Abdollah Nouri

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Abdollah Nouri
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil municipal de Téhéran (en)

(4 mois et 13 jours)
Prédécesseur Poste créé
Successeur Abbas Douzdouzani (en)
Vice-président de l'Iran pour le Développement et les Affaires sociales

(4 mois et 15 jours)
Président Mohammad Khatami
Prédécesseur Poste créé
Successeur Poste supprimé
Ministre de l'Intérieur

(10 mois et 6 jours)
Prédécesseur Ali Mohammad Besharati (en)
Successeur Mostafa Tajzadeh (en)

(4 ans, 4 mois et 10 jours)
Prédécesseur Ali Akbar Mohtashamipour (en)
Successeur Ali Mohammad Besharati (en)
Député à l'Assemblée consultative islamique

(1 an, 2 mois et 17 jours)
Circonscription Téhéran, Ray, Shemiranat et Eslamchahr (en)

(4 ans)
Circonscription Ispahan (en)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ispahan (Iran)
Nationalité Iranienne
Parti politique Association du clergé militant
Père Mohammad Ali Nouri
Fratrie Alireza Nouri (en) (frère)
Religion Islam chiite duodécimain

Abdollah Nouri (en persan : عبدالله نوری) est un religieux et un réformateur iranien.

Carrière[modifier | modifier le code]

Abdollah Nouri est qualifié de « lieutenant de confiance » de l'ayatollah Khomeiny. Khomeiny le désigne comme son représentant auprès de nombreuses autres organisations importantes. Le successeur et dirigeant suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, le nomme également membre « d'un puissant conseil qui le conseillera sur les grandes politiques ». Cependant, Abdollah Nouri soutient également le clerc dissident, le grand ayatollah Hossein Ali Montazeri, qui est placé en résidence surveillée en 1997 pour avoir mis en question l'autorité de l'ayatollah Khamenei.

Il est pendant quatre ans ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Hashemi Rafsanjani. Il s'impose à la fin des années 1990 comme la figure principale du parti réformateur[1]. Il est également ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Mohammad Khatami, mais est mis en accusation par le cinquième parlement après seulement onze mois d'activité à son poste[2]. Il est peu après élu chef du conseil municipal de Téhéran[3].

Il démissionne du conseil pour participer aux élections du sixième parlement. Il fonde un journal nommé Khordad, en mémoire de la victoire du président Khatami le 2 khordad 1376 du calendrier iranien, soit le [3].

Procès[modifier | modifier le code]

Accusé d'insulter les valeurs islamiques, il est jugé par la Cour cléricale spéciale d'Iran en novembre 1999. Il déclare ne pas accepter l'autorité de cette dernière, la jugeant anticonstitutionnelle[3]. Reconnu coupable d'insultes envers l'Ayatollah Khomeini, de publications anti-religieuses, de perturbation de l'opinion publique, d'insultes à personnalités officielles et de connivence avec les États-Unis, il est condamné à cinq ans de prison[4].

Après qu'il eut passé quatre années en prison, son frère Aliréza Nouri, à l'époque membre du parlement, fut tué dans un accident. Abdollah Nouri fut alors libéré de la prison d'Evin lorsque Mehdi Karroubi, membre du parlement de l'époque, écrivit une lettre au Guide Suprême en lui demandant de libérer Abdollah Nouri parce que son père était accablé par la perte de son autre fils.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henry Sorg, Le massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran : une mobilisation forclose ?, Raisons politiques, 2008/2 (no 30), pages 59 à 87
  2. (en) « Nouri banned from Iranian election »
  3. a b et c (en) Ziba Mir-Hosseini et Richard Tapper, Islam and democracy in Iran : Eshkevari and the quest for reform, I.B. Tauris, (ISBN 978-1-84511-133-5 et 978-1-84511-134-2, lire en ligne), p. 136-139
  4. (en) « Former Iranian leader candidate in elections »