Tribunal d'opinion

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 17 décembre 2008 à 00:36 et modifiée en dernier par Gourgandin (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Un tribunal d'opinion est un lieu où des juristes bénévoles remettent leur avis sur des crimes non-reconnus par les institutions gouvernementales. Les sentences prononcées ne peuvent prendre effet mais les avis émis se veulent basés sur la législation réelle et sont remis aux autorités.

Bertrand Russell et Jean-Paul Sartre sont à l'initiative du premier tribunal d'opinion, le Tribunal Russel, afin de juger les crimes de guerre des États-Unis au Vietnam.


Le tribunal d'opinion le plus célèbre est sans doute le Tribunal permanent des Peuples, né à Bologne en juin 1979 à l'initiative du sénateur et théoricien italien Lelio Basso.[1] Il s’appuie sur la déclaration universelle des droits des peuples (Alger, 1976) et sur tous les instruments de droit international. Il peut s'appuyer également sur la Déclaration sur les droits des peuples autochtones adoptée par l'ONU[2] et la Déclaration Universelle des Droits Collectifs des Peuples adoptée par à Barcelone par l´Assemblée Générale de la “Conférence des Nations sans État d´Europe” (CONSEU). Ce tribunal s’est penché sur le Sahara occidental, l’Argentine, l’Erythrée, les Philippines, El Salvador, l’Afghanistan, Timor Est, le Zaïre, le Guatemala,[3] le génocide des Arméniens, l’intervention des États-Unis au Nicaragua, l’Amazonie brésilienne, le Tibet etc… Dans certains cas (Amérique centrale, Afghanistan, Pakistan…), des commissions d’enquête se sont rendues sur place.[4]

En 2004 a été fondé le Tribunal de Bruxelles[5] pour le Tribunal mondial sur l'Irak qui a tenu des sessions entre Novembre 2003 à Londres et mars 2005 à Istanbul.[6]


Exemples de sessions de tribunaux d'opinion :


1988, 13ème TPP à Berlin : La politique du FMI et de la Banque Mondiale I

1994, 14ème TPP à Madrid : La politique du FMI et de la Banque Mondiale, 2ème procès

1995, 22ème TPP à Berlin : le droit d'asile en Europe

5 au 8 novembre 2004, 32e TPP à Paris : "LES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME EN ALGERIE (1992-2004)".[7]

17 au 19 janvier 2008 (hors TPP) : Accusation de l’État Belge pour le traitement qu’il réserve à des centaines d’enfants innocents dans les centres fermés pour étrangers. Il fut répondu à la question : l’enfermement d’enfants dans les centres fermés pour étrangers constitue-t-il une violation de la Convention relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989 ou d’autres dispositions en matière de droits fondamentaux ? Tribunal présidé par Jaap Doek, président du Comité des droits de l'enfant des Nations-Unies jusqu'en février 2007.[8] Ce tribunal d'opinion a reçu le Prix Lydia Chagoll 2008[9]

21 au 23 juillet 2008, 33e TPP à Bogotá : "Les entreprises transnationales et les crimes contre l'humanité". Cette Audition a été la dernière, après quatre séances préliminaires, dont le début eu lieu à Bern (Suisse) au mois novembre 2005. Audition présidée par le prix Nobel de la Paix Adolfo Pérez Esquivel.[10]

15 au 17 septembre 2008 (hors TPP) : «LA VIOLATION DE DROITS HUMAINS EN COLOMBIE, UN CRIME DE L’ETAT» au Parlement Européen[11]


Voir aussi

Notes et références