Discussion:Moab (Utah)

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Incohérences linguistique et chronologique[modifier le code]

Dans le paragraphe 1, nous trouvons l'étrange seconde phrase :

« Au XIXe siècle, l’endroit servait de gué pour le franchissement de la rivière Colorado, elle le restera jusqu’à l’arrivée du train, en 1883. »

Le féminin utilisé comme sujet de la deuxième proposition est franchement incongru, le seul substantif féminin étant « la rivière » : on se demande bien ce que la rivière Colorado restera jusqu'en 1883, et ce qu'elle deviendra ensuite… On devine que l'idée est que l'endroit constitue un gué jusqu'en 1883 ; c'est bien cela ? Oui, mais de toute façon, la structure de la phrase est fautive : deux propositions principales séparées par une virgule, sauf dans une énumération, cela n'est pas correct. Je suggère donc :

« Au XIXe siècle, l’endroit servait de gué pour le franchissement de la rivière Colorado, et le restera jusqu’à l’arrivée du train, en 1883. »

Naturellement, par respect, je ne modifie rien.


Plus étrange sans doute, une interrogation quant aux dates. Et aussi une formulation plus qu'inadaptée. Dans le paragraphe 2, nous lisons

« Mais des mines sont découvertes : de l’uranium et du vanadium, dans les années 1910. »

Cette phrase appelle plusieurs remarques.

Tout d'abord, il est plus que probable que le verbe « découvrir » est incorrect. Une mine est un artefact, un objet créé par l'homme, et découvrir une mine, cela signifie que l'on découvre (ou plutôt retrouve) une ancienne mine creusée autrefois. Par exemple, il est légitime de dire qu'Allan Quatermain « découvre » les mines du roi Salomon, ou plutôt les « retrouve » ; ce vocabulaire serait tout aussi adapté, par exemple, pour un archéologue recherchant les mines d'or romaines en Bretagne… Il est évidemment plus que probable que dans le cas présent, il ne s'agit pas de cela, et qu'il n'existait pas sur le site de Moab d'anciennes mines (d'uranium de surcroît !) que l'on aurait retrouvées en 1910.

Ce que l'on « découvre », soit fortuitement soit par prospection systématique, ce sont des indices, des anomalies géologiques. Un puriste rejetterait l'idée que l'on « découvre » un gisement, dans la mesure où un gisement est une notion économique, fluctuante, et par conséquent n'existe pas en tant que tel dans la nature et donc ne peut être « découvert » ; même remarque concernant les mots « réserves » ou « ressources », couramment utilisés dans le monde minier, avec un sens précis. Pour préciser : disons que si on pense avoir trouvé quelque chose d'intéressant en 1910 (d'intéressant économiquement), cela signifie que les indices géologiques laissent supposer l'existence de réserves minéralogiques, et donc à titre purement personnel, j'accepterais une formulation du genre :

« Mais dans les années 1910, on découvre des réserves d'uranium et de vanadium. »

Par respect, je ne change rien. Mais la phrase actuelle demande un nettoyage.

D'autant qu'une autre possibilité existerait (à laquelle je ne crois pas, compte-tenu des remarques qui vont suivre quant à la pertinence des dates ; mais on ne sait jamais). Après tout, la phrase suivante aurait aussi un sens :

« Mais des mines sont ouvertes : de l’uranium et du vanadium, dans les années 1910. »

Cela signifierait que l'on a commencé l'exploitation industrielle de l'uranium et du vanadium en 1910. Cela me semble hautement improbable, mais la phrase serait correcte syntaxiquement et sémantiquement, sinon historiquement.



Car il y a plus intriguant, sur le plan historique cette fois. À tort ou à raison, je vois une contradiction entre le corps du texte, qui mentionne la date de 1910, et la note infrapaginale qui parle de 1952. À ce propos, le rédacteur de cette note parle d'un « dépôt » d'uranium, et ce mot me semble plus judicieux que le mot « gisement ». Oh bien sûr, un puriste ferait observer que ce mot n'est pas neutre, et que cela laisserait entendre qu'il s'agit d'uranium sédimentaire (sinon, on aurait par exemple parlé de « filon »). Mais on rentre ici dans des précisions de vocabulaire qui ne sont peut-être pas très utiles pour un lecteur qui n'est pas du métier. Cela dit, je ne suis pas certain que dans les années 50, on s'intéressait déjà à l'uranium sédimentaire : il me semble qu'historiquement, on a d'abord recherché et exploité de l'uranium filonien.

En revanche, je m'interroge sur la date de 1910. Certes, cela faisait déjà plus d'une vingtaine d'années qu'existait l'extraction de pechblende en Bohème (utilisée par Marie Curie pour ses travaux de recherche), mais je doute que l'uranium présentait à l'époque un intérêt économique et industriel tel que l'on ouvre des mines pour l'extraction de l'uranium. Et cette interrogation est donc aggravée par la note infrapaginale, qui cite la date beaucoup plus fiable de 1952. Du reste, ni cette note ni la page en anglais à laquelle elle renvoie ne font la moindre allusion à l'année 1910. Tout ce faisceau de questions m'inciterait à penser qu'il s'agit finalement d'une simple erreur typographique, et que 1910 a été mis par erreur à la place de 1950, ce qui serait en cohérence avec l'article anglais Charles Steen (en) et beaucoup plus plausible.

Alors, peut-être que la solution au problème (sous réserve de véracité historique) serait la formulation :

« Mais dans les années 1950, on ouvre des mines d'uranium et de vanadium. »


Bref : help !


Preem Palver 20 janvier 2013 à 14:33 (CET)