Enlèvement à l'école secondaire presbytérienne de Nkwen

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Enlèvement à école secondaire presbytérienne de Nkwen
Localisation Nkwen, près de Bamenda, Région du Nord-Ouest, Cameroun
Coordonnées 5° 59′ 48″ nord, 10° 09′ 41″ est
Date
Auteurs présumés Amba Boys (prétendu par le gouvernement camerounais, démenti par les groupes séparatistes)
Partie de Crise anglophone au Cameroun
Géolocalisation sur la carte : région du Nord-Ouest
(Voir situation sur carte : région du Nord-Ouest)
Enlèvement à l'école secondaire presbytérienne de Nkwen
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
(Voir situation sur carte : Cameroun)
Enlèvement à l'école secondaire presbytérienne de Nkwen

L'enlèvement à l'école seconde presbytérienne de Nkwen a lieu le lorsque des hommes armés enlèvent 79 élèves, un directeur et trois membres du personnel de l'école secondaire presbytérienne de Nkwen, une ville située près de Bamenda, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Les 79 élèves sont libérés sans rançon ni notification préalable le 7 novembre, tandis que le directeur et les membres du personnel sont retenus pendant cinq jours supplémentaires[1].

Les circonstances de l'incident sont restées floues. Alors que les ravisseurs se sont identifiés comme des « Amba Boys » (un nom commun pour désigner les séparatistes), les groupes séparatistes affirment que l'incident était une opération sous fausse bannière mise en scène par le gouvernement camerounais[2].

Contexte[modifier | modifier le code]

Depuis 2017, les séparatistes attaquent et incendient des écoles à travers les régions anglophones du Cameroun. Au moins 42 écoles sont attaquées entre février 2017 et mai 2018[3]. Les séparatistes considèrent les écoles comme des cibles légitimes car le français y est enseignée comme une matière obligatoire, et avertissent les parents de garder leurs enfants à la maison pour leur propre sécurité. Les attaques contre les écoles impliquent la destruction de biens et l'enlèvement du personnel, et le but de ces attaques est de forcer les écoles à fermer[4].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Selon les élèves qui ont été kidnappés, des hommes armés les réveillént à 3 heures du matin, les font s'asseoir devant l'école, puis font leur choix. 79 élèves, un directeur et trois membres du personnel sont emmenés dans la brousse, puis conduits à Bafut, en contournant les nombreux points de contrôle de sécurité qui existent à Bamenda et dans ses environs[5]. Les élèves étaient âgés de 11 à 17 ans[6] Le lendemain, les autorités camerounaises annoncent que l'armée serait envoyée pour retrouver et libérer les élèves. Ces recherches n'aboutissent pas[7].

Le 7 novembre, les 79 élèves sont libérés, tandis que le directeur et trois membres du personnel sont restés en captivité[6]. Le 12 novembre, les autres captifs sont également libérés[8]. Bien que les autorités camerounaises n'aient pas été en mesure de localiser les élèves, elles se sont néanmoins attribuées le mérite de la libération, affirmant que les ravisseurs avaient abandonné par crainte d'être encerclés[6].

Objectif de l'enlèvement[modifier | modifier le code]

Selon un ministre presbytérien qui a participé aux négociations, aucune rançon n'a été demandée. Les ravisseurs voulaient que l'école ferme ses portes, dans le cadre du boycott scolaire déclaré par les séparatistes l'année précédente[6]. Les étudiants qui ont été kidnappés déclarent que les ravisseurs leur avaient dit d'arrêter d'aller à l'école et les ont chargés de transmettre le message aux autres étudiants. Bien que les détails des négociations n'aient pas été divulgués, l'école est fermée à la suite de l'incident[5].

Selon un porte-parole du Conseil d'autodéfense de l'Ambazonie, les ravisseurs n'étaient pas des séparatistes. Les séparatistes affirment qu'ils avaient envoyé leurs propres hommes à la recherche des étudiants, et affirment que toute l'affaire est orchestrée par le gouvernement camerounais pour les discréditer. Commentant une vidéo diffusée par les ravisseurs, ils affirment reconnaître l'un des ravisseurs comme un homme originaire de Yaoundé[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cameroun: les 90 élèves enlevés, libérés », sur LEFIGARO, (consulté le )
  2. (en) « Cameroon: Kidnapped students released without ransom – DW – 11/07/2018 », sur dw.com (consulté le )
  3. (en-GB) « Burning Cameroon: Images you're not meant to see », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Schools Fail to Open in Cameroon's Restive English-speaking Regions - Cameroon », sur ReliefWeb (consulté le )
  5. a et b (en) AfricaNews, « Cameroon kidnapped students speaks after release », sur Africanews, 2018-11-09cet09:08:59+01:00 (consulté le )
  6. a b c d et e (en-GB) Deutsche Welle (www.dw.com), « Kidnapped children in Cameroon released without ransom | DW | 07.11.2018 », sur DW.COM (consulté le )
  7. (en) « Cameroon vows to rescue abductees », sur The East African, (consulté le )
  8. (en) « Cameroon: Principal of PSS Nkwen, three others released », sur Journal du Cameroun, (consulté le )