Agnès Le Louchier

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Agnès Françoise (Anna Franziska) Le Louchier, comtesse d'Arco
Image illustrative de l’article Agnès Le Louchier
Portrait par Cornelis Martinus Vermeulen, 1700

Titre comtesse d'Arco
Biographie
Nom de naissance Agnès Françoise Le Louchier
Naissance
Décès
Paris
Père Jean François Le Louchier, Seigneur de Popuelles
Mère Charlotte d'Aubermont
Conjoint comte Ferdinand von Arco
Enfants Emanuel-François-Joseph de Bavière (1695-1747) par Maximilien-Emmanuel

Agnès Françoise Le Louchier (également Anna Franziska); née vers et morte en à Paris, est une aristocrate française et comtesse d'Arco.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Agnès-Françoise Le Louchier est la fille de Jean François Le Louchier, seigneur de Popuelles et Charlotte d'Aubermont. Elle est issue de la noblesse wallonne et fut l’aînée d'une famille de quatorze enfants.

Rencontre de l'électeur bavarois[modifier | modifier le code]

La rencontre d'Agnès-Françoise Le Louchier avec l'électeur bavarois Maximilien-Emmanuel de Bavière est arrangée par les autorités françaises alors que celui-ci était gouverneur des Pays-Bas espagnols. Elle le suit plus tard à Munich et en 1694, peu de temps avant le mariage de Max Emmanuel avec sa seconde épouse Thérèse-Cunégonde Sobieska, elle épouse un officier bavarois, le comte Ferdinand von Arco[1], devenant ainsi comtesse d'Arco. Peu de temps après son mariage, elle se rend à Amsterdam, aux Pays-Bas, où elle donne naissance à un fils que l'électeur reconnait : Emmanuel-François-Joseph de Bavière (1695-1747) qui deviendra plus tard son fils préféré. Elle revient à Bruxelles peu de temps après sa naissance.

Retour à Paris[modifier | modifier le code]

En 1700, l'électrice Thérèse-Cunégonde Sobieska souhaite se séparer de son mari en raison de son infidélité mais ils finissent par se réconcilier. En raison de changements de gouvernement, l'électeur et sa femme retournent à Munich. La comtesse d'Arco se rend à Paris en mission[2] pour établir des relations politiques en faveur de l'électeur. Le succès de cette tâche lui rapporta un revenu de 10 000 thalers à vie.

À la fin du XVIIe siècle, la comtesse d'Arco fréquente le milieu des artistes parisiens. Elle soutient l'élève de Lebrun, Joseph Vivien (1657-1735), qui est l'un des peintres au pastel les plus célèbres de son temps et qui travaille plus tard pour l'électeur et sa famille. Elle contribue également à la décoration de l'intérieur des extensions du pavillon du château de Nymphembourg. À cette fin, elle se rend spécialement à Turin pour sélectionner les tissus des revêtements muraux.

Lorsqu'éclate la Guerre de succession d'Espagne, l'électeur soutient le prétendant Français Philippe, duc d'Anjou (qui est son neveu). Il est chassé de ses états par l'armée impériale et doit s'exiler.

Veuve en 1703, la comtesse d'Arco vécut avec l'électeur pendant son exil de 1704 à 1715. Elle ne rencontre l'électrice Thérèse-Cunégonde Sobieska que le 8 avril 1715 et mourut à Paris en 1717 à l'âge de 57 ans.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ludwig Hüttl, Max Emanuel, der Blaue Kurfürst, 1679–1726. Eine politische Biographie (Max Emanuel, l'électeur bleu, 1679–1726. Une biographie politique), Süddeutscher Verlag, Munich, 1976 (ISBN 3-7991-5863-4).
  • Karl Eduard Vehse, Bayerische Hofgeschichten (Histoires courtes bavaroises), édité, présenté et annoté par Joachim Delbrück, Munich, 1922.
  • Werner Sombart, Liebe, Luxus und Kapitalismus. Über die Entstehung der modernen Welt aus dem Geist der Verschwendung (Amour, luxe et capitalisme. Sur l'émergence du monde moderne de l'esprit des déchets), Heidelberg, 1913.
  • Peter Claus Hartmann, « Der Chevalier de Bavière » (« Le chevalier de Bavière »), dans ZBLB, 31, 1968, pp. 286-297.
  • Richard Paulus, « Max Emanuel und die französische Kunst » (« Max Emanuel et l'art français »), dans Altbayerische Monatsschrift, 11, 1912, pp. 130-145.

Références et notes[modifier | modifier le code]

  1. Le 24 juillet 1703, von Arco fut tué par erreur dans une embuscade au lieu de l'électeur qui était moins bien habillé que lui lorsqu'il entra à Martinsbühel dans le Tyrol.
  2. « Rapport sur son activité d'espionnage pour la France », sur web.archive.org, (version du sur Internet Archive)

Liens externes[modifier | modifier le code]