1954
Chronologies
1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 Décennies : 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 Siècles : XVIIIe XIXe XXe XXIe XXIIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
1954 est une année commune commençant un vendredi.
En bref
- 13 mars–7 mai : bataille de Diên Biên Phu.
- 14 mai : convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé signé à La Haye sous l’égide de l’UNESCO[1].
- 20 juillet : accords de Genève mettant fin à la guerre d’Indochine.
- 3 septembre : début de la première crise du détroit de Taïwan.
- 28 septembre : convention de New York sur l’apatridie[2].
- 1er novembre : début de la guerre d’Algérie.
Événements
Afrique
- 25 janvier : le sultan du Maroc destitué Sidi Mohammed ben Youssef est transféré avec sa famille de Corse à Madagascar[3].
- 10 mars : annonce de la Constitution Lyttelton au Nigeria[4], promulguée le 1er octobre. Elle laisse davantage d’autonomie aux régions et restreint le pouvoir du gouvernement central[5].
- 20 avril : nouvelle Constitution au Kenya introduite par le Secrétaire aux Colonies Oliver Lyttelton instituant un Conseil des ministres multiracial[6].
- 20 mai : décret-loi n° 39666 portant statut des indigènes des provinces de la Guinée, de l’Angola et du Mozambique. Il refuse la citoyenneté portugaise à l’immense majorité de la population[7]. Seuls, les habitants du Cap-Vert, de São Tomé et de Timor obtiennent la citoyenneté portugaise[8].
- 7 juillet, Tanganyika : fondation de la TANU (Tanganyika African National Union), issue de la TAA[9]. Elle réussit à capter le soutien de la population au-delà des clivages ethniques ou régionaux et s’impose comme la clef du combat anticolonial. Elle met l’accent sur les progrès de l’éducation et la suppression des taxes qui grèvent les productions agricoles et l’élevage.
- 31 juillet : discours de Pierre Mendès France à Carthage promettant l’autonomie interne à la Tunisie et au Maroc[10].
- 1er août : la rumeur du retour du sultan du Maroc Sidi Mohammed après le discours de Carthage provoque des manifestations dans les principales villes du Maroc, qui tournent à l’émeute à Kénitra, Sidi Kacem et à Fès[11].
- 15 août : opération « képi blanc » dans la médina de Fès. Les troupes de la Légion étrangère occupent le quartier arabe de Fès pour réprimer un soulèvement nationaliste : 125 marocains sont arrêtés[12].
- 27 août : Pierre Mendès France annonce à l’assemblée nationale la création d’un conseil d’études des réformes au Protectorat du Maroc[12].
- Août : mission de l’ONU au Tanganyika[13].
- 8-9 septembre : un tremblement de terre de magnitude 6,8 fait 1 400 victimes à Orléansville en Algérie française[14].
- 26 septembre : pose de la première pierre de l’Université Lovanium, première université congolaise, à Léopoldville au Congo belge (future université de Kinshasa, RDC)[15]. Les cours pré-universitaires ont commencé le 15 janvier[16].
- 3-5 septembre : congrès intersyndical des fonctionnaires à Conakry initié par la CGT. Il prévoit une grève de 24 heures, le 3 novembre 1954 et une autre de 48 heures les 11-12 janvier 1955[17]. En novembre plusieurs syndicats, dont celui des postiers du Sénégal, quittent la CGT pour créer des syndicats autonomes[18].
- 10 octobre, Algérie : le CRUA (Comité révolutionnaire d’unité et d’action) décide de déclencher l’insurrection armée. Création à Alger du Front de libération nationale (FLN) algérien[19].
- 1er novembre :
- Toussaint rouge, début de l’insurrection en Algérie. Vague de 70 attentats revendiqués par le Front de libération nationale (FLN), qui attaque des cibles françaises : c’est le début de la guerre d’Algérie. Ils font huit morts et une douzaine de blessés. Les insurgés se retranchent dans les Aurès. De violents combats de déroulent dans le djebel Chélia du 4 au 6 novembre[19]. 56 500 soldats français sont alors engagés dans le conflit[20].
- proclamation au peuple algérien lancé de la radio du Caire par le FLN qui se donne pour but l’indépendance nationale[21].
- 5 novembre, Algérie : le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en Algérie (MTLD) est dissous ; Messali Hadj fonde le Mouvement national algérien[19].
- 12 novembre : à l’Assemblée, Pierre Mendès France affirme qu’il défendra l’Algérie française ( « l’Algérie, c’est la France... » )[19].
- 9 décembre : les autorités tunisiennes et françaises annoncent que 2 514 fellaghas ont rendu les armes[22].
- 22 décembre : opération de police contre les nationalistes en Algérie et en France. Arrestation de 150 membres du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques dissous[23].
Amérique
- 22 février : démission du ministre du Travail brésilien João Goulart. Il avait proposé de doubler les salaires. Un manifeste des colonels demande sa démission, l’accusant de démagogie. Getúlio Vargas éloigne Goulart mais augmente les salaires le 1er mai[24].
- 1er-28 mars : Xe conférence interaméricaine de Caracas. « Déclaration de solidarité pour le maintien de l’intégrité politique des États américain contre l’intervention du communisme international », voté à la demande des États-Unis contre l’avis de l’Argentine, du Mexique et du Guatemala[25].
- 1er mars - 14 mai : Opération Castle, série d'essais nucléaires sur l’atoll de Bikini[26].
- 4 mai :
- début d’une grande grève des salariés de la United Fruit au Honduras[27]. L’agitation sociale provoque une ouverture du régime puis son durcissement.
- coup d’État militaire au Paraguay. Le général Stroessner, commandant en chef permanent des forces armées, prend le pouvoir (fin en 1989)[28].
- 17 mai : l’arrêt Brown v. Board of Education invalide les lois instaurant la ségrégation raciale dans les écoles aux États-Unis[29].
- 27 juin : la CIA organise un coup d’État au Guatemala depuis le Honduras. Accusé de sympathies communistes, le président guatémaltèque Jacobo Arbenz Guzmán démissionne sans pouvoir résister (il s’apprêtait à exproprier 90 000 ha non exploités appartenant à l’United Fruit Company). Une nouvelle période de répression et de militarisme s’ouvre. Le vote à bulletin secret est supprimé et des milliers d’opposants sont emprisonnés. Pendant les trois décennies suivantes, les coups d’État et les gouvernements militaires se succédèrent au Guatemala[30].
- 8 juillet : dictature du colonel Carlos Castillo Armas au Guatemala (fin en 1957) ; le 10 août, il abolit la constitution de 1945 et instaure un régime militaire ; le parti communiste est interdit et toutes les publications jugées subversives censurées[31]. Il restitue 950 000 hectares de terres à l’United Fruit Company, expropriée en 1952. Il supprime l’impôt sur les intérêts et les dividendes touchés par les investisseurs étrangers.
- 5 août, Brésil : attentat contre l’éditorialiste de la Tribuna da Imprensa, Carlos Lacerda, fomenté par des proches de Getúlio Vargas Les forces armées demandent la démission de Vargas puis le déposent le 24 août[24].
- 15 août : le général Alfredo Stroessner, candidat unique, est élu président de la république au Paraguay. Huit fois réélu, il exerce la dictature entre 1954 et 1989[28].
- 24 août : un coup d’État militaire au Brésil, pousse le président Getúlio Vargas, sommé de démissionner, à mettre fin à ses jours. Le vice-président João Fernandes Campos Café Filho renonce à la politique de Vargas. Il confie les Finances, la Justice et les Affaires étrangères à des membres de l’União Democratica Nacional[24].
- 1er décembre : Fulgencio Batista se fait élire président de la république de Cuba sans opposition après le retrait de l’ex-président Ramón Grau San Martín, qui proteste contre des élections truquées[31].
- 6 décembre : début de la dictature de Julio Lozano Díaz au Honduras (fin en 1956)[31].
Asie et Pacifique
- 23 février-2 mars : lors du plenum du Comité central, le gouvernement soviétique lance le programme « Terres vierges et inoccupées » afin d’accroître rapidement la superficie de terres ensemencées en Sibérie occidentale et au Kazakhstan[32]. La poursuite de l’immigration russe et l’industrialisation dans le cadre de l’économie planifiée de l’Union soviétique ont pour effet de rendre la population kazakhe minoritaire dans sa république.
- 2 avril : un accord de coopération est signé entre la Turquie et le Pakistan[33].
- 29 avril : accord de Panchsheel. Signature du pacte de non-agression mutuelle entre l’Inde et la République populaire de Chine[34]. L’Inde s’engage à retirer ses unités militaires de Yatung et de Changtse, le long de la route commerciale du Tibet. Le traité définit le Tibet comme un territoire chinois. Il affirme en outre les cinq principes de la coexistence pacifique[35].
- 14 mai : la Chambre basse du Parlement indien reçoit son nom en hindî : le Lok Sabha (en hindî लोक सभा ) ou « Chambre du Peuple »[36]
- 19 mai : les États-Unis concluent avec le Pakistan un accord de défense mutuelle et d’assistance[37].
- 29 mai : élections fédérales australiennes. La coalition Libéraux/Nationaux menées par Robert Menzies conserve le pouvoir[38].
- 13 juin : coup d’État de Yanaon[39]. Les partisans de l’intégration de la colonie française de Yanaon forment un gouvernement provisoire, dirigé par Dadala Rafael Ramanayya, qui proclame le rattachement du territoire à l’Union indienne.
- 1er juillet : création au Japon des Forces d’autodéfense[40].
- 22 juillet - 2 août : des indépendantistes Indiens occupent les enclaves portugaises de Dadra et Nagar Haveli (intégrées à l’Inde le )[41]. Le gouvernement indien laisse faire et ne donne pas le droit de passage au Portugais qui ne peuvent pas défendre leurs territoires.
- 10 août : l’Union hollando-indonésienne est dénoncée officiellement par le gouvernement indonésien[42].
- 23 août : la Chambre haute du Parlement indien reçoit son nom en hindî : le Rajya Sabha (en hindî राज्य सभा) ou « Conseil des États »[36].
- 3 septembre : crise du détroit de Taïwan. La République populaire de Chine bombarde les îles de Quemoy et Matsu, contrôlées par la Chine nationaliste (Taïwan)[43].
- 8 septembre : création de l’OTASE (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est)[37] : États-Unis, France, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande, Philippines, Pakistan, Thaïlande. La zone couverte par ce traité de sécurité comprend le Cambodge, le Laos et le Viêt Nam mais exclut Formose et Hong Kong. Bangkok devient le siège de l’Organisation.
- 11 septembre : le panchen-lama et le dalaï-lama sont reçus à Pékin par Zhou Enlai et Mao Zedong[44]. Le 27 septembre, Tenzin Gyatso, 14e dalaï-lama, âgé de 19 ans, est élu vice-président du Congrès national du peuple, qui constitue l’assemblée législative chinoise[45].
- 26 septembre - 17 novembre : visite du Premier ministre japonais Yoshida Shigeru en Occident Canada, France, Allemagne de l’Ouest, Italie, Vatican, Royaume-Uni, États-Unis)[46].
- 21 octobre : accord franco-indien de Delhi sur l’évacuation des comptoirs français de Chandernagor, Pondichéry, Kârikâl, Mahé et Yanaon. Le traité permet aux populations indigènes de choisir entre les deux nationalités[39].
- 2 décembre : traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et Taïwan[43].
- 25 décembre : les routes reliant le Tibet à la Chine sont achevées[47].
- 28-29 décembre : le groupe de Colombo se retrouve à Bogor, en Indonésie, et décide de la réunion d’une conférence afro-asiatique en avril 1955[48].
Indochine
- 25 janvier - 18 février : conférence de Berlin, annonçant la Conférence de Genève[49].
- 6 février : Diên Biên Phu est encerclé par le Viêt-minh[49].
- 13 mars : grande offensive du Viêt-minh sur Diên Biên Phu. Trois points d’appuis tombent dès les premiers jours. Le 16 mars, l’artillerie Viêt-Minh endommage l’aérodrome, compromettant le ravitaillement de la garnison encerclée[50].
- 30 mars-5 avril : seconde offensive du Viêt-minh sur Diên Biên Phu[50].
- 18 avril : au Cambodge, Penn Nouth est nommé Premier ministre[51].
- 26 avril : ouverture de la conférence de Genève sur la Corée et l’Indochine[49].
- 28 avril-2 mai : conférence de Colombo (Sri Lanka), réunissant les dirigeants de l’Inde, de Ceylan, de la Birmanie, de l’Indonésie et du Pakistan pour examiner, entre autres questions, les possibilités de favoriser la paix en Indochine[52].
- 28 avril - 11 mai[53] : opération D. Une colonne de volontaires Hmongs part tenter de désenclaver le camp retranché de Diên Biên Phu[54].
- 7 mai : défaite et capitulation française à la bataille de Diên Biên Phu. Le général Võ Nguyên Giáp prend Diên Biên Phu et fait 10 000 prisonniers[55].
- 8 mai : la conférence de Genève, ouverte le 26 avril, invite le Viêt-minh et les gouvernements du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge à participer aux négociations sur l’Indochine[55]. La délégation française (Georges Bidault) propose une paix immédiate au Laos et au Cambodge, un armistice avec regroupement « en peau de léopard » au Viêt Nam[56].
- 10 mai : Pham Van Dong, vice-président de la République démocratique du Viêt Nam, présente à Genève les propositions du Viêt-minh : reconnaissance par la France de l’indépendance du Viêt Nam, du Cambodge et du Laos, retrait des troupes étrangères et organisation d’élections libres, cessez-le-feu et échange de prisonniers[56].
- 28 juin–4 juillet : opération Auvergne. Les troupes franco-vietnamiennes évacuent la zone sud du delta du Tonkin (évêchés de Phat Diem et de Bui Chu) et organisent leur défense autour d’Hanoï et de Hải Phòng[57].
- Nuit du 20 au 21 juillet : accord de paix de Genève mettant fin à la guerre d’Indochine[58]. Non signés par les États-Unis, ils reconnaissent aux communistes la moitié Nord du Viêt Nam. Les Français doivent se retirer d’Indochine. Indépendance totales du Laos et du Cambodge, évacués par le Viêt-minh. Le Viêt Nam est partagé en deux États par le 17e parallèle sous réserve que des élections générales aient lieu dans les deux ans en vue d’une réunification[50].
- Laos : après l’indépendance, le Pathet Lao, mouvement procommuniste dirigé par Souphanouvong, chef national radical, surnommé le « prince rouge », soutenu par les forces du Viêt-minh, contrôle les provinces du Nord, le Phong Saly et le Sam Neua, où s’était réfugiée l’armée royale dirigée par le prince Souvanna Phouma, son cousin, soutenu par la France et les États-Unis. Le Việt Minh évacue le pays, alors que les États-Unis s’opposent à la réunification prévue par les accords de Genève[59].
- 12 août : début de l’opération « Passage to Freedom ». Les unités de la flotte américaine évacuent vers le Viêt Nam du Sud plusieurs milliers de vietnamiens du Nord (fin le [60].
- 14 août : accord sur les échanges de prisonniers ; les libérations commencent le 18 août et durent jusqu’à fin septembre. 65 000 hommes de l’armée populaire vietnamienne sont échangés contre 11 000 soldats de l’Union française (21 567 manquent à l’appel au 16 octobre)[61].
- 27 septembre : à l’issue des entretiens franco-américains sur l’Indochine des Washington, la France s’engage à transférer sa souveraineté en matière militaire, économique, financière et commerciale à l’État du Viêt Nam le ; les États-Unis s’engagent à aider financièrement le Sud Viêt Nam indépendant, et le corps expéditionnaire français doit être rapatrié à la requête du gouvernement Diem. En réalité, les troupes française sont redéployées dans la zone Saïgon–Cholon le et ne quittent le pays que le le [62].
- 9 octobre : les troupes françaises évacuent Hanoï[63].
- 24 octobre : les États-Unis accordent une aide directe à l’État du Viêt Nam (Sud Viêt Nam)[64].
Proche-Orient
- 13 janvier, Égypte : Nasser décrète la dissolution des Frères musulmans suite à des affrontements sanglants avec les militants du Rassemblement de la Libération, le parti unique, à l’université du Caire le 12 janvier[65]. Les dirigeants sont emprisonnés, puis libérés le 26 mars[66].
- 25 février :
- Syrie : le chef du gouvernement syrien Adib Chichakli s’exile pour le Liban suite à des manifestations violentes contre le régime en janvier dans les régions druzes et certaines villes comme Homs et Alep, soutenues par l’Irak[67]. La répression est très dure, mais l’armée syrienne, conduite par le capitaine Moustafa Hamdoun et inspirée par le colonel Adnan al-Malki, proches du Ba’th, se soulève à Alep et Chichakli abandonne le pouvoir[68].
- Égypte : Mohammed Naguib proteste contre la dissolution des Frères musulmans et demande un droit de veto sur le Conseil de la révolution. Accusé de rechercher un pouvoir dictatorial et mis en minorité, il démissionne de la présidence de la République. Le colonel Gamal Abdel Nasser devient premier ministre. Nasser est contraint de rappeler Naguib le 27 février devant l’opposition de l’armée[69]. Naguib reçoit tous les pouvoirs. Par les décrets des 5 et 25 mars, la censure est abolie, le multipartisme rétabli, des élections remplaceront le Conseil de la révolution par une Assemblée constituante[66]. Nasser démissionne de son poste de premier ministre le 9 mars mais conserve la présidence du Conseil de la Révolution[70]. Il reprend le contrôle de l’armée et organise l’opposition.
- 1er mars : Hachem al-Atassi retourne à Damas et reprend ses fonctions de président de la république syrienne[67]. Sabri al-Assali, un notable traditionnel, appuyé par la coalition du parti national et du parti du peuple, devient Premier ministre de Syrie. Il relance secrètement les négociations avec l’Irak sur les projets d’union, mais l’armé y est hostile. Son pouvoir est fragilisé par la forte opposition du Ba’th, du PPS, des communistes et des Frères musulmans[71].
- 27-29 mars : les partisans de Nasser lancent une grève générale en Égypte, accompagnées de manifestations antidémocratiques[66].
- 18 avril : Nasser redevient Premier ministre en Égypte ; le général Naguib reste chef de l’État jusqu’en novembre[70].
- 9 juin : le régent Abdul Illah organise des élections libres en Irak. La majorité des sièges est remportée par des partisans de Nouri Saïd, hostiles au projet du « Croissant fertile »[72].
- 19 juin, Syrie : Sabri al-Assali est renversé et un nouveau gouvernement est formé autour de Said al-Ghazzi (en), qui organise des élections le 24 septembre. Les indépendants, proche du pouvoir, obtiennent 64 sièges sur 142, le parti du peuple 30, le Ba’th 22, ce qui est une victoire politique[71].
- 27 juin, Irak : Nouri Saïd rétablit un régime autoritaire et suspend le Parlement.
- 2 juillet : début de l’opération Susannah, orchestrée par les services de renseignement militaires israélien pour brouiller le gouvernement égyptien avec les occidentaux. Attentat à la bombe contre un bureau de poste à Alexandrie, puis le 14 juillet contre les bibliothèques de « l’agence d’information des États-Unis » à Alexandrie et au Caire, ainsi qu’un théâtre possédé par des capitaux britanniques.
- Août : Nasser déclare que l’Égypte souhaite recevoir l’aide des États-Unis pour se défendre contre une agression extérieure, et propose un pacte de défense collective des États arabes. Le gouvernement britannique est divisé : Churchill est favorable à une reconquête de l’Égypte par la force, Eden et le Foreign Office proposent l’établissement de relations de confiance avec les pays arabes et approuve le pacte de défense collective.
- Septembre : Israël envoie un de ses navires commerciaux vers le canal de Suez. Le navire est confisqué par l’Égypte et son équipage arrêté.
- 19 octobre : accord abrogeant le traité de 1936 entre l’Égypte et la Grande-Bretagne. La zone du canal sera évacuée dans un délai de vingt mois[69]. Les Britanniques pourront cependant disposer de bases en cas d’attaques armées menée par un pays ne faisant pas partie du Proche-Orient.
- 26 octobre : attentat manqué contre Nasser perpétré par un Frère musulman[66].
- 29 octobre : accord de création du consortium pétrolier en Iran ; le pétrole demeure nationalisé mais sa commercialisation retourne entre les mains d’un consortium de sociétés internationales. Les Américains entrent dans le consortium qui succède à l’Anglo-Iranian Oil à hauteur de 40 %[73].
- 30 octobre : à la suite de l’attentat manqué contre le Premier ministre Abdel Nasser à Alexandrie le 26 octobre, la confrérie des Frères musulmans est dissoute. Son chef Ahmed Hassan el-Hodeibi est arrêté et accusé de complot contre l’État.
- 3 novembre : Farès al-Khoury devient premier ministre de Syrie (fin en 1955).
- 14 novembre, Égypte : le général Mohammed Naguib est renversé par une junte menée par Gamal Abdel Nasser qui devient premier ministre et le maître du pays[70].
- 7 décembre, Égypte : douze membres de la confrérie des Frères musulmans sont exécutés. Ahmed Hassan el-Hodeibi est gracié. Le mouvement s’exile en Arabie saoudite.
- La Ligue des États arabes présente un contre-plan au plan Johnston. Le lac de Tibériade ne serait pas utilisé comme réservoir et la part israélienne serait réduite.
- Négociations officieuses entre l’Égypte et Israël (Moshé Sharett). Les Égyptiens proposent un accord de paix fondé sur la rétrocession à l’Égypte d’une partie du Néguev et la réinstallation de réfugiés palestiniens dans les pays arabes. Ces ouvertures obtiennent le soutien de la Grande-Bretagne et des États-Unis, qui préparent à la fin de l’année le « plan Alpha », processus de paix reposant sur le principe de non-agression entre l’Égypte et Israël, en échange de concessions israéliennes dans le Néguev. La situation se dégrade par l’opposition à la politique de conciliation en Israël (Moshe Dayan, Shimon Peres). Sharett rencontre de plus en plus de difficultés et doit lutter contre les projets d’intervention militaire de David Ben Gourion et de l’armée.
Europe
Europe de l’Est
- 19 février[74] : la Crimée, qui faisait partie de la république de Russie, est rattachée à l’Ukraine par Nikita Khrouchtchev pour marquer le 300e anniversaire du traité de Pereïaslav.
- 4 mars : Todor Jivkov accède au pouvoir en République populaire de Bulgarie (1954-1989).
- 13 mars : création du KGB en URSS.
- 16 mai - 25 juin : soulèvement de Kengir, dans un camp de prisonniers soviétique au Kazakhstan.
- 27 juin : inauguration de la première centrale nucléaire à Obninsk en Russie.
- 14 septembre : exercice nucléaire de Totskoïe ; 44 000 militaires soviétiques sont exposés délibérément à des radiations peu après une explosion atomique[75].
- Décembre : abolition des cartes de rationnement en République populaire roumaine.
- Décembre[76] : Tito fait des démarches pour former un groupe de pays neutres, ou pays non-alignés. Il voyage en Inde en 1954 et 1955.
- 7 décembre : dissolution du Ministère de la Sécurité intérieure polonais.
- L’Union soviétique propose un désarmement total (1954 et 1959), mais ces propositions échouent lorsque l’URSS s’oppose aux dispositions de vérification des accords.
- République populaire de Pologne : Libération de Władysław Gomułka exclu du Parti ouvrier unifié polonais en 1948.
Europe de l’Ouest
- Rafraîchissement des températures printanières en Europe occidentale (1954-1965).
- 10 janvier : le Vol 781 BOAC s’écrase en mer Méditerranée, faisant 35 victimes.
- 21 janvier : à Grenade, des membres de la Phalange manifestent en faveur de la restitution de Gibraltar à l’Espagne.
- 1er mars : le pape Pie XII interdit l’expérience des prêtres ouvriers, commencée en 1943.
- 5 mars, Royaume-Uni : débat sur la bombe H à la Chambre des communes. L’opposition travailliste demande à Winston Churchill d’intervenir auprès des États-Unis pour qu’ils cessent les essais de bombes thermonucléaires. Churchill refuse, estimant que ces essais augmentent les chances de paix dans le monde plutôt qu’elles ne les compromettent.
- 8 avril : le Vol 201 South African Airways s’écrase en mer Méditerranée près de Naples, faisant 21 victimes.
- 11 avril : élections législatives belges
- 29 - 31 mai : première conférence du groupe atlantiste Bilderberg, tenue à l’hôtel Bilderberg à Osterbeek, près d’Arnhem (Pays-Bas).
- 6 juin : création de l’Eurovision par les pays membres de l’Union européenne de radiodiffusion et de télévision. Il s’agit d’un réseau d’échanges de programmes.
- 16 juin-4 juillet: Ve Coupe du Monde de football (Coupe Jules Rimet) en Suisse, victoire finale surprise de la R.F.A. devant la Hongrie, grande favorite
- 1er juillet : union nordique des passeports. Libre circulation de la main-d’œuvre dans les pays scandinaves.
- 23 août – 3 septembre : première croisière des rois organisé en Méditerranée par la reine Frederika de Grèce et son époux le roi Paul Ier pour promouvoir le tourisme en Grèce.
- 30 août : sans même en débattre sur le fond, l’Assemblée nationale française refuse de ratifier le traité de la CED (1952)[77]. Ses détracteurs estiment que la CED ouvre la voie à l’intégration politique. Se dessaisir de ses troupes signifie pour eux l’abandon d’un élément fondamental de la souveraineté nationale.
- 28 septembre : début de la Conférence de Londres : les représentants de la Grande-Bretagne, de la France, de la RFA, de l’Italie, du Canada, de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg et des États-Unis se réunissent afin de trouver une solution de remplacement à la Communauté européenne de défense.
- 3 octobre : conférence de Londres, rétablissement de la souveraineté totale de la RFA, qui adhèrera à l’OTAN. Elle possédera une armée propre mais ne pourra produire d’armes atomiques, biologique ou chimique.
- 5 octobre : l’Italie et la Yougoslavie parviennent à une entente sur la partition du territoire libre de Trieste et signent à Londres un « mémorandum d’entente ».
- 6 octobre : la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Italie et la Yougoslavie signent le traité de Londres qui met fin au conflit sur le statut de Trieste : les troupes britanniques et américaines évacueront la zone A qui revient à l’Italie, la zone B étant attribuée à la Yougoslavie. Trieste reste un port franc.
- 19 au 23 octobre : signatures des accords de Paris qui reprennent les principes définis à Londres. Mise en place de l’Union de l’Europe occidentale qui se base sur le traité de Bruxelles modifié (Londres-Paris, 3-23 oct), auquel adhèrent la RFA et l’Italie (qui se réarment donc). L’Union soviétique proteste contre ces accords et renouvelle sa proposition d’un pacte européen de sécurité collective ; accord sur la Sarre signé par Pierre Mendès France et Konrad Adenauer qui prévoit le maintien de l’union économique franco-sarroise et l’organisation d’un référendum permettant à la population sarroise de se prononcer sur ce statut[77].
- 27-30 décembre : ratification par la France des accords de Paris sur l’Union de l’Europe occidentale et l’OTAN[77].
Chronologies thématiques
Naissances en 1954
Décès en 1954
Notes et références
- L'action normative à l'UNESCO.: Conventions, recommandations, déclarations et chartes adoptées par l'UNESCO (1948-2006), vol. 2, Martinus Nijhoff Publishers, (ISBN 9789004164567, présentation en ligne).
- Christel Cournil, Le statut interne de l'étranger et les normes supranationales, Éditions L'Harmattan, (ISBN 9782296414945, présentation en ligne).
- Stephen Smith, Oufkir un destin marocain, Calmann-Lévy, (ISBN 9782702148303, présentation en ligne).
- Robert M. Maxon, Thomas P. Ofcansky, Historical Dictionary of Kenya, Rowman & Littlefield, (ISBN 9780810874695, présentation en ligne), p. 19 et 211
- Henri Grimal, La décolonisation de 1919 à nos jours, Éditions Complexe, (ISBN 9782870271575, présentation en ligne)
- Robert Cornevin, Marianne Cornevin, Histoire de L'Afrique : Colonisation, décolonisation, indépendance, Payot, (ISBN 9782228114707, présentation en ligne)
- A. Durieux, Essai sur le statut des indigènes portugais de la Guinée, de l'Angola et du Mozambique, Bruxelles, Académie royale des sciences coloniales, (présentation en ligne)
- Maurice Barbier, Le Comité de décolonisation des Nations Unies, Pichon et Durand-Auzias, (ISBN 9782275013329, présentation en ligne)
- Ali Al'Amin Mazrui, L'Afrique depuis 1935, vol. 8, UNESCO (ISBN 9789232025005, présentation en ligne).
- Alain Chatriot, Pierre Mendès France : Pour une République moderne, Armand Colin, (ISBN 9782200602208, présentation en ligne).
- Moulay Abdelhadi Alaoui, Le Maroc du traité de Fès à la libération, 1912-1956, Éditions La Porte, (présentation en ligne).
- Selma Lazraq, La France et le retour de Mohammed V, L'Harmattan, (ISBN 9782747546430, présentation en ligne)
- Godfrey Mwakikagile, Nyerere and Africa: End of an Era, New Africa Press, (ISBN 9780980253412, présentation en ligne)
- René-Yves Debia, « Le tremblement de terre d'Orleansville », l'Algérianiste, no 125, (présentation en ligne)
- Thomas Mawanzi Manzenza, L'Université de Kinshasa en quête de repères, Éditions L'Harmattan, (ISBN 9782336380841, présentation en ligne)
- Isidore Ndaywel è Nziem, L'université dans le devenir de l'Afrique : un demi-siècle de présence au Congo-Zaïre, Harmattan, (ISBN 9782296025523, présentation en ligne).
- Frederick Cooper, Décolonisation et travail en Afrique. 1935-1960, Karthala, (ISBN 9782811138592, présentation en ligne)
- Philippe Dewitte, « La CGT et les syndicats d'Afrique occidentale française (1945-1957) », Le Mouvement social, no 117, , p. 23 (présentation en ligne)
- Jean Balazuc, Guerre d'Algérie : une chronologie mensuelle, mai 1954-décembre 1962, l'Harmattan, (ISBN 9782343066851, présentation en ligne), p. 70-72
- Mohammed Harbi, 1954, la guerre commence en Algérie, Éditions Complexe, (ISBN 9782870277201, présentation en ligne)
- collectif présenté par Bernard Michal, Histoire du drame algérien 1954-1962, Place des Éditeurs, (ISBN 9782258094222, présentation en ligne)
- Noura Borsali, Bourguiba à l'épreuve de la démocratie, 1956-1963, Samed Editions, (ISBN 9789973380814, présentation en ligne)
- Bernard Michal, op. cit, p. 110.
- Alzira Alves de Abreu, Dicionário histórico-biográfico da Primeira República (1889-1930), Editora FGV, (ISBN 9788522516582, présentation en ligne)
- Burton I. Kaufman, Diane Kaufman, Historical Dictionary of the Eisenhower Era, Scarecrow Press, (ISBN 9780810862845, présentation en ligne)
- Rebecca Priestley, Mad on Radium : New Zealand in the Atomic Age, Auckland University Press, (ISBN 9781869407582, présentation en ligne)
- André-Marcel d'Ans, Le Honduras : difficile émergence d'une nation, d'un État, Karthala, (ISBN 9782865377251, présentation en ligne)
- Luc Capdevila, Une guerre totale, Paraguay, 1864-1870 : Essai d'histoire du temps présent, Presses universitaires de Rennes (ISBN 9782753503762, présentation en ligne)
- Yaya Sy, Les légitimations de l'esclavage et de la colonisation des Nègres, L'Harmattan (ISBN 9782296599130, présentation en ligne)
- Olivier Dabène, L'Amérique latine à l'époque contemporaine, Armand Colin, (ISBN 9782200254117, présentation en ligne), p. 1903, 1924
- James D. Henderson, Helen Delpar, Maurice Philip Brungardt, Richard N. Weldon, A Reference Guide to Latin American History, M.E. Sharpe, (ISBN 9781563247446, présentation en ligne), p. 197-206
- Martin McCauley, Khrushchev and the Development of Soviet Agriculture: Virgin Land Program, 1953-64, Springer, (ISBN 9781349030590, présentation en ligne)
- Académie de Droit International de La Haye, Recueil des cours, Martinus Nijhoff Publishers, (ISBN 9789028602441, présentation en ligne)
- M. L. Sali, India-China Border Dispute : A Case Study of the Eastern Sector, APH Publishing, (ISBN 9788170249641, présentation en ligne)
- Brahma Chellaney, Water : Asia's New Battleground, Georgetown University Press, (ISBN 9781626160125, présentation en ligne)
- « Parliament », sur archive.india.gov.in (consulté le )
- Olivier Guillard, Désarmement, coopération régionale et sécurité en Asie du Sud, L'Harmattan, (ISBN 9782738475756, présentation en ligne)
- Europa Publications, A Political Chronology of South East Asia and Oceania, Routledge, (ISBN 9781135356590, présentation en ligne)
- Patrick Pitoëff, « L'Inde française en sursis. 1947-1954 », Revue française d'histoire d'outre-mer, vol. 78, no 290, , p. 122-127 (présentation en ligne)
- Louis G. Perez, Japan at War : An Encyclopedia, ABC-CLIO, (ISBN 9781598847413, présentation en ligne)
- Kumar Suresh Singh, Daman and Diu, Popular Prakashan, (ISBN 9788171547616, présentation en ligne)
- Henri Grimal, op. cit, p. 176.
- Danielle Domergue-Cloarec, Antoine Coppolani, Des conflits en mutation ? de la guerre froide aux nouveaux conflits : essai de typologie : de 1947 à nos jours, Éditions Complexe, (ISBN 9782870279908, présentation en ligne)
- Bertil Lintner, Great Game East, HarperCollins Publishers India (ISBN 9789350295366, présentation en ligne)
- Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet : The Calm before the Storm: 1951-1955, vol. 3, University of California Press, (ISBN 9780520933323, présentation en ligne)
- Michael Lucken, Anne Bayard-Sakai, Emmanuel Lozerand, Japan's Postwar, Routledge, (ISBN 9781136705670, présentation en ligne)
- Flora Blanchon, Aller et venir: faits et perspectives, vol. 2, Presses Paris Sorbonne, (ISBN 9782840501473, présentation en ligne)
- Jemma Purdey, From Vienna to Yogyakarta : The Life of Herb Feith, UNSW Press, (ISBN 9781742240534, présentation en ligne)
- Ivan Cadeau, La guerre d'Indochine - De l'Indochine française aux adieux à Saigon 1940-1956, Tallandier (ISBN 9791021010222, présentation en ligne)
- Alain Desaulty, 1954 - Le Tournant du siècle, l'année Dien bien Phu, Éditions Persée, (ISBN 9782823108057, présentation en ligne), p. 116 à 124.
- Université de Sherbrooke, « Perspective monde » (consulté le )
- Rémy Madinier, L'Indonésie, entre démocratie musulmane et islam intégral : histoire du parti Masjumi, 1945-1960, Karthala, (ISBN 9782811105204, présentation en ligne)
- 2000 Méos au secours de Dien Bien Phu
- Heinz Duthel, La Légion et la bataille a Ðiên Biên Phú, BoD – Books on Demand, (ISBN 9783738697483, présentation en ligne)
- Pierre Journoud, La guerre d'Indochine 1946-1954, EDI8, (ISBN 9782262051204, présentation en ligne)
- Georgette Elgey, Histoire de la IVe République : La République des contradictions (1951-1954), Fayard, (ISBN 9782213664231, présentation en ligne).
- Ivan Cadeau, op. cit, p. 396.
- Jacques Dalloz, Dictionnaire de la Guerre d'Indochine: 1945-1954, Armand Colin, (ISBN 9782200279417, présentation en ligne)
- Peter Church, A Short History of South-East Asia, John Wiley & Sons, (ISBN 9781118350447, présentation en ligne)
- Howard Langer, The Vietnam War : An Encyclopedia of Quotations, Greenwood Publishing Group, (ISBN 9780313321436, présentation en ligne)
- Ivan Cadeau, op. cit, p. 409.
- Cao Van Vien, Leadershio, Pickle Partners Publishing, (ISBN 9781786255167, présentation en ligne)
- Ivan Cadeau, op. cit, p. 411.
- Axel Delmotte, L'indispensable de la culture générale : Les États-Unis, Studyrama, (ISBN 9782844723154, présentation en ligne)
- Richard Paul Mitchell, The Society of the Muslim Brothers, Oxford University Press, (ISBN 9780195084375, présentation en ligne)
- Hazem Kandil, Soldiers, Spies and Statesmen : Egypt's Road to Revolt, Verso Books, (ISBN 9781844679614, présentation en ligne), p. 36–38
- Xavier Baron, Histoire de la Syrie. 1918 à nos jours, Tallandier (ISBN 9791021008700, présentation en ligne)
- David Roberts, The Ba'th and the Creation of Modern Syria (RLE Syria), Routledge, (ISBN 9781317818540, présentation en ligne)
- « Chronologie Egypte », sur Clio.fr
- Saul S. Friedman, A History of the Middle East, McFarland, (ISBN 9780786451340, présentation en ligne)
- (en) David D. Commins, Historical Dictionary of Syria, Scarecrow Press, , 2d éd. (ISBN 9780810849341, présentation en ligne), p. 53, 114
- Elie Podeh, The Quest for Hegemony in the Arab World : The Struggle Over the Baghdad Pact, BRILL, (ISBN 9789004102149, présentation en ligne)
- Jean-Pierre Digard, Une épopée tribale en Iran : Les Bakhtyâri, CNRS Éditions (ISBN 9782271088635, présentation en ligne)
- Ukraine
- Jacques Villain, Le livre noir du nucléaire militaire, Fayard, (ISBN 9782213667966, présentation en ligne).
- Tito and "Non-Alignment"
- Gilbert Krebs, Gérard Schneilin, L'Allemagne, 1945-1955 : de la capitulation à la division, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 9782910212056, présentation en ligne)
Liens externes
- L’année 1954 sur le site de la Bibliothèque nationale de France