diazi (dispale) 001.jpg|alt=lapin gris en boule à museau rond, yeux noirs et oreilles moyennes|[[Romerolagus diazi|Lapin des volcans]] (''Romerolagus diazi''), au [[Mexique]] (menacé)
Sylvilagus transitionalis (juvenile).jpg|alt=Jeune lapin beige bondissant, à longues oreilles translucides, yeux noirs et queue claire|[[Sylvilagus transitionalis|Lapin de Nouvelle-Angleterre]] (''Sylvilagus transitionalis''), en [[Nouvelle Angleterre]] (menacé)
</gallery>

== Caractéristiques des lapins ==
[[Fichier:Meyer Zeit-Vertreib 1 Tafel 083-clean.jpg|thumb|alt=Dessin ancien montrant un lapin et en dessous son squelette|Planche zoologique : le [[squelette]] du lapin.]]
Les lapins sont des [[mammifère]]s [[herbivore]]s. Leurs caractéristiques générales sont celles des [[Leporidae|Léporidés]], avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.

[[Fichier:Domestic Rabbit-fr.svg|thumb|center|upright=2|Morphologie du lapin.]]
=== Description ===
Ces mammifères sont des proies plus grosses que la plupart des rongeurs, donc très recherchées par de nombreux [[Carnivore (régime alimentaire)|carnivores]]. Ils tentent en permanence d'échapper à quantité de prédateurs, dont l'homme, grâce à une excellente [[vue]] à 360°, leurs grandes oreilles à l'[[ouïe (sens de l'audition)|ouïe]] fine et une [[morphologie (biologie)|morphologie]] particulièrement adaptée à la course. Leurs longues et puissantes pattes arrière repliées sous le corps leur permettent en outre de bondir ou de se tenir assis pour observer leur environnement.

Le [[dimorphisme sexuel]] est peu apparent entre le [[mâle]] et la [[femelle]], même si la femelle est de constitution plus fine avec un bassin plus large. Seul un examen des parties génitales permet de différencier les jeunes individus entre eux. Toutefois, un fanon - sorte de [[double menton]] qui sert de réserve de graisse - est parfois bien visible chez la femelle adulte tandis qu'il est quasi inexistant chez le mâle, à moins d'être atteint d'[[obésité]]<ref name="fanon">{{lien web | titre=Un fanon de compétition | url=http://comportementdulapin.com/2009/09/19/un-fanon-de-competition/ | consulté le=8 mars 2010}}</ref>.

Le poids et la taille des lapins adultes varient grandement selon l'[[espèce]] biologique : un [[Brachylagus idahoensis|Lapin pygmée]] (''Brachylagus idahoensis'') fait en moyenne {{unité|25|cm}} de long (de {{unité|23,5|à=29.5|cm}}<ref name=pygmy>''[http://animaldiversity.ummz.umich.edu/site/accounts/information/Brachylagus_idahoensis.html Brachylagus idahoensis]'' sur le site [http://animaldiversity.ummz.umich.edu/ Animal Diversity Web] (ADW), consulté le 25 nov. 2013</ref>) et pèse {{unité|400|g}} environ (entre {{unité|246|et=462|g}}<ref name=pygmy/>), tandis qu'un [[Oryctolagus cuniculus|Lapin de garenne]] (''Oryctolagus cuniculus'') peut mesurer jusqu'à {{unité|50|cm}} (de {{unité|38|à=50|cm}}<ref name=garenne>''[http://animaldiversity.ummz.umich.edu/accounts/Oryctolagus_cuniculus/ Oryctolagus cuniculus]'' sur le site [http://animaldiversity.ummz.umich.edu/ Animal Diversity Web] (ADW), consulté le 25 nov. 2013</ref>) pour un poids maximal de {{unité|2.5|kg}} (de {{unité|1,5|à=2.5|kg}}<ref name=garenne/>). La différence est encore plus considérable si on considère les [[race]]s d'élevage de lapins domestiques puisqu'une race comme le [[géant des Flandres]] peut faire plus de {{unité|10|kg}} à l'âge adulte et même certains individus dépasser les {{unité|20|kg}} pour plus d'un mètre de long<ref>{{en}} Tara Brady, ''[http://www.dailymail.co.uk/news/article-2126477/Easter-2012-Worlds-biggest-bunny-rabbit-Darius-4ft-4inches-weighs-3-5-STONE.html It's the B-easter bunny! Meet the world's biggest rabbit who is 4ft 4inches and weighs a whopping 3.5 stone]'', dans le [http://www.dailymail.co.uk Daily mail] du 7 April 2012, consulté le 25 nov. 20113.</ref>.

=== Mode de vie ===
Contrairement aux [[lièvre]]s, tous les lapins vivent en groupe et creusent des terriers qui peuvent être complexes quand le terrain, ou [[garenne]], est favorable. Ils se distinguent aussi de leurs cousins lièvres par le fait que les lapereaux naissent nus et aveugles. Les petits doivent rester cachés dans un nid tapissé du poil ventral de leur mère, creusé à même le sol ou au fond d'un terrier. Ils sont soignés et [[Allaitement|allaités]] par la lapine<ref>Appelée aussi « hase » pour le Lapin de garenne, comme la femelle du lièvre</ref> durant plusieurs semaines, en début et en fin de journée, avant d'être capables de se débrouiller seuls. Vers deux semaines, ils commencent à grignoter des végétaux puis, vers quatre à cinq semaines, ils suivent leur mère avant de prendre leur indépendance. Une femelle peut avoir de trois à cinq portées par an, après une durée de [[gestation]] qui dure environ un mois. Le nombre ou le poids à la naissance des lapereaux est très variable en fonction de la taille de la portée et selon les espèces ou les races<ref name=wdfw/>.

<gallery mode="packed">
Rabbit 1hr old gnangarra.jpg|[[Lapin domestique|Lapins domestiques]] âgés d'une heure.
Eastern Cottontail rabbit nest 20090516 jhansonxi.jpg|Lapereaux de [[Lapin à queue blanche]] dans leur nid au ras du sol.
EasternCottontailKit2.jpg|alt=Mini lapin gris déjà bien formé|Jeune [[Lapin à queue blanche]] âgé de plusieurs semaines.
Lapin ronge brindilles.webm|Lapin, non domestique, en train de ronger.
Lapins en veille.webm|Lapins en veille dans des dunes du littoral breton.
</gallery>

Strictement [[herbivore]]s, les lapins se nourrissent à la belle saison surtout d'herbes diverses et de plantes fourragères. En hiver, les lapins n'[[Hibernation|hibernent]] pas, ils grignotent en revanche un peu tout ce qu'ils peuvent trouver comme végétation comestible. Le [[Lapin de Nuttall]] est même capable de grimper sur des troncs d'arbres inclinés pour trouver un peu de verdure en zone désertique. Comme tous les [[Leporidae|léporidés]], ils pratiquent la [[cæcotrophie]] qui consiste à ingérer certaines de leurs déjections partiellement digérées pour en récupérer les derniers [[nutriment]]s et [[micro-organismes]]. Les autres crottes forment des groupes de boulettes très sèches, abandonnées sur leurs lieux de pâturage. Une autre pratique d'hygiène commune avec les lièvres consiste à prendre des [[Bain de poussière|bains de poussière]] dans une dépression du sol, sec et gratté<ref name=wdfw>{{en}} ''[http://wdfw.wa.gov/living/rabbits.html Rabbits]'', sur le site du [http://wdfw.wa.gov/ Washington Department of Fish & Wildlife], consulté le 24 novembre 2013</ref>.

La stratégie de survie des lapins consiste à rester toujours en vue d'un refuge possible. De son côté, la hase ne rejoint le nid qu'à l'aube ou au crépuscule, restant loin des lapereaux le reste du temps afin de ne pas signaler ses petits aux prédateurs. Si l'un des membres de la colonie repère un danger, il ne crie pas mais tape rapidement le sol du pied pour alerter ses congénères, mais quand il est capturé et craint pour sa vie, il pousse un glapissement, sorte de puissant cri aigu. En cas d'alerte, les lapins sont capables de rester très longtemps immobiles pour passer inaperçus, ne prenant la fuite qu'au dernier moment, en zigzaguant pour dérouter le poursuivant<ref name=wdfw/>.

Ces animaux sont surtout actifs à l'[[Aube (temps)|aube]] et au [[crépuscule]]. Durant le jour, ils se cachent par exemple dans les buissons, sous les [[souche]]s ou les tas de bois ou encore les vieux bâtiments agricoles. Ils n'[[Hibernation|hibernent]] pas et par grand froid cherchent refuge dans un terrier qu'ils creusent eux-mêmes ou abandonné par un autre animal<ref name=wdfw/>.

<gallery mode="packed">
Spring well and rabbit warrens below Hergest Ridge - geograph.org.uk - 163034.jpg|Une [[garenne]] naturelle.
Droppings feral rabbit.jpg|alt=Groupe de crottes brunes en forme de petites billes|[[Matière fécale|Crottes]] de lapin.
Grabendes Kaninchen.JPG|alt=Lapin à demi enfoncé dans un trou de terre|[[Lapin domestique]] creusant son terrier.
Nord Finistère - Dunes de Keremma - 007.JPG|Entrée d'un [[Terrier (animal)|terrier]] de [[Lapin de garenne]].
Early Morning Sunbathers - geograph.org.uk - 1305313.jpg|Lapins se nourrissant en groupe, à l'aube.
Desert Cottontail on hind legs begging.jpg|alt=Lapin vue de face, assis sur son train arrière|[[Lapin d'Audubon]] en pose d'observation.
JumpingRabbit.JPG|alt=Lapin vue de face en suspension dan l'air|[[Lapin à queue blanche]] photographié en plein bond.
Lapins dans un champ.webm|Un groupe de lapins dans un champ après récolte.
</gallery>

Malgré toutes ces précautions, un lapin vit rarement très vieux dans la nature. Quand ils ne meurent pas en bas âge, dévorés par des [[Serpentes|serpents]] et des petits carnivores comme les [[Mustelidae|Mustélidés]], les [[chat]]s{{etc.}} ou bien broyés dans leur nid par les engins agricoles, les adultes sont capturés bien avant d'atteindre un âge avancé par des prédateurs plus costauds ([[rapace]]s nocturnes ou diurnes, [[Canidae|Canidés]], [[Felidae|Félins]], {{etc.}}). Les hivers trop rigoureux ou au contraire sans neige suffisante pour s'enterrer leur sont fatals, à moins qu'ils ne soient décimés par les [[zoonose]]s. Les lapins sont également chassés par l'homme ou [[Mortalité animale due aux véhicules|écrasés le long des routes]], si bien que leur [[espérance de vie]] moyenne est d'une année dans la nature, même s'ils peuvent vivre deux ans ou plus en théorie<ref name=wdfw/>.

Pour leur part, les lapins domestiques de compagnie peuvent vivre une dizaine d'années, s'ils sont bien soignés. Certains individus battent des records de [[longévité]] en dépassant une quinzaine d'années<ref>''[http://www.margueritecie.com/3emeage.php Soins du vieux lapin]'', sur le site [http://www.margueritecie.com/index.php Marguerite & Cie], consulté le 28 novembre 2013.</ref>.

{{Article détaillé|Cuniculture|Lapin domestique|Lapin de garenne|Leporidae}}

=== Impact écologique ===
[[Fichier:Die Gartenlaube (1883) b 841.jpg|thumb|gauche|alt=gravure ancienne montrant un renard avec un lapin dans la gueule et des chasseurs au loin|Les [[renard]]s et les [[Homo sapiens|hommes]] sont parmi les principaux prédateurs des lapins.]]
[[Fichier:Nopales destruidos por conejos.jpg|thumb|alt=Cactus aux raquettes grignotées et sectionnées|''[[Opuntia]]'' saccagé en hiver dans un désert par des lapins affamés.]]
[[Fichier:Iberian Lynx front.jpg|thumb|alt=un grand félin tacheté, vu de face|upright|Le [[Lynx pardelle|Lynx ibérique]] est directement menacé par l'épidémie décimant les [[Oryctolagus cuniculus|lapins]] dont il se nourrit dans [[péninsule Ibérique|cette péninsule]].]]
{{Article connexe|Barrière anti-lapins}}
Les lapins ont une capacité de reproduction importante avec plusieurs portées par an de plusieurs petits. Certaines espèces peuvent même se montrer très [[espèce envahissante|envahissantes]] quand les conditions leur sont favorables. Avec cinq portées par an pouvant compter chacune jusqu'à douze petits, on a calculé que la descendance théorique d'un seul couple de lapins de garenne pourrait atteindre le chiffre de {{nombre|1848 individus}} à la première génération, si tout facteur de mortalité précoce était écarté<ref name="conejo">{{es}}[http://www.sierradebaza.org/Fichas_fauna/04_11_conejo/conejo.htm Conejo], ''www.sierradebaza.org''.</ref>. C'est ainsi que {{nobr|24 lapins}} de garenne introduits en [[1874]] ont suffi à submerger l'[[Australie]] qui a compté jusqu'à trente millions d'individus, faute de prédateurs et de virus pour limiter leur prolifération<ref name="Demangeot105">[[Jean Demangeot]], ''Les milieux « naturels » du globe'', Paris, Armand Colin, {{10e|édition}}, 2002, {{p.|105}}.</ref>.
[[Fichier:Oryctolagus_cuniculus_Tasmania_2.jpg|vignette|Oryctolagus cuniculus Tasmania 2]]
Même dans le cas d'une espèce volontairement introduite et qui se reproduit modérément, celle-ci peut perturber l'[[écosystème]]. Elle peut être un vecteur de maladies, ou de [[Parasitisme|parasite]]s, et occuper la [[niche écologique]] des espèces indigènes en causant notamment des dégâts sur la végétation. Ce fut par exemple le cas lors des essais d'introduction en [[Europe]] de [[lapin américain|lapins américains]] (''Sylvilagus'' sp.) et en particulier du [[Lapin de Floride]] (''Sylvilagus floridanus''). En 1989, l'Union européenne a finalement mis fin à l'expérience en préconisant l'éradication totale des spécimens survivants déjà introduits<ref>''[https://wcd.coe.int/com.instranet.InstraServlet?command=com.instranet.CmdBlobGet&InstranetImage=605428&SecMode=1&DocId=687220&Usage=2 Recommandation {{n°|R (85) 14}} du Comité des ministres aux états membres relative à l'introduction du lapin américain (sylvilagus sp) en Europe]'', par le Conseil de l'Europe, Comité des ministres.</ref>.

Toutefois, les maladies comme la [[myxomatose]] ou la [[fièvre hémorragique virale]], la réduction ou la dégradation de leur [[Habitat (écologie)|habitat]] naturel, que ce soit sous l'action de l'homme ou des [[Réchauffement climatique|changements climatiques]]<ref>{{en}} ''[http://www.huffingtonpost.com/2012/04/08/rabbits-climate-change-threat_n_1408099.html Rabbit Species Threatened By Climate Change]'', ''Huffpost Green'', consulté le {{date-|24 novembre 2013}}.</ref>, ou bien la [[chasse]] excessive ont progressivement réduit certaines populations de lapins, faisant craindre la disparition locale ou totale de bon nombre d'espèces. Le [[Lapin riverin]] par exemple a perdu 60 % de ses effectifs entre 1990 et 2010 environ, par perte de son habitat. Or ces léporidés font partie des [[Espèce clé de voûte|espèces clé de voûte]], d'importance vitale pour bon nombre de [[prédateur]]s qui se retrouvent affectés par leur déclin. Même le prolifique [[Lapin de garenne]] est menacé dans sa [[péninsule Ibérique]] d'origine depuis la fin du {{XXe siècle}}, à cause de l'épidémie de fièvre hémorragique, mettant en danger du même coup le [[Lynx pardelle|Lynx ibérique]] (''Lynx pardinus'') ainsi que l'[[Aigle ibérique]] (''Aquila adalberti''). On comprend donc les enjeux qu'il y a à mettre en place des mesures de protection de ces animaux comme le préconise l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (IUCN)<ref>{{en}} ''[http://www.iucn.org/?6830 Year of the Rabbit – species hopping out of view?]'', {{date-|26 janvier 2011}}, ''www.iucn.org'', consulté le {{date-|24 novembre 2013}}.</ref>.

== Dénominations ==
Le [[lapin domestique]] est la forme domestiquée du [[Oryctolagus cuniculus|Lapin de garenne]] (''Oryctolagus cuniculus'') et le [[Lapin nain]] un lapin domestique de moins de {{unité|2|kg}}.

Pour le nom des races de lapins domestiques voir la [[Liste des races de lapins]].

=== Noms en français des espèces et noms scientifiques correspondants ===
Liste alphabétique de [[Nom vernaculaire|noms vernaculaires]] attestés<ref>Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet</ref> en français.

Note : Cette liste exclut les races de lapins domestiques. Certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les espèces les plus connues des francophones.
{{colonnes|nombre=2|1=
* [[Lapin américain]] (ou [[Lapin d'Amérique]]) - ''[[Sylvilagus]]'' spp<ref name = meyer/>.
* [[Lapin aquatique]] - ''[[Sylvilagus aquaticus]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>{{,}}<ref name="espèces">{{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |prénom1=William H. |nom1=Burt |prénom2=Richard P. |nom2=Grossenheider |titre=Les Mammifères d'Amérique du Nord (au Nord du Mexique) |lieu=La Prairie |éditeur=[[Broquet]] |année=1992 |pages totales=295 |passage=209-212 |isbn=2-89000-331-0}}</ref>
* [[Lapin asiatique]] - voir [[Lapin de l'Assam]]<ref name = murray/>
* [[Lapin de l'Assam]] - ''[[Caprolagus hispidus]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* [[Lapin d'Audubon]] - ''[[Sylvilagus audubonii]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name="espèces"/>
* [[Lapin de Bachman]] - ''[[Sylvilagus bachmani]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name="espèces"/>
* [[Lapin des bochimans]] - ''[[Bunolagus monticularis]]''<ref>''{{lien brisé|url=http://www.futurcyb.com/act_for_nature2/files/Presentation_AFN_FR_2010.pdf |titre=Protéger la nature c’est respecter la vie }}'', document pdf de ''{{langue|en|Act for Nature}}'', 2010.</ref>{{,}}<ref>Sandra Besson, ''[https://www.actualites-news-environnement.com/25374-espece-lapin-UICN.html UICN : Près d'une espèce de lapin sur quatre est menacée]'' publié le 09/02/2011 sur ''[https://www.actualites-news-environnement.com Actualites news environnement]'', consulté le 20 mars 2018.</ref>
* [[Lapin des bois]] - voir [[Lapin de garenne]]<ref name = murray/>
* [[Lapin du Brésil]] - ''[[Sylvilagus brasiliensis]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* '''[[Lapin commun]] - voir [[Lapin de garenne]]'''<ref name = meyer>Meyer C., ed. sc., 2009, ''Dictionnaire des Sciences Animales''. [http://dico-sciences-animales.cirad.fr/ consulter en ligne]. Montpellier, France, Cirad.</ref>{{,}}<ref name = murray>{{en}} Murray Wrobel, 2007. ''Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian''. Elsevier, 2007. {{ISBN|0-444-51877-0}}, 9780444518774. 857 pages. [https://books.google.fr/books?id=Qn1A9Y1OA2oC&printsec=frontcover&source=gbs_v2_summary_r&cad=0#v=onepage&q=&f=false Rechercher dans le document numérisé]</ref>, dont est issu le [[lapin domestique]]
* [[Lapin de Diaz]] - voir [[Lapin des volcans]]<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* [[Lapin européen]] - voir [[Lapin de garenne]]<ref>Parfois par traduction littérale de l'anglais ''{{langue|en|European rabbit}}''. Exemple d'usage dans un document scientifique : [http://www.facmv.ulg.ac.be/amv/articles/2003_147_6_02.pdf Description des principales causes des maladies digestives chez le lapin européen (Oryctolagus cuniculus).].</ref>
* [[Lapin de Floride]] - voir [[Lapin à queue blanche]]<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* '''[[Lapin de garenne]] - ''[[Oryctolagus cuniculus]]'''''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* [[Lapin hottentot]] - voir [[Lapin des bochimans]]<ref name = murray/>
* [[Lapin des îles Amami]] - voir [[Lapin des Ryukyu]]
* [[Lapin des marais]] - voir [[Lapin palustre]]<ref name="espèces"/>
* [[Lapin de Nouvelle-Angleterre]] - ''[[Sylvilagus transitionalis]]''<ref name = murray/>{{,}}<ref name="espèces"/>
* [[Lapin de Nuttall]] - ''[[Sylvilagus nuttallii]]''<ref name = murray/>{{,}}<ref name="espèces"/>{{,}}<ref name = termium>Nom vernaculaire en français d’après [http://btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&i=1&index=alt&srchtxt= Termium plus], la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada</ref>
* [[Lapin ordinaire]] - voir [[Lapin de garenne]]<ref name = murray/>
* [[Lapin palustre]] - ''[[Sylvilagus palustris]]''<ref name = meyer/>
* [[Lapin pygmée]] (ou [[Lapin pygmée de l'Idaho]]) - ''[[Brachylagus idahoensis]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* [[Lapin à queue blanche]] - ''[[Sylvilagus floridanus]]''<ref name = nomen/>{{,}}<ref name = murray/>{{,}}<ref name="espèces"/>{{,}}<ref name = termium/>
* [[Lapin à queue de coton]] - voir [[Lapin à queue blanche]]<ref name = meyer/>
* [[Lapin riverin]] - voir [[Lapin des bochimans]]
* [[Lapin roux de Jameson]] - ''[[Pronolagus randensis]]''<ref name = murray/>
* [[Lapin roux de Smith]] - ''[[Pronolagus rupestris]]''<ref name = murray/>
* [[Lapin des Ryukyu]] ([[Lapin de Ryukyu]] ou [[lapin du Ryu kyu]]) - ''[[Pentalagus furnessi]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* [[Lapin sauvage]] - voir [[Lapin de garenne]]<ref name = meyer/>
* [[Lapin sauvage d'Afrique centrale]] (ou [[Lapin sauvage d'Afrique]]) - ''[[Poelagus marjorita]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* [[Lapin de Sumatra]] - ''[[Nesolagus netscheri]]''<ref name = meyer/>{{,}}<ref name = murray/>
* [[Lapin des volcans]] - ''[[Romerolagus diazi]]''<ref name = nomen>Nom vernaculaire français d'après ''Dictionary of Common (Vernacular) Names '' sur [http://nomen.at/ Nomen.at]</ref>{{,}}<ref name = meyer/>
* [[Lapin vulgaire]] - voir [[Lapin de garenne]]<ref name = murray/>
* etc.
}}

=== Terminologie francophone ===
La dénomination qui peut désigner ces animaux change selon les cas :

Le terme lapin est le terme générique le plus utilisé. Son [[étymologie]] est incertaine. Il pourrait venir de « lapereau »<ref name=lapin>{{CNRTL|lapin}}</ref> et dériver d'une interférence entre le terme « laper » (manger avec avidité) et de « levraut » (petit [[lièvre]]), ce dernier provenant de « lapriel » (du latin : ''leporellus'', levraut).

Avec un ou deux N, le terme ''con(n)in'' ou ''con(n)il'', au féminin ''con(n)ille''<ref name=cnrtl>{{CNRTL|connil}}</ref>, désigne le lapin dans les textes anciens, il dérive du latin ''cuniculus'', mot d'origine ibérique<ref name=cnrtl/>. On retrouve cette racine ancienne dans le [[castillan]] ''conejo'', le [[portugais]] ''coelho'', le [[catalan]] ''conill'', l'[[italien]] ''coniglio'', l'[[occitan]] ''conilh'' (qui coexiste avec ''lapin''), le [[breton]] ''konifl'', l'[[alsacien]] ''Kénjele'', le [[néerlandais]] ''konijn'' ou l'allemand ''Kaninchen''. Ce terme a été remplacé en français, probablement au {{XIVe siècle}}, par celui de « lapin »<ref name=lapin/>. De même en [[anglais]] le terme ancien ''coney'' a fait place à ''rabbit'' au {{s-|XVIII}}.

La [[femelle]] du lapin domestique est la « lapine » ({{API|/lapin/}}), tandis que la « hase » est celle du lapin de garenne, comme pour le lièvre. Le « bouquin » ou « bouquet » désigne le mâle lapin comme le lièvre (rare) et le « lapereau » est leur petit. « Lapiner » veut dire mettre bas<ref name = termium/>.

Le cri de détresse du lapin se dit clapir (clapissement), glapir (glapissement), ou couiner (couinement).

Une « [[garenne]] » était autrefois une zone de chasse gardée pour le seigneur et désigne à présent l'espace où les lapins creusent leur [[Terrier (animal)|terrier]] dans la nature<ref name="lapin" />, une « lapinière » est un élevage de lapins et un « [[Clapier (élevage)|clapier]] » un ensemble de cages à lapins<ref name = termium/>.

La « [[cuniculture]] » désigne l'[[élevage]] du lapin domestique.

== Les lapins et l'homme ==

=== Domestication ===
{{article détaillé|Cuniculture|Liste des races de lapins}}
Le lapin a été domestiqué tardivement au {{s-|XV}}, c'est le seul animal d'élevage originaire d'Europe<ref>Achilles Gautier, Alfred Muzzolini, ''La Domestication'', Errance - 1990</ref>.

Le lapin domestique est exclusivement issu de la [[domestication]] d'une seule espèce : le [[Lapin de garenne]] (''Oryctolagus cuniculus'')<ref>[http://www.brainmuseum.org/Specimens/lagomorpha/domesticrabbit/index.html European (Domestic) Rabbit] site [http://www.brainmuseum.org Comparative Mammalian Brain Collection]{{en}}</ref>. Son élevage, appelé [[cuniculture]], s'est développé à partir du Moyen Âge.

À lui seul ''Oryctolagus cuniculus'' est à l'origine des multiples [[race]]s de [[lapin domestique|lapins domestiques]] élevées à présent dans le monde entier<ref>{{ADW|Leporidea}}</ref> mais stabilisées uniquement à partir de la seconde moitié du {{s-|XIX}}<ref name=cuniculture>[http://www.cuniculture.info/Docs/Elevage/Histori-02.htm Origine du lapin et domestication] sur cuni''culture''</ref>.

Ces [[Liste des races de lapins|diverses races]] ont été progressivement développées grâce à l'[[Élevage sélectif des animaux|élevage sélectif]] de ces animaux par l'homme. Elles présentent une très vaste gamme de tailles et de couleurs de robe et sont chacune adaptée à l'un de ces usages. Les grandes races (de {{unité|5|à=7|kg}} et plus) étaient destinées à la production de [[Viande de lapin|viande]], bien que négligées par la suite dans l'élevage industriel. Les races moyennes (de {{unité|2.5|à=5.5|kg}} maximum) et petites races (idéalement de {{unité|2|à=3.5|kg}}) sont exploitées selon leurs qualités respectives, notamment les races à pelage spécial pour la [[fourrure]] ou le tissage ([[angora]]). Enfin, les races « naines » (de {{unité|0,8|à=2|kg}} maximum) sont généralement utilisées comme animal de compagnie<ref>''[http://www.ffc.asso.fr/races_lapins/classification.htm Le classement des races]'' sur le site de la [http://www.ffc.asso.fr/page-daccueil.htm Fédération Française de Cuniculiculture], consulté le 23 novembre 2013</ref>.

<gallery mode="packed" caption="Quelques lapins domestiques">
Tierpark Bretten Hauskaninchen.JPG|alt=famille de lapins de couleur variée élevés en en clapier|Le [[Lapin domestique]] est élevé dans le monde entier pour sa peau et sa chair. Il existe de nombreuses [[Liste des races de lapins|races de lapins]], de couleur variée
Runt and Paxie.jpg|alt=Un lapin couché à côté d'un chien du même gabarit|La race [[géant des Flandres]] peut atteindre {{unité|10|kg}}, ici à côté d'un chien [[Shetland (chien)|berger des Shetland]]
Fluffy white bunny rabbit.jpg|Les races de [[lapin angora|lapins angoras]] procurent une fibre textile soyeuse, l'[[angora]]
Rabbit 01250 Nevit.jpg|alt=Tout petit lapin blanc à oreilles courtes comparé à une main|Les races de [[lapin nain|lapins nains]] font moins de {{unité|2|kg}} et sont surtout des animaux de compagnie
</gallery>

=== Économie ===
{{Article détaillé|Lapin domestique}}
Chaque année, {{nobr|320 millions}} de lapins sont élevés pour leur viande en Europe, et 99 % d’entre eux sont enfermés en cage<ref name=":0">{{lien web |auteur1=Audrey Garric|titre=Le Parlement européen se prononce pour la fin des lapins en cage |url=http://ecologie.blog.lemonde.fr/2017/03/14/le-parlement-europeen-se-prononce-pour-la-fin-des-lapins-en-cage/ |accès url=libre|éditeur=[[Le Monde]]|date=14-03-2017 |consulté le=11-09-2020}}.</ref>.

Les conditions d’élevage sont parfois contestées : « Les cages les empêchent d’exprimer leurs comportements naturels, comme se mettre debout, faire des bonds, creuser, ronger, et leur causent des blessures et un stress permanent », selon le [[CIWF France]]. Les lapins d'élevage passent leur vie entière en cage, dans des espaces étroits : ils naissent dans de petites cages grillagées hors-sol et y restent jusqu’à leur mort, soixante à quatre-vingts jours plus tard. Les lapines reproductrices sont quant à elles maintenues isolées et confinées pendant {{nobr|13 à 24 mois}} jusqu’à leur abattage. Compte tenu des zoonoses inhérentes à la fois à l’espèce et à ce mode d’elevage, le recours aux produits vétérinaires, dont les [[antibiotique]]s est fréquent (les lapins sont les animaux les plus exposés à ces médicaments, devant les volailles et les porcs)<ref name=":0" />.

Les lapins sauvages de toutes espèces sont chassés (ou [[braconnage|braconnés]]) depuis toujours pour leur chair très largement appréciée, dont rôtie, en [[pâté]] ou en [[civet]].

L'[[élevage]] familial en [[Clapier (élevage)|clapier]] a été pratiqué dès l'an [[1000]]<ref>Cécile Callou, ''De la garenne au clapier : étude archéozoologique du Lapin en Europe occidentale'', Éd. Mémoires du Muséum d'Histoire Naturelle - 2003 [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_2004_num_101_2_13008 Lire un résumé de ce document].</ref>, puis s'est intensifié avec l'apparition de l'élevage industriel. Son but premier était la production de viande, mais il permet également la production de [[poil]]s et de [[fourrure]]s.

Par ailleurs, les lapins sont depuis plusieurs décennies et aujourd'hui encore employés comme [[Organisme modèle|modèles]] dans les laboratoires, pour tester l'innocuité de divers [[produits cosmétiques]] notamment, ou par exemple pour tester la [[reprotoxicité]] ou toxicité cellulaire de certains métaux tels que le [[cuivre]]<ref>Roychoudhury, S., Massanyi, P., Bulla, J., Choudhury, M. D., Straka, L., Lukac, N.,... & Bardos, L. (2010). In vitro copper toxicity on rabbit spermatozoa motility, morphology and cell membrane integrity. Journal of Environmental Science and Health Part A, 45(12), 1482-1491|[http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/10934529.2010.506092 résumé]</ref>{{,}}<ref>Slivkova, J., Massanyi, P., Pizzi, F., Trandzik, J., Roychoudhury, S., Lukac, N.,... & Almasiova, V. (2010). In vitro toxicity of mercuric chloride on rabbit spermatozoa motility and cell membrane integrity. Journal of Environmental Science and Health Part A, 45(6), 767-774.</ref>.

Les lapins (souches [[lapin nain|nanifiées]] notamment) peuvent également devenir des [[Animal de compagnie|animaux de compagnie]], du fait de leur caractère placide. Le marché du [[lapin nain]], notamment, se développe à la fin du {{XXe siècle}} et en 2003 c'est le petit mammifère préféré des Français<ref>S.P. Farjou, ''[http://oatao.univ-toulouse.fr/1348/1/celdran_1348.pdf L’activité nouveaux animaux de compagnie et ses perspectives d’évolution dans les cliniques vétérinaires françaises : résultats d’une enquête en haute-garonne]'', thèse de doctorat vétérinaire présentée et soutenue publiquement en 2005 devant l’université Paul-Sabatier de Toulouse, {{p.|27}}.</ref>.

Leur [[fourrure|peau]] a actuellement une valeur économique moindre que dans le passé où elle donnait lieu à un commerce traditionnel, récupérée par les [[Chiffonnier (métier)|chiffonniers]], dits aussi « marchands de peaux de lapins » qui passaient à domicile collecter les peaux issues des élevages familiaux<ref name=cuniculture/>. Elle forme une colle réputée la [[colle de peau de lapin]].

L'introduction d'une nouvelle espèce de lapin dans des contrées où ils n'ont pas de prédateur, comme le [[lapin de garenne]], d'origine européenne, provoqua en [[Australie]] de nombreux dégâts [[Écologie|écologiques]] et en fait une [[espèce invasive]] difficile à contenir<ref name="Demangeot105" />.

<gallery mode="packed">
Farmer's Son- Life on Mount Barton Farm, Devon, England, 1942 D9987.jpg|alt=Photo en noir et blanc d'un jeune garçon avec un fusil rapportant deux lapins morts à sa mère|La [[chasse]] au lapin est une source de nourriture de tout temps, comme ici en 1942
KaninchenKontakt.GIF|alt=Sorte d'armoire en bois à étages, peinte en rouge et aux portes grillagées, contenant des lapins roux|[[Clapier (élevage)|Clapier]]s classiques en bois grillagé
Woman is selling rabbits in the street.jpg|alt=Jeune femme asiatique portant dans la rue un bâton sur l'épaule avec plusieurs petits lapins blancs, chacun dans une cage, accrochés à chaque bout|Vendeuse ambulante de jeunes lapins en cage en Chine (2008).
Élevagemodernelapin.jpg|alt=Plusieurs rangées de cages basses avec chacune un lapin blanc et un compartiment pour le nid|Cages à lapins d'un élevage français en 2009
Filets anti-lapins.jpg|Les agriculteurs utilisent des filets anti-lapins pour lutter contre les ravages produits par les lapins de garenne et lapins non domestiques.
</gallery>

=== Les lapins dans la culture ===
{{article détaillé|Lapin dans la culture}}
[[Fichier:Rabbits Foot Charm Amulet.jpg|thumb|alt=Un sachet et une bout de patte blanche|[[Patte de lapin]] porte bonheur]]
Le lapin, sans référence à aucune espèce précise, est très présent dans la culture populaire et enfantine, ainsi que dans la [[mythologie]]. Le lapin est aussi fortement associé à la fête de [[Pâques]].

Redouté par les marins qui ne prononcent jamais son nom, sous peine de porter malheur, et le désignent par des périphrases comme « l'animal aux longues oreilles », « cousin du lièvre », il est au contraire adopté comme symbole dans des cultures et des professions très diverses, un peu partout dans le monde.

L'univers du marketing s'en est également emparé, créant des mascottes célèbres. Le multimédia est également touché, notamment avec les [[lapin crétin|lapins crétins]] d'[[Ubisoft]].

Dans les [[jeux vidéo]], les lapins peuvent être des ennemis. Dans [[Super Mario Odyssey]] par exemple, les Broodals, des lapins aux différentes formes, sont les minis boss du jeu. On peut aussi les trouver dans des productions indépendantes comme [[Braid]], créé par [[Jonathan Blow]], où les lapins tueront le joueur au premier contact.

Dans la littérature, [[Richard Adams (romancier)|Richard Adams]] fait des lapins les protagonistes de son roman ''[[Les Garennes de Watership Down]]'', et détaille leur société inventivement. Toutefois, [[Lewis Carroll]] avait déjà mis en scène des lapins, dans son roman ''[[Alice au Pays des Merveilles]]'', qui remplissaient les rôles de laquais au service de la Reine de Cœur.

En motifs, en peluches ou en personnages de fiction, les lapins font partie des classiques de l'univers enfantin, notamment [[Bugs Bunny]], personnage célèbre et mascotte de la compagnie [[Warner Bros]].

Dans le [[calendrier républicain]], '''Lapin''' était le nom donné au {{15e|jour}} du mois de [[nivôse]]<ref>[[Fabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine]], [https://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], {{p.|19}}.</ref>.

<gallery mode="packed">
MMA etruscan pottery 23.jpg|Poterie [[Étrusques|étrusque]] en forme de lapin
Tizian-Madonna mit dem Kaninchen.jpg|[[La Vierge à l'Enfant avec sainte Catherine et un berger|la « Vierge au lapin »]] du [[Titien]], 1530
Down the Rabbit Hole.png|Le [[lapin blanc]] d'''[[Les Aventures d'Alice au pays des merveilles|Alice au pays des merveilles]]''
Zan Zig performing with rabbit and roses, magician poster, 1899.jpg|Lapin de spectacle, partenaire des [[Illusionnisme|illusionnistes]]
Puigaudeau, Ferdinand du - Chinese Schadows, the Rabbit.jpeg|[[Ombre chinoise]] formant un lapin

Nabaztag-IMG 1666.jpg|alt=Appareil blanc formé d'un cône arrondi et deux oreilles en guise d'antennes|[[Nabaztag]], un objet communicant en forme de lapin stylisé
Rabbid cosplay (edit).jpg|[[Lapins crétins]] d'[[Ubisoft]]
</gallery>

{{clr}}

== Notes et références ==
{{références}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
{{Autres projets
|commons = Category:Rabbits
|wiktionary = lapin }}
* [[Lapin domestique]]
* [[Lièvre]]
* [[Civet]]
* [[Myxomatose]]
* [[Robe (lapin)]]
* [[Suite de Fibonacci]], suite mathématique issue historiquement d'une tentative pour décrire la croissance d'une population de lapins.
* [[Liste de lapins de fiction]]
* [[Barrière anti-lapins]]

=== Bibliographie ===
==== Sciences ====
* {{fr}} Callou C. (1995), ''Modifications de l'aire de répartition du Lapin (Oryctolagus cuniculus) en France et en Espagne, du Pléistocène à l'époque actuelle''. État de la question. Anthropozoologica, 21 : 95-114.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur institutionnel=Societé d'ethnozootechnie|titre=Le lapin |sous-titre= aspects historiques, culturels et sociaux |lieu=Paris |numéro dans collection=27 |année=1980 |mois=11 |jour=15 |année première édition=1981 |pages totales=118 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65609873 |consulté le=6 mai 2020 }}.

==== Littérature ====
{{Article détaillé|contenu=[[Liste de lapins de fiction#En littérature|Les lapins dans la littérature]]}}

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* Jean Rougeot, ''Origine et histoire du lapin'', Institut National de la Recherche Agronomique, Laboratoire des Pelages, Toisons et Fourrures, F‑78350 Jouy‑en‑Josas [http://www.ffc.asso.fr/Publications/origine_et_histoire_du_lapin.htm Lire le document]
* {{en}} [http://www.bunniwerks.org/symbols.htm Rabbits as Cultural Symbols in Narrative]
* {{en}} [http://www.bunniwerks.org/lore.htm Rabbits as Archetypal Symbols in Literature]
* {{en}} [http://www.bunniwerks.org/lore.htm Rabbits as Archetypal Symbols in Literature]



Version du 6 octobre 2023 à 11:24

Lapin
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Lapin » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après

Taxons concernés

Plusieurs espèces dites « lapins »,
classées dans la famille des Leporidae,
dans les genres suivants :

Le mot lapin (/lapε̃/) est un terme très général qui désigne en français certains animaux lagomorphes à longues oreilles. On les différencie des lièvres par une silhouette moins élancée et par les petits qui naissent aveugles et nus, cachés dans un nid creusé au sol. Ces animaux ne correspondent donc pas à un niveau précis de classification scientifique.

« Lapin » est en fait un nom vernaculaire ambigu, désignant une partie seulement des différentes espèces de mammifères classées dans la famille des Léporidés, une famille qui regroupe à la fois les lièvres et les lapins. Longtemps classés dans l'ordre des rongeurs, ils sont maintenant regroupés dans un ordre à part : les Lagomorphes.

En employant le terme « lapin », on fait toutefois référence le plus souvent au lapin domestique issu du lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), l'espèce sauvage d'origine européenne qui s'est répandue un peu partout, puisqu'elle est à la base des multiples races de lapins élevées à présent dans le monde entier, y compris des lapins nains. Cependant, les lapins ne se limitent pas à cette seule espèce européenne : il existe en effet plus d'une vingtaine d'espèces de lapins sauvages dans le monde, réparties dans dix genres biologiques, mais dont plusieurs sont menacées d'extinction et protégées au XXIe siècle.

Le lapin est un gibier traditionnel, classé en cuisine avec les volailles et il est un mets apprécié dans de nombreux pays. C'est aussi un animal très présent dans de nombreux domaines culturels. L'« animal aux longues oreilles » est évoqué dans l'art et la littérature tout autant que dans la culture populaire, la mythologie et la symbolique de plusieurs continents. De nombreux personnages de fiction célèbres sont des lapins, notamment dans l'univers enfantin. Le mot « lapin » est par ailleurs utilisé aussi bien comme patronyme que comme marque commerciale.

Terminologie

Le substantif masculin[1],[2],[3] lapin (prononcé [lapɛ̃][2]) est dérivé de lapereau[1],[2] par changement de suffixe[2]. Il est attesté au XVe siècle[1],[2].

Les différentes espèces

Les lapins sont présents un peu partout sur la planète et se répartissent en dix genres, tous classés dans la famille des léporidés, avec leurs proches parents les lièvres. Ce ne sont donc pas des rongeurs mais des lagomorphes, une branche cousine qui comprend les lièvres, les lapins et les pikas.

Remarque : Les lapins domestiques sont tous issus de l'espèce Oryctolagus cuniculus, qui est à l'origine de toutes les races de lapin sélectionnées en élevage : voir la Liste des races de lapins.

Les lapins sont répartis dans les genres suivants de la famille des Leporidae : Brachylagus, Bunolagus, Caprolagus, Nesolagus, Oryctolagus (lapin commun), Pentalagus, Poelagus marjorita, Pronolagus, Romerolagus et Sylvilagus (ou lapins d'Amérique). C'est-à-dire que les Léporidés sont presque tous des lapins, à l'exclusion du genre Lepus qui rassemble les lièvres. Sept de ces genres ne comprennent qu'une seule espèce de lapin, on dit que ce sont des genres monospécifiques. Le genre Nesolagus regroupe deux espèces, le genre Pronolagus en compte trois et le genre Sylvilagus rassemble quinze espèces, soit au moins 27 espèces différentes de lapins en tout.

Caractéristiques des lapins

Dessin ancien montrant un lapin et en dessous son squelette
Planche zoologique : le squelette du lapin.

Les lapins sont des mammifères herbivores. Leurs caractéristiques générales sont celles des Léporidés, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.

Morphologie du lapin.

Description

Ces mammifères sont des proies plus grosses que la plupart des rongeurs, donc très recherchées par de nombreux carnivores. Ils tentent en permanence d'échapper à quantité de prédateurs, dont l'homme, grâce à une excellente vue à 360°, leurs grandes oreilles à l'ouïe fine et une morphologie particulièrement adaptée à la course. Leurs longues et puissantes pattes arrière repliées sous le corps leur permettent en outre de bondir ou de se tenir assis pour observer leur environnement.

Le dimorphisme sexuel est peu apparent entre le mâle et la femelle, même si la femelle est de constitution plus fine avec un bassin plus large. Seul un examen des parties génitales permet de différencier les jeunes individus entre eux. Toutefois, un fanon - sorte de double menton qui sert de réserve de graisse - est parfois bien visible chez la femelle adulte tandis qu'il est quasi inexistant chez le mâle, à moins d'être atteint d'obésité[4].

Le poids et la taille des lapins adultes varient grandement selon l'espèce biologique : un Lapin pygmée (Brachylagus idahoensis) fait en moyenne 25 cm de long (de 23,5 à 29,5 cm[5]) et pèse 400 g environ (entre 246 et 462 g[5]), tandis qu'un Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) peut mesurer jusqu'à 50 cm (de 38 à 50 cm[6]) pour un poids maximal de 2,5 kg (de 1,5 à 2,5 kg[6]). La différence est encore plus considérable si on considère les races d'élevage de lapins domestiques puisqu'une race comme le géant des Flandres peut faire plus de 10 kg à l'âge adulte et même certains individus dépasser les 20 kg pour plus d'un mètre de long[7].

Mode de vie

Contrairement aux lièvres, tous les lapins vivent en groupe et creusent des terriers qui peuvent être complexes quand le terrain, ou garenne, est favorable. Ils se distinguent aussi de leurs cousins lièvres par le fait que les lapereaux naissent nus et aveugles. Les petits doivent rester cachés dans un nid tapissé du poil ventral de leur mère, creusé à même le sol ou au fond d'un terrier. Ils sont soignés et allaités par la lapine[8] durant plusieurs semaines, en début et en fin de journée, avant d'être capables de se débrouiller seuls. Vers deux semaines, ils commencent à grignoter des végétaux puis, vers quatre à cinq semaines, ils suivent leur mère avant de prendre leur indépendance. Une femelle peut avoir de trois à cinq portées par an, après une durée de gestation qui dure environ un mois. Le nombre ou le poids à la naissance des lapereaux est très variable en fonction de la taille de la portée et selon les espèces ou les races[9].

Strictement herbivores, les lapins se nourrissent à la belle saison surtout d'herbes diverses et de plantes fourragères. En hiver, les lapins n'hibernent pas, ils grignotent en revanche un peu tout ce qu'ils peuvent trouver comme végétation comestible. Le Lapin de Nuttall est même capable de grimper sur des troncs d'arbres inclinés pour trouver un peu de verdure en zone désertique. Comme tous les léporidés, ils pratiquent la cæcotrophie qui consiste à ingérer certaines de leurs déjections partiellement digérées pour en récupérer les derniers nutriments et micro-organismes. Les autres crottes forment des groupes de boulettes très sèches, abandonnées sur leurs lieux de pâturage. Une autre pratique d'hygiène commune avec les lièvres consiste à prendre des bains de poussière dans une dépression du sol, sec et gratté[9].

La stratégie de survie des lapins consiste à rester toujours en vue d'un refuge possible. De son côté, la hase ne rejoint le nid qu'à l'aube ou au crépuscule, restant loin des lapereaux le reste du temps afin de ne pas signaler ses petits aux prédateurs. Si l'un des membres de la colonie repère un danger, il ne crie pas mais tape rapidement le sol du pied pour alerter ses congénères, mais quand il est capturé et craint pour sa vie, il pousse un glapissement, sorte de puissant cri aigu. En cas d'alerte, les lapins sont capables de rester très longtemps immobiles pour passer inaperçus, ne prenant la fuite qu'au dernier moment, en zigzaguant pour dérouter le poursuivant[9].

Ces animaux sont surtout actifs à l'aube et au crépuscule. Durant le jour, ils se cachent par exemple dans les buissons, sous les souches ou les tas de bois ou encore les vieux bâtiments agricoles. Ils n'hibernent pas et par grand froid cherchent refuge dans un terrier qu'ils creusent eux-mêmes ou abandonné par un autre animal[9].

Malgré toutes ces précautions, un lapin vit rarement très vieux dans la nature. Quand ils ne meurent pas en bas âge, dévorés par des serpents et des petits carnivores comme les Mustélidés, les chatsetc. ou bien broyés dans leur nid par les engins agricoles, les adultes sont capturés bien avant d'atteindre un âge avancé par des prédateurs plus costauds (rapaces nocturnes ou diurnes, Canidés, Félins, , etc.). Les hivers trop rigoureux ou au contraire sans neige suffisante pour s'enterrer leur sont fatals, à moins qu'ils ne soient décimés par les zoonoses. Les lapins sont également chassés par l'homme ou écrasés le long des routes, si bien que leur espérance de vie moyenne est d'une année dans la nature, même s'ils peuvent vivre deux ans ou plus en théorie[9].

Pour leur part, les lapins domestiques de compagnie peuvent vivre une dizaine d'années, s'ils sont bien soignés. Certains individus battent des records de longévité en dépassant une quinzaine d'années[10].

Impact écologique

gravure ancienne montrant un renard avec un lapin dans la gueule et des chasseurs au loin
Les renards et les hommes sont parmi les principaux prédateurs des lapins.
Cactus aux raquettes grignotées et sectionnées
Opuntia saccagé en hiver dans un désert par des lapins affamés.
un grand félin tacheté, vu de face
Le Lynx ibérique est directement menacé par l'épidémie décimant les lapins dont il se nourrit dans cette péninsule.

Les lapins ont une capacité de reproduction importante avec plusieurs portées par an de plusieurs petits. Certaines espèces peuvent même se montrer très envahissantes quand les conditions leur sont favorables. Avec cinq portées par an pouvant compter chacune jusqu'à douze petits, on a calculé que la descendance théorique d'un seul couple de lapins de garenne pourrait atteindre le chiffre de 1 848 individus à la première génération, si tout facteur de mortalité précoce était écarté[11]. C'est ainsi que 24 lapins de garenne introduits en 1874 ont suffi à submerger l'Australie qui a compté jusqu'à trente millions d'individus, faute de prédateurs et de virus pour limiter leur prolifération[12].

Oryctolagus cuniculus Tasmania 2

Même dans le cas d'une espèce volontairement introduite et qui se reproduit modérément, celle-ci peut perturber l'écosystème. Elle peut être un vecteur de maladies, ou de parasites, et occuper la niche écologique des espèces indigènes en causant notamment des dégâts sur la végétation. Ce fut par exemple le cas lors des essais d'introduction en Europe de lapins américains (Sylvilagus sp.) et en particulier du Lapin de Floride (Sylvilagus floridanus). En 1989, l'Union européenne a finalement mis fin à l'expérience en préconisant l'éradication totale des spécimens survivants déjà introduits[13].

Toutefois, les maladies comme la myxomatose ou la fièvre hémorragique virale, la réduction ou la dégradation de leur habitat naturel, que ce soit sous l'action de l'homme ou des changements climatiques[14], ou bien la chasse excessive ont progressivement réduit certaines populations de lapins, faisant craindre la disparition locale ou totale de bon nombre d'espèces. Le Lapin riverin par exemple a perdu 60 % de ses effectifs entre 1990 et 2010 environ, par perte de son habitat. Or ces léporidés font partie des espèces clé de voûte, d'importance vitale pour bon nombre de prédateurs qui se retrouvent affectés par leur déclin. Même le prolifique Lapin de garenne est menacé dans sa péninsule Ibérique d'origine depuis la fin du XXe siècle, à cause de l'épidémie de fièvre hémorragique, mettant en danger du même coup le Lynx ibérique (Lynx pardinus) ainsi que l'Aigle ibérique (Aquila adalberti). On comprend donc les enjeux qu'il y a à mettre en place des mesures de protection de ces animaux comme le préconise l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN)[15].

Dénominations

Le lapin domestique est la forme domestiquée du Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) et le Lapin nain un lapin domestique de moins de 2 kg.

Pour le nom des races de lapins domestiques voir la Liste des races de lapins.

Noms en français des espèces et noms scientifiques correspondants

Liste alphabétique de noms vernaculaires attestés[16] en français.

Note : Cette liste exclut les races de lapins domestiques. Certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les espèces les plus connues des francophones.

Terminologie francophone

La dénomination qui peut désigner ces animaux change selon les cas :

Le terme lapin est le terme générique le plus utilisé. Son étymologie est incertaine. Il pourrait venir de « lapereau »[25] et dériver d'une interférence entre le terme « laper » (manger avec avidité) et de « levraut » (petit lièvre), ce dernier provenant de « lapriel » (du latin : leporellus, levraut).

Avec un ou deux N, le terme con(n)in ou con(n)il, au féminin con(n)ille[26], désigne le lapin dans les textes anciens, il dérive du latin cuniculus, mot d'origine ibérique[26]. On retrouve cette racine ancienne dans le castillan conejo, le portugais coelho, le catalan conill, l'italien coniglio, l'occitan conilh (qui coexiste avec lapin), le breton konifl, l'alsacien Kénjele, le néerlandais konijn ou l'allemand Kaninchen. Ce terme a été remplacé en français, probablement au XIVe siècle, par celui de « lapin »[25]. De même en anglais le terme ancien coney a fait place à rabbit au XVIIIe siècle.

La femelle du lapin domestique est la « lapine » (/lapin/), tandis que la « hase » est celle du lapin de garenne, comme pour le lièvre. Le « bouquin » ou « bouquet » désigne le mâle lapin comme le lièvre (rare) et le « lapereau » est leur petit. « Lapiner » veut dire mettre bas[23].

Le cri de détresse du lapin se dit clapir (clapissement), glapir (glapissement), ou couiner (couinement).

Une « garenne » était autrefois une zone de chasse gardée pour le seigneur et désigne à présent l'espace où les lapins creusent leur terrier dans la nature[25], une « lapinière » est un élevage de lapins et un « clapier » un ensemble de cages à lapins[23].

La « cuniculture » désigne l'élevage du lapin domestique.

Les lapins et l'homme

Domestication

Le lapin a été domestiqué tardivement au XVe siècle, c'est le seul animal d'élevage originaire d'Europe[27].

Le lapin domestique est exclusivement issu de la domestication d'une seule espèce : le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus)[28]. Son élevage, appelé cuniculture, s'est développé à partir du Moyen Âge.

À lui seul Oryctolagus cuniculus est à l'origine des multiples races de lapins domestiques élevées à présent dans le monde entier[29] mais stabilisées uniquement à partir de la seconde moitié du XIXe siècle[30].

Ces diverses races ont été progressivement développées grâce à l'élevage sélectif de ces animaux par l'homme. Elles présentent une très vaste gamme de tailles et de couleurs de robe et sont chacune adaptée à l'un de ces usages. Les grandes races (de 5 à 7 kg et plus) étaient destinées à la production de viande, bien que négligées par la suite dans l'élevage industriel. Les races moyennes (de 2,5 à 5,5 kg maximum) et petites races (idéalement de 2 à 3,5 kg) sont exploitées selon leurs qualités respectives, notamment les races à pelage spécial pour la fourrure ou le tissage (angora). Enfin, les races « naines » (de 0,8 à 2 kg maximum) sont généralement utilisées comme animal de compagnie[31].

Économie

Chaque année, 320 millions de lapins sont élevés pour leur viande en Europe, et 99 % d’entre eux sont enfermés en cage[32].

Les conditions d’élevage sont parfois contestées : « Les cages les empêchent d’exprimer leurs comportements naturels, comme se mettre debout, faire des bonds, creuser, ronger, et leur causent des blessures et un stress permanent », selon le CIWF France. Les lapins d'élevage passent leur vie entière en cage, dans des espaces étroits : ils naissent dans de petites cages grillagées hors-sol et y restent jusqu’à leur mort, soixante à quatre-vingts jours plus tard. Les lapines reproductrices sont quant à elles maintenues isolées et confinées pendant 13 à 24 mois jusqu’à leur abattage. Compte tenu des zoonoses inhérentes à la fois à l’espèce et à ce mode d’elevage, le recours aux produits vétérinaires, dont les antibiotiques est fréquent (les lapins sont les animaux les plus exposés à ces médicaments, devant les volailles et les porcs)[32].

Les lapins sauvages de toutes espèces sont chassés (ou braconnés) depuis toujours pour leur chair très largement appréciée, dont rôtie, en pâté ou en civet.

L'élevage familial en clapier a été pratiqué dès l'an 1000[33], puis s'est intensifié avec l'apparition de l'élevage industriel. Son but premier était la production de viande, mais il permet également la production de poils et de fourrures.

Par ailleurs, les lapins sont depuis plusieurs décennies et aujourd'hui encore employés comme modèles dans les laboratoires, pour tester l'innocuité de divers produits cosmétiques notamment, ou par exemple pour tester la reprotoxicité ou toxicité cellulaire de certains métaux tels que le cuivre[34],[35].

Les lapins (souches nanifiées notamment) peuvent également devenir des animaux de compagnie, du fait de leur caractère placide. Le marché du lapin nain, notamment, se développe à la fin du XXe siècle et en 2003 c'est le petit mammifère préféré des Français[36].

Leur peau a actuellement une valeur économique moindre que dans le passé où elle donnait lieu à un commerce traditionnel, récupérée par les chiffonniers, dits aussi « marchands de peaux de lapins » qui passaient à domicile collecter les peaux issues des élevages familiaux[30]. Elle forme une colle réputée la colle de peau de lapin.

L'introduction d'une nouvelle espèce de lapin dans des contrées où ils n'ont pas de prédateur, comme le lapin de garenne, d'origine européenne, provoqua en Australie de nombreux dégâts écologiques et en fait une espèce invasive difficile à contenir[12].

Les lapins dans la culture

Un sachet et une bout de patte blanche
Patte de lapin porte bonheur

Le lapin, sans référence à aucune espèce précise, est très présent dans la culture populaire et enfantine, ainsi que dans la mythologie. Le lapin est aussi fortement associé à la fête de Pâques.

Redouté par les marins qui ne prononcent jamais son nom, sous peine de porter malheur, et le désignent par des périphrases comme « l'animal aux longues oreilles », « cousin du lièvre », il est au contraire adopté comme symbole dans des cultures et des professions très diverses, un peu partout dans le monde.

L'univers du marketing s'en est également emparé, créant des mascottes célèbres. Le multimédia est également touché, notamment avec les lapins crétins d'Ubisoft.

Dans les jeux vidéo, les lapins peuvent être des ennemis. Dans Super Mario Odyssey par exemple, les Broodals, des lapins aux différentes formes, sont les minis boss du jeu. On peut aussi les trouver dans des productions indépendantes comme Braid, créé par Jonathan Blow, où les lapins tueront le joueur au premier contact.

Dans la littérature, Richard Adams fait des lapins les protagonistes de son roman Les Garennes de Watership Down, et détaille leur société inventivement. Toutefois, Lewis Carroll avait déjà mis en scène des lapins, dans son roman Alice au Pays des Merveilles, qui remplissaient les rôles de laquais au service de la Reine de Cœur.

En motifs, en peluches ou en personnages de fiction, les lapins font partie des classiques de l'univers enfantin, notamment Bugs Bunny, personnage célèbre et mascotte de la compagnie Warner Bros.

Dans le calendrier républicain, Lapin était le nom donné au 15e jour du mois de nivôse[37].

Notes et références

  1. a b et c « Lapin », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 19 novembre 2016].
  2. a b c d et e Informations lexicographiques et étymologiques de « lapin » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 19 novembre 2016].
  3. Entrée « lapin », sur Dictionnaires de français en ligne, Larousse [consulté le 19 novembre 2016].
  4. « Un fanon de compétition » (consulté le )
  5. a et b Brachylagus idahoensis sur le site Animal Diversity Web (ADW), consulté le 25 nov. 2013
  6. a et b Oryctolagus cuniculus sur le site Animal Diversity Web (ADW), consulté le 25 nov. 2013
  7. (en) Tara Brady, It's the B-easter bunny! Meet the world's biggest rabbit who is 4ft 4inches and weighs a whopping 3.5 stone, dans le Daily mail du 7 April 2012, consulté le 25 nov. 20113.
  8. Appelée aussi « hase » pour le Lapin de garenne, comme la femelle du lièvre
  9. a b c d et e (en) Rabbits, sur le site du Washington Department of Fish & Wildlife, consulté le 24 novembre 2013
  10. Soins du vieux lapin, sur le site Marguerite & Cie, consulté le 28 novembre 2013.
  11. (es)Conejo, www.sierradebaza.org.
  12. a et b Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, 10e édition, 2002, p. 105.
  13. Recommandation no R (85) 14 du Comité des ministres aux états membres relative à l'introduction du lapin américain (sylvilagus sp) en Europe, par le Conseil de l'Europe, Comité des ministres.
  14. (en) Rabbit Species Threatened By Climate Change, Huffpost Green, consulté le .
  15. (en) Year of the Rabbit – species hopping out of view?, , www.iucn.org, consulté le .
  16. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
  17. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  18. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0-444-51877-0), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  19. a b c d e f et g William H. Burt et Richard P. Grossenheider (trad. de l'anglais), Les Mammifères d'Amérique du Nord (au Nord du Mexique), La Prairie, Broquet, , 295 p. (ISBN 2-89000-331-0), p. 209-212
  20. « Protéger la nature c’est respecter la vie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), document pdf de Act for Nature, 2010.
  21. Sandra Besson, UICN : Près d'une espèce de lapin sur quatre est menacée publié le 09/02/2011 sur Actualites news environnement, consulté le 20 mars 2018.
  22. Parfois par traduction littérale de l'anglais European rabbit. Exemple d'usage dans un document scientifique : Description des principales causes des maladies digestives chez le lapin européen (Oryctolagus cuniculus)..
  23. a b c et d Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  24. a et b Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
  25. a b et c Informations lexicographiques et étymologiques de « lapin » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  26. a et b Informations lexicographiques et étymologiques de « connil » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  27. Achilles Gautier, Alfred Muzzolini, La Domestication, Errance - 1990
  28. European (Domestic) Rabbit site Comparative Mammalian Brain Collection(en)
  29. (en) Référence Animal Diversity Web : Leporidea
  30. a et b Origine du lapin et domestication sur cuniculture
  31. Le classement des races sur le site de la Fédération Française de Cuniculiculture, consulté le 23 novembre 2013
  32. a et b Audrey Garric, « Le Parlement européen se prononce pour la fin des lapins en cage » Accès libre, Le Monde, (consulté le ).
  33. Cécile Callou, De la garenne au clapier : étude archéozoologique du Lapin en Europe occidentale, Éd. Mémoires du Muséum d'Histoire Naturelle - 2003 Lire un résumé de ce document.
  34. Roychoudhury, S., Massanyi, P., Bulla, J., Choudhury, M. D., Straka, L., Lukac, N.,... & Bardos, L. (2010). In vitro copper toxicity on rabbit spermatozoa motility, morphology and cell membrane integrity. Journal of Environmental Science and Health Part A, 45(12), 1482-1491|résumé
  35. Slivkova, J., Massanyi, P., Pizzi, F., Trandzik, J., Roychoudhury, S., Lukac, N.,... & Almasiova, V. (2010). In vitro toxicity of mercuric chloride on rabbit spermatozoa motility and cell membrane integrity. Journal of Environmental Science and Health Part A, 45(6), 767-774.
  36. S.P. Farjou, L’activité nouveaux animaux de compagnie et ses perspectives d’évolution dans les cliniques vétérinaires françaises : résultats d’une enquête en haute-garonne, thèse de doctorat vétérinaire présentée et soutenue publiquement en 2005 devant l’université Paul-Sabatier de Toulouse, p. 27.
  37. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 19.

Voir aussi

Articles connexes

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Bibliographie

Sciences

  • (fr) Callou C. (1995), Modifications de l'aire de répartition du Lapin (Oryctolagus cuniculus) en France et en Espagne, du Pléistocène à l'époque actuelle. État de la question. Anthropozoologica, 21 : 95-114.
  • Societé d'ethnozootechnie, Le lapin : aspects historiques, culturels et sociaux, Paris (no 27), (1re éd. 1981), 118 p. (lire en ligne).

Littérature

Liens externes