Roms de Grèce

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En Grèce, les Roms sont appelés Arlije, Erlides, Tsiganoi ou de façon plus péjorative Gyftoi (« Gitans »). Leur nombre varie selon les estimations entre 200 000 et 300 000 personnes.

Histoire

Arrivée dans les Balkans

L'histoire des Roms en Grèce remonte au XVe siècle. Le nom de Gitans qui leur est parfois appliqué leur a d'abord été donné par les Grecs, qui les croyaient originaires d'Egypte. En raison de leur mode de vie nomade, ils ne sont pas concentrés dans une aire géographique particulière, mais dispersés dans tout le pays. Les Roms grecs sont majoritairement orthodoxes et parlent le romani en plus du grec. La plupart de ceux qui vivent en Thrace occidentale sont musulmans et parlent un dialecte de la même langue[1].

Implantations

Les Roms sont dispersés sur tout le territoire du pays, principalement dans les périphéries des agglomérations. Parmi leurs principaux foyers figurent Agia Varvara, qui abrite une communauté rom florissante, et Ano Liosia, où les conditions de vie sont moins bonnes. Cependant, entre 1998 et 2002, 502 enfants roms albanais ont disparu de la fondation grecque pour les enfants d'Agia Varvara[2]. Les autorités grecques n'ont pas enquêté sur ces cas avant d'y avoir été enjointes par l'Union européenne, ce qui n'a permis de retrouver que 4 enfants. Selon un rapport du gouvernement grec à la Commission européenne, les enfants disparus ont probablement été vendus à des traficants d'êtres humains en tant qu'esclaves sexuels ou pour le prélèvement d'organes[3],[4]. Les Roms ont largement préservé leurs coutumes et leurs traditions. Bien qu'un grand nombre d'entre eux aient adopté un mode de vie sédentaire et urbain, il existe encore des campements dans certains secteurs. Les nomades qui y vivent se distinguent souvent fortement du reste de la population. Ils sont 200 000 selon le gouvernement grec. D'après la commission nationale pour les Droits humains, ce nombre serait plus près de 250 000 et d'après le groupe d'observation des accords d'Helsinki, de 300 000[1]

Par suite, entre autres, de la négligence des institutions, les communautés roms font face en Grèce à plusieurs problèmes dont un niveau élevé de travail des enfants et de maltraitance, une faible assiduité scolaire, la discrimination policière et le trafic de drogue. Le problème le plus sérieux est celui du logement, de nombreux Roms en Grèce vivant encore sous la tente, sur des terrains qui ne leur appartiennent pas, exposés aux expulsions. La dernière décennie a vu ces questions recevoir une attention plus large et quelque argent public[1]

En deux occasions, le Comité européen des droits sociaux a déclaré la Grèce en contravention avec la Charte sociale européenne de par sa politique envers les Roms en matière de logement[5],[6]

Religion

La majorité des Roms grecs sont orthodoxes et ont pris une identité grecque (langue, noms). Une minorité d'entre eux, les Roms musulmans concentrés en Thrace, ont adopté une identité turque.

Musique et danse

Les Roms sont réputés en Grèce pour leurs duos de zurna et davul (analogues à l'association shawm and drum commune dans la musique tzigane) et pour la musique koumpaneia influencée par Izmir. La koumpaneia a longtemps été populaire parmi les Roms et les Juifs grecs (ces derniers lui ayant fourni quelques uns de ses plus populaires interprètes avant laSeconde Guerre mondiale).

Les Roms sont également connus pour leurs grandes compétences en danse orientale.

Personnalités roms de Grèce

Notes et références

Articles connexes