Code du Copiale

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Pages 16 et 17 du manuscrit.

Le code du Copiale est un manuscrit chiffré formé de 75 000 caractères répartis sur 105 feuillets reliés en un volume. Il est généralement daté de 1760/1780[1], bien qu'il soit resté inconnu du grand public jusqu'en 2011 lorsqu'une équipe internationale a annoncé qu'elle l'avait décodé[2]. Le manuscrit tire son nom d'une des deux seules inscriptions non codées : « Copiales 3 ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Le texte a été retrouvé après la guerre froide dans des archives de Berlin-Est. En 2011, il est en possession d'un collectionneur privé[3].

Technique de codage[modifier | modifier le code]

Le manuscrit contient des symboles abstraits ainsi que des lettres grecques et la plupart des lettres de l'alphabet latin. En avril 2011, il est décodé à l'aide de techniques informatiques modernes par Kevin Knight de l'Université de Californie du Sud, avec l'aide de Beáta Megyesi et Christiane Schaefer de l'Université d'Uppsala en Suède. Ils déterminent alors qu'il s'agit d'un code de chiffrement par substitution complexe[4].

Contenu décodé[modifier | modifier le code]

Les seuls textes en clair dans le livre sont « Copiales 3 » à la fin et « Philipp 1866 » sur la page de garde. On pense que Philipp est le propriétaire du manuscrit[1].

Les chercheurs ont notamment trouvé que les 16 premières pages du document décrivent une cérémonie initiatique d'une société secrète non identifiée[4],[5],[6]. Pendant le rite d'initiation, il est demandé au candidat de lire un morceau de papier blanc puis, une fois qu'il confesse qu'il ne peut pas le faire, il lui est donné des lunettes et demandé de réessayer ; on lui redemande ensuite après lui avoir essuyé les yeux avec un chiffon, puis après une « opération » pendant laquelle un poil de sourcil lui est arraché[7],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Copiale cipher » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Knight, Kevin, Megyesi, Beáta et Schaefer, Christiane, The Copiale Cipher, Uppsala Universitet, Institutionen för lingvistik och filologi lire en ligne. Propose des images du texte intégral ainsi que les traductions en allemand et anglais. Consulté le 25 octobre 2011
  2. (en) Alan Boyle, « Secret society's code cracked », MSNBC, (consulté le )
  3. « Le code du Copiale décrypté », Lemonde.fr avec AFP, 27 octobre 2011.
  4. a et b « How revolutionary tools cracked a 1700s code », John Markoff, The New York Times, 24 octobre 2011. Consulté le 25 octobre 2011.
  5. Knight, Kevin, Megyesi, Beáta et Schaefer, Christiane, The Copiale Cipher, Proceedings of the 4th Workshop on building and using comparable corpora, pages 2-9, 49th Annual Meeting of the Association for Comparable Linguistics, 24 juin 2011 lire en ligne. Consulté le 25 octobre 2011
  6. (en) « Computer Scientist Cracks Mysterious 'Copiale Cipher' », Science News,
  7. « How translation software helped crack 'unbreakable' code in 1866 secret society manuscript », Rob Waugh, Daily Mail, 25 octobre 2011. Consulté le 25 octobre 2011.
  8. (en) Boyle, Alan, « Secret society's code cracked », MSNBC, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]