Autogiro Company of America AC-35

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Autogiro Company of America AC-35
Image illustrative de l’article Autogiro Company of America AC-35
Un AC-35 exposé au musée de l'air et de l'espace de San Diego.

Constructeur Drapeau des États-Unis Autogiro Company of America (en)
Type Autogire/voiture volante
Premier vol
Dimensions

Conçu par l'Autogiro Company of America (en) (ACA), l'AC-35 fut une première tentative de conception d'une voiture volante (en anglais : « roadable aircraft ») aux États-Unis au cours des années 1930. Bien qu'il fût testé avec succès, il n'entra jamais en production. Une tentative de relancer sa production dans les années 1960 — en version « non-routière » — ne connut pas plus de succès.

Conception et développement[modifier | modifier le code]

Logo sur le côté de l'AC-35.

Le processus de conception de l'appareil débuta en 1935. La Section de développement expérimentale du Bureau of Air Commerce (élément du département du Commerce des États-Unis) reçut un contrat pour la construction d'une voiture volante basé sur l'autogyre PA-22 de la compagnie mère de l'ACA, la Pitcairn Autogiro Company (en). Le véhicule pouvait voler à grande vitesse en l'air, puis rouler jusqu'à des vitesses de 40 km/h au sol, avec ses rotors repliés. Six autres compagnies reçurent des contrats pour produire une voiture volante, mais l'AC-35 fut le seul appareil à répondre à tous les besoins[1],[2].

L'AC-35 était doté de deux sièges côte-à-côte et d'un petit compartiment à bagages. Le fuselage était une combinaison de structure tubulaire en acier à l'avant et de bois dans la queue, avec un revêtement intégralement en tissu. Le moteur était installé à l'arrière, avec une hélice à l'avant entraînée via un arbre de transmission[3]. Le véhicule avait trois roues de taille égale : deux à l'avant, une à l'arrière. La roue arrière était orientable et entraînée à l'aide d'un arbre la reliant au moteur, tandis que les roues avant fixes[1],[3].

Histoire opérationnelle[modifier | modifier le code]

L'AC-35 arrive au département du Commerce, à Washington, le .

Le , l'AC-35 effectua son premier vol aux mains du pilote d'essai James G. Ray et équipé d'hélices contrarotatives. Elles furent plus tard remplacées par une hélice classique, en raison d'un niveau sonore trop important[3]. Le , Ray fit atterrir l'AC-35 dans un parc du centre ville de Washington, DC, où il fut exposé. Le , l'avion fut converti en configuration routière[4]. Ray le conduisit jusqu'à l'entrée principale du Bâtiment du Commerce[3], où il fut autorisé à entrer par John H. Geisse, chef de la Branche Aéronautique. Il fut ensuite emmené vers Bolling Field (en) pour y subir des tests supplémentaires par Henry « Hap » Arnold[5].

L'appareil fut testé par l'Autogiro Company of America à Pitcairn field jusqu'en 1942. En 1950, le Bureau of Air Commerce transféra l'AC-35 à la Smithsonian Institution[1].

Version dérivée[modifier | modifier le code]

En 1961, Skyway Engineering Company, Inc. à Carmel, dans l'Indiana, acheta la licence de l'AC-35 pour en produire une version non-routière, propulsée par un Lycoming O-290-D2BS (en) de 135 ch (99,3 kW). Un exemplaire fut construit et testé à Terry Field, à Indianapolis, mais la compagnie échoua à trouver des clients et l'appareil n'entra jamais en production en série[1].

Spécifications techniques (AC-35)[modifier | modifier le code]

Données de Cierva Autogiros: The Development of Rotary-Wing Flight[5], Aerofiles[3].

Caractéristiques générales

Performances



Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Autogiro Company of America AC-35 » [archive du ], National Air and Space Museum (consulté le ).
  2. (en) Charnov 2003, p. 137–141.
  3. a b c d et e (en) « Autogiro », Aerofiles, (consulté le ).
  4. (en) Dawson et Bowles 2005, p. 70.
  5. a et b (en) Brooks 1988, p. 218–219.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Bruce H. Charnov, From Autogiro to Gyroplane : The Amazing Survival of an Aviation Technology, Westport, Connecticut, États-Unis, Praeger Publishers, , 416 p. (ISBN 1-56720-503-8 et 978-1-56720-503-9). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Virginia Dawson et Mark D. Bowles, Realizing the dream of flight : Biographical essays in honor of the centennial of flight, 1903–2003, National Aeronautics and Space Administration, NASA History Division, Office of External Relations, (ASIN B002Y26TM0). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Peter W. Brooks, Cierva Autogiros : The Development of Rotary-Wing Flight, Washington, D.C (États-Unis), Smithsonian Institution Press, , 1re éd., 384 p. (ISBN 0-87474-268-4 et 978-0-87474-268-8). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) The Illustrated Encyclopedia of Aircraft (Part Work 1982–1985), Orbis Publishing, .
  • (en) Roger D. Launius, Innovation and the Development of Flight, Texas A&M University Press, , 1re éd., 352 p. (ISBN 0-393-32620-9 et 978-0-890-96876-5).
  • (en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunston et al. (préf. John W.R. Taylor), Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Royaume-Uni, Studio Editions, , 948 p. (ISBN 978-1-85170-324-1, OCLC 28177024).

Magazines[modifier | modifier le code]