Harrington jacket

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Harrington Jacket
Caractéristiques
Type

Une Harrington jacket est une veste. Il s'agit d'un vêtement léger, de mi-saison, en toile fine et généralement doublé en Tartan Royal Stewart. Elle est d'abord pensée pour la pratique du golf, et portée initialement dans les quartiers de haute bourgeoisie. Puis elle se diffuse dans les milieux musicaux britanniques et devient un vêtement emblématique des sous-cultures anglaises : punk, rock, Mods, skinheads.

Historique[modifier | modifier le code]

Naissance du vêtement de golf (années 1930)[modifier | modifier le code]

La modèle nait dans les années 1930 : il s'agit d'un vêtement léger, de mi-saison, en toile fine et généralement doublé en Tartan Royal Stewart. Son tissu est imperméable et sa coupe courte est adaptée à la pratique du golf, sport pour lequel il a été conçu à l'origine. Les marques Baracuta et Grenfell lancent un modèle proche et se disputent sa paternité[1]. La marque anglaise Baracuta crée le blouson de golf, alors appelé G9[2],[3], qui serait donc la marque à l'origine des premiers Harringtons.

Adaptation au monde du travail (années 50)[modifier | modifier le code]

La veste Harrington dans les années 1950 devient un vêtement de travail pour les camionneurs, avec des poches extérieures semblables à une veste ike (en).

Arrivée du surnom "Harrington" (années 1960)[modifier | modifier le code]

« Harrington » est un surnom qui est apparu dans les années 1960. Ce nom trouve son origine dans un feuilleton à succès diffusé à la télévision américaine : Peyton Place. L'un des personnages, joué par Ryan O’Neal, s’appelait Rodney Harrington et portait un blouson de golf G9, de la marque anglaise Baracuta. Ce blouson, célèbre grâce à la série et au personnage de Rodney Harrington, est donc devenu un « Harrington »[3]. Ce blouson devient également à la même époque symbole du style Ivy League[4].

Appropriation par les sous-cultures urbaines[modifier | modifier le code]

Les cultures urbaines britanniques s'approprient progressivement la veste. Les mods dès les années 50. Puis les années skinheads dans les années 60[5]. Et enfin les punks dans les années 70.

Célébrités ayant popularisé le Harrington[modifier | modifier le code]

De nombreux artistes, acteurs, chanteurs ou sportifs ont également contribué à rendre le Harrington célèbre, comme entre autres Joe Strummer (The Clash), Elvis Presley, Steve McQueen, ou plus récemment Daniel Craig dans son costume de James Bond[6].

Production actuelle[modifier | modifier le code]

Il existe une marque française du nom de Harrington. Elle a été déposée en 1985. Une partie de la production est à présent réalisée en France, à Tours[7].

Lien externe[modifier | modifier le code]

Harrington : l'élégance façon McQueen sur Le Suricate Magazine

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'indémodable Harrington », sur Paname Collections, (consulté le ).
  2. « Mode : l'histoire de la veste Harrington », sur Les Echos, (consulté le )
  3. a et b « Blouson Harrington : la véritable histoire », sur www.commeuncamion.com (consulté le )
  4. Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « Le style Ivy League », p. 312-313
  5. « Histoire de la veste harrington », sur Mazeys UK, (consulté le )
  6. « D’Elvis Presley à Daniel Craig, petite histoire du blouson Harrington au cinéma – Bobine | Bonne Gueule », sur www.bonnegueule.fr (consulté le )
  7. https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/harrington-le-blouson-anglais-iconique-made-in-tours