Discussion:Tunnel de Foum Zabel
Il y a peut-être des précisions à apporter[modifier le code]
Bonjour, je suis tombé par hasard sur un texte donnant quelques détails sur le percement de ce tunnel (voir ci-après). Cependant, l'auteur est un utilisateur du site vk.com, ce qui n'est pas forcément un gage d'objectivité. devrait-on néanmoins intégrer les précisions factuelles de ce texte ?
début citation
"Percer du granit, une montagne de granit. L'homme peut tout faire. Ce jour là, je n'ai pu m'empêcher de penser cela. Quand l'homme est un légionnaire, naturellement." témoignera un légionnaire à la fin de la construction du tunnel de Foum Zabel au Maroc en 1928. En mars 1927, les légionnaires du 3e régiment étranger d'infanterie reçoivent la mission de réaliser une voie de communication carrossable de cent cinquante kilomètres. Ce projet a pour objectif de faciliter la réduction des poches de résistance rebelle actives dans la région. Épaulés par leurs camarades des autres régiments étrangers alors en place, les légionnaires sapeurs entament un travail de géants qu'aucun sultan du Maroc n'osa jamais réaliser. Les défis techniques sont nombreux et les conditions climatiques éprouvent fortement les organismes. La Compagnie de Sapeurs Pionniers du 3e régiment étranger d’infanterie est la dernière à être créée, le 1er mai 1927 à Bou-Denib. A cette époque, la compagnie assure les travaux d’entretien du camp de Bou-Denib et réalise un radier aux Aït-Moussa. Le 29, elle quitte Bou-Denib pour Ksar-es-Souk et participe pendant 3 mois aux travaux de piste entre Ksar-es-Souk et Rich. Au cent-onzième kilomètre pourtant, les gorges du Ziz réservent à la Légion un tout autre défi pour ses sapeurs pionniers. Entourée de deux djebels culminant à plus de deux mille mètres d'altitude, l'aride vallée est étroite, mais surtout bloquée par un éperon rocheux aux pentes abruptes, le Foum Zabel. Il est impossible de le contourner et il faut donc passer au travers à une hauteur de cinquante mètres au-dessus du niveau de l'oued afin d'éviter toute inondation en cas de crues. La Compagnie de Sapeurs Pionniers arrive à Foum Zabel le 24 juillet 1927, où elle s’installe pour un an. Sous le commandement du Capitaine Edard, la compagnie est composée de 3 officiers, 7 sous-officiers, 10 caporaux, 126 légionnaires. Dés l’ouverture du chantier de la route Ziz, le Capitaine Edard se rend compte qu’il n’est d’autre possibilité que d’accrocher la route à flanc de falaise. Au mois d’octobre 1927, alors que tout le 2e bataillon travaille sur la piste de Rich, au-delà de Ksar-es-Souk, la 3e compagnie de sapeur pionnier se prépare à forer le tunnel de Foum Zabel. Les légionnaires se relaient pour forer la montagne, la gorge sèche comme du vieux cuir et les yeux brûlés par la poussière. L’adjudant Michez, ses trois sergents, Wagner, Dippelter, Struhschein et les 38 caporaux et légionnaires de sa section peinent pendant plus de six mois. Ils creusent un tunnel de 60 mètres de long sur 8 de large et 3 de hauteur. Pour seuls moyens la farouche volonté et l'énergie des muscles. Sans engin mécanique, les sapeurs pionniers attaquent la roche à coups de pic, de barre à mine et d'explosifs. Le soleil marocain se réverbère sur les parois environnantes la journée, tandis que le froid des nuits disloque les roches et provoque de nombreux éboulis. Dans le ventre de la montagne, la poussière des détonations, la chaleur et l'absence de ventilation sont le quotidien de ces hommes hors du commun. Les blessés sont nombreux et le Foum Zabel emportera la vie du Légionnaire Rauchert, mortellement blessé par une explosion au cours du chantier. Le 25 février 1928, le Colonel Rollet, commandant le 1er étranger, nous rend visite alors qu’il se rend dans le sud. Le 6 mars 1928, à 16h30, le tunnel de Foum Zabel est entièrement percé et ses dimensions impressionnent : soixante-deux mètres de long, six mètres de large et trois mètres de hauteur. Travaillant sans relâche pendant plus de six mois, les légionnaires ont triomphé du granit rouge. Conscient de l'importance stratégique de l'ouvrage colossal accompli par les légionnaires, le général Lyautey déclara alors : "Un chantier vaut bien une bataille." L’aménagement du tunnel et les travaux routiers continueront durant tout le mois d’avril. La Compagnie de Sapeurs-pionniers et avec elle toute la Légion, tira une légitime fierté du travail accompli au Foum Zabel. Cette fierté fut matérialisée par les inscriptions gravées à l'entrée et à la sortie du tunnel. On pouvait lire encore, avant l'accès du Maroc à l’indépendance .sur le versant nord de l'éperon et à droite du tunnel : "LA MONTAGNE NOUS BARRAIT LA ROUTEL'ORDRE FUT DONNE DE PASSER QUAND MÊMELA LEGION L'EXECUTA "Octobre 1927 - mai 1928" Et sur le versant sud : "LE TUNNEL FUT PERCE EN SIX MOIS PAR QUARANTE LEGIONNAIRES L’ENERGIE DE LEURS MUSCLES ET UNE FAROUCHE VOLONTEFURENT LEURS SEULS MOYENS. 1927 - 1928"
Fin citation. RGariole (discuter) 23 mai 2023 à 15:02 (CEST)