Abdissa Aga
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Abdissa Aga est un militaire et un résistant éthiopien.
Biographie[modifier | modifier le code]
Abdissa est né dans la province du Wellega de l'Empire éthiopien vers 1920. Lorsqu'il est âgé d'environ douze ans, son frère est assassiné par son père. Néanmoins, il prend sa défense et se rend jusqu'à la capitale Addis-Abeba afin de plaider sa cause. L'appel n'est pas entendu et son père a été exécuté. Vers l'âge de quatorze ans, Abdissa rejoint l'armée éthiopienne et participe à la résistance contre l'occupation italienne ayant débuté en 1936. Les troupes fascistes parviennent à la capturer et l'envoi dans un camp en Sicile où il rencontre et se lie d'amitié avec un yougoslave, le capitaine Julio. Sa première opération d'importance est effectué en coordination avec son ami et douze autres prisonniers. Ils parviennent à s'échapper du camp pour revenir quelques jours plus tard afin de libérer les autres captifs. L'opération est une réussite et Abdissa est parvenue à rassembler un petit groupe de résistants sur le territoire italien. Grâce aux munitions et aux armes trouvées dans le camp, il va mener la libération de plusieurs autres camps ainsi que le cambriolage de banques et d'entrepôts gouvernementaux.
L'importance du groupe d'Abdissa a fini par inquiéter les officiels italiens qui décident de s'occuper sérieusement du problèmes. Incapables de le capturer, ils cherchent à négocier mais l'envoyé du gouvernement fasciste est assassiné par Abdissa, coupant l'espoir d'une résolution pacifique. À la suite de l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont commencé à soutenir matériellement le groupe de résistants. Abdissa, nommé Major, a été placé à la tête du bataillon en tant que responsable de tous les résistants à l'exception des Yougoslaves, sous autorité du Capitaine Julio. Abdissa poursuit ainsi ses opérations en Italie et mène son bataillon jusqu'à Rome où il entre en jeep avec le drapeau éthiopien flottant. Par la suite, l'armée des Alliés étant parvenue dans la capitale italienne, Abdissa a été chargé par les Britanniques de mener des opérations sur le territoire allemand. À nouveau, lors de son entrée dans la capitale, Berlin, il arbore le drapeau de sa patrie.
À la fin de la guerre, les Britanniques, les Canadiens et les Américains ont proposé à Abdissa de rejoindre leurs rangs en lui promettant de hauts postes. Il refuse toutes ces offres arguant que son pays passe avant tout et qu'il compte revoir le Negusse Negest Haile Selassie I. Irrités, les Alliés décident de le condamner pour actes de pillage en Italie. Un général britannique, surpris par la peine de prison, parvient à la faire commuer en une amende payée en partie par Abdissa.
De retour en Éthiopie, Abdissa Aga a été accueilli par Hailé Selassié en personne. Celui-ci l'envoie à Ras Abebe Aregai, ministre de la Défense, afin de lui proposer un poste. Toutefois, les autres résistants ont craint l'influence d'Abdissa et ont préféré l'envoyer à l'académie militaire de Holeta en tant que cadet. Il est également envoyé dans l'Ogaden afin de lutter contre les insurrections locales. Ce n'est que vers la fin de son règne que Haile Selassie promeut Abdissa au rang de colonel et en fait un de ses gardes du corps.
Abdissa décède quelques années après la révolution de 1974 qui a renversé le régime impérial.
