An Honest Liar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
An Honest Liar

Réalisation Justin Weinstein
Tyler Measom
Scénario Justin Weinstein
Tyler Measom
Greg O'Toole
Sociétés de production Left Turn Films
Pure Mutt Productions
Part2 Filmworks
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Documentaire
Durée 93 minutes
Sortie 2015

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

An Honest Liar est un film documentaire de 2014, produit et dirigé par Justin Weinstein et Tyler Measom, écrit par Weinstein, Greg O'Toole et Measom et produit par Left Turn Films, Pure Mutt Productions et Part2 Filmworks et distribué par Abramoram[1]. Le film retrace la vie de James Randi, un ex-magicien, roi de l'évasion et éducateur sceptique. Il documente en particulier les recherches qui lui ont permis dénoncer des voyants, guérisseurs religieux, et arnaqueurs. Le film se concentre également sur les liens de Randi avec José Alvarez, son partenaire depuis 30 ans, dont il a été découvert à l'époque du tournage qu'il vivait sous une fausse identité, soulevant ainsi la question « Randi était-il imposteur, ou dupe ? »[2]. Le film a été projeté à plusieurs Festivals en 2014, notamment le Festival de Tribeca, Hot Docs et AFI Docs, où il a remporté le prix du public du meilleur long métrage. Il a été publié en .

Synopsis[modifier | modifier le code]

An Honest Liar raconte la jeunesse de James Randi en tant que réfugié de Toronto lié au carnaval, qui s'est consacré très tôt à l'apprentissage de chaque tour joué par Harry Houdini, et même à améliorer certains d'entre eux. Dans l'un de ses exploits en tant qu'artiste d'évasion, Randi se libère d'une camisole de force tout en étant suspendu la tête en bas par ses chevilles au-dessus des chutes du Niagara.

Son âge et les préoccupations liées au danger de sa profession et à son état de santé l'ont amené à prendre sa retraite et à rechercher une nouvelle carrière. Sa nouvelle vocation en tant qu’enquêteur et challenger de pseudo-science et de prétentions paranormales on fait de lui un incontournable de la culture pop dans les années 1970. Il a notamment mis à jour la duperie qui se cache derrière les guérisseurs religieux, les médiums et autres escrocs qui exploitent le public. Randi devient un invité récurrent dans The Tonight Show Starring Johnny Carson et fait des apparitions dans des émissions télévisées telles que Happy Days et dans Billion Dollar Babies en 1973 de l'artiste de musique rock Alice Cooper, où Randi décapite Cooper à la fin de chaque représentation.

Le film met en lumière les investigations ciblés et débunk les plus remarquables sur lesquelles Randi s'est penché. L'un est un mentaliste Uri Geller, qui a effectué des exploits psi sur le circuit du talk-show, par exemple en pliant une cuillère avec un minimum de contact et en devinant le contenu d'enveloppes scellées et d'autres objets. Randi a travaillé en étroite collaboration avec le personnel de The Tonight Show Starring Johnny Carson avant l'apparition de Geller dans cette émission en 1973, qui avait publiquement affirmé à l'époque que ses actes avaient été accomplis avec une habileté psychique réelle, et non des tours de magie. Randi a demandé au personnel de The Tonight Show de réaliser un contrôle rigoureux sur les matériaux que Geller utilisera durant son apparition pour empêcher toute arnaque ou toute tricherie de sa part. En conséquence, Geller n’a accomplie aucun des exploits qu’il accomplissait régulièrement dans d’autres émissions télévisées. Un autre exemple est celui d’un guérisseur par la foi Peter Popoff, qui, lors de ses réunions de réveil (en), utilisé des informations personnelles sur les personnes présentes dans l'auditoire, telles que leurs noms, adresses et maladies, qu'il disait recevoir de Dieu. Randi a découvert que la véritable source de cette information était une radio à l'oreille de Popoff avec laquelle il recevait des informations de sa femme. Une autre entreprise dans laquelle Randi s'est embarqué est la réalisation d’un canular sur le public australien dans lequel un jeune homme a déclaré à la télévision australienne de canaliser l'esprit d'un ancien voyant. Cet homme était en réalité le partenaire de Randi, l'artiste José Alvarez. Dans une autre, Randi avait deux confédérés, le mentaliste Steve Shaw et l'acteur Michael Edwards, incarnant des mentalistes, pour leur canular appelé Projet Alpha, dans une étude de l’université Washington de Saint-Louis qui avait confirmé à tort que Geller était un véritable médium.

Le film détaille également la relation de longue date de Randi avec Alvarez, sa décision de faire son coming out publique à 81 ans et la découverte, au moment du tournage, que Alvarez vivais sous une fausse identité ce qui a conduit à des ramifications juridiques pour le couple.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

En 2012, les producteurs Tyler Measom et Justin Weinstein ont rendu visite chez James Randi en Floride pour exprimer leur intérêt à tourner un documentaire sur sa vie. Pour lui illustrer leur bonne foi, ils lui ont remis des copies de leurs précédents documentaires. Randi commente: « Quand j'ai vu la production qu'ils avaient fabriqué, je me suis dit : Ce sont les gars. Ce sont les gars à qui je pense que je peux faire confiance avec mon histoire »[13]. Le film a été financé en partie par le biais d'une campagne Kickstarter, qui s'est achevée avec succès le , obtenant 246 989 $ USD de 3 096 partisans, soit 98 989 $ de plus que son objectif de 148 000 $[14]. Le film est produit avoir Left Turn Films, Pure Mutt Productions et Part2 Filmworks par Tyler Measom et Justin Weinstein, qui est également le réalisateur, et écrit par Weinstein, Measom et Greg O'Toole. Toole a également édité le film[10]. La musique du film est produite par Joel Goodman[15]. Il est distribué par Abramorama.

Réception et sortie[modifier | modifier le code]

Sortie[modifier | modifier le code]

An Honest Liar a été projeté au Festival du film de Tribeca en [16]. Il a ensuite été projeté les 1er et au festival du film Hot Docs[17]. Il a également été projeté au Festival AFI Docs en à Silver Spring, Maryland et Washington, DC, où il a remporté le prix du public pour le meilleur long métrage[15]. Il est sorti en salle le [18].

Le , BBC Four a diffusé le film en tant qu'épisode de la série documentaire Storyville, sous le nom : Exposed: Magicians, Psychics and Frauds[19].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Le film à un score de 97 % sur le site Web Rotten Tomatoes, basé sur 34 critiques avec une critique Consensuelle : « Un documentaire réfléchi et étonnamment stratifié animé par son sujet, An Honest Liar est un hommage mérité à une vie fascinante »[2]. Geoff Pevere, commentant le film pour The Globe and Mail , a donné au film trois sur quatre étoiles, le qualifiant de « justement séducteur », bien qu'il se soit demandé si les méthodes utilisées par Randi dans le cas du canular australien étaient une forme de tromperie douteuse[10].

David Rooney, passant en revue le film pour The Hollywood Reporter, a jugé le film « intrigant », mais a estimé que la transition entre les enquêtes de Randi et les révélations concernant Alvarez étaient trop abruptes et que les conclusions manquaient de cohérence, et résume le film comme « un acte de magie irrésistible qui perd de son sens dans le grand final lorsque le voile est soulevé »[15]. Le film était un Critics' Pick du New York Times, pour lequel la critique Jeannette Catsoulis a qualifié le film de « portrait joyeux et jovial, avec une fin plus sombre ». Catsoulis a également trouvé le développement des problèmes juridiques de Randi et Alvarez « émouvant »[18].

Richard Roeper de Chicago Sun-Times a attribué au film la note B en louant le style de direction Weinstein et Measom. Même si Roeper pense que le film perdait de son élan en explorant les minuties du canular de l'Université de Washington, et que le dernier tiers du film centré sur le sujet de la controverse sur l’identité de Jose Alvarez était discordant, Roeper a déclaré que Randi méritait une Standing ovation pour son travail et a appelé le film « un portrait honnête » de lui[20].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Full credits for AN HONEST LIAR » [archive], sur anhonestliar.com, (consulté le )
  2. a et b (en) « An Honest Liar (2015) », sur Rotten Tomatoes, (consulté le )
  3. (en-US) Walter Sullivan, « Water That Has a Memory? Skeptics Win Second Round », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. (en-US) Patricia Cohen, « Poof! You're a Skeptic: The Amazing Randi's Vanishing Humbug », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Rodrigues, Luís F., Open questions : diverse thinkers discuss God, religion, and faith, Santa Barbara, CA, Praeger, (ISBN 9780313386459, 0313386455 et 0313386447, OCLC 659731899, lire en ligne), p. 271
  6. (en-US) Stephen Thomas Erlewine, « Alice Cooper | Biography, Albums, Streaming Links » [archive], sur AllMusic (consulté le )
  7. (en) Pevere, Geoff, « Honest Liar: An expose of trickery », sur The Global And Mail, (consulté le )
  8. (en) Steve Novella, « Skeptics’ Guide to the Universe #215 with guest Adam Savage », sur Boink!, (consulté le )
  9. Shermer, Michael, « Skeptic » The Magazine » Masthead », sur www.skeptic.com (consulté le )
  10. a b c d et e (en) « An Honest Liar | Tribeca Film Festival », sur Tribeca (consulté le )
  11. « UO Psychology: Faculty Information, Research, and Publications », sur psychweb.uoregon.edu, (version du sur Internet Archive)
  12. Alcock, James (mars/avril 2014). In Praise of Ray Hyman. Skeptical Inquirer. Vol 28, No. 2.
  13. (en-US) Kylie Sturgess, « Behind the Magic: An Interview with James Randi | Skeptical Inquirer », (consulté le )
  14. « An Honest Liar: The Amazing Randi Story », sur Kickstarter (consulté le )
  15. a b c et d (en) Rooney, David, « 'An Honest Liar': Provincetown Review », sur The Hollywood Reporter, (consulté le )
  16. (en) Barsanti, Chris, « Tribeca Film Festival 2014: ‘An Honest Liar’ + ‘In Order of Disappearance’ », sur PopMatters, (consulté le )
  17. (en) Teplitsky, Ariel, « Worth a look: An Honest Liar | The Star », sur thestar.com, (consulté le )
  18. a et b (en-US) Jeannette Catsoulis, « Review: ‘An Honest Liar,’ a Documentary About the Debunker James Randi », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  19. (en-GB) « BBC Four - Storyville, Exposed: Magicians, Psychics and Frauds », sur BBC (consulté le )
  20. (en) Roeper, Richard, « 'An Honest Liar': How the Amazing Randi debunked psychic frauds », sur Chicago Sun-Times (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]