Andy the Clown

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Andy the Clown
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
ChicagoVoir et modifier les données sur Wikidata
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Andrew Rozdilsky, Jr. ( - ), mieux connu sous le nom Andy the Clown (Andy le clown), est un clown américain qui fut la mascotte non officielle de l'équipe des White Sox de Chicago de la Ligue majeure de baseball lors des matchs joués au Comiskey Park de 1960 à 1990.

Description[modifier | modifier le code]

Le personnage d'Andy le clown apparaît pour la première fois lorsque Rozdilsky, un natif de Chicago, se costume pour assister avec des amis à un match des White Sox au Comiskey Park en 1960[1]. Les spectateurs semblent apprécier et Andy est de retour pour divertir la foule pour tous les matchs locaux de l'équipe en 1961, Rozdilsky ayant gagné un abonnement de saison lors d'un tirage des Chevaliers de Colomb[2].

Le costume d'Andy the Clown est un vêtement blanc à pois rouges, une fraise autour du cou, un chapeau melon rouge, du maquillage et un nez de clown à une pile qui s'allume lorsqu'il serre la main d'un enfant[2]. Rozdilsky devient une célébrité au Comiskey Park, où il encourage la foule par un long cri d'encouragement « Gooooo yooooouuuu White Sox ! »[3].

Vue des gradins du Comiskey Park de Chicago avant un match de baseball en 1986.

Andy the Clown apparaît à une époque de transition entre celle où les clowns et autres amuseurs publics disparaissent progressivement des stades de baseball et cèdent leur place à des mascottes en peluche. Après la saison de baseball 1980, le propriétaire de longue date des White Sox, Bill Veeck, vend la franchise à un groupe dirigé par Jerry Reinsdorf et Eddie Einhorn. Les nouveaux propriétaires engagent l'agence Harrison Erickson de Brooklyn, responsable de la conception du Phillie Phanatic, la très populaire mascotte des Phillies de Philadelphie[4]. En 1981, leurs créations débarquent au Comiskey Park : Ribbie et Roobarb sont les nouvelles mascottes des White Sox. La nouvelle équipe de direction ne désire plus voir Andy le clown aux matchs et envoie un subalterne d'Einhorn en informer Rozdilsky[2]. La station de télévision locale WLS-TV ébruite l'affaire et les Chicagolais expriment promptement leur désaccord. En moins de 24 heures, les White Sox reviennent sur leur décision, mais demandent à Rozdilsky de faire le clown uniquement dans les gradins plus élevés du stade, et l'interdisent d'entrée dans les tribunes rapprochées du terrain[2]. Les placiers du Comiskey Park se font cependant un plaisir d'ignorer cette règle et de laisser Andy le clown circuler librement dans le stade[5]. Quant à Ribbie et Roobarb, ils ne sont jamais adoptés par les supporteurs des White Sox, au point où les mascottes sont fréquemment agressées physiquement par des spectateurs, même les enfants[6]. Le duo disparaît après la saison 1988[7].

Biographie[modifier | modifier le code]

Employé de la compagnie International Harvester[8], Rozdilsky n'est pas à l'emploi de l'équipe de baseball entre 1960 et 1980, lorsque Bill Veeck en est propriétaire, mais on le laisse entrer gratuitement au stade en échange du divertissement qu'il offre. Par la suite, il dit n'avoir jamais reçu plus de 1 000 dollars par année[9] pour sa présence à au moins 81 matchs par saison et déplore que l'équipe de direction menée par Einhorn et Reinsdorf n'ait jamais rempli la promesse formulée en 1981 de lui offrir un billet d'entrée valide à vie[2]. En échange, la direction a fermé les yeux sur la présence du clown dans des sections du stade qui lui avaient été interdites et Andy considère la situation comme « un bris mutuel de contrat verbal[2] ».

Après la saison de baseball 1990, les White Sox de Chicago quittent l'antique Comiskey Park pour l'U.S. Cellular Field. La franchise profite de cette occasion pour se débarrasser définitivement d'Andy, qui est informé qu'on ne tolérera pas sa présence au nouveau stade s'il est costumé[10]. C'est le point final à une relation tendue entre l'amuseur public et le groupe qui est propriétaire du club depuis une décennie. Le septuagénaire prend donc sa retraite. Il apparaît à l'occasion aux matchs des Sox dans les années qui suivent, mais hors personnage. En 30 saisons, Andy the Clown n'a raté que deux matchs locaux des White Sox : en 1983 lorsqu'il est hospitalisé pour un ulcère[2], et le match d'ouverture de la saison 1989 lors du décès de son épouse Helen[8].

Père de deux filles (Ruth et Jane) et d'un fils (Andrew), Andrew Rozdilsky meurt à Chicago d'une crise cardiaque le , à l'âge de 77 ans[8].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) David M. Jordan, Closing 'Em Down: Final Games at Thirteen Classic Ballparks, McFarland, 2010, p. 146-147. (ISBN 9780786459896)
  2. a b c d e f et g (en) The Comiskey Clown: Dried tears on a new rechargeable nose, Paul Sullivan, Chicago Tribune, 21 septembre 1983.
  3. (en) There Were Clowns, But Only One Andy, Richard Roeper, Chicago Sun-Times, 25 septembre 1995.
  4. (en) NEW YORKERS & CO.; Mascots R Them, Erin St. John Kelly, New York Times, 15 février 1998.
  5. (en) White Sox History: The sad story of Ribbie and Roobarb, South Side Sox, 16 mars 2013.
  6. (en) What`s All The Roobarb?, Robert Markus, Chicago Tribune, 20 octobre 1992.
  7. (en) News, notes and nonsense, Linda Kay & Mike Conklin, Chicago Tribune, 31 janvier 1989.
  8. a b et c (en) Andrew Rozdilsky, 77, Clown For Sox, Stacey Stinger, Chicago Tribune, 24 septembre 1995.
  9. (en) Era Ending in Chicago: Comiskey Park, the Oldest in Majors, Is in Its Final Season, Bill Christine, Los Angeles Times, 13 août 1990.
  10. (en) White Sox History, Paul Sullivan, Chicago Tribune, 9 octobre 2000.