Back Market

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Logo Back Market
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Back Market, ou Jung SAS, est une entreprise de commerce électronique française, créée en [1], qui sert d'intermédiaire entre particuliers et professionnels du reconditionnement d'appareils électriques et électroniques. Elle dispose de bureaux à Paris, Bordeaux, New York, Berlin et compte, en , un peu plus de 600 salariés[2],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Thibaud Hug de Larauze, Vianney Vaute et Quentin Le Brouster, trois entrepreneurs français, fondent Back Market en . Leur objectif est de démocratiser la consommation de produits remis à neuf et lutter contre l'obsolescence programmée dans une démarche davantage écologique que le recyclage[4],[5]. À long terme, il s'agit également de participer à la diminution de la fabrication d'appareils[6].

En , la start-up réalise une levée de fonds de 300 000 euros auprès d’investisseurs privés[7].

En , une deuxième levée de fonds de 7 millions d’euros est réalisée. À cette époque, 30 % de l'activité s'effectue en Espagne, Allemagne, Belgique, Italie[8] et l'entreprise dit réaliser 96 millions d'euros de volume d'affaires[9].

En , une troisième levée de fonds de 41 millions d’euros auprès de Daphni, du groupe Arnault, de Thierry Petit, et d'Eurazeo a lieu[10].

En , le confinement dû à la pandémie de Covid-19 permet à l'entreprise de doubler ses ventes par rapport à la période précédente[11]. Elle revendique alors 1200 partenaires reconditionneurs. Une quatrième levée de fonds permet de récolter 110 millions d'euros auprès des partenaires précédents et de Goldman Sachs Growth[12].

En , la start-up annonce une levée de fonds de 276 millions d’euros qui la fait entrer dans la catégorie des « licornes » françaises[3].

En janvier 2022, le groupe présent dans dix-sept pays lève 450 millions d’euros sur une valorisation s’élevant à 5,1 milliards d’euros[13].

Fin 2022, l'entreprise se sépare de 13% de ses effectifs - soit 93 salariés sur un total de 715 - en France et à l'étranger[14],[15].

Modèle économique[modifier | modifier le code]

Back Market fonctionne comme une place de marché, en proposant aux clients finaux des matériels d'occasion recyclés par des reconditionneurs professionnels, des boutiques d'occasion, des cash converters ou provenant des retours des hypermarchés. Les produits des recycleurs les mieux notés sont mis en avant sur le site. La société indique que le taux de produits vendus défectueux est passé de 10 % à 5 % en [16].

Critiques[modifier | modifier le code]

En , une enquête de 60 millions de consommateurs relève que Back Market « agrège la plupart des plaintes » reçues concernant la satisfaction des clients. Si sa position de chef de file peut expliquer le nombre de réclamations, son fonctionnement est néanmoins problématique[17]. De plus, la durée de garantie proposée par rapport à ses concurrents, à savoir 1 an minimum, et l'impossibilité de changer de batterie pour une neuve en option (certains concurrents le proposent) est aussi pointé du doigt par les clients de backmarket. En réponse, les fondateurs affirment que les reconditionneurs sont soumis à différentes procédures de vérification via un questionnaire et une période d'essai de quarante jours[18]. Les équipes chargées du contrôle qualité sont renforcées, des batteries neuves sont proposées en option et la garantie est étendue à douze mois[11].

En mars 2022, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) publie les résultats d'une large enquête menée en 2020 et 2021 dans laquelle elle note un manque d'information à destination du consommateur pour une majorité des acteurs du domaine dont Back Market est le leader[19],[20].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « JUNG S.A.S à PARIS (804049476), CA, bilan, KBIS - Infogreffe », sur www.infogreffe.fr (consulté le )
  2. Pierre Cheminade, « Back Market Bordeaux quitte Darwin pour grandir encore », sur La Tribune Bordeaux, (consulté le )
  3. a et b AFP, « La start-up française Back Market lève 276 millions d’euros et se valorise à plus de 1 milliard de dollars », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Jean-Jacques Valette, « Back Market, le vendeur d'appareils reconditionnés qui veut « faire trembler Darty » », sur We Demain, (consulté le ).
  5. Quentin Périnel, « La mission de Back Market est de ressusciter les smartphones », sur Le Figaro, (consulté le ).
  6. « Back Market : "Plus le reconditionné prend de place, moins il y en a pour le neuf" », sur www.linfodurable.fr, (consulté le )
  7. Charlie Perreau, « Back Market lève 300 000 euros pour ses produits électroniques reconditionnés », sur www.alliancy.fr, (consulté le ).
  8. Elisa Braun, « Une start-up en lutte contre l'obsolescence programmée vient de lever 7 millions d'euros », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Claire Bouleau, « La start-up Back Market mène une levée de fonds record de 41 millions d'euros », sur Challenges, (consulté le )
  10. Quentin Ebrard, « Back Market lève 41 millions d'euros et veut accélérer aux Etats-Unis », sur Le Journal du Net, (consulté le )
  11. a et b Vincent Fagot, « Back Market, champion de l’électronique reconditionnée, lève 110 millions d’euros », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Guillaume Bregeras, « Back Market lève 110 millions d'euros », sur Les Echos, (consulté le )
  13. « Back Market, spécialiste du reconditionné, supprime près de 70 postes en France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Charlie Perreau, Adrien Lelièvre, « French Tech : Back Market coupe dans ses effectifs » Accès payant, Les Échos, (consulté le )
  15. « Back Market : Plan de départ massif chez la pépite de la tech française » Accès libre, 20 minutes, (consulté le )
  16. Benoït Berthelot, « Back Market, Remade... le juteux et opaque business des smartphones reconditionnés », sur Capital,
  17. Corinne Bouchouchi, « Que valent vraiment les offres de smartphones reconditionnés ? », sur L'Obs, (consulté le )
  18. Henri de Lestapis, « Back Market fonde sa réputation sur un contrôle drastique de la qualité », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  19. « Smartphones et tablettes reconditionnés : une enquête de la DGCCRF montre que l’information délivrée aux consommateurs reste à améliorer », sur www.economie.gouv.fr (consulté le )
  20. « Smartphones reconditionnés : alerte sur la qualité des produits », sur LEFIGARO, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]