Ayse Bircan

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Ayse Bircan
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Ayse Bircan née en 1954, est une militante et écrivaine turque. En tant que jeune organisatrice de gauchiste en Turquie, elle a été prise pour cible par les autorités et s'est réfugiée en Angleterre, où son travail s'est concentré sur les droits des réfugiés. Son essai Black and Turkish est publié en 1992 dans l'anthologie Daughters of Africa.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et éducation[modifier | modifier le code]

Ayse Bircan est née en 1954[1],[2]. Elle a grandi à Istanbul, en Turquie[3],[4]. Son arrière-grand-père fait partie des esclaves achetés par un pèlerin turc à La Mecque, qui le ramène en Turquie, l'affranchit et l'adopte, l'élevant comme l'un de ses propres enfants. Sa mère est issue de la seule famille noire de son village ; on lui a parlé d'un homme qui était également issu de la seule famille noire de son village, et elle s'est enfuie pour l'épouser[3]. Le père de Bircan a suivi une formation autodidacte et a encouragé ses enfants, y compris ses filles, à poursuivre leurs études[2]. En 1971, elle s'inscrit à l'Université d'Istanbul, où elle étudie la sociologie[2],[3].

En tant qu'étudiante, Ayse Bircan s'est impliquée dans la politique socialiste et l'activisme des droits des femmes. En 1975, elle devient rédactrice en chef du journal Young Socialist . Cette même année, elle a aidé à organiser İlerici Kadınlar Derneği (tr), qui est une organisation de femmes progressistes, dirigée par Beria Onger[3]. Bircan a travaillé pour cette organisation à Bursa, où il y avait une importante concentration d'ouvrières du textile[5]. Elle est également membre fondateur de l'Association turque pour la paix [2],[3].

Répression gouvernementale et auto-exil[modifier | modifier le code]

L'Organisation des femmes progressistes est interdite par le gouvernement après quatre ans d'activité. Ayse Bircan elle-même est devenue une cible pour les autorités et, en 1979, un procès l'a condamnée à six ans de prison pour ses activités politiques. Elle a alors décidé de se cacher, utilisant de fausses identités et déménageant fréquemment[2],[3]

En 1983, lors d'une nouvelle vague de répression contre les dissidents, elle s'exile en Angleterre. Il a fallu cinq ans de pression sur le gouvernement turc pour que son jeune fils soit autorisé à la rejoindre à Londres[2],[3].

Après s'être installée en Angleterre, Ayse Bircan poursuit son activisme, se tournant vers les droits et le soutien aux réfugiés. Elle contribue à la fondation du centre communautaire turc de Londres. Elle travaille aussi avec le Hackney Refugee Training Consortium et le Imece Women's Centre, ainsi que dans le domaine de l'éducation de proximité avec la Refugee Women's Association[3],[6],[7],[8].

Elle réussit à obtenir son diplôme de sociologie après être retournée à l'université au Royaume-Uni en 1989[2],[3]. Ayse Bircan travaille comme journaliste et écrivain[2]. Son essai Black and Turkish est présenté dans l'anthologie Daughters of Africa, éditée par Margaret Busby[9],[10].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1975, elle épouse un camarade militant kurde. Le couple a un fils[2],[11],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ayse Bircan » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) « ICA Talks | Tales of Travel, Daughters of Africa », British Library, (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i (en) John Button, The radicalism handbook : radical activists, groups, and movements of the twentieth century, Santa Barbara, Calif., ABC-CLIO, (ISBN 0-87436-838-3, OCLC 32389942, lire en ligne)
  3. a b c d e f g h et i (en) Madden, Annette, In her footsteps : 101 remarkable Black women from the Queen of Sheba to Queen Latifah, Berkeley, Calif., Conari Press, (ISBN 1-57324-553-4, OCLC 44713176, lire en ligne)
  4. (en) Annette Madden, In Her Footsteps, , 56–57 p. (ISBN 9781573245531), « Ayse Bircan, Turkish Activist »
  5. (en) « Black and A Turk: Ayse Bircan, Part VII », Turkish Digest,‎ (ISSN 1554-8414)
  6. (en) « Annual report 2011-12 », Imece Women's Centre, 2011–2012
  7. (en) « Advice and Guidance on Education and Training », Refugee Women's Association (consulté le )
  8. (en) Refugee Women's Association, « Empowering and Assisting Refugee Women », Feminist Review, vol. 73, no 73,‎ , p. 123–125 (ISSN 0141-7789, DOI 10.1057/palgrave.fr.9400081, JSTOR 1395998, S2CID 189906814, lire en ligne)
  9. (en) Margaret Busby, Daughters of Africa : an international anthology of words and writings by women of African descent from the ancient Egyptian to the present, London, Jonathan Cape, (ISBN 0-224-03592-4, OCLC 26935986, lire en ligne)
  10. (en) E. Jane Dickson, « Testament of Truth », The Times, Londres,‎
  11. (en) The legacy of Efua Sutherland : Pan-African cultural activism, Banbury, Ayebia Clarke, (ISBN 978-0-9547023-1-1, OCLC 165409714, lire en ligne)
  12. (en) Africa Forum Volumes I-II, Africa Leadership Forum, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]