Hans-Rudolf Rösing

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Hans-Rudolf Rösing
Hans-Rudolf Rösing

Naissance
Wilhelmshaven, Empire allemand
Décès (à 99 ans)
Kiel, Allemagne
Origine Allemagne
Allégeance Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Arme Deutsche Marine
Grade Konteradmiral
Années de service 19241965
Commandement 5. Unterseebootsflottille
7. Unterseebootsflottille
3. Unterseebootsflottille
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Bataille de l'Atlantique (1939-1945)
Distinctions Croix de chevalier de la Croix de fer
Croix de commandeur de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
Famille Bernhard Rosing (en), père

Hans-Rudolf Rösing (né le à Wilhelmshaven et mort le à Kiel) est un officier de la marine allemande, commandant de sous-marin durant la Seconde Guerre mondiale et konteradmiral. Il a été le commandant des U-Boote U-11, U-35, U-48 et aussi du U-10. Après guerre, il sera flottillenadmiral de la marine ouest-allemande.

Biographie[modifier | modifier le code]

« Haro » Rösing est le fils de l'officier de marine Bernhard Rosing (en) et de son épouse Elfriede Wünsche. Ses trois frères Friedrich Wilhelm, Kurt-Wolf et Bernhard meurent durant la Seconde Guerre mondiale. Sa sœur Elfriede est pendant ce temps professeur à Pékin.

Il commence sa carrière en . Après sa formation à l'Académie navale de Mürwik, il intègre le SMS Nymphe et le SMS Königsberg. En 1930 et 1931, il est l'un des rares marins allemands à collaborer avec des navires étrangers car l'Allemagne n'a pas le droit de posséder des sous-marins.

Après avoir été deux ans le commandant des Schnellboot S-15 et S-3, il entre en octobre 1933 à l'école de sous-marins. Il reçoit son premier commandement en pour le U-11, alors en construction, pour deux ans. En 1937, il est en patrouille avec le U-35 vers Ponta Delgada puis est basé à Eckernförde. En , il devient chef de la 5. Unterseebootsflottille puis de la 7. Unterseebootsflottille. En , il est relevé du commandement du U-48. À la fin de la patrouille, il reçoit la Croix de chevalier de la Croix de fer.

De à , Rösing est officier de liaison de la marine allemande avec la flottille de sous-marins italiens à Bordeaux. Entre mars et août 1941, il commande la 3. Unterseebootsflottille. Il cède son commandement de la 3e flottille à Herbert Schultze et se rend souvent à la base sous-marine de La Rochelle à partir de 1943, en tant que chef des sous marins à l'ouest[1].

En juillet 1942, il est responsable de tous les sous-marins allemands opérant à partir de la France ; il est alors basé au centre de communication des sous-marins (FdU) installé au château de Pignerolle, à Saint-Barthélemy-d'Anjou, à côté d'Angers. À Pignerolle il reçoit la visite de sous-mariniers italiens venant de la Betasom de Bordeaux et participe à des réunions avec l'amiral Karl Dönitz. Dans son autobiographie, Herbert A. Werner (en), commandant alors l'U-953 accuse Rösing d'avoir émis, en , l'ordre aux commandants de U-Boot d'éperonner volontairement les navires de la flotte d'un débarquement allié, après épuisement des torpilles, dans une attaque suicide[2].

À l'automne 1944, il se rend en Norvège. À la suite de la capitulation de l'Allemagne, il reste prisonnier des Alliés durant une année.

Après sa libération, il collabore avec les Américains pour reconstituer la Bundesmarine, la marine de guerre ouest-allemande. En , il participe à l'organisme qui sera le nouveau ministère allemand de la Défense pendant quatre ans avant de retourner dans la marine militaire et devenir flottillenadmiral. Il participe simplement à l'enseignement jusqu'à sa retraite militaire en 1965. Il reçoit pour sa carrière la Croix de commandeur de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne.

Durant sa retraite, il s'occupe des yacht-clubs de Hambourg et de l'île d'Elbe. Il traduit aussi des ouvrages sur la marine en anglais, français et italien.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Source, notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.grand-blockhaus.com/livres-de-luc-braeuer
  2. Herbert A. Werner, Dix huit secondes pour survivre. Le commandant de l'un des derniers "loups" raconte la guerre des "U-Boot"., Robert Laffont, , p. 390