Ange Blaize de Maisonneuve

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Ange Blaize de Maisonneuve
Fonction
Préfet d'Ille-et-Vilaine
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
RennesVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Jacques BonhommeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Ange Blaize (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie-Joseph de La Mennais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Stéphanie Housselin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Gratien Robert de La Mennais (d) (oncle)
Louis-Marie Robert de La Mennais (d) (oncle)
Jean-Marie de La Mennais (oncle)
Félicité de La Mennais (oncle)
Robert Surcouf (oncle)
Marie-Catherine Blaize de Maisonneuve (d) (tante)
Louis Blaize (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/156/25)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Ange Blaize de Maisonneuve est né à Saint-Malo le et il est décédé à Rennes le . Tout d'abord avocat, il devient le premier préfet d'Ille-et-Vilaine de la Troisième république, nommé un an avant son décès, en 1870-1871.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Ange Louis Blaize de Maisonneuve est le fils de Marie Josèphe Robert de Lamennais (1784-1851) et d'Ange Blaize (1778-1852), négociant à Saint-Malo et propriétaire du domaine de Trémigon à Combourg[2].

Il est issu d'une lignée d'armateurs de Saint-Malo. Du côté paternel, il est le petit-fils de l'armateur Louis Blaize et le neveu du député Louis Blaize de Maisonneuve. Marie-Catherine Blaize de Maisonneuve (sa tante paternelle) est l'épouse de Robert Surcouf.

Ses oncles maternels sont Félicité de Lamennais et Jean-Marie de Lamennais[3].

Il épouse Stéphanie Houselin. Les témoins sont Gratien Robert de La Mennais et César Blaize, deux de ses oncles[2].

Pensée et engagement social[modifier | modifier le code]

Après ses études à Saint-Brieuc il part étudier le droit à Rennes et obtient sa licence le , il devient avocat. Aux origines catholiques, il devient franc-maçon vers 1837 puis « républicain laïc » sous l'influence de son oncle Félicité de Lamennais.

Le , il est arrêté à Trémigon (Combourg) sur ordre du ministre de l'intérieur. Le « neveu de Lamennais » est prisonnier 6 semaines pour « complot, association communiste et réformiste ». Voulant venger l’arrestation, Félicité de Lamennais promet de « flétrir encore une fois, avec toute l’indignation et le mépris » le régime de Thiers et il publie le le pamphlet, Le pays et le gouvernement. Condamné à son tour à un an d’emprisonnement pour son pamphlet, Félicité Lamennais et Ange Blaize se retrouveront prisonniers ensemble à Sainte Pélagie pendant quelques semaines[3].

Directeur du mont-de-piété de Paris en 1848 jusqu'à sa démission le [3].

Après avoir été avocat à Rennes, il monte à Paris (1852-1870) et devient propriétaire à Combourg où il se préoccupe de la publication des œuvres de son oncle Félicité de Lamennais. Il publie les Œuvres inédites de Lamennais en 1866[2].

Il développe des idées sociales, et réformistes[3].

Il publie des ouvrages sous le pseudonyme de Jacques Bonhomme[4].

Préfet d'Ille et Vilaine[modifier | modifier le code]

Opposant au Second Empire, Il est nommé préfet d'Ille-et-Vilaine le après la proclamation de la IIIe République et fait une déclaration patriotique à la population du département[3] :

« Si j'ai accepté cette mission qui entraine une grande responsabilité dans la situation désastreuse faite à la France par Napoléon Bonaparte, c'est que je crois pouvoir compter sur votre énergique concours. En présence de l'ennemi qui s'avance à la lueur de nos villes et de nos hameaux incendiés répandant partout le meurtre et la dévastation, il ne peut y avoir qu'un sentiment dans les âmes françaises, l'ardent amour de la patrie, la résolution de maintenir son indépendance...Pas de divisions un seul but : la délivrance de la Patrie. Que la France se lève pour la guerre sacrée. Vivre libre ou mourir... »

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt à Rennes deux jours après avoir démissionné pour cause de maladie le . À sa mort, il est inhumé civilement à Combourg[5].

Hommages[modifier | modifier le code]

La ville de Rennes lui a dédié une rue à la fin du XIXe siècle, qui relie la rue de l'Alma et la rue de Nantes, dans le quartier de Villeneuve, sud Gares (Sacrés-Cœurs)[5],[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_186 »
  2. a b et c « BLAIZE, Ange Louis - Intérieur. Dictionnaire biographique des préfets » (Cotes : F/1bI/156/25), sur Archives Nationales
  3. a b c d et e Jean-François Tanguy 2021.
  4. « Bonhomme, Jacques (1811-1871) », sur BnF - Catalogue général
  5. a et b « Rue Ange Blaize », sur Wiki - Rennes métropole
  6. « La rue Ange Blaize perpétue son souvenir à Rennes », L'écho du Quartier - Comité de quartier Villeneuve - La Madeleine, no 77,‎ septembre octobre novembre décembre 2019

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vincent Wright et Éric Anceau, Les préfets de Gambetta, Presse de l'université Paris Sorbonne, (ISBN 978284050504-4), p. 104-107.
  • Jean-François Tanguy, « Régionaliser la guerre ? Préfets, comités de défense et ligue régionale dans l’Ouest et en Bretagne (1870-1871) », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, vol. 4, nos 128-4,‎ , p. 79 à 95 (lire en ligne).
  • Morgan Tanguy, Ange Blaize, neveu de Lamennais, penseur social, républicain. 1811-1871 (mémoire de maîtrise en sciences politiques), Université Rennes 1, .

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]