Francis Cohen (journaliste)

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Francis Cohen
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Fonctions
Directeur de La Nouvelle Critique
(1967-1980)
Biographie
Naissance
Décès
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Parti politique

Francis Cohen, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un journaliste de la presse communiste. Directeur de 1966 à 1980 de La Nouvelle Critique, revue mensuelle éditée par le Parti communiste français à destination des intellectuels, son rôle au sein du Parti communiste n'a jamais correspondu à une quelconque présence officielle dans une instance de direction de ce parti.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du linguiste Marcel Cohen, Francis Cohen[1], au cours de ses études secondaires puis supérieures de sciences naturelles qu'il poursuit à la Sorbonne, milite activement dans les organisations étudiantes où se retrouvent les étudiants de la mouvance communiste. De 1934 à 1938 il est secrétaire de l'Union fédérale des étudiants (UFE), puis il appartient au Bureau national de l'Union des étudiants communistes (UEC) dès la création de celle-ci en 1939[2]. Il adhère également au Parti communiste en 1937[3].

Mobilisé de septembre 1939 à septembre 1940, il fait alors partie de la direction clandestine de l'UEC. À ce poste il participe à la « marche vers l'Étoile » des étudiants le . Il poursuit la Résistance dans les milieux universitaires.

Lors de la Libération, il devient journaliste à L'Humanité, dont il est le correspondant à Moscou durant trois ans. Entré à la rédaction de La Nouvelle Critique en 1952, il devient directeur de cette revue en 1967. Il le reste jusqu'en février 1980, date à laquelle la revue cesse de paraître. Il accompagne, dans le milieu des intellectuels, les avancées et les replis politiques du Parti communiste français[4]. C'est ainsi qu'en 1978 il cosigne le livre L'URSS et nous[5], qui semblait marquer une prise de distance vis-à-vis du « communisme version soviétique ».

Dans les années 1980-1990, il collabore à l’Institut de recherches marxistes puis à Espaces Marx[6].

Il meurt le à Paris à l'âge de 86 ans[7] et est inhumé au cimetière parisien d’Ivry[8].

Époux de Marie-Élisa Nordmann, il était père de trois enfants[1].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Science bourgeoise et science prolétarienne, avec Jean Desanti, Raymond Guyot et Gérard Vassails, introduction de Laurent Casanova, Paris, éditions de la Nouvelle critique , 1950
  • Le destin des classes sociales en URSS, Paris, Centre d'études et de recherches marxistes , 1963
  • L'URSS en mouvement : 1960-1963 : essais sur la vie soviétique, Paris, Éditions sociales , 1963
  • La démocratie socialiste en URSS après le 24e congrès du PCUS, Paris, Les éditions de la Nouvelle critique , cop. 1972
  • Allons-nous vers une convergence du socialisme et du capitalisme?, Paris, Institut Maurice Thorez , 1973
  • Les soviétiques : classes et société en U.R.S.S., Paris : Éditions sociales , 1974
  • L'URSS et nous, avec Alexandre Adler, Maurice Décaillot (et al.), Paris, Éditions sociales , DL 1978
  • Entretiens avec György Aczél[9] sur un socialisme, Paris, Éditions sociales , 1982
  • Itinéraires bulgares, (suivi d'un entretien avec Todor Jivkov), Paris, Éditions sociales , 1985

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Claude Willard, « Notice COHEN Francis », sur Le Maitron, Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, 25 octobre 2008, dernière modification le 26 septembre 2018.
  2. Cf. Jacques Varin, Jeunes comme JC, éditions sociales, Paris, 1975.
  3. Bernard Frederick, « Francis Cohen, mort d'un intellectuel communiste », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Frédérique Matonti, Intellectuels communistes (Essai sur l'obéissance politique, La Nouvelle Critique, éditions La Découverte, Paris, 2005.
  5. Alexandre Adler, Francis Cohen, Maurice Décaillot, Claude Frioux, Léon Robel : L'URSS et nous éditions sociales, Paris, 1978.
  6. B.F. (Bernard Frederick), « L'émouvant hommage à Francis Cohen », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Francis Cohen, journaliste communiste, est mort à Paris, samedi 22 juillet, à l'âge de quatre-vingt-six ans », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Tristesse et émotion après le décès de Francis Cohen », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Gyorgy Aczel, ministre hongrois de la Culture.

Liens externes[modifier | modifier le code]