Arcangela Tarabotti

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Arcangela Tarabotti
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Elena Cassandra TarabottiVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Galerana BaratottiVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Nom en religion
Arcangela TarabottiVoir et modifier les données sur Wikidata
Ordre religieux

Arcangela Tarabotti, née Elena Cassandra Tarabotti en dans la république de Venise (aujourd’hui en Italie) et morte le dans ce même État, est une religieuse Soeur Arcangela et écrivaine, défenseuse des droits de la femme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elena Cassandra Tarabotti, baptisée le 24 février dans la paroisse de San Pietro, est née dans une famille de la moyenne bourgeoisie. Première de sept sœurs et quatre frères, elle sera la seule à être destinée, contre son gré, à devenir religieuse au monastère bénédictin de Sant'Anna à Castello. Elle souffre d'une malformation physique héréditaire qui la rend peu attrayante sur le marché matrimonial : c'est probablement pour cette raison qu'elle entre au monastère[1].

Elena Cassandra entre au monastère en 1617. En 1620, elle prononce ses premiers vœux, devenant Sœur Arcangela, puis sa profession solennelle en 1623 et elle est consacrée après 1629. Elle reste au monastère Sant'Anna jusqu'à son décès. Elle signe Sœur Arcangela la plupart de ses ouvrages, dans lesquels elle dénonce la réalité dramatique des religieuses forcées et plus largement la condition des femmes de l'époque. Exclue d’une société mondaine dans laquelle elle aurait aimé s'insérer, elle cherche par l’écriture, dont des échanges épistolaires en théorie prohibées, à se projeter hors de la clôture[2].

Ses ouvrages sont redécouverts au milieu du XXe siècle, avec la publication d'une biographie d’Emilio Zanette. Dans les années 1980, Tarabotti devient un sujet d'études féministes. Avec Moderata Fonte et Lucrezia Marinelli, elle est considérée comme précurseur du féminisme italien[3].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • 1643, Il Paradiso monacale, Venetia, Oddoni.
  • 1644, 1656, Antisatira, Venetia, Oddoni. Réédition 1998, par Elissa Weaver, Roma, Salerno Editrice.
  • 1654, La Semplicità Ingannata o Tirannia Paterna, Leida, Sambix, Réédition 2007, Padoue, Il Poligrafo.
  • 1650, Lettere famigliari e di complimento, Venetia, Guerighi.
  • 1651, Che le donne siano della specie degli uomini - Difesa della donna, sous le pseudonyme Galerana Barcitotti. Women are no less rational than men, London, Institute of Romance Studies, 1994 avec une traduction de Letizia Panizza.
  • 1990, Inferno Monacale, édité par Francesca Medioli, Turin, Rosenberg et Sellier.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rossella Lalli, TARABOTTI, Arcangela, Dizionario Biografico degli Italiani - Volume 94,2019.
  • E. Zanette, Suor Arcangela monaca del Seicento veneziano, Venise-Rome, Istituto per la collaborazione culturale, 1960.
  • G. Conti Odorisio Donna e società nel Seicento : Lucrezia Marinelli e Arcangela Tarabotti , Rome : Bulzoni ed., 1979[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claire LESAGE, « Femmes de lettres à Venise aux XVIe et XVIIe siècles : Moderata Fonte, Lucrezia Marinella, Arcangela Tarabotti », Clio. Histoire‚ femmes et sociétés,‎ , p. 135-144 (lire en ligne)
  2. (en) Meredith Kennedy Ray, « Tarabotti, Arcangela (1604-1652), Venetian Nun and Writer », (consulté le )
  3. Isabel Harvey, « Miroirs déformants et reflets trompeurs : petite leçon de création de l’acceptabilité à partir de revendications clandestines par Suor Arcangela Tarabotti, religieuse malmonacata », La sociabilité du solitaire,‎ , p. 59-78 (lire en ligne Accès payant)
  4. « Notice BNF ».

Liens externes[modifier | modifier le code]