Bartelkéite

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Bartelkéite
Catégorie IX : silicates[1]
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Pb(Fe2+Ge)[Ge2O7](OH)2 • H2O
Identification
Couleur incolore, blanc à vert très pâle
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique
P21/m
Clivage distinct/bon sur {101}
Habitus cristaux tabulaires sur {101} ou aciculaires sur {101} ; {111} et {010} également observés. Contient du Ge en coordination octaédrique avec le Fe, et en coordination tétraédrique sous forme d'anion sorogermanate [Ge2O7]
Échelle de Mohs 4
Trait blanc
Éclat sub-adamantin
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,885,
nβ = 1,910,
nγ = 1,913
Biréfringence δ = 0.028 ; biaxiale (-)
2V = 35° (mesuré)
Dispersion optique r < v
Transparence oui
Propriétés chimiques
Densité 4,97 g/cm3 (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La bartelkéite est un minéral exceptionnellement rare, l'un des rares composés naturels du germanium[2]. On supposait à l'origine que la formule était PbFeGe3O8[3], la bartelkéite s'est avérée plus tard isostructurale avec une forme à haute pression de la lawsonite. Ainsi, sa formule correcte est PbFeGe(Ge2O7)(OH)2•H2O[4]. La bartelkéite et la mathewrogersite (en) sont des minéraux avec du plomb, du fer et du germanium essentiels (dominants)[5]. Les deux viennent de Tsumeb, en Namibie - la « capitale » mondiale des minéraux de germanium[6]. Son nom est un hommage de Wolfgang Bartelke, collectionneur de minéraux et spécialiste des minéraux de Tsumeb[2] et son symbole IMA est Btk.

Occurrences et associations[modifier | modifier le code]

La bartelkéite a été trouvée dans des cavités au sein d'un minerai de germanium présent dans la dolomie. Son unique occurrence et localité type est la mine d'Ongopolo à Tsumeb en Namibie. Le minéral est associé à la galène, la germanite, la reniérite (en) et la tennantite[7].

Structure cristalline[modifier | modifier le code]

La bartelkéite est le premier minéral connu dans lequel le germanium est en coordination tétraédrique et octaédrique. Elle est isostructurale avec une forme à haute pression de la lawsonite silicatée. Sa structure comprend[4] :

  • des chaînes d'octaèdres FeO6 et GeO6, qui partagent des arêtes ;
  • des dimères Ge2O7 qui réticulent les chaînes ;
  • des atomes de plomb et des molécules d'eau dans les grandes cavités de la structure.

Références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Bartelkeite: Bartelkeite mineral information and data », sur Mindat.org (consulté le )
  3. (de) P. Keller, H. Hess et P. J. Dunn (en allemand avec un résumé en anglais), « Bartelkeit, PbFe2+Ge3O8, ein neues Germanium-Mineral von Tsumeb, Namibia », Chemie der Erde, no 40,‎ , p. 201-206
  4. a et b (en) Marcus J. Origlieri, Hexiong Yang, Robert T. Downs,, Esther Š. Posner, Kenneth J. DomaniK et William W. Pinch, « The crystal structure of bartelkeite, with a revised chemical formula, PbFeGeVI(Ge2IVO7)(OH)2•H2O, isotypic with high-pressure P21/m lawsonite. », American Mineralogist, vol. 97,‎ , p. 1812–1815 (DOI 10.2138/am.2012.4269, lire en ligne [PDF])
  5. (en) « Mathewrogersite: Mathewrogersite mineral information and data », sur Mindat.org (consulté le )
  6. (en) « Tsumeb Mine (Tsumcorp Mine), Tsumeb, Otjikoto Region (Oshikoto), Namibia - Mindat.org », sur Mindat.org (consulté le )
  7. (en) « Bartelkeite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )