Arthur Stellbrink

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Arthur Stellbrink
1908
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Naissance
Décès
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BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Arthur Stellbrink derrière son entraineur Werner Krüger, 1908

Arthur Stellbrink, né le à Berlin-Alt-Treptow et mort le à Berlin est un coureur cycliste allemand .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Arthur Stellbrink fait ses premières armes, sur le vélodrome de Treptow d'abord comme sprinteur[1]. En 1905, il devient professionnel et se concentre sur les courses de demi-fond plus lucratives.

Le , il se casse les deux bras à l'entraînement lors d'une mauvaise chute et souffre également d'une grave blessure à la tête : « Il a payé sa négligence en roulant sans casque et a été scalpé »[2]. Ses blessures l'obligent à faire une pause de plusieurs mois[3]. Apparemment, son entraineur Josef Käser avait annulé l'entraînement en raison d'un "mauvais présentiment" et verrouillé son vélo pour empêcher Stellbrink de démarrer; cependant, il a forcé l'abri et a engagé un autre entraineur.

En 1908, il est premier à Berlin, le 26 avril, dans une course de 100 km, battant le record ; premier sur 30 et 60 km, à Cologne, le 3 mai, battant les records locaux, Paul Guignard et Kurt Rosenlöcher ; premier dans les deux heures de Treptow, le 24 mai ; premier le 28 mai à Cologne, battant, avec 85, 520 km dans l'heure, Guignard et Günther ; premier à Plauen, le 7 juin; le 14, premier à Zurich ; le 28, premier à Halle, battant Robl et Günther; le 12 juillet, premier à Dresde; le 19, premier à Spandau, couvrant 100 km en h 8 min 24 s et battant Theile, Demke, Ryser et Bruni; le 26, second dans le Prix Germania. à Cologne. Stellbrink est le grand favori des allemands pour le championnat du monde, fin juillet, mais la veille de la course une chute lui enleve une partie de ses moyens et il termine 6e[4].

En septembre 1908, Stellbrink remporte son premier titre international en devenant champion d'Europe de demi-fond[note 1].

En novembre 1908, il s'aligne au vélodrome d'hiver, entrainé par Amerigo et arrive 2e du prix Charles Terront derrière Bruni[5], 3e du prix Alphonse Baugé derrière Bruni et Sérès[6]. Il a gagné 51 000 marks lors de la saison 1908[7].

L'année suivante, il devient champion d'Allemagne, vice-champion en 1910 et 1915.

Le 18 juillet 1909, Stellbrink est au départ de la course qui se termine par la catastrophe du vélodrome du jardin botanique à Berlin-Schöneberg mais en sort indemne[note 2].

En 1914, il pilote un « vélo-torpille » Göricke sur la piste de l'Olympia de Berlin et à Essen.

En 1915, il participe à des courses dont les recettes sont destinées à des œuvres d'assistance aux soldats allemands blesses ou mutilés[8].

En 1924, malgré l'interdiction gouvernementale[9], il court au vélodrome Buffalo[10].

En 1935, à plus de cinquante ans, il rencontre Paul Guignard dans deux matchs de vétérans (vitesse et demi-fond) à Cologne[11],[12].

Stellbrink prend le départ de 16 courses de six jours et termine à la troisième place à trois reprises.

Selon ses propres déclarations, il a obtenu 212 premières places, 115 deuxièmes places et 75 troisièmes places en 468 courses au cours de sa carrière professionnelle de près de 20 ans. Stellbrink a décrit la course de 25 heures des 2 et au Sportpalast de Berlin comme « sa plus belle course qu'il ait remportée contre des coureurs de renom » avec Jules Miquel contre Gus Schilling et son partenaire John Stol après que ce dernier eut refusé de former une équipe avec Stellbrink. La meilleure course de la vie d'un coureur est cependant son premier succès, qui est pour lui sa troisième place dans une course avec handicap en avril 1903. Il a remporté un bon de 10 marks pour un bijou : « Je sais que j'étais content de mon premier succès à l'époque, ce que je n'ai plus ressenti au même niveau par la suite quand j'ai eu beaucoup de succès »[13].

Après avoir pris sa retraite sportive, il ouvre le restaurant Westfälischer Hof à Berlin-Schöneberg[14],[15] qui devient plus tard un lieu de rencontre populaire pour les SS. Même après la fin de la guerre, d'anciens membres SS se seraient rassemblés ici; le Berliner Zeitung a rendu compte en juillet 1948 de nouvelles réunions dans le restaurant de "l'ancien Pgs Stellbrink"[16].

Palmarès sur piste[modifier | modifier le code]

Championnats d'Europe[modifier | modifier le code]

Championnat d'Allemagne[modifier | modifier le code]

Six jours[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

  • Grand Prix Rhénan à Cologne mai 1908[18]
  • Roue d'Or de Cologne 1908
  • Roue d'Or de Halle sur 70 km juin 1908[19]
  • Course de l'heure à Treptow 1909[20]
  • Grand Prix d’Anvers 1909
  • Grand Prix de Pâques à Cologne 1910
  • Grand Prix de Pâques à Cologne sur 100 km 1911[21]
  • Roue d'Or de Berlin : 2e en 1913 à Treptow, 3e en 1913 à Olympia, 2e en 1914 à Treptow, 3e en 1921 à Olympia, 2e en 1922 à Treptow
  • 100 km de l'Olympia 1913[22].
  • Grand Prix du Jubilé, Cologne 1914[23]
  • Grand Prix Mackensen à Treptow 1915[24]
  • Grand Prix de Düsseldorf sur 75 km : 1918[25].
  • Grand Prix Mackensen à Treptow 1915[24]
  • Roue d'Or d'Erfurt en 1919[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les Championnats d'Europe sont considérés comme non officiels, car il s'agissait généralement de courses sur invitation auxquelles des coureurs non européens pouvaient également participer.
  2. La moto d'Emil Borchardt, l'entraineur de Fritz Ryser s'est écrasée dans la tribune et son réservoir a explosé. Neuf personnes ont été tuées et plus de 40 ont été blessées. Aucun autre accident du cyclisme allemand n'a fait autant de victimes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  2. (de) Sport-Album der Rad-Welt, tome 4, 1905, p. 45
  3. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  4. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  5. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  6. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  7. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  8. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  9. « La Dépêche », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  11. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Le Midi socialiste », sur Gallica, (consulté le )
  13. (de) « Mein schönstes Rennen », sur www.cycling4fans.de (consulté le )
  14. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  15. (de) Der deutsche Radfahrer, 1er mars 1938. Le restaurant était situé à 24 Martin-Luther-Strasse.
  16. (de) Berliner Zeitung, 11 juillet 1948
  17. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  18. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  19. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  20. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  21. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  22. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  23. « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  24. a et b « L'Auto-vélo », sur Gallica, (consulté le )
  25. (de) Das Jahrhundertbuch, München : ADAC Verlag, (ISBN 978-3-87003-925-7, lire en ligne)
  26. (de) Volker Brix, « 50. Jubiläum für das Goldenes Rad von Erfurt », sur www.thueringer-allgemeine.de, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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